Des petits candidats ont déjà préparé leurs discours pour le
22 avril au soir. Nos enquêteurs ont fait les poubelles à la sortie des QG de
campagne et ont réussi à récupérer quelques brouillons.
« Mes chers compatriotes,
Des millions de bulletins se sont
portés sur mon nom et je vous en remercie du fond du cœur. Malheureusement, le
système est bien en place. La finale aura lieu entre le candidat de l’UMP et
celui du PS. Je vous en remercie et vous donne rendez-vous pour 2017 afin qu’enfin
la démocratie gagne, dans notre beau pays.
Il nous faut maintenant faire un
choix. Il sera simple. Contrairement à 2002 et à 2007, je me suis engagé à
donner ce qu’on appelle une consigne de vote même si je ne suis évidemment pas
propriétaire de vos suffrages.
Nicolas Sarkozy est de droite et
je suis de droite. Pour ce qui concerne le programme, c’est évidemment de lui
que je suis le plus proche. Mais, compte tenu des dernières années, je ne peux
me résoudre à lui faire confiance. Il a augmenté la dette de 600 milliards et a
passé des semaines de campagne à donner des leçons de gestion. Il ne faut pas
qu’il soit réélu. Je vais donc voter pour François Hollande, même si je ne suis
évidemment pas socialiste, même si je ne partage aucun point de l’idéologie. Je
vais voter pour lui et je vous demande d’en faire autant, de bien peser tout ce
qui doit rentrer en considération.
Au moins, François Hollande est
humain. Il est sympathique. Il a mené une très belle campagne et nous a montré
qu’il pourrait faire un très grand Président. Nicolas Sarkozy, au contraire, a
mené une politique qui a rabaissé la France, une politique qui était totalement
illisible, changeant d’orientations majeures tous les ans, décourageant les
industriels et les investisseurs, à la botte des marchés financiers au
détriment de ceux qui voulaient entreprendre.
Cette parenthèse d’une droite de
pacotille doit se terminer. Nicolas Sarkozy ne doit pas être réélu et je vous
demande, les yeux dans les yeux, de lui faire barrage, coûte que coûte. Je
connais bien l’homme. J’ai été Ministre dans le même gouvernement que lui, ça
fera 20 ans bientôt. Pendant ces 20 ans, je l’ai observé. Il n’est pas digne de
continuer à exercer les responsabilités suprêmes.
Mes chers compatriotes,
Vous avez l’avenir de notre pays
entre les mains. Ce n’est pas facile de perdre une élection tout en ayant
toutes les capacités, en tant que centriste, à peser réellement sur le choix
final.
Mes chers compatriotes,
Je vous demande de voter
massivement pour François Hollande. Après tout, le changement c’est maintenant. »
Philippe Poutou
« Hein ? On me parle ?
hihi. »
« Mes chers compatriotes,
Je serais moins longue que cet
empafé de Bayrou mais le gros frisé qui rédige ses discours s’est encore laissé
emporté. Vous avez voté par millions pour moi et je vous en remercie
chaleureusement. Le changement de candidat, c’est maintenant.
La France, notre grand pays, a
été avilie par Nicolas Sarkozy. Mais cet homme n’a pas détruit que notre pays,
il a détruit la droite, notre droite. Lançant des thèmes qui nous sont chers,
comme la laïcité, il a banalisé des propos qui devraient représenter notre
lutte en les rendant uniquement sujet de moquerie pour les gauchistes.
La droite doit se reformer. Elle
doit renaître. L’UMP est morte, ce grand parti qui ne pense qu’à obtenir des
strapontins pour des élites doit exploser. La droite se reconstruira autour de
nos valeurs, autour de notre parti, autour de ma personne.
C’est pourquoi, j’appelle les
électeurs à voter massivement pour François Hollande, brave homme issu de nos
terroirs, pour éliminer largement Nicolas Sarkozy. Sinon, nous somme condamnés
à voir ce dernier siéger pendant cinq ans puis être remplacé par Jean-François
Copé. La défaite de Nicolas Sarkozy doit être très importante pour bien montrer
aux dirigeants de l’UMP que leur heure de gloire est terminée, qu’on ne veut
plus de cette droite, molle, atone, grotesque, illisible.
Le changement, c’est maintenant.
Votez pour François Hollande, je vous le demande. »
Jacques Cheminade
« Le changement, c’est
maintenant. Pour Mars, changez de fusée à Chatelet les Halles. »
« Mes chers compatriotes,
camarades,
Le grand soir n’aura pas eu lieu
mais, par vos votes, vous avez montré que notre gauche est une force politique
importante, qu’une autre France est possible. Avec les autres formations de
gauche, nous représentons plus de 45% des électeurs. Ce chiffre est inédit, ne
le gâchons pas.
Je sais que parmi vous, certains
aigris, considèrent que les socialistes d’aujourd’hui sont de connivence avec
les marchés, contre le peuple. Il n’en est rien. Mais même si c’était le cas, n’oublions
pas que le véritable ennemi est la droite, cette droite qui a mis à genoux le
peuple, cette droite qui favorise les grands patrons, qui les incite à se
verser des rémunérations indignes.
Je viens du Parti Socialiste. J’ai
participé au gouvernement de Lionel Jospin alors que François Hollande était
premier secrétaire du Parti Socialiste. Je sais que c’est un homme de
confiance. Il ne reniera aucun de ses engagements que j’ai étudié à la loupe. Je
me reconnais parfaitement dans chacun d’entre eux, même s’ils ne vont
évidemment pas aussi loin que ce que nous aurions pu souhaiter.
Le changement est nécessaire. Le
changement, c’est maintenant. Il nous faut virer la droite du pouvoir.
Votez pour François Hollande.
Surtout que, sinon, ils
pourraient se fâcher et nous piquer des circonscriptions. Les cocos me feraient
la gueule et je ne pourrai plus m’appuyer sur leur appareil pour me présenter
en 2017 et recommencez cette formidable aventure, qui nous a unis pendant ces
magnifiques semaines.
Votez Hollande, hein ! »
Eva Joly
« Fotez bour Franzois
Hollande, le chanchement, ch’est maintenant. »
J'adore la petite réplique de Cheminade :D
RépondreSupprimerHeu...
SupprimerHa ben si, la parodie est bien parlante, quoique tu aurais pu rajouter le mot "complot" pour encore plus coller au personnage ^^
Supprimeret si melenchon était au 2 ème face a sarko que disent les poubelles du QG du ps?
RépondreSupprimerTant qu'il est supporté par des quiches qui n'osent même pas signer leurs commentaires, il n'a aucune chance. Mais je voterai pour lui sans le moindre état d'ame, connard.
SupprimerOn signe mais on insulte au PS?? exactement comme ce matin, sur le marché, où un militant PS a hargneusement alpagué des militants Front de gauche!!! tout en cajolant les militants de Bayrou... Le choix est fait?
SupprimerQui insulte ?
Supprimerbon pour l'anonymat c'est juste que je fous pas mon compte gmail partout sur le net (j'ai fait le même commentaire mais signé sur g+). et plutôt que de savoir ce que vous feriez si melenchon était au 2 ème tour j'attendais un brouillon du même type que les autres qui m'ont bien fait marré, y compris celui de melenchon. je m'attendais a plus d'humour et d'auto dérision. je me suis trompé. connard.
SupprimerChouette billet... et chouettes caricatures ! Qui en sont les auteurs ?
RépondreSupprimerJe ne sais pas. Il faut chercher dans google images avec le nom de la personnalité et le mot "caricature".
SupprimerMais j'aurais du faire des liens, généralement, je le fais.
SupprimerAh oui ça se fait de mettre le lien et de prévenir l'auteur.
Supprimer100pour100caricature.blogspot.com.
Caricaturalement,
ïoO
Mieux qu'à #dpda!
RépondreSupprimerÇa s'arrose.
RépondreSupprimerPas mal... on les entend presque. Jusqu'à Mélenchon. Là, on frise le grotesque. Vous avez un problème avec le grand méchant long?
RépondreSupprimerTu t'es déjà fait tancer pour avoir oublié Florence Arthaud ?
RépondreSupprimerQuoi ?
Ah on me dit que c'est Nathalie Arthaud…
Pardon à la famille, toussa…
:-))
Qui ?
SupprimerPremière réaction : pas mal du tout, sourire du dimanche d'avant.
RépondreSupprimerPremière réaction bis, parce qu'elle a eu lieu presque aussitôt, c'est quoi ce mépris pour P. Poutou et E. Joly ? On n'est pas à la télé pourtant ?!
Première réaction ter : heureusement que ce sont des brouillons parce que la syntaxe n'est pas toujours au point...
Deuxième réaction - Pas d'inquiétude, je m'arrête là - Allez lire les commentaires. Ah, dommage, pas de références pour les caricatures. Il va falloir aller les chercher, tiens...