La nouvelle à la une de l’actualité, ce soir, est la
condamnation de Jacques Chirac à deux ans de sursis pour heu… j’ai oublié. Lui
aussi.
Le Président du Conseil Général de Hollande Corrèze a
déclaré que « la justice devait passer, pour
que ne s'installe pas un sentiment d'impunité » puis a exprimé « une pensée pour l'homme, Jacques Chirac, qui connaît en
plus des ennuis de santé ».
D’accord pour une pensée, à cause des ennuis de santé.
J’ai surtout une pensée pour mon copain Le Coucou, mort en
juillet, qui était très attaché à ces questions de justice pour ceux qui ont
reçu un mandat du peuple.
Il avait raison mais nous nous chamaillions très souvent à
ce sujet car je préférais accorder plus d’importance à l’avenir qu’au passé.
Mais il est important que justice se fasse.
Je ne sais pas ce que penserait Le Coucou.
Je n’ose même pas imaginer quel billet il aurait pu pondre.
Je l’imagine, à cette heure-ci (il publiait souvent ses billets entre 18 et 20
heures), discutant avec Marcelle, lui soumettant une orientation générale. Elle
aurait donné son accord puis il serait allé rédiger le billet.
A la fin, après une relecture scrupuleuse, il aurait imprimé
le billet et l’aurait présenté à Marcelle, qui l’aurait étudié, crayon papier
en main, dans le séjour, près du piano qu’elle utilisait à longueur de journée.
Jean-Louis serait alors descendu pour taper les corrections
et publier le billet.
Je ne sais pas ce qu’il aurait pensé, aujourd’hui.
Il aurait sans doute été content que justice se fasse. J’aurais
alors commenté : « Bah ! Chirac est
malade, c’est un vieil homme, on s’en fout… » et nous nous serions
gentiment querellés.
Mais Jean-Louis ne sera jamais un vieil homme.
Je ne sais pas ce qu’est la justice.
Un beau coucou.
RépondreSupprimerLe coucou aurait sûrement eu une part de raison.. je ne savais pas qu'il ne serai jamais devenu un vieil homme.. C'est un beau billet qu'il aurait sans doute apprécié...
RépondreSupprimerPS :Alluvions existe toujours, j'ai juste fait une erreur dans l'écriture du blog...
RépondreSupprimerSympa de ré-entendre parler du Coucou. Je pense qu'il aurait aiguisé sa plus fine plume pour la planter dans le cul du Grand dadais.
RépondreSupprimerMerci pour ce très beau billet, Jean-Louis nous manque
RépondreSupprimerEffectivement, il aurait sans doute apprécié le camouflet adressé au procureur.
RépondreSupprimer"ah, que sont mes amis devenus/ que j'avais si fort contre moi tenus/ et tant aimé.../ ah! ce sont amis que vent emporte/ et il ventait fort devant ma porte/... les emporta...
RépondreSupprimerGeargies (pour le Coucou)
Moi, je me souviens aussi que, dans l'un de ses derniers billets, le Coucou prenait la défense de Robespierre, promoteur du génocide vendéen, entre autres.
RépondreSupprimerDe ce point de vue, la justice ne semblait pas le tarauder beaucoup, il était aussi un idéologue.
C'est vraiment bizarre que tu fasses ce billet ce soir. Je pensais encore à lui ce matin, hier aussi d'ailleurs.
RépondreSupprimerComme quoi...
RépondreSupprimerLa Justice ? ... En ce moment, y'en a pas ! ... Un tel jugement est rendu pour l'exemple, pour l'opinion ... et justement,cette opinion ne s'y trompe pas : qu'est-ce que c'est que ce jugement grotesque ? ... Il aurait pu se borner à constater que Chirac est coupable des faits qui lui sont reprochés, mais s'empresser de le dispenser de peine, eu égard au fait que le but de la peine est de dissuader le mis en cause de renouveler une telle infraction et de favoriser son retour dans "le droit chemin" : cet objectif figure dans le code pénal.Donc, comme Monsieur Jacques Chirac n'aura plus jamais l'occasion de se trouver dans une situation où il puisse renouveler les faits reprochés et que dans "le droit chemin", il y est, il est même dans sa dernière ligne droite ... la peine infligée de 2 ans avec sursis est absconne. Elle est grotesque d'inhumanité ... Elle me fait honte. Honte d'une justice "aux ordres" qui nous couvre de ridicule aux yeux du monde entier.
RépondreSupprimerC'est juste un beau billet (très beau)
RépondreSupprimerMerci, les gens !
RépondreSupprimerMerci, Nicolas ...
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerDe rien.
RépondreSupprimerJe viens de lire ce billet en écoutant Stairway to Heaven. Ça tombait bien.
RépondreSupprimerLe 10 juillet 2011 Jean-Louis m'a "invité à le rejoindre sur Google+". Il était le premier, il ne m'en a pas laissé le temps et la mention figure toujours en bas de ma liste de notifications. C'est une présence un peu étrange et que j'apprécie.
Ouais, c'était le premier dans mes cercles : du coup, quand je consulte ces machins, il est toujours en tête...
RépondreSupprimerIl aurait peut être écrit que si peu s'insurge de la peine ridicule c'est qu'ils doivent avoir des raisons que la sagesse me dicte de taire. Faut faire le ménage....
RépondreSupprimer@ Nicolas ... Serait-il d'accord pour figurer,comme mort,comme pensée vide, comme silence,en tête de ta liste ? ... Il faudra lui offrir un geste très doux,comme un pétale, comme une fleur de cerisier tombée ... pour l'effacer.
RépondreSupprimerAmitiés
Heu ... Non.
RépondreSupprimerNon à quoi ? ...
RépondreSupprimerNe faut-il pas finir par décolérer et être gentil avec les morts et les chagrins qu'ils nous font ... les laisser s'envoler ...
Apolline,
RépondreSupprimerIl est mort. C'était mon pote et j'ai fait ce billet. Alors je ne vois pas pourquoi tu me fais ces leçons de morale qui vont finir par me défriser.