Alors que Nicolas Sarkozy a lancé de grandes attaques contre
l’Europe, presque à la surprise générale puisque c’est François Hollande qui
annonçait une renégociation des traités Européens, le candidat socialiste a su s’entourer
de grandes figures de « la gauche du non ».
Jean-Pierre Chevènement a confirmé son soutien à François
Hollande, hier soir. Peu avant, l’équipe de François Hollande avait publié un
communiqué indiquant que Arnaud Montebourg, le grand défenseur de la « démondialisation »
pendant la primaire, était nommé « représentant spécial du candidat »
et que Aquilino Morelle était nommé au poste d'adjoint du Directeur de Campagne,
donc de Pierre Moscovici.
Si on ne présente plus Jean-Pierre Chevènement et Arnaud
Montebourg, quelques rappels à propos de M. Morel sont peut-être nécessaires. Avant
de devenir la « plume » de François Hollande, il était celle de
Lionel Jospin. Entre temps, il a été le Directeur de Campagne de Arnaud
Montebourg et est un des principaux chantres de la démondialisation.
C’est bon ? Tout le monde connaît tout le monde ?
Je suis pressé de savoir, maintenant, comment va se passer la suite de la
campagne.
François Hollande était un des symboles de la « gauche
du oui » en tant que patron du PS en 2005. Néanmoins, depuis qu’il est en
campagne, un de ses principaux thèmes de campagne porte sur la renégociation
des traités européens pour qu’on puisse enfin sortir de l’impasse dans laquelle
nous a conduits ce libéralisme de pacotille. Son élection en France donnerait
en plus probablement un élan à tous les partis de gauche d’Europe…
Nicolas Sarkozy était un des symboles de la droite du oui
depuis qu'il est président jusqu’il y a quelques jours, quand il nous a embrouillé sur Schengen et ses propos
sur la Commission et le libre échange « La
technocratie ne peut plus être seule à décider. Les objectifs des négociations
commerciales de l’Europe doivent être définis par les chefs d’Etat et de
gouvernement. » Propos sans scrupules, puisque le traité de
Schengen est déjà en cours de renégociation et que ce sont les chefs d’Etat et
de gouvernement qui fixent le cap à la Commission Européenne… Cela dit, le
peuple (nous, quoi, bordel !) n’a pas oublié que Nicolas Sarkozy nous
avait déjà refilé deux modifications de traités, dont le dernier que veut
renégocier François Hollande.
D’un autre côté, si l’avenir de l’Europe devient l’enjeu
principal de l’élection, ce n’est pas plus mal.
Nicolas Sarkozy propose de détruire ce qui a été fait, de
remettre des postes de douane entre les pays en tenant des propose haineux alors
que François Hollande proposent de la renforcer, de compléter les traités existants,
en s’entourant de personnalités reconnues pour leur volonté de faire avancer l’Europe
autrement.
Le peuple choisira.
Sarko symbole de la gauche du oui? ;-)
RépondreSupprimerCorrigé, merci !
SupprimerJe vous rappelle qu'il y a encore quelques mois, la quasi totalité des blogueurs des gauches traitaient Chevènement comme un irrécupérable gâteux…
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
SupprimerMerde, j'ai effacé un commentaire par mégarde.
SupprimerDidier,
Mais il reste gâteux !
Avec un taux de natalité proche de 1,4 sans la France et le Royaume-uni, quel est l'avenir de l'Europe, vieillissement fantastique ou mort?
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