Plutôt que d’aller au bistro, hier (heu…), j’ai écouté le
candidat entrant, à la télé… J’ai pris quelques notes (pas sur tout…). Qu’a-t-il
donc dit ?
A quoi correspond la décentralisation ?
A transférer de nouvelles compétences aux régions, aux
grandes métropoles, aux agglomérations parce que nous avons besoin sur les
transports, le logement, la transition énergétique, écologique d’avoir des
collectivités locales qui soient pleinement capables de relever ces défis. Et
donc ces réformes je ne les fais pas pour simplement des porte-drapeaux, pour
dire « regardez comme je réforme ! », je le fais pour être efficace, juste,
utile pour les Français. Vous avez vu le contexte dans lequel nous sommes, nous
avons une croissance qui est faible pour ne pas dire inexistante, des déficits
qui sont lourds, une dette publique qui est considérable, record depuis l’histoire
même de la République, et donc mon devoir c’est de redresser, redresser l’industrie,
la production, l’économie, les comptes publics et de le faire dans la justice. Et,
enfin, une réforme de structure qui parachève j’allais dire l’ensemble de ce
que je veux, une grande réforme pour la jeunesse, l’éducation, l’emploi, l’insertion,
contrat de génération que j’ai proposé, voilà ce qui doit donner aussi une espérance.
Le droit de vote des étrangers aux élections locales ?
J’ai présenté les premières décisions que je prendrai dans
les premiers jours, c’est-à-dire au lendemain même de l’élection présidentielle.
D’abord sur l’exemplarité de l’Etat, la baisse des rémunérations du chef de l’Etat,
du Premier ministre, des ministres mais ça c’est ce que j’avais déjà annoncé,
mais aussi des mesures sur la composition du gouvernement, paritaire, autant de
femmes que d’hommes. Exemplarité charte éthique pour les membres du
gouvernement, pas de cumul de mandat, pas de conflit d’intérêts. Et puis des
premières mesures sur le pouvoir d’achat avant même qu’il y ait le
renouvellement de l’Assemblée nationale. Ensuite, les réformes de structure
auront lieu l’été, c’est-à-dire au mois de juillet et une partie du mois d’août
parce qu’il y a urgence. Et puis, enfin, nous aurions à l’automne des réformes
institutionnelles dont, je l’ai dit, la justice qui devra être consacrée comme
indépendante, le non-cumul des mandats pour les parlementaires et aussi l’introduction
d’une part de proportionnelle et le droit de vote uniquement pour les élections
municipales pour les étrangers qui sont depuis longtemps sur notre territoire.
A propos des fanfaronneries de Nicolas Sarkozy et François
Fillon sur les taux d’intérêt si la gauche passe.
Franchement, est-ce qu’aujourd’hui la crise de la zone euro
frappe la France ? Non, elle frappe l’Espagne durement et peut-être l’Italie
avec des taux d’intérêt qui ont augmenté. Le rôle d‘un responsable public, qu’il
soit dans la majorité ou comme je le suis encore, nous verrons bien pour
combien de temps, dans l’opposition, c’est de ne pas jouer avec la spéculation,
c’est-à-dire de ne pas laisser penser qu’après l’élection présidentielle il y
aura une espèce de montée des marchés. Nous devons être clairs, je le suis
suffisamment sur le retour à l’équilibre des comptes publics.
[…]
Je le suis sur la croissance car nous avons besoin de
croissance si nous voulons atteindre nos objectifs de maîtrise de la dette,
donc moi je ne jouerai pas avec la spéculation. Si elle vient, écoutez, nous
prendrons les mesures appropriées. Si j’ai dit que mon adversaire était la
finance, c’est qu’il y a effectivement des menaces. Mais très franchement…
Ce n’est pas moi qui suis sortant dans cette élection, ce n’est
pas moi qui ai perdu le triple A, ce n’est pas moi qui présente un bilan avec
une dette publique de 600 milliards d’euros augmentés. Ce n’est pas moi qui
supporte le triste privilège de présenter un déficit du commerce extérieur de 70
milliards d’euros.
[…]
Mais ce serait quand même un comble que le peuple français,
rendez-vous compte, le peuple français, décide de choisir un président,
souhaitons qu’ils fassent la bonne décision, et qu’ensuite on dise « écoutez,
on est désolés mais les marchés en ont décidé autrement ». Non, la démocratie
est plus forte que les marchés à condition qu’elle s’arme !
[…]
Mais je ne reverrai pas les promesses simplement parce qu’il
y a des marchés qui sont dans la turbulence, le rôle d‘un responsable politique
c’est de dominer les marchés. D’où l’importance aussi de la renégociation du
traité européen.
[…]
Les Français ont voté, ils m’ont donné la légitimité pour être
le prochain président de la République, le gouvernement est constitué, le
Parlement ne peut pas être réuni, l’Assemblée nationale va être renouvelée et
nous devons appliquer un budget que nous n’avons pas voté, celui pour l’année 2012,
ce serait nos prédécesseurs, je veux encore parler au conditionnel car je
respecte le vote des Français, donc à partir de là nous aurons à faire des
corrections. Corrections fiscales, nous engagerons la réforme, mais aussi
corrections de dépenses, il y a des dépenses que nous reverrons, que je ne juge
pas bonnes.
A propos du traité Européen…
J’ai compris la nuance, Monsieur PUJADAS, je vous remercie
de me la préciser. Il y a un traité qui prévoit des disciplines, des sanctions –
et uniquement des disciplines et des sanctions – qui d’ailleurs instaurerait l’austérité
pour des années, je ne suis pas d’accord avec cette orientation, car je considère
que la croissance est nécessaire. Donc ce que je dirai à nos partenaires européens,
au lendemain de l’élection présidentielle, soit, chaque pays doit faire un
effort, et la France se mettra sur le chemin du redressement, donc équilibre à l’horizon
2017, j’ai toujours précisé cette date-là et je n’en changerai pas, mais en
revanche, nous devons renégocier le traité pour y ajouter, le compléter, l’améliorer
sur le dispositif de croissance. Qu’est-ce que ça veut dire…
A propos de François Hardy qui a déclaré : « si François HOLLANDE passe, je ne suis pas certaine que mon revenu
suffira à payer mes impôts. Je paie 40.000 euros d’ISF par an, si HOLLANDE – je
la cite – le multiplie par trois, qu’est-ce que je fais ? Je suis à la rue. »
Je connais des personnes, j’ai beaucoup de respect pour Françoise
HARDY, et vraiment, j’écoute avec beaucoup de plaisir ses chansons, mais enfin,
si les personnes qui sont à la rue, il y en a aujourd’hui, payaient 40.000
euros d’ISF, mais elles seraient heureuses ces personnes-là. Il y a des gens
qui couchent dehors, il y a des gens qui sont dans les tentes, dans les
roulottes, dans les caravanes, c’est ceux-là qui sont dans la rue. Et par
ailleurs, je veux rassurer Françoise HARDY, l’ISF ne sera pas multiplié par
trois, puisque je reviendrai exactement au barème qui existait l’année dernière
avant qu’il ne soit allégé par Nicolas SARKOZY et la majorité…
A propos des propositions de Nicolas Sarkozy.
Mais je ne suis pas un candidat pochette surprises !
Vous avez bien compris ! Je ne vais pas venir avec ma poche
en disant : tiens, j’en ai trouvé une dernière pour vous convaincre, pour la
route avant le premier tour, une bonne ! Donc, vous vous méfieriez, vous diriez
: non, quand même, ce candidat n’est pas sérieux !
Je ne sais pas si vous le pensez du candidat dont vous avez
parlé, mais enfin, entre les deux tours, si je vais sortir une nouvelle
proposition…
Non ! Moi, j’ai un cap, je m’y tiens, j’ai une cohérence, et
je ne change pas. Je ne suis pas dans le zigzag…
[…]
Mais la stature présidentielle, on l’acquière quand on
devient président, alors que sympathique, ce n’est pas sûr.
L’Afghanistan.
Moi, dès 2008, quand il y a eu des renforts qui ont été envoyés
en Afghanistan par le président de la République, je m’y suis opposé. Et j’ai
considéré que, en 2008, la mission était déjà terminée. Il s’est produit un
certain nombre d’accrochages, dont nombre de soldats ont été victimes, et je
veux vraiment leur rendre hommage. A la suite d’une dernière tragédie, Nicolas
SARKOZY a accéléré le retrait, c’était prévu en 2014, ça sera fin 2013.
J’ai toujours dit que le désengagement devait se produire au
lendemain de l’élection présidentielle, pour avoir terminé à la fin de l’année 2012,
s’il y a quelques semaines de plus ou de moins, ce n’est pas là le sujet, il n’y
aura pas, là encore, de changement de ma position, je ne sais pas si le président
OBAMA suit l’élection présidentielle en France, mais je pense que l’ambassade
doit faire son travail, il n’y aura donc pas de surprise, ce que j’ai dit, je
le ferai…
A propos de l’accord électoral entre le PS et les z’écolos
Un accord, s’il a été signé entre des partis pour les
circonscriptions, il doit être respecté.
Mais en revanche sur le projet, ce que les Français auront
voté, s’ils me choisissaient comme président de la République, ce serait le
projet que j’ai présenté qui serait le programme du gouvernement, qu’il n’y ait
aucun doute là-dessus.
[…]
Le nombre de circonscriptions, ça, c’est entre les partis,
et je vais vous faire une confidence, si je suis le prochain chef de l’Etat, je
ne serais pas le chef de la majorité, ce sera le Premier ministre, et je ne
serais pas le chef du Parti socialiste, ce sera le premier secrétaire ou la
première secrétaire qui en aura la responsabilité. Ce n’est pas moi. Moi, je ne
m’occupe pas de la vie des partis politiques, en tout cas, si je suis le
prochain président.
A propos d’éventuels accords avec Méluche
Bon, donc moi, je prépare un premier tour, et puis, je vous
dirai au lendemain du premier tour, et je souhaite faire le meilleur résultat
au premier tour, parce que ça aura des conséquences pour le second tour, parce
qu’il se trouve que je suis le candidat qui peut permettre la victoire, qui
doit gagner l’élection présidentielle, si nous voulons changer, si nous ne
voulons pas changer, vous avez un candidat qui se présente à des fins de
continuer. Moi, je veux faire le changement. Et donc je dois gagner, et
ensuite, réussir. Parce que si la réussite n’est pas là après la victoire, c’est
la désillusion, je n’ai pas le droit de décevoir. Donc pour rester sur votre
interrogation, je fais en sorte de faire le meilleur résultat, et j’appelle les
Français à me donner cette force-là au premier tour, et puis, au second tour,
je rassemblerai.
[…]
Justement, nos propositions sont différentes, il y a un
premier tour, moi, je dois non seulement faire le plus haut score au premier
tour, je ne suis pas simplement pour faire un bon résultat de premier tour, je
suis candidat pour gagner l’élection présidentielle, et mieux vaut me donner le
meilleur résultat au premier tour si je dois arriver à la victoire espérée.
[…]
A propos du Figaro
Ecoutez, moi, je suis pour la liberté, la liberté la plus
totale, la liberté de la presse, LE FIGARO fait chaque jour une Une qui ne m’est
pas favorable, c’est le moins qu’on puisse dire. Eh bien, c’est son droit. Et
tant que j’aurai une parcelle de responsabilité, je ne me battrai pour que LE
FIGARO fasse autant de Unes contre moi qu’il est possible de le faire, même
deux fois par jour, avec une édition du soir, mais en revanche, moi, j’ai la
liberté de ne pas donner des interviews.
Et voila. Un billet de blog à peu de frais.
La voix de son maître !
RépondreSupprimerLe billet sur ta connerie et ta suffisance, c'était le précédent. Ce n'était pas utile de les démontrer ici.
SupprimerMerciiiii ! ... Mais si, si, y'a des frais : le temps et l'énergie que tu as consacrés à prendre le texte à la vitesse de la parole ! ... Pour la "relation phonéto-graphique" ...[en vrai on dit : "grapho-phonétique", mais je trouve que le mécanisme est inverse, puisqu'on entend d'abord on écrit ensuite !], t'es un champion ! ...
RépondreSupprimerBz
Fainéant.
RépondreSupprimerF. Hollande a bien fait de rassurer F. Hardy :...l’ISF ne sera pas multiplié par trois....
RépondreSupprimerOuf ! j'ai eu peur, elle allait partir
Tiens, ça me fait penser à l'indemnité présidentielle : N. Sarkozy l'a augmentée de 170% (je crois), F. Hollande a promis de la réduire de 30%. Reste 140%. je crois que cet exemple résume, malheureusement, toute la politique qui sera appliquée.
Comme disait quelqu'un à propos des USA : " Les élections étasuniennes offriront aux électeurs le choix habituel du moindre mal, ce qui leur garantit la continuation de leurs maux "
je ne crois pas une seconde que tu as réussi à prendre tout ça en note :)
RépondreSupprimerJe suis très fort.
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