Corinne Le Page a écrit à François Bayrou et Daniel
Cohn-Bendit lui a lancé un appel. Je ne voudrais pas être en retard d’une mode.
Monsieur Bayrou, Cher François,
Mon blog a maintenant un peu plus de six ans et, depuis le
début, je vous lance de fréquentes piques. Je vous ai toujours pris pour un
homme de droite. Vous êtes d’ailleurs le premier à m'avoir fait descendre dans la
rue, en janvier 1994, si ma mémoire est bonne (en 1986, je n’avais pas le
statut d’étudiant). En août 1996, je descendais également dans la rue, avec Gaël, à
cause de mesures (l’évacuation de sans-papiers de l’église Saint-Bernard) prises
par un gouvernement auquel vous participiez. J’avais même été coursé par les
CRS, c’est à peu près la dernière fois que j’ai couru (sauf retard à l’apéro,
bien sûr).
Dans 20minutes, ce matin, une page vous était consacrée avec
l’attente d’un positionnement pour le deuxième tour. L’article expliquait que
vous pouviez difficilement le faire pour différente raison.
Votre positionnement politique est maintenant plus précis, même
si je n’y crois pas un instant. Les électeurs, d’ailleurs, ont eu l’air de
penser comme moi, malheureusement (pour vous). Vous voulez travailler avec tout
le monde, par delà les clivages traditionnels, pour redresser les comptes de la
nation.
Ce travail avec tout le monde ne se fera certainement pas.
Peut-être votre formation politique travaillera-t-elle avec le nouveau
gouvernement, quel qu’il soit. Vous-même, je n’y crois pas. Il faudrait que
vous soyez Premier Ministre et je ne pense pas que vous fassiez confiance en
Nicolas Sarkozy pour vous laisser cinq ans à ce poste avec assez de marge de manœuvre
pour travailler comme vous le souhaitez.
Quelle que soit la majorité qui se dégagera à l’issue du
second tour et des législatives, si vous êtes député, vous voterez probablement
pour certains textes et pour d’autres. Vous voterez contre des motions de
censure et pour d’autres. Cela vous honore sans doute, je ne suis pas payé pour
vous remouiller la compresse.
Cela étant, vous avez devant vous deux candidats, les deux
promettant un assainissement des comptes à plus ou moins la même échéance. Mon
opinion personnelle et que je vous engage à partager (relisez le titre de mon
blog) est que seul François Hollande est crédible, d’autant qu’il prend soin de
travailler à la croissance avec nos partenaires Européens. Nicolas Sarkozy est
Président de la République depuis cinq ans et était membre du gouvernement les
cinq années précédentes. Regardez l’évolution des comptes de la nation, depuis.
François Hollande, quant à lui, était patron du Parti Socialiste pendant la
période où il était au pouvoir et où les comptes de la Nation ont connu un
formidable progrès. Je vous concède que les circonstances économiques n’étaient
pas du tout les mêmes, il ne s’agit pas pour moi de lancer une polémique.
Je constate juste qu’il est difficilement possible de faire
confiance à Nicolas Sarkozy pour épurer les comptes.
Vous voulez travailler avec les uns et avec les autres pour
le bien de la Nation (et de ses finances). Vous ne croyez pas qu’il serait
temps de laisser la place aux autres, d’autant que les uns n’arrêtent pas de « droitiser »
leur discours ?
Si j’étais vous, j’appellerais sans concession à faire
battre le candidat de cette droite dure, qui, de toute manière, a très peu de
chance d’être réélue (les sondages montrent que 70% de vos électeurs n’envisagent
pas de voter pour Nicolas Sarkozy). Il faudrait un miracle. Ainsi, l’UMP pourrait exploser et une force
politique de centre droite, totalement indépendante de la plupart des cadres
actuels aurait toute sa place. Le centre droit revivrait.
Je dis ça, je ne dis rien. De toute manière, nous ne serons politiquement jamais d'accord et je doute que nos formations respectivement soient amenées à travailler ensemble à un niveau national. Il me parait juste que nous allions dans la même direction pendant 10 jours vers un objectif commun : virer de la Présidence de la République celui qui a coulé le Pays, même s'il fait appel, maintenant, à la Nation.
Etes-vous vraiment sérieux quand vous dites que vous allez poser des questions par écrit et que vous allez attendre les réponses qui pourraient vous-être présentées lors du débat de la semaine prochaine ? Plus exactement, pensez-vous sérieusement pouvoir croire les promesses de Nicolas Sarkozy ?
Etes-vous vraiment sérieux quand vous dites que vous allez poser des questions par écrit et que vous allez attendre les réponses qui pourraient vous-être présentées lors du débat de la semaine prochaine ? Plus exactement, pensez-vous sérieusement pouvoir croire les promesses de Nicolas Sarkozy ?
Les deux candidats ont des très jolis prénoms.
Bien cordialement,
Nicolas
Il ne sait plus a quel saint se vouer le pauvre, il est perdu... A force d'être dans le nini...
RépondreSupprimerLe pauvre...
Supprimer"Mon blog a maintenant un peu plus de six mois"
RépondreSupprimerTu voulais dire 6 ans ?
Merci..
SupprimerEn tant que centriste humaniste, je ne suivrai pas la décision de mon mouvement,c'est à dire de voter F.hollande, entre la peste et le choléra, je choisi antidote"le vote blanc".
RépondreSupprimerTu crois que le mouvement donnera des consignes ?
SupprimerBravo, vous faites très bien la danse du ventre !
RépondreSupprimer(On croirait voir Hollande devant un parterre d'électeurs frontistes…)
Oui hein !
SupprimerVous voulez que j'aille vous chercher un collier de fleurs . Vahiné est un métier d'avenir, vous savez ?
SupprimerSi en plus il aime les gros frisés.
SupprimerEtre humaniste, c'est choisir d'aider les plus faibles et donc de choisir la moins pire des solutions...Sinon, c'est être "égo-centriste"...
RépondreSupprimerSaint François (Aimer toute la création) ou Saint Nicolas (Les cadeaux...aux riches)
2 jolis prénoms "Nicolas"...^^
Oui. Belle définition. Au centre, ils aiment les jolies appellations.
SupprimerNi lui ni ses électeurs ne sont antipathiques. Il est juste un homme d'une droite "propre" qu'on aimait bien, mais une droite "has been" : elle n'est plus et ne pourra plus être. Elle a été emportée par "la finance" comme le dit, en faisant court mais juste, Méluche. Un exemple : La droite aujourd'hui a été en mesure de trahir la volonté du législateur de 1957 : si le Traité de Rome signé par cette droite propre,excluait les services publics de son champ d'application, aujourd'hui la Directive Service de 2006 actuellement transposée (avec retard vu les résistances dans tous les pays d'Europe), les balaient ! ... Les électeurs de Bayrou ont-ils conscience que leur candidat n'entend pas revenir sur ces politiques européennes ?
RépondreSupprimerQu'ils votent donc François Hollande au 2ème tour, ils n'y perdront pas leur âme mais ils contriburont à élire un Président qui fera changer la donne, avec notre appui et contre vents et marées, pour qu'on revienne aux principes fondamentaux des instruments européens,qu'on préserve les services publics,qu'on redonne la parole aux Parlements des Etats membres pour valider les décisions communes, ...etc.
Pas d'erreur, le changement,c'est maintenant !
Bonne journée
Hop ! Le changement.
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