Dans la série « il n’y
a pas de mal à se faire du bien », je suis tombé sur un
article évoquant la cristallisation en cours dans les sondages au sujet de
l’élection présidentielle, à savoir le moment où le favori se dégage nettement
et où les sondages ne varient plus. Cette cristallisation a lieu à des moments
différents au cours d’une campagne et ce n’est qu’a posteriori qu’on peut
réellement fixer ce moment.
Pour notre élection,
François Hollande se maintient en tête aux alentours de 30% et ne bouge pas
beaucoup. Nicolas Sarkozy reste à peu près stable à 25%. Marine Le Pen, après
une bonne période, semble bloquée en dessous des 20%. François Bayrou, qui a
fait un bon après son entrée en campagne, est maintenant scotché vers 12%.
Jean-Luc Mélenchon est dans une bonne période et frôle les 10%, ce qui n’est
pas le cas d’Eva Joly qui reste vers 2 ou 3%.
Quant au second tour,
François Hollande maintient son avance sur Nicolas Sarkozy avec un score entre
55 et 60%.
L’article poursuit son
analyse. Compte tenu du nombre de sondés qui sont sûrs de leurs choix, il est
très improbable que Nicolas Sarkozy puisse combler son retard. Enfin, les
français sont très nombreux à pronostiquer la victoire de François Hollande.
Pour ma part, je ne pronostique pas, j’espère !
Néanmoins, la force du tel
noyau de soutien de Nicolas Sarkozy est telle qu’il ne peut plus, a priori,
être éjecté du premier tour. Non seulement, l’hypothèse d’un « 21 avril à
l’envers » serait donc à écarter mais, en plus, François Bayrou aura bien
du mal à grignoter des voix à l’UMP. En fait, les intentions de vote pour
François Bayrou sont plus « un refuge », comme ne 2007. Du coup, et
contrairement à ce que je pensais, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont
plus de chance de lui grignoter des points que l’inverse.
« Au-delà de ces seuls chiffres, le positionnement de
François Hollande semble solide sur tous les points, et nul besoin pour lui de
le changer, ce qui est autant une preuve qu’un gage de réussite : son image
reste bonne, et il peut se contenter de « gérer l’acquis » sans prendre de
risques, tout en tentant de résoudre ses dernières faiblesses. » (international, dynamisme, …).
« Son positionnement politique lui permet d’encercler
Nicolas Sarkozy entre Marine Le Pen et François Bayrou, tout en circonvenant ce
dernier » qui est coincé par le volet modéré de notre batave.
Enfin, la couverture
médiatique est favorable au candidat socialiste et le Président sortant est en
difficulté. Lui et ses conseillers ont probablement fait des bourdes.
Comment Nicolas Sarkozy
pourrait encore gagner ? L’annonce de sa candidature ne provoquera pas un
dynamisme pour sa campagne, tant elle est évidente. Les mesures fortes qu’il
pourrait annoncer risquent de mal passer, comme l’augmentation de la TVA qui
restée en travers de la gorge des citoyens. Je crois même, personnellement (ce
n’est pas dans l’article dont je parle), que toutes les annonces qu’il pourrait
faire exaspéreront les Français. Les attaques sur la personnalité d’Hollande ne
donneront rien. Il en a tellement pris dans la gueule qu’il s’est construit un
blindage et, surtout, Sarkozy risque de les voir se retourner contre lui.
En fait, « seule une abstention massive pourrait peut-être sauver
Nicolas Sarkozy » ! Le risque est très fort pour François
Hollande mais le Parti Socialiste a le 21 avril 2002
bien en tête. « Le risque existe en effet que
la victoire attendue de François Hollande créé un réflexe contraire chez ses
électeurs, d’autant que cette perspective ne suscite guère d’enthousiasme : le
sondage quotidien de l’IFOP nous montre que à peine 40% des sondés souhaitent
sa victoire, une proportion qui reste très stable dans le temps, malgré le
lancement de sa campagne. »
Pour en revenir à la
cristallisation des sondages (le moment où ils se figent et deviennent
stables), il semble qu’elle se soit produite en janvier 2012 pour ne pas dire
dès 2008 (« La droite, qui a perdu les premiers
tours en voix de chaque élection depuis cette date alors qu’elle les avait
toutes gagnées depuis 1984 »). « Finalement,
comme [des chercheurs l’ont montré], les évènements de la campagne ne jouent
peut-être pas énormément sur les résultats électoraux… »
J’espère avoir bien résumé
l’article.
S’il fallait que j’en tire
une conclusion plus personnelle, je dirais qu’il est très important pour
« mon camp » de rester très fortement mobilisé pour convaincre les
Français d’aller voter. Nicolas Sarkozy pourrait avoir pour stratégie de
montrer que l’élection n’est pas si importante ou que tous les candidats se
valent. Il pourrait même ne pas mener campagne vu qu’il n’arrivera probablement
pas à déclencher un électrochoc en sa faveur, il pourrait même faire un
lancement de sa campagne très fort, pour marquer ses électeurs, mais faire en
sorte, ensuite, qu’on parle le moins possible de cette élection en tirant dans
tous les sens à propos de n’importe quel sujet.
L’abstention était de 28% en
2002 et de 16% en 2007 (19% en 81 et 88, 21% en 95).
Tout l’enjeu pour Nicolas
Sarkozy est de faire oublier à « ces 12% » qu’il faut aller voter.
C’est le seul enjeu, sa seule chance.
C’est grave.
L'analyse est bien vue.
RépondreSupprimerBillet tardif, mais excellent toutefois.
RépondreSupprimerIl "faut" aller voter ? Je répondrai en deux mots : Mon cul !.
RépondreSupprimerNous refaire encore et toujours le coup de la prime à la nullité ? Voter encore, toujours, pour des socialos qui ont absolument tout trahi les 25 dernières années ? Exprimer qu'on préfère être gouvernés par l'hypocrisie mollusque plutôt que par le cynisme maniaco-énervé ?
Qui feront, l'un ou l'autre, exactement la même chose, valets des mêmes puissances, la différence étant « Avec ou sans vaseline ? »
Mais quelle pantalonnade !
Relisons plutôt la magnifique lettre d'Élisée Reclus : "Ce que j'ai à vous dire peut se formuler en quelques mots"
Et pour ce qui est de "partager ton avis", tu me pardonneras, mais sans moi !
Yann, Falconhill,
RépondreSupprimerMerci !
Petar,
Fais ce que tu veux. Je m'adresse aux militants socialos pas aux pingouins.
Ha, ben si tu ne t'adresses qu'aux militants socialos, ça ne risque pas de faire beaucoup de voix en plus pour Couyemol... À prêcher des convertis, en termes électoraux, on ne gagne pas grand-chose...
RépondreSupprimerAh ! Tu fais partie de ceux qui pensent les électeurs lisent les blogs et pensent que ceux ci permettre de convaincre ? Continue à jouer pour perdre...
RépondreSupprimerJ'adore vos graphiques, avec plein de petits points et de jolies couleurs !
RépondreSupprimerOui. Très jolies, hein !
RépondreSupprimerLes referendums, c'est voter plus pour… euh je ne sais pa pourquoi en fait ! Mais peut-être bien dégouter les gens d'exprimer leur opinion, c'est bien vu !
RépondreSupprimer:-)
[Je m'attendais à une flèche rouge sur un graphique mais, rien, je suis déçu ! :-)].
Je préfére étienne chouard comme politique (vrai démocratie), mais peu nombreux, sinon dans cette aristocratie élue, le vote blanc serais utile puis ne pas limiter le srutain a 2 tour car cela limite le choix ! C'est tyrannique de passer de 15 a 2!
RépondreSupprimerPour info ( je voterais peut être écologie, ou front de gauche, ou npa) pour limiter la casse et si le ps face a ump ou fn ou ump vs fn =
soit le moin pire, soit le plus pire
Mais l'envie d'une remise a zero ça peut arriver!
Faire sauter le system = fn ou même 5 ans de ump