La presse parle beaucoup de DSK. Elle ferait mieux de s’intéresser
aux autres affaires judiciaires en cours, comme vient de le faire Le
Monde. « A quelques semaines seulement
du terme de son mandat, Nicolas Sarkozy est, pour la première fois, directement
visé par un juge d'instruction. Le juge
Jean-Michel Gentil, qui instruit au tribunal de grande instance de Bordeaux les
principaux volets de l'affaire Bettencourt, semble bien déterminé à enquêter
sur le président de la République - protégé par l'immunité pénale que lui confère
la Constitution durant son mandat. »
Pour résumer, le juge penserait que le financement de la
campagne de 2007 était illégal. Le Monde a eu connaissance de pièces du dossier
le « prouvant ».
François-Marie Banier « très
proche de Liliane Bettencourt, avait notamment inscrit des propos de la vieille
dame, héritière de L'Oréal, sur ses carnets, à la mi-avril 2007: "De Maistre
m'a dit que Sarkozy avait encore demandé de l'argent. J'ai dit oui." »
« Par ailleurs, ces derniers
mois, le juge a recueilli plusieurs témoignages de personnes situées dans
l'entourage proche de Liliane et André Bettencourt - mort en novembre 2007 - qui
ont certifié que M. Sarkozy se serait rendu au domicile du couple, à Neuilly-sur-Seine,
lors de la campagne présidentielle de 2007. »
L’ancien chauffeur des Bettencourt a déclaré que la
gouvernante de la famille, maintenant morte, lui avait dit que Nicolas Sarkozy
était venu demander des sous.
« Le magistrat, en s'intéressant
à un compte suisse de Mme Bettencourt, a mis au jour un système de sortie de
fonds en espèces organisé par Patrice de Maistre, l'ex-gestionnaire de fortune
de Liliane Bettencourt, dont une partie pourrait avoir alimenté les caisses du
candidat Sarkozy il y a cinq ans.
Via un mécanisme de compensation
passant par des établissements financiers français et suisses, M. de Maistre - mis
en examen pour abus de faiblesse et abus de biens sociaux et placé en détention
provisoire le 23 mars - aurait récupéré en toute discrétion un total de 4 millions
d'euros entre 2007 et 2009. »
Le juge Gentil « souligne le
caractère éminemment suspect des deux retraits d'espèces de 400000 euros chacun
effectués par l'intermédiaire du gestionnaire de fortune en 2007. Le premier
est intervenu le 5 février 2007, soit "deux jours avant" un rendez-vous
entre M. de Maistre et Eric Woerth, alors trésorier de la campagne de M. Sarkozy,
souligne le juge. »
Il note : « des témoins
attestent d'une visite du ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, au domicile
des Bettencourt pendant la campagne électorale de 2007, que des investigations
sont donc nécessaires s'agissant de ces premières remises de 2007. »
L’ancienne comptable des Bettencourt avait affirmé en
juillet 2010 que « M. de Maistre lui avait réclamé
au début de l'année 2007 de sortir 150000 euros en liquide, somme qu'il devait
remettre à M. Woerth afin de contribuer illégalement au financement de la
campagne de M. Sarkozy. »
Ces rebondissements dans une affaire qui n’a que trop duré
tombent à un très mauvais moment pour Nicolas Sarkozy d’autant qu’il pourrait
perdre, bientôt, son immunité pénale lié à son mandat.
Immunité pénale, Nicolas, pas "pétale", on va pas lui faire des fleurs,non?? Et puis moi, pétale ça me fait penser à rose (oui je sais ça rime avec ça s'arrose!)
RépondreSupprimerHumafred
Je pétale dans la semoule.
SupprimerBonjour à toi !
RépondreSupprimerNous pourrions lancer un hashtag sur cette info énorme comme dirait l'autre... J'ai tenté,en vain, de le faire comme tu as pu le voir. Nevermind !
C'est joli :) "son immunité pétale" (Cf. la dernière phrase de ton billet)
Bon après midi !
Alain
Je ne suis pas très fort dans les hashtags, n'étant presque pas dans Twitter la journée.
Supprimer"il pourrait perdre, bientôt, son immunité pétale lié à son mandat"
RépondreSupprimerTant qu'il garde la sépale, rien n'est perdu...
Je pétale dans la choucroute.
SupprimerIl parait que la presse est majoritairement de gauche et anti-sarkozyste. Si tel est le cas, pourquoi une telle discrétion sur toutes ses affaires (absolument puantes au demeurant) ?
RépondreSupprimerOui, c'est louche !
SupprimerJ'ai hélas bien peur qu'il s'en sorte, au moins jusqu'à l'élection, par des pirouettes.
RépondreSupprimerLes éléments rendus publics par le juge ne font état que de témoignages indirects, et d'une personne déclarée sénile. Cette mise en examen et la mise en détention de Patrice de Maistre ressemblent plus à une mise en pression pour le faire craquer. Et il attendra le 7 mai pour décider de le faire ou non.
Mais çà va faire du buzz, et il faut en profiter.
Oui, il faut faire du bruit !
SupprimerIl reste un mois, il faut charger à fond sur ce thème pour le dézinguer.
RépondreSupprimerChargeons !
SupprimerIl y a une question juridique à résoudre : le Conseil Constitutionnel ayant validé les comptes de campagne, peut-il se dédire s'il s'avère que l'argent était sale (bien que Suisse) ?
RépondreSupprimer:-)
A priori non...
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