En salle

17 avril 2012

Et si les libéraux assumaient ?

Finalement, j’aime beaucoup les libéraux. Surtout dans les blogs, assez peu au pouvoir. Prenez Pierre, par exemple. Il nous explique avoir cru en Nicolas Sarkozy, en 2007, qu’il incarnait une certaine capacité à bouger, à réformer, … et s’estime maintenant trahi parce que Nicolas Sarkozy a fait une politique trop à gauche.

Des fois, on croit rêver. Nicolas Sarkozy n’a pas mené une politique à gauche, il a mené une politique visant à favoriser ses copains riches, en prenant dans les caisses de l’état pour leur refiler du pognon, ce que critique d’ailleurs Pierre.

Pour ma part, je me suis battu, comme tant d’autres, en 2007, pour que Nicolas Sarkozy ne soit pas élu et pour que Ségolène Royal puisse appliquer les propositions de son pacte présidentiel. Je les trouve gonflés, ces libéraux, de mettre tous les maux du pays sur l’étatisme de Nicolas Sarkozy en critiquant les socialistes…

Je cite Pierre : « Finalement Hollande, plus que Sarkozy, est à l'image de la France: un pays socialiste. Un pays où l'Etat consomme plus de la moitié de la production nationale, où les charges sociales coutent plus cher aux entreprises que les salaires nets, est pour moi un pays socialiste. »

Je le remercie de souligner que François Hollande est un socialiste authentique, lui…

Nicolas Sarkozy n’est pas socialiste. Il a mis en place des défiscalisations diverses pour les plus riches tout en créant une cinquantaine de taxes pour le commun des mortels. Il avait promis de faire diminuer la part des prélèvements obligatoires dans le PIB, elle a augmenté de deux ou trois points. Il nous a même laissé un testament puisque la dernière loi qu’il a pondue avant de partir est une augmentation de la TVA, l’impôt le plus injuste qui soit… On appelle ça de la spoliation. Il a inventé la fiscalité confiscatoire pour les plus pauvres, ce qui n’a absolument rien à voir avec le socialisme.

C’est Nicolas Sarkozy qui a trahi ses électeurs, qui n’a pas mis en œuvre les réformes qu’il promettait. La situation de la France n’est pas de la responsabilité de la gauche : le pays a été ruiné par dix ans de politique de droite, dix ans d’une politique soutenue par les libéraux. Ces derniers me diront le contraire mais je n’ai vu aucune action de la part des libéraux pour empêcher cette politique calamiteuse.

Il faudrait peut-être qu’ils assument.

Nous, à gauche, on lutte contre la politique de cette droite. Faites-en autant et ne venez pas nous dire qu’on est responsables.

13 commentaires:

  1. Bonjour,

    C'est marrant de lire ça, cela montre l'incompréhension qu'il y a à en France envers le libéralisme... Et c'est bien le drame.
    Et aussi que gauche et droite sont dans ce pays dans un état d'archaïsme qui mène à la démagogie totale de la campagne actuelle. C'est triste car au final, tout le monde est toujours déçu, alors qu'avec un peu de pédagogie, une meilleure diffusion des textes de JF Revel ou J Marseille, on pourrais peut-être mieux expliquer les vrais enjeux!
    Cordialement.

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    1. C'est le drame, peut-être, mais c'est le problème des libéraux... A propos des "vrais enjeux", chacun voit les siens...

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    2. commencez par lire la Pétition des marchands de chandelles de Frédéric Bastiat.

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  2. Pédagogie, le mot a la mode ... Chaque fois que les français rejettent une idée libérale ou une décision de l'exécutif, c'est parce qu'il y a eu un déficit de pédagogie ! (Déficit, autre mot à la mode d'ailleurs ...).
    Plutôt un excédent de propositions iniques, non ?

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  3. Je ne crois pas que les libéraux aient jamais approuvé les errances confiscatoires de Sarko.

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    1. Non, mais ils ont voté pour lui, qu'ils assument !

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    2. 1. ils n'approuvent pas
      2. tous n'ont pas voté pour lui. Un certain nombre de membres d'Alternative Libérale ont voté Bayrou au 1er tour en 2007.

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  4. Franchement l'impression que le libéralisme est la vague qui nous ramène les algues et la pourriture des algues depuis plus de vingt ans (voir trente) et ça serait de la faute au socialisme ?
    Le problème des libéraux c'est qu'ils appartiennent à une secte qui répète tout le temps la même chose comme pour s'en convaincre et convaincre autour d'eux ; au bout d'un moment, la lobotomie ça marche et pire, ça finit par dresser les foules.

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  5. A 57% du PIB accaparé par le secteur public, ON NE PEUT PAS parler de libéralisme.

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  6. réponse ici :

    Mise au point sur les idées libérales.

    http://leparisienliberal.blogspot.fr/2012/04/mise-au-point-sur-les-idees-liberales.html

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  7. Je plussoie les propos de "Parisien Liberal".
    A titre personnel, je n'aurais aucun problèmes à assumer l'utilisation d'idées libérales, mais en l'espèce, le gouvernement actuel n'en fait pas usage.
    Ce gouvernement a certes été conservateur et réactionnaire, ce qui le place à droite, néanmoins, c'est de la droite *étatiste* dont il s'agit, je dirais même "socialiste" au sens où elle a accru le domaine d'intervention de l'état dans les différents secteur de la société. Pour mesurer cela il y a un indicateur assez simple: l'évolution de la dépense publique en pourcentage de PIB au cours du quinquennat: de 52,6% en 2006, nous sommes passés à 56,6% en 2010 (cf. http://goo.gl/LAv0t).

    La Suède, bien souvent présentée comme un repère chéri des socio-démocrates, présentait une dépense publique de 58,1% de PIB en 1999 (1ère en UE) - pour info, en France: 52,6%(4ème en UE) - alors qu'en 2010, sa dépense publique est de 52,7%, et elle n'est plus que le 6ème pays en UE - la France est passée 3ème, voire 2ème, vue la politique menée en Irlande...

    Une bonne fois pour toute, les libéraux ne sont pas pour l'oligarchisme, bien au contraire. Ils prônent la transparence, et donc ont bien souvent en horreur les accords d'arrière-cour, typiques d'une gestion politisée des affaires. Pour eux la loi s'appliquent à tous de la même manière. Il n'existe donc ni une loi faible avec les forts (car proche du pouvoir), ou bien laxiste avec les indigents (car proche d'autres intérêts de pouvoir). Une loi juste, équilibrée, stable, et acceptée de tous. L'esprit de Montesquieu en somme.
    Tout le contraire de la présidence "un fait-divers=une loi". Désolé de le rappeler encore une fois, la séparation stricte des pouvoirs est un principe important pour un libéral.

    D'autre part, vous, hommes et femmes "de gauche", donc contre toutes les formes de "rentes", un jour il faudra bien que vous admettiez que les seuls moyens de lutter contre ces situations acquises sont:
    - impôts,
    - concurrence,
    - inflation.

    Mais comme désormais les capitaux circulent sans réserve, l'impôt et l'inflation sont devenus inopérants. Voilà la leçon de ces dernières 20 années qui n'est pas tirée par vous.

    En clair, je ne comprends vraiment pas cette accusation récurrente de "libéralisme" en France. A part démontrer que la presse ne comprend rien à cette philosophie politique, je ne vois pas bien en quoi notre précédent président était/est/sera libéral.

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