En salle

29 février 2012

News Republic et les blogs

En octobre 2010, j’ai reçu un communiqué de presse au titre de tenancier d’un blog geek pour me faire découvrir l’application pour smartphone News Republic qui permet de suivre l’actualité. Comme j’étais justement à la recherche d’un outil pour suivre l’information politique et faire de la veille, j’ai immédiatement téléchargé l’application et j’ai rapidement été emballé !

Chacun aura son mode d’utilisation préféré. Pour ma part, je l’utilise du comptoir, le soir, pour faire un rapide tour d’actualité ou une lecture studieuse selon le temps dont je dispose. Ce que j’apprécie par rapport aux applications traditionnelles des sites de presse, c’est que l’application n’est pas priorisée mais séquentielle et surtout que les sources sont diversifiées. Pour la politique, par exemple, on reçoit des dépêches d’agences mais aussi des articles du Parisien, d’Europe 1, …

Et de Partageons mon avis !

En effet, depuis le début de l’année, News Republic reprend tous les billets (de plus de 200 caractères) que je publie ici, sans me donner la moindre contrainte… Je m’en suis donné quelques unes (notamment j’essaie de faire les billets qui n’intéressent que les blogueurs sur mon annexe). Par contre, je ne me prive pas de faire à l’occasion de la propagande pour François Hollande…

Je n’étais pas peu fier d’être le premier blogueur politique à être repris par ce machin. Depuis, j’ai été rejoint par d’imminents confrères, comme Polluxe, Louis, Melclalex, Nicolas, Romain et Yann pour ne citer que ceux qui viennent régulièrement à nos réunions de blogueurs, les Kremlin des Blogs. D’autres blogueurs engagés sont… engagés dans l’aventure et pas seulement des gauchistes… Malheureusement, malgré mon aide, News Republic n’a pas réussi à trouver des blogs sarkozystes de qualité. Les blogs proches de l’UMP sont assez rares. Il faut dire que défendre la politique menée depuis cinq ans n’est pas facile… Il y a par contre quelques blogs centristes, donc à droite, et quelques méchants libéraux avec du poil dans les oreilles et des représentants d’une « droite catholique ».

Maintenant, la page politique de News Republic est composée d’une succession de dépêches d’agence, d’articles de presse et de billets de blogs politiques engagés et c’est assez agréable à lire, un mélange d’informations strictes et de lancements de débats !

Je me demande bien ce que vous attendez pour télécharger l’application à partir de l’Apple Store ou de l’équivalent pour Androïd… si ce n’est pas déjà fait et si vous ne découvrez pas mon billet à partir de News Republic.

5 ans d'Education Nationale en une phrase

Ainsi, Nicolas Sarkozy a, semble-t-il, totalement foiré son discours à propos de l’Education Nationale, hier. Il aurait tout simplement oublié de lire un paragraphe… Qu’on se rassure ! Il n’a pas loupé que son discours, il a aussi loupé toute sa politique en matière d’éducation avec le non remplacement d’un prof partant à la retraite sur deux…

S’il n’y avait qu’une information à retenir, c’est celle-ci : la France est le pays de l’OCDE avec le plus faible taux d’encadrement à l’école (via l’excellent billet de Seb Musset au sujet de l’éducation).

« La France présente le taux d'encadrement le plus faible, tous niveaux et tous établissements confondus (publics et privés) avec seulement 6,1 enseignants pour 100 élèves-étudiants, contrairement à des pays comme la Suède, la Grèce ou le Portugal où le taux d'encadrement dépasse neuf enseignants. »

L'école cause

Nicolas Sarkozy a fait une nouvelle proposition aux enseignants : rester plus longtemps sur le lieu de travail et gagner 500 euros de plus par mois. Là où j’étais plié de rire, c’est quand il proposait de leur mettre à disposition un bureau chacun ! Ca va faire marcher le bâtiment… La relance comme on peut.

D’ailleurs, j’invite les profs à accepter. Ils sont environ un million. 500 euros chacun, ça doit nous faire du 6 milliards par an, si je compte bien… Ils sont rigolos, à l’UMP, à chiffrer le programme du PS.

Not’ Président fustigeait François Hollande qui avait attribué un iPad à chaque môme dans son département. Comme disait BRP, lui, il veut attribuer un Epad à son fils…

Par ces annonces, Nicolas Sarkozy montre qu’il est complètement déconnecté de la vie réelle et qu’il ne connaît pas le métier d’enseignant. Pire ! Il se montre incapable d’imaginer ce que peut être le boulot d’un autre. Pour lui, travailler, c’est se rendre dans un lieu quelconque et appliquer bêtement un manuel pour faire ce pour quoi on est payé…

Il a beau jeu de proposer des mesures, de pointer du doigt ces fainéants qui en bossent que 18 heures par semaine et qui n’auront pas d’autre choix que d’argumenter à propos des cours à préparer et des copies à corriger. Prochainement, il proposera peut-être de les faire travailler pendant leurs congés, vu les nombreuses semaines dont ils disposent… Tiens ! Ils pourraient distribuer le courrier, pendant le mois d’août, ça évitera à La Poste de devoir embaucher des intérimaires pour assurer le service…

Elle est belle, la vie !

Ca ne lui vient pas à l’idée de voir plus loin. Ca ne lui vient pas à l’idée qu’être prof, c’est aussi s’insérer dans la vie privée de dizaines de mômes, malgré eux parce que Luc Ferry, Jules Ferry, Ferry Boat ou une autre andouille a décidé que l’école serait obligatoire. Ca ne lui vient pas à l’idée qu’être prof, c’est aussi s’insérer dans la vie privée des parents de ces dizaines de mômes, rentrer dans le quotidien de centaines de personnes, être jugé en permanence, être jugé responsable de la débilité profonde des loustics qui préparent la France de demain…

Ca ne lui vient pas à l’idée qu’il n’est pas facile d’affronter une classe remplie de vers de terre mal éduqués tout en étant pointés du doigt comme responsables de ce manque d’éducation.

Il a supprimé la formation des profs, il ne leur donne même plus le minimum qu’il faut pour affronter ces terroristes en culottes courtes mais avec la ceinture en dessous des fesses, équipés de smartphones par des parents débiles qui gueulent contre la baisse de leur pouvoir d’achat.

Il a détruit le peu de vocation qu’avaient certains de se lancer dans la carrière.

Et il voudrait acheter des voix pour 500 euros par mois, comme si on faisait certains métiers exclusivement pour l’argent.

Et il pense, ainsi, revaloriser des métiers.

Pitoyable.

(photo)

28 février 2012

Une impression d'amateurisme assez consternante

Alors que le Conseil Constitutionnel vient de censurer la loi sur le génocide Arménien, Nicolas Sarkozy n’a pas de chance. François Hollande a lancé, hier soir, une bombe avec son histoire de tranche d’impôts à 75% pour les revenus excédent un million d’euros, les deux chefs de la majorité, le patron de l’UMP et celui du Gouvernement, n’ont pas trouvé d’angle d’attaque ! Difficile, en effet, de devoir défendre les riches quand on doit aussi soutenir le « candidat du peuple »…

Vous pouvez d’ailleurs aller consulter l’argumentaire du Parti Socialiste pour mieux comprendre l’embarras général à droite…

Du coup, Nicolas Sarkozy a été obligé d’y aller lui-même, à l’occasion d’un déplacement à Montpellier où il doit lancer ses propositions à propos de l’école (ce qui n’est pas spécialement une bonne idée : ce n’est pas le domaine où il récupérera des électeurs, surtout après ses erreurs d’hier quant à l’évolution des effectifs scolarisés…).

Et il a lancé sa phrase !

Nicolas Sarkozy a dénoncé « une impression d'amateurisme assez consternante » !

On lui rappellera le nombre de modification du budget, de collectifs budgétaires, de prévisions de croissance depuis cet été.

J’ai eu aussi une impression d’amateurisme assez consternante.

On lui rappellera l’évolution des comptes de l’état depuis qu’il est Président, l’état de la dette et tout ça, …

J’ai eu aussi une impression d’amateurisme assez consternante.

Blogs et réseaux sociaux : révolution 2.0 de la démocratie ?


Communiqué de presse - Conférence débat au Kremlin-Bicêtre, le 5 mars

Témoignage de Lina Ben Mhenni, cyber-activiste tunisienne nominée au prix Nobel de la Paix 2011

Lundi  5 mars à 20h30, la célèbre bloggeuse Lina Ben Mhenni est invitée dans le cadre des Causeries du Kremlin-Bicêtre, un cycle de conférences-débats qui permettent d’apporter un éclairage sur des questions d’actualité. Lina Ben Mhenni, nominée au Prix Nobel de la Paix 2011, viendra témoigner de son rôle de cyber-activiste lors du « Printemps arabe » tunisien et partager sa vision de la place des réseaux sociaux dans les bouleversements intervenus dans la sous-région. L’entrée est libre. Son intervention, dans la salle du conseil municipal de la mairie, sera suivie d'un échange avec le public. 

La rencontre avec le public sera animée par Ziad Maalouf, journaliste à RFI et animateur de la web-émission participative en ligne sur les nouveaux médias, l’Atelier des Médias. Ziad Maalouf expérimente par le biais de son émission de nouvelles formes de diffusion de l’information qui place au cœur du processus celui qui d’ordinaire reçoit l’information sans la produire.

Lina Ben Mhenni, une femme entrée dans l’histoire

Auteure du blog A Tunisian Girl, professeur d’anglais à l’Université de Tunis, Lina Ben Mhenni est une cyber-activiste qui a joué un rôle-clef dans l’éclosion de la révolution tunisienne par le web. Une des premières à mettre en ligne les photos et témoignages des familles de victimes dans la répression qui a précédé la chute du président Ben Ali, elle est également une de celles qui a expérimenté le pouvoir des réseaux sociaux et les modalités de leurs émergence en tant qu’outils de contestation sociale et politique.

Les Causeries du Kremlin-Bicêtre

Les intervenants des Causeries du Kremlin-Bicêtre sont choisis pour leur expérience et leurs connaissances dans leur domaine et également pour leur faculté à savoir les transmettre. Le précédent invité des “Causeries” était l’ancien président de Médecins sans Frontières, Rony Brauman, qui, le 4 avril 2011, a partagé son questionnement sur le rôle de l’humanitaire et le droit d’ingérence dans le cadre de la chute des dictatures arabes.

75% des cadres de l'UMP préparent le 7 mai ?

Ne regardant jamais la télévision, je ne fais jamais de billet pour donner mes impressions suite à l’intervention d’un dirigeant politique, à la télévision. Par contre, je fais volontiers un billet pour interpréter la manière avec laquelle la presse grand public reprend les réactions de l’UMP. Cette fois, rien. Je n’ai pas pu faire de billets. Il n’y a presque aucune réaction et elles sont quasiment inaudibles...

Les cadors de l’UMP sont muets. Pourtant, pousser l’impôt sur le revenu à 75% à de quoi faire parler, non ? Où sont Jean-François Copé et François Fillon.

Tout juste Luc Chatel dit-il : « François Hollande veut qu'il y ait moins de riches […] Nicolas Sarkozy veut qu'il y ait moins de pauvres ». Quand on connaît le bilan de Nicolas Sarkozy dans le domaine, la crise de rire nous étouffe. Un million de chômeurs en plus ! Tiens ! Si on divise les six cent milliards de dettes en plus par le nombre de français, il nous a juste appauvris, chacun, individuellement, de 10 000 euros… Nicolas Sarkozy avait promis de résorber la pauvreté d’un tiers pendant son mandat (et que plus personne ne coucherait dehors). La pauvreté a bien augmenté.

Alain Jupé, Valérie Pécresse, François Baroin et, récemment, Philippe Léotard ont bien réussi à ronchonner mais je n’arrive pas à en tirer plus de dix lignes pour en tirer un billet de blog rigolo.

Dans son édito, Laurent Joffrin nous montre qu’avec cette mesure, François Hollande a grillé la politesse à Nicolas Sarkozy qui voulait faire candidat du peuple… Celui à plus d’un million !

Dans un article, le Monde nous explique que la mesure n’aura que peu de conséquences, vu le principe de progressivité de l’impôt. « Reprenons l'exemple du célibataire, en imaginant cette fois qu'il gagne 1,2 million d'euros par an. » Il va payer, avec le système actuel, 478 361,88 euros d’impôts. Avec la proposition de François Hollande, il paierait 580 361,85 euros…  Le pauvre… Il ne lui restera plus que 620 000 euros pour vivre. A peine 50 SMIC par mois…

Le camarade Gauche de Combat s’étonne du fait que je n’ai pas fait de billet à propos de la prestation de François Hollande, à la télévision, hier soir. Mais lui, pourrait-il en faire un.

Je remarque jusque que les caciques de l’UMP sont aux abonnés absents.

Il faut dire qu’ils ont une législative à sauver et un parti à prendre, le 7 mai…

Et il n'y a rien à dire : le taux marginal a déjà été très largement supérieur à 75% dépassant souvent les 80%, notamment entre la fin de la guerre et le début des années 70. Avant la crise. Quand il existait peut-être une juste redistribution.

Dominique de Villepin favorable à une imposition à 75%

Je ne sais pas si c'est une annonce pour tenter d'exister, mais "Le candidat à la présidentielle Dominique de Villepin a jugé nécessaire mardi que les plus aisés contribuent à l'effort national pour réduire la dette de la France, mais a plaidé pour qu'ils soient taxés à 60%, et non 75%, comme l'a proposé lundi soir le socialiste François Hollande."

Rappelons que la CSG plus la CRDS ont un taux cumulé de 13,6%. 60% + 13,6%, ça fait près de 75%, non ? 

Il a bien fait de revenir, lui !

N.B. : Je sais qu'on ne peut pas ajouter des torchons et des carottes, mais le résultat n'est pas loin...

Sondage de Pierre, Paul, Jacques, ...

Les sondages se suivent et se ressemblent. Un analyste objectif pourrait en résumer le résultat ainsi : François Hollande et Nicolas Sarkozy serait largement en tête au premier tour et le candidat socialiste mettrait une tripotée impressionnante à Nicolas Sarkozy au second.

Certes, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir réintroduit dans les Pyrénées ou reconduit dans le Béarn. Il n’empêche qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien et à taper sur les interprétations qui sont faites des sondages.

Deux sondages sont tombés ce matin sans se faire mal. Ipsos donne François Hollande à 31,5 et Nicolas Sarkozy à 27 puis, au second tour, respectivement à 58 et 42%. Ifop prévoit un écart moindre au premier tour : 28,5 contre 27 et le même résultat au second tour.

Que titrent les journaux (vous pouvez vérifier dans Google News) ? « L’écart se resserre ». Tiens ! C’est un peu comme si après la victoire de Brest contre Marseille, samedi, la presse titrait : « Brest se rapproche de la tête de la ligue 1 ».

Cela dit, les experts en sondages des partis politiques sont heureux. A l’UMP : « La seule chose qui compte, c'est la tendance et elle est très nettement au resserrement dans trois sondages sur quatre parus au cours des dix derniers jours. Le baromètre Sofres de samedi dernier sur les dynamiques électorales place Nicolas Sarkozy en tête, alors qu'il n'était que 4e le 9 février. » Je traduis : « certes ! Nicolas Sarkozy va se faire dézinguer mais il a la meilleure dynamique électorale. » Je ne sais pas ce que ça veut dire. On pourrait constater que la dynamique électorale est meilleure depuis que Nicolas Sarkozy est en campagne. Ouf.

Au Modem : « Quant à François Bayrou, cette incertitude sur les sondages le rassure. «Cela les relativise», glisse son expert ès opinions, Robert Rochefort. Il préfère, lui, voir les critères de sympathie qui place son champion dans une situation plus confortable que les intentions de vote. » Je traduis : « certes ! Il est possible que François Bayrou fasse un score qui le rende totalement ridicule. Il n’empêche que c’est le plus sympathique. »

Ils ont raison de relativiser.

Je vais le faire aussi : certes, François Hollande est largement en tête et je pourrais aller à la pêche plutôt que de faire des billets de blog en sa faveur et répandre la bonne parole. Mais j’étais déjà allé à la pêche le 21 avril 2002.

Il est probable que les courbes du premier tour se croisent dans les prochains jours. Nous serons alors peinés. La presse fera des jolis titres et les membres de l’UMP fanfaronneront. Ils auront bien raison. C’est à peu près la seule satisfaction qu’ils pourraient avoir dans les prochains mois.

En 2007, fin février, les sondages donnaient Nicolas Sarkozy gagnant avec 53% des voix. Il a gagné avec 53%. En 1995, les sondages de fin février donnaient Jacques Chirac gagnant avec 52 ou 53% des voix. Il a gagné avec 52,6. En 1988, les sondages de fin février donnaient François Mitterrand gagnant avec 55%. Il a gagné avec 54. En 1981, les sondages n’en savaient strictement rien et donnaient des résultats différents selon les instituts. Mitterrand a gagné avec 51,8%.

Tiens ! J’ai oublié 2002.

Comme quoi, les mauvaises surprises…

27 février 2012

Les candidats et les médias

Invitépar RTL, ce matin, « Sarkozy évoque la compagne de Hollande. Le candidat assure ne pas voir "pas de contradiction", pour un responsable politique, à connaître des patrons du CAC 40. Agacé, il a répliqué par une question: "C'est moi qui suis l'ami de M. Bergé, propriétaire du Monde, financier revendiqué de François Hollande, de M. Pigasse, richissime, mettant l'ensemble de ses moyens au service de M. Strauss Kahn d'abord, puis de M. Hollande?".

"Je n'imagine pas, parce que vous avez invité quelqu'un, que vous soyez dépendant de lui", a-t-il ajouté. "Est-ce moi qui travaille dans le groupe de M. Bolloré? Personne n'a d'émission dans le groupe Bolloré?", a-t-il demandé, faisant allusion, sans la nommer, à la journaliste Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande. "Est-ce que le fait de travailler dans le groupe de M. Bolloré crée un sentiment de dépendance du candidat socialiste à l'endroit de M. Bolloré? Réponse: non. Je ne lui ferai pas ce procès, j'aimerais qu'on ne me le fasse pas à moi non plus". »

Les relations avec Pierre Bergé, partron d'un canard connu pour ses penchants à gauche et assez loin du peuple...

Rappelons que...

Martin Bouygues, le patron de TF1 et de LCI, est le parrain du fils de Nicolas Sarkozy. TF1 me paraît toucher « un peu » plus l'électorat populaire et indécis que Le Monde...

Nicolas Sarkozy est proche de la famille Dassault, propriétaire du Figaro.

Nicolas Sarkozy est proche d'Arnaud Lagardère, patron du groupe Lagardère, premier groupe de médias français (Europe 1, Europe 2, RFM, Paris Mach...).

RTL ? M. Apathie a oublié de rappeler ces éléments à M. Sarkozy.

Il reproche à la campagne de M. Hollande de travailler pour Bolloré (celui qui lui a prêté le Yacht juste après l'élection). Je rappelle que je bosse dans un groupe public et que je ne suis pas inféodé à mon Ministre de tutelle...

« Je ne lui ferai pas ce procès, j'aimerais qu'on ne me le fasse pas à moi non plus". »

Ben si ! Faisons le procès... A Apathie aussi, d'ailleurs...

L'infographie illustrant ce billet date un peu (2006, la précédente élection...) mais les changements sont mineurs...

Ne pas faire de procès ?

Nicolas Sarkozy, Président de la République, a fait modifier la loi pour procéder lui-même aux nominations à la tête de France Télévision. Nicolas Sarkozy a agi à la tête de Radio France et "presque" nommé le patron de France Inter.

Ne pas faire de procès ?

26 février 2012

Qui défend le mieux les ouvriers ?

Les blogueurs Front de Gauche sont aux anges. Un nouveau sondage vient de sortir : "Un peu plus d'un tiers des Français (35 %) estiment que Jean-Luc Mélenchon est le candidat à la présidentielle qui défend le mieux les ouvriers, le candidat PS François Hollande arrivant en deuxième position avec 30 %, selon un sondage TNS-Sofres pour l'émission Dimanche+ (Canal+)."

Notons un autre résultat : 12% des Français pensent que Nicolas Sarkozy défend "le mieux" les ouvriers... C'est bien la peine de visiter des usines, tiens !

Ce qu'oublient les blogueurs Front de Gauche, c'est de mentionner la suite du sondage : "Parmi les ouvriers, c'est François Hollande qui arrive en tête (31 %), devant Jean-Luc Mélenchon (25 %)". Ca fait des mois que nos amis fanfaronnent sur le fait qu'ils représentent les ouvriers mais visiblement les ouvriers n'en veulent pas ! 

La vision qu'ont les "non ouvriers" du positionnement de Méluche repose donc sur quelques stéréotypes... Je ne sais pas s'il y a beaucoup d'ouvriers chez les blogueurs Front de Gauche...

L'intérêt du vote vs. le vote par intérêt

Dedalus est un copain blogueur de gauche. Nous sommes généralement à peu près d'accord surtout, nous avons soutenu la même personne pendant la primaire socialiste. A lecture de son billet du jour, je découvre une nouvelle facette du bonhomme : il est riche. Bien plus que moi ! Et pourtant... Ben oui, quoi ? Les lecteurs de mon blog connaissent mon âge et ma profession : c'est assez facile d'en déduire mon salaire. Google est ton ami. Je connais des militants du Front de Gauche avec plus de pognon... Dans son billet, Dedalus nous dit que militer pour la gauche, voter à gauche est contraire à ses intérêts et, surtout, qu'un type qui n'est pas vraiment riche et qui vote à droite fait une profonde connerie.

Dedalus a peur que Nicolas Sarkozy repasse. « Ça me désespère que les Français puissent en arriver à remettre ça, qu’ils n’aient pas encore tous compris. Ou plutôt, que les 75% de salariés qui gagnent moins de 2 500 euros par mois n’aient pas encore compris qu’ils se retrouveraient perdants, une nouvelle fois perdants, si Sarkozy venait à être réélu. Je ne parviens pas à comprendre que vous ne vous soyez toujours pas rendu compte qu’il y va de vos propres intérêts que la droite se retrouve enfin éjectée du pouvoir. »

Et il démontre pourquoi. Je ne vais pas revenir dessus.

Son billet m'inspire deux réflexions. La première est qu'il est frappant de constater que la population ne vote pas majoritairement en fonction de ses propres intérêts. La deuxième est que les militants politiques – comme moi – ont souvent tendance à vouloir faire le bonheur des gens malgré eux.

« En fonction de ses propres intérêts » ? Heu... En fonction de ce que j'estime être leur propre intérêt.

C'est un drame ! Les militants politiques oublient souvent que la conviction intime prône sur l'intérêt des gens quand ils font leurs choix.

Hier, la blogosphère a été agitée par une vidéo avec Henri Guaino : « Mais maintenant dès que son débatteur a le culot de lui répondre, il pète les plombs. C'est arrivé sur le plateau de itélé. Voici de nouveau qu'aujourd'hui sur le plateau de France3 IDF, il a fait sa grosse colère devant le député PS Guedj. » A gauche, on n'aime pas Henri Guaino, c'est normal, c'est la plume du Président, celui qui lui fait dire des atrocités. Moi, ce qui me scandalise, c'est de voir un type payé près de 20000 euros par mois grâce à mes impôts passe à la télé face à un autre type qui a été élu, lui, et qui a donc toute la légitimité pour parler.

Bref, mes confrères de gauche sont hilares du fait de pouvoir prouver que Henri Guaino ne sache pas garder son sang froid. Moi, je m'en fous, Guaino n'est pas candidat. Par contre, je les invite à regarder la vidéo plusieurs fois : Henri Guaino n'a fait que crier pour se faire entendre d'un type qui ne le laisse pas parler. Il a fait preuve d'autorité devant un « sale gosse ».

Je demande donc à mes camarades de gauche de bien réfléchir à l'impact d'une telle scène sur l'électeur hésitant. Ca pourrait être très bien, totalement l'inverse de ce qu'ils pensent... Il est tellement évident que le programme de la gauche est favorable aux petits salaires... qui votent à droite.

Vendredi, on parlait beaucoup, sur la toile, du débat de la veille entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. La quasi totalité des intervenants ont conclu par une victoire par KO de Méluche. Les copains du Front de Gauche étaient aux anges...

De fait, j'ai trouvé la candidate du FN profondément ridicule mais je ne suis pas totalement convaincu par l'intervention du candidat du FG (il a très bien démarré mais après est passé pour un peu teigneux et hautain, enfin, #jdcjdr comme on dit dans Twitter). J'aimerai bien que mes camarades de gauche étudient aux impacts électoraux de cette émission.

Juste un peu avant, Marine Le Pen avait très bien réussi à débattre avec … Henri Guaïno. Elle a réussi à marginaliser la gauche de la gauche en s'asseyant comme le chef d'un des trois partis de gouvernement.

Je me répète : je dis ça, je ne dis rien (#jdcjdr). On est d'accord, cher lecteur, comme toi, j'ai trouvé qu'elle était profondément ridicule.

Je ne sais pas ce que pense un électeur qui ne pense pas comme moi sinon il voterait comme moi et comme j'ai envie qu'il vote. Amen.

L'électeur est con. Il y a aura probablement aux alentours de 50% d'électeurs à mettre un bulletin Nicolas Sarkozy dans l'urne. J'espère qu'il n'y en aura qu'entre 40 et 45%, comme le montrent les sondages aujourd'hui. Mais il pourrait y en avoir 50,00001%.

Si les gens votaient pour leurs intérêts, le second tour aurait lieu entre Hollande et Mélenchon. Enfin, c'est ce que JE pense, hein ! Ou alors entre Hollande et Mme Le Page, tiens ! Ou NDA...

Mais, malgré tout ce qu'on puisse trouver à dire contre Nicolas Sarkozy et tout le mal qu'il a fait aux français, y compris pour la sécurité, y compris pour l'image et l'unité de la nation, tant de thèmes que l'on pourrait supposer de droite, il devrait faire plus de 25% au premier tour et près de 50 au second.

C'est moche mais c'est ainsi.

Mais on sait qu'on a raison. La gauche est au pouvoir depuis l'avènement de la démocratie, non ?

25 février 2012

Campagne #FH2012 : on a besoin de toi


Vincent Feltesse a un message pour vous par francoishollande

Nous sommes quelques centaines de milliers à suivre l'actualité de François Hollande, à connaitre les propositions, ... Il nous faut les faire connaître à notre entourage. Et tu as ton rôle à jouer : tu as des proches, une boite mail ? Tout ce qu'il faut pour relayer l'information, donc ! Rendez-vous sur :


Tel est le message de Vincent Feltesse, dans cette vidéo. L'élection ne se gagnera pas parce que TU connais l'information mais parce que tu la diffuses.

Le vote à droite des paysans ou l'histoire d'un suicide ?

Si j'en crois Twitter, Nicolas Sarkozy aurait ouvert le Salon de l'Agriculture avec une heure d'avance pour éviter les bains de foule, avec des militants UMP comme figurant et une télévision (BFM TV) particulièrement complaisante...

Ils sont méchants dans Twitter.

Les paysans sont majoritairement de droite. D'ailleurs, « Selon deux sondages (Ifop et OpinionWay) publiés quelques heures avant l'ouverture du Salon, Nicolas Sarkozy fait la course en tête dans l'électorat agricole, traditionnellement marqué à droite, avec 40% des intentions de vote. C'est plus de deux fois les scores de François Bayrou, Marine Le Pen et François Hollande, qui oscillent autour de 15%. » Ces sondages sont très opportuns, ce que note d'ailleurs mon confrère Melclalex (allez le lire, il diffuse un tas d'informations intéressantes).

Je ne crois pas spécialement à ce sondage ! Ca mettrait Nicolas Sarkozy au même niveau que Jacques Chirac plus Edouard Balladur en 1995... et 25 points devant Chirac en 2002... et 10 points de plus que lui-même en 2007. Cela étant, Marine Le Pen est beaucoup moins attirantes que son père dans le milieu agricole... et François Hollande est au même niveau que Lionel Jospin en 1995 et 2002. Ségolène Royal ne séduisait pas les paysans. A se demander s'ils ne sont pas un peu misogynes...

Les paysans sont majoritairement à droite, disais-je, je ne vais donc pas me soucier trop de cet électorat un peu bizarre, de gens qui votent contre leurs propres intérêts. Ils ont connu un âge d'or dans les années qui ont suivi la guerre notamment en créant des coopératives pour regrouper des moyens, comme la collecte du lait. Depuis, ils ont vendu leurs coopératives à des groupes internationaux et sont pressurés par les marchés et « le monde de la finance » (et les groupes de distribution mais ça revient au même).

Le journal qui a écrit la phrase que je cite ci-dessus aurait pu écrire : « Nicolas Sarkozy fait un bon score dans l'électorat agricole car il est le seul homme à droite du centre droit. »

Je crois que la vraie popularité de Nicolas Sarkozy chez les paysans est très mauvaise. Je suis justement en week-end chez ma mère, en Centre Bretagne et les copains m'ont confirmé la très mauvaise cote de Nicolas Sarkozy dans le monde agricole (et pas seulement pour des raisons liées à l'agriculture, aussi à cause du prix du carburant...).

De toute manière, les agriculteurs ne sont pas dans la cible électorale du Parti Socialiste, ce qui n'empêchera pas François Hollande d'aller tâter le cul des vaches et faire son Jacques Chirac : il sera probablement plus à l'aise que Nicolas Sarkozy !

En outre, si le vote des agriculteurs peut échapper aux socialos, toute la France rurale vote, y compris les nombreux salariés ou retraités de l'industrie agroalimentaire.

Alors rappelons les chiffres. 56 083 agriculteurs touchent le RSA. Le taux de suicide chez les paysans est trois fois plus important que dans le reste de la population. Le nombre d'exploitation a baissé de 25% en dix ans. 47 fermes cessent leur activité chaque jour. 26 m2 de terre agricole disparaissent chaque seconde.

La France, première puissance agricole en Europe, a perdu sa première place dans la transformation en 2009. L'Allemagne et les Pays-Bas sont passés devant.

L'industrie agroalimentaire française est en déclin depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir.

Ca, c'est dramatique. On n'arrive plus à "transformer" les produits issus de notre terroir...

N.B. : l'illustration de ce billet vous permettra de comprendre mon rôle dans l'équipe de campagne de François Hollande. Je suis en charge de l'entrainement du candidat.

24 février 2012

Gérald Dahan soutient François Hollande !

Il a récemment été viré de Rires et Chansons pour avoir soutiré des propos contre Nicolas Sarkozy de la bouche de Nicolas Dupond-Aignan en se faisant passer pour Éric Cantona.

Il vient d'annoncer son soutien à Francois Hollande dans Twitter : "Marre d'être viré à cause de Sarkozy. Le changement, c'est maintenant. Bonne chance à Hollande".


NB : je me trompe peut-être mais je crois qu'il était déjà bien à gauche. Il semble meilleurs à l'oral qu'à l'écrit. Ou alors, il imite Nadine Morano".

De tout et de rien

Le Kremlin des Blogs, hier, avait un motif caché. Je n’avais aucun scrupule à l’organiser dans la mesure où Marine Le Pen a refusé de débattre avec Jean-Luc Mélenchon. J’ai regardé la vidéo chez Hern, ce matin. C’est affligeant. Elle se donne une posture comme si elle avait la moindre utilité dans le « paysage politique Français » à part brailler dans quelques meetings des éléments de programme pour faire mouiller ceux qui n’ont rien entre les oreilles.

On appelle ça : prendre les électeurs pour des cons. Si ça marche, tant pis pour eux. Il y en a bien qui ont voté pour Nicolas Sarkozy, en 2007, au prétexte qu’il allait leur donner de l’oseille en plus et sauver la nation.

Nous étions 8 à ce Kremlin des Blogs où nous avons eu la visite surprise de Lionel Jospin. Le faux, pas le vrai. En face de moi, il y avait Sophia, à sa droite Dagrouik et Seb Musset. A ma gauche, il y avait Philippe et à ma droite : Antoine, Maxime et Gildan. Ca fait trois d’un côté et cinq de l’autre : je n’aurais jamais rien compris aux blogueurs politiques.

De toute manière, l’actualité politique est tellement nulle, qu’on est mieux autour d’une table. Même le vieux Yann n’a pas fait de billet. Marine Le Pen refuse de débattre pour la seule raison qu’elle n’a aucune réponse. Elle peut discuter avec une personnalité de droite qui marche sur ses plates-bandes mais surtout pas avec un type de gauche qui va lui démontrer point par point que son programme est une catastrophe pour les gens qui voudraient lui faire confiance.

Le Front National est inutile.

Les réunions de blogueurs à la Comète sont utiles. Aux participants.

Gaël (notre illustration) n’a pas fait de billet, non plus. De sa part, c’est moins surprenant. Nous l’avons attendu toute la soirée, hier soir, vu que la soirée était organisée pour son anniversaire, vu que c’est aujourd’hui.

Anniversaire que nous lui souhaitons bon !

N.B. : illustration trouvée ici en cherchant "detoutderien" dans Google Images. 

23 février 2012

Nicolas Sarkozy confond le chômage et les moulins à vent

A ma grande habitude, je n’ai pas regardé Nicolas Sarkozy à la télévision hier soir. On en retiendra le moment où il bégayait une vague excuse à propos du Fouquet’s (ce qui a fait dire à François Hollande, ce matin, sur France Inter : « J'ai été touché par les regrets sur le Fouquet's. On aurait dit un petit garçon bafouillant qu'il n'y retournerait pas ! » et un vague catalogue de mesure en faveur de l’emploi, domaine le plus emblématique de son échec.

Le nombre de chômeurs a augmenté d’un million en cinq ans.

En début de semaine, on voyait Valérie Pécresse qui tentait de prouver que la TVA sociale allait créer entre 70 et 100 000 emplois alors que des experts en économie pensent que ça pourrait aussi en détruire une cinquantaine de milliers, puisque la TVA pèsera sur la consommation, donc la production. En tout état de cause, ce n’est pas la création de 100 000 emplois que l’on veut mais celle de plusieurs millions, ce qui ne se fera pas par un simple claquement de doigt mais par une politique de croissance qui permettra de sortir de la crise.

On ne veut pas de mesurettes.

Les propositions de Nicolas Sarkozy tournent principalement autour du RSA, qui a été créé pendant le quinquennat. Un échec de plus ?

Martin Hirsch (photo), le créateur, est revenu dessus, ce matin, sur France Info. La responsabilité de l’échec du RSA est à chercher directement au Ministère en charge de l’emploi qui n’a pas pousser Pôle Emploi à faire son boulot (et l’a même découragé, le but du jeu étant de faire baisser le chiffres des inscrits). Martin Hirsch rappelle que « La part des allocataires qui cherchent du travail et qui n'en trouvent pas est bien supérieure à celle de ceux qui ne travaillent pas. » et que les contrats d’insertion ont diminué.

Nicolas Sarkozy veut obliger les allocataires à travailler 7 heures par semaine, le travail obligatoire… Il n’a donc pas compris que les gens ne veulent ni fainéanter ni bosser sept heures par semaine mais travailler 35 heures. Avoir un vrai boulot.

Ce n’est pas en donnant des coups de pieds au cul à des gens qui veulent travailler qu’on sortira de cette crise.

Nicolas Sarkozy veut réformer la prime pour l’emploi. Ce n’est pas, non plus, en disant au gens : « allez, vous n’avez qu’à travailler, ainsi vous gagnerez plus. » qu’on sortira de la boue dans laquelle nous sommes engloutis.

Le discours de Nicolas Sarkozy ne parle plus aux gens. Il n’est plus crédible. Peut-être veut-il, comme toujours, accentuer les clivages entre les Français qui travaillent et les assistés ? Ca ne fonctionnera plus. Cinq ans après, la crise est terrible. Tous les Français peuvent maintenant perdre leur boulot. On a même vu des grandes entreprises, telles que les banques, procéder à des licenciements massifs.

Tout le monde voit les dégâts de la crise. Il suffit de se promener. A côté de chez moi, un nouveau centre commercial a ouvert il y a deux ans. Une grande partie des boutiques de la galerie marchande sont vides. Fermées quelques mois après l’ouverture. Les électeurs voient que le chômage peut leur tomber sur le coin de la tronche rapidement. Les anciens sont inquiets pour leurs enfants et leurs petits enfants.

Et Nicolas Sarkozy continue à vouloir nous faire croire que par une politique répressive ou deux vagues réformes vont nous sauver.

Il avait cinq ans pour le faire.

Mais il veut toujours en rajouter. Tiens ! Cinq ans qu’il nous parle de moralisation de la vie financière. Hier, il reparlait encore d’encadrer les goldens parachutes. C’était déjà dans ses promesses en 2007.

Qu’il retourne au Fouquet’s ! Peut-être embauchent-ils des serveurs ?

La France qui souffre des promesses non tenues de Nicolas Sarkozy


A l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy en Charentes Maritimes, Ségolène Royal a publié un communiqué avec l’ensemble des promesses non tenues. Les voila :

Exemple 1 – Entreprise New Fabris (Chatellerault) - « 400 emplois promis ». Résultat : L'entreprise a fermé.

Exemple 2 - Fonderies du Poitou Alu (Ingrandes) - «  Des commandes de Renault et annoncées par Besson sont toujours attendues ». Entreprise en très grande difficulté.

Exemple 3 – Aubade (Saint Savin) - Entreprise de lingerie délocalisée.

Exemple 4 - Tempête Xynthia - Mars 2010 - Sarkozy promet sur place 3 500 kilomètres de digues neuves en France et 150 kilomètres de digues en Région. On en est très loin.

Exemple 5 - Dégâts sur le PME du secteur photovoltaïque – 800 000 logements mal isolés rénovés promis lors du Grenelle. Bilan : 100 000.
Mars 2011 : faillite des entreprises photovoltaïques suite à la baisse des prix.

Exemple 6 – Heuliez (Cerizay) – La promesse de participation au capital de 10 millions d'euros par la FSI n'a pas été tenue. C'est la Région qui l'a fait.

Exemple 7 - Crédits aux PME : promesses du 20 octobre 2008 non tenues.

Exemple 8 – Entreprise CAMIF (Niort) – Chatel promet sur place le reclassement de 70 % des 600 salariés. Résultat 17 % seulement ont retrouvé un emploi.

Exemple 9 – Visite en Charentes le 9 juin 2011 avec les agriculteurs. Trois annonces face à la sécheresse :
  • SNCF et armée pour le transport du fourrage,
  • 200 millions d'euros de prêts,
  • réduction de l'irrigation sur 14 000 hectares.

Aucune n'a été tenue. La détresse des éleveurs a seulement a été mise en scène.

Exemple 10 - « ALSTOM doit aussi beaucoup aux commandes de train passé par les Régions ». 166 trains commandés le 27 octobre 2009 et payés par les Régions représentant 900 emplois chez Alstom et ses sous-traitants.

22 février 2012

Merci à LG

Qui est passé à la Comète en fin d'après-midi et qui m'a laissé un sympathique message.

La prochaine fois, qu'il me prévienne, je n'ai pas d'horaires fixes !

Tout le monde regarde vers Hollande

C’est le titre de l’article de Courrier International. « Alors que les politiques d'austérité dominent l'Europe, le candidat socialiste est perçu comme l'un des premiers à avoir proposé une autre voie. S'il venait à l'emporter, ce pourrait être le signal d'un retournement de tendance, estiment plusieurs observateurs étrangers. »

Le monde entier a les yeux tournés vers nous pour éviter que les politiques d’austérité et « la finance » dominent l’Europe.

« Plusieurs éditorialistes et observateurs d'Europe et des Etats-Unis disent l'importance qu'aurait sa victoire à l'élection présidentielle à l'échelle européenne. Dans un contexte marqué par l'austérité, le candidat socialiste est devenu, à leurs yeux, le représentant d'une autre voie. Celui aussi qui pourrait faire basculer le jeu européen vers une politique plus équilibrée entre austérité et mesures de croissance. »

Morceaux choisis :

El Païs (quotidien espagnol) : « Les dirigeants progressistes ont presque tous accepté, sans tiquer, le diktat allemand sur la règle d'or du déficit. Mais la conjoncture politique semble offrir une opportunité à ceux qui souhaitent une autre musique. Tout le monde regarde vers Paris. » « François Hollande, poursuit l'article, est le seul leader de poids qui se soit déclaré clairement contre le traité européen d'austérité négocié en janvier dernier. » « Des vingt-sept pays de l'Union européenne, quatre seulement sont gouvernés par des sociaux-démocrates ; mais une victoire de Hollande pourrait ouvrir la voie à un retournement de tendance. »

Un site Italien : « "les heures de l'austerity sont comptées". L'auteur cite François Hollande comme promoteur d'une autre politique en Europe et voit aussi en Mario Monti un possible allié de circonstance. De fait, le lundi 20 février, douze pays européens, dont l'Espagne, l'Italie et la Grande-Bretagne, ont envoyé une lettre à la Commission européenne pour réclamer des politiques de croissance. Lettre que n'ont signée ni la France ni l'Allemagne. »

The Daily Télégraphe : « Si Hollande venait à l'emporter, ajoute l'auteur, l'orthodoxie politique qui place les coupes budgétaires avant tout le reste pourrait également être en lambeaux. »


Si tout le monde pense que seule la victoire de François Hollande peut nous permettre de sortir de cette politique européenne libérale, empêchant toute croissance (à part du résultat des institutions financières), vous savez ce qu'il vous reste à faire !

François Hollande, l'Etat et la Fonction Publique

François Hollande décrit, pour « ActeursPublics.com », sa vision pour l’évolution de l’Etat et des Services Publics, ce qui nous change bien de « la politique irréprochable » de Nicolas Sarkozy et la nomination de ses proches à tous les postes clés.

Nicolas Sarkozy avait politisé la haute administration « il y a eu une politisation, à travers la trop grande place des cabinets ministériels par rapport à l’administration centrale et par des nominations politiques, surtout au ministère de l’Intérieur et à la Chancellerie. Un retour à l’impartialité de l’État s’impose. »

François Hollande souhaite :
-         revoir le mode de nomination pour les autorités indépendantes, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et certains postes comme le défenseur des droits ;
-         favoriser la diversité et la parité,
-         garantir le statut de la Fonction Public tout en ayant une gestion des « RH » interministérielle,
-         redonner confiance aux fonctionnaires,
-         en finir avec une vision purement comptable de la fonction publique (notamment avec la RGPP),
-         confier aux collectivités locales « la gestion des subventions, les crédits d’intervention, les crédits européens doivent être gérés par les collectivités », …

François Hollande rappelle par ailleurs les ravages des transferts de responsabilité des dix dernières années vers les collectivités territoriales, avec la nécessité d’embaucher du personnel pour en assurer la gestion (voir le RSA). Il rappelle également le fait que l’état se désengage de l’investissement en infrastructures et fait appelle aux régions (voir les Lignes à Grande Vitesse). « Les collectivités, qui réalisent 73 % de l’investissement public, représentent 10 % de la dette publique et que les collectivités, elles, n’ont pas le droit d’emprunter pour leur fonctionnement… »

Il souhaite néanmoins une poursuite rapide de la décentralisation (notamment pour les éléments cités ci-dessus).

François Hollande refuse de faire les grandes promesses habituelles et jamais tenues quant au nombre de ministres dans son gouvernement ou la taille des cabinets ministérielles, les Directeurs des Administrations devant redevenir les principaux supports des Ministres.

Les ministères pourront être regroupés par grands pôles avec, par exemple :
-         autour de la jeunesse, avec l’éducation, la jeunesse, les sports,
-         autour de l’économie, avec l’industrie, la production, … le tout bien séparé des finances et du budget.

La réforme de l’Etat relèvera directement du PremierMinistre, avec un ministère spécifique qui lui sera rattaché.

Le cumul d’un Ministère avec un mandat local sera interdit, pour des raisons d’emploi du temps mais aussi de conflits d’intérêts.

Voila des grandes orientations qui me plaisent bien !

Coût du travail : la TVA sociale est inutile

Le journal gratuit 20minutes à la bonne idée de rappeler, ce matin, que le coût du travail est moins élevé en France qu'en Allemagne...

Les problèmes de la France ne sont donc pas essentiellement liés à ce coût mais à un tas de raisons diverses, certaines directement liées à la politique menée par les gouvernements successifs.

En tout état de cause, cet article tombe bien, juste après le vote de la TVA sociale, hier. Son prétexte est la diminution du coût du travail.

Tu parles ! Il s'agit surtout de taxer encore plus les consommateurs.

Valérie Pécresse a annoncé je ne sais plus combien de créations d'emplois avec cette mesure (de l'ordre de 100 000, je crois, ce qui est d'ailleurs une goute d'eau : le chômage a augmenté de un million en cinq ans). Il est probable que la mesure détruise des emplois en "encourageant" une baisse de la consommation donc de la croissance.

Il est temps de foutre dehors ces incompétents.

Réussie ou pas, l'entrée en campagne ?

Les titres de la presse sont souvent étonnants. Hier, beaucoup de blogs (dont le mien) expliquait que le début de la campagne de Nicolas Sarkozy était un fiasco mais dans la journée, un nouveau sondage CSA donnait Nicolas Sarkozy et François Hollande au coude à coude… en oubliant souvent d’insister sur les 8% d’écart au second tour.

Je lisais 20minutes dans le métro. Ce brave canard gratuit nous explique en gros titre que l’entrée en campagne était parfaitement réussie alors que l’infographie juste en dessous nous montre le contraire.

Du coup, je n’ai pas lu l’article. On verra le 6 mai...


21 février 2012

Kremlin des blogs du 23 février

Cette année, il aura lieu le jeudi 23 février, à la Comète, comme d'habitude, 102 avenue de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre, en l'honneur de Maxime, sympathique ex (ou pas) blogueur !

Venez nombreux (mais tâchez de me prévenir en commentaire).

Le #kdb est une rencontre de blogueurs politiques (ou pas) (et un peu gauchistes) autour d'un apéro à partir de 19 heures, puis d'un dîner, vers 20h30.

La maison ferme à 22h30 !

C'est à la station le Kremlin-Bicetre de la ligne 7. Sortez par l'escalator (en face de la troisième porte de la deuxième voiture), traversez l'avenue Eugène Thomas, en face (tout droit) et vous y êtes.

Une entrée en campagne sous le signe du fiasco

Comme le soulignent Le Lab et Yann, Nicolas Sarkozy a réellement raté son début de campagne. Un dernier sondage le donne à 25% au premier tour contre 32% pour François Hollande, ce dernier remporterait le second tour avec 59% !

François Bayrou, quant à lui, chute à 11%... Pourtant, il s’est prononcé, hier soir, pour la création d’un ministère de l’égalité. L’égalité des voix ? J’aurais du regarder l’émission, hier soir, pour savoir ce qu’il compte mettre derrière !

Ce qui m’amuse, dans ce sondage, c’est qu’il vient démentir le sondage OpinionWay de la veille. « François Hollande (27%, =) arrive en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle devant Nicolas Sarkozy, (27%, +1,5%), selon un sondage Opinionway publié lundi dans Le Figaro. » « Au 2e tour, François Hollande est en tête avec 56% des intentions de vote contre 44% pour Nicolas Sarkozy. »

Que nous dit Wikipedia à propos de Opinion Way ? « En 2007, Le Canard enchaîné met en doute la sincérité de l'institut de sondage en raison des liens de ses dirigeants avec la droite, rappelant par exemple qu'Hugues Cazenave a été chargé de mission au cabinet de Gérard Longuet. En 2009, Le Canard enchaîné réitère ses critiques, et accuse l'institut de manipulation concernant une enquête publiée par Le Figaro à quelques jours des élections européennes. Le journal Marianne met en évidence le nombre croissant de sondages effectués par OpinionWay pour Le Figaro, généralement classé comme un journal de droite. »

Nicolas Sarkozy et François Hollande sont récemment passés dans mon département, le Val de Marne. Le Président Candidat (ou vice-versa) rejoue le coup de la France qui se lève tôt, en s’offrant un petit déjeuner à Rungis. Le futur Président espéré et toujours candidat s’est promené à Bonneuil sur Marne, continuant son bonhomme de chemin.

Nicolas Sarkozy a encore probablement perdu des points, hier, avec l’histoire de la nomination de Jean-Louis Borloo à la tête de Véolia. D’après la presse, cette nomination a été démentie mais avait bien été préparée par Henri Proglio avec l’aval de l’Elysée.

Les connivences entre le pouvoir et le monde de la finance apparaissent encore, alors que, ce soir, le calamiteux « MES » sera présenté au Parlement. Comme je le disais hier soir, il s’agit d’une entité juridique échappant à tout contrôle des élus qui pourra intervenir dans la gestion des pays qui l’aide, pour imposer l’austérité… Sans contrôle des élus, mais aussi sans contrôle de la justice…

Nicolas Sarkozy joue gros en cette fin de mandat mais il semble avoir totalement perdu la main après avoir perdu un A…

L’affaire de la censure des comptes Twitter vient en rajouter une couche…

Il lui reste deux mois.