Il l'a affirmé au dernier journal de la France Libre. "Hollande sera l'otage de Mélenchon et Joly". Il n'a pas employé le conditionnel. François Hollande sera Président. Il a juste oublié deux ou trois détails.
Le premier est qu'il reste une étape à franchir. Elle se déroule en deux tours. Après demain et le 6 mai. Pour que Nicolas Sarkozy ne soit plus président, il faut que les électeurs votent massivement pour François Hollande aux deux tours.
Nicolas Sarkozy tire sa dernière cartouche : il ne peut plus que dire qu'il va perdre pour que les gens ne se donnent pas la peine d'aller voter ou que ses opposants votent pour Jean-Luc Mélenchon pour se défouler.
Ne nous laissons pas avoir. Allons voter pour François Hollande.
Le deuxième est qu'il a une étrange conception de la démocratie et de notre République. Il est stupéfiant de constater que pendant ces cinq années, il n'a pas fait l'effort de lire la Constitution, d'étudier le rôle de chacun dans les institutions. Et c'est un motif suffisant pour tout faire pour garantir son départ.
François Hollande ne sera l'otage de personne. En juin, il y aura de nouvelles élections, les législatives, avec une nouvelle majorité au Parlement. Il est même possible que le Parti Socialiste dispose de la majorité absolue mais que cela soit le cas ou non, nous gouvernerons avec nos partenaires, nous ferons les lois avec toutes les formations politiques présentes à l'Assemblée Nationale.
Dans notre République, le Président de la République n'est l'otage de personne. C'est le Premier Ministre qui gouverne et le Parlement qui le contrôle et vote les lois.
C'est ainsi que ça fonctionnera. Normalement. Pendant cinq ans, les lois ont été faites à l'Elysée, l'Assemblée Nationale a servi de chambre d'enregistrement. Le pays est maintenant en ruine. Le Parlement a été l'otage du Président de la République. Le peuple de France a été l'otage de l'UMP.
Nous avons une constitution.
"Article 4
Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l’article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.
Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l’article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.
Article 5
Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités.
Article 20
Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l’administration et de la force armée. Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50.
Article 24
Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques.
Il comprend l’Assemblée nationale et le Sénat."
Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités.
Article 20
Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l’administration et de la force armée. Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50.
Article 24
Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques.
Il comprend l’Assemblée nationale et le Sénat."
Le mot "otage" n'est pas dans la constitution. Dans l'article 4, c'est la démocratie qui est évoquée.
Au revoir, Président.
Il est fini, au revoir président...
RépondreSupprimerbien vu, mais il s'en fout de la constitution : on a jamais vu dans l'UE un mec à la TV qui annonce : je veux une loi. Ah si mais c'était dans les années 70, et les mecs avaient des uniformes et ça se passait plus au sud.
RépondreSupprimerFaut en finir avec le bonapartisme et les néo-cons. On a eu deux napoléons, un grand, un petit. Naboléon a essayé de le copier, en mode berluskozy .Et bien non, ce n'est plus possible.
et bon vent avec ça !...
RépondreSupprimerNon, pas bon vent ! ... Nicolas Sarkozy devra rendre compte : plusieurs affaires sont à l'instruction : il doit rendre compte, devant des Juges indépendants. Et il ne s'agit de l'accrocher aux crocs de boucher qu'il promettait aux autres ! ... S'il est dit, au bout du compte innocent, dont acte.
RépondreSupprimerSur ta note, Nico ! ... Je suis bien contente que tu te cales sur la lettre de la Constitution et que tu cites l'article 4 ! ... De Gaulle avait été contraint à acquiescer à cette Constitution encore trop douce pour lui à l'égard du régime parlementaire. Cet homme dont je sais l'importance, à un moment de l'histoire, pour que nous ne soyons ni un satellite de l'URSS, ni le loufiat des Etats Unis d'alors, était quand même viscéralement à droite et colportait le discours de rien moins que l'Action Française : les partis ne "débattent" pas, ils "polémiquent" ! ... La République doit échapper au "système des partis" ! ... Le Président est "la clé de voûte des institutions françaises" (tous les étudiants rabâchent ça ! va falloir que ça s'arrête ! La clé de voûte des institutions, c'est la nation ! représentée par son Parlement devant lequel le Gouvernement est RESPONSABLE : c'est à dire qu'il peut être débarqué par le Parlement !) ...
Si nous votons François Hollande, nous allons revenir à la démocratie et je l'espère, changer dans la Constitution, ce qui permet les dérives vers un pouvoir dictatorial et l'irresponsabilité présidentielle, politique d'une part et pénale, d'autre part.
Bz
Putain,
RépondreSupprimervivement que la campagne se termine,
c'est un peu épuisant quand même à la longue... Je dis ça en général, hein...
Bon billet pour son pot de départ.
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