Je suis en retard ce matin. Un problème sur la ligne 7. Du
coup, avec le retard, il y avait au moins 40000 personnes qui essayaient de monter dans le même
wagon que moi, à Bicêtre. J’espère que ça ira mieux ce soir : je tiens à
arriver à l’heure pour le débat, mais, avant, il faut que je passe à la Comète et
à l’Amandine. L’Aéro est le seul bistro avec la télé. J’y serai donc ensuite.
C’est vachement sérieux, un débat. D’après l’UMP, il y aura
30 millions de spectateurs quand Nicolas Sarkozy parlera et 12 millions quand
ce sera François Hollande.
C’est dommage, tiens, qu’un tel débat soit nécessairement
sérieux ! Il faudrait en refaire un lundi ou mardi, une fois qu’un des
deux – François Hollande, of course – aura été élu. En mode LOL.
David Pujadas : bonjour Messieurs, je vous remercie de
votre présence, ce soir. Alors ? Le quel dois-je appeler Monsieur
Président ?
François Hollande : l’autre ! Z’avez qu’à l’appeler
« le sortant », il lui reste une dizaine de jours. Moi, je vais aller
me reposer avant de prendre mes fonctions. Je crois que je vais aller faire une
croisière en yacht. J’ai un copain qui va me prêter un pédalo sur l’étang de
Saint Quentin.
Nicolas Sarkozy : ah ! C’est malin. Déjà que fêter
son élection avec des blogueurs politiques dans un bistro de Bicêtre, ça n’est
pas très classe. Je ne comprends pas que les Français puissent élire quelqu’un
qui ne soit pas entouré des plus grandes fortunes de France.
Laurence Ferrari : Monsieur Hollande, la campagne a été
longue et difficile. En tirez vous des bons souvenir ?
François Hollande : Oui, bien sûr, ces moments de
grande ferveur pendant les meetings. Mais je me souviens surtout des grandes
parties de rire lors des discours du sortant. Tiens ! Mardi,
pour le 1er
mai, il
a dit qu’il y avait 200 000 personnes ! Compte tenu de la taille
de la Place du Trocadéro, ça nous en fait 10 au mètre
carré… Ils sont sacrément entrainés,
oui !
Nicolas Sarkozy : ah ! C’est malin. Evidemment,
vous ne pouvez pas le faire, vous. Vous êtes uniquement supporté
par des
gros.
Moi, il faut que j’en déplace, des
vieux !
David Pujadas : Monsieur Le Sortant, quels sont vos
projets, maintenant ? Vous allez vous accorder quelques temps de repos, comme
vous le souhaitent les Français ?
Nicolas Sarkozy : ah ! C’est malin. Détrompez-vous.
Je vais repartir à zéro. Je vais repartir à la conquête de la Mairie de Neuilly,
ou celle de Paris, peut-être, si Fillon a la flemme, puis je vais m’occuper de l’UMP.
Vous vous rendez compte de l’état dans lequel Copé l’a laissé ! Même pas fichu
de me faire gagner une présidentielle. Comme ça, je serais prêt pour 2017. Je
tiens déjà le début de mon discours : « J’ai changé ». C’est
beau, non ?
François Hollande : oui, mais c’est con : le
changement, c’est maintenant.
Nicolas Sarkozy : ah ! C’est malin.
Laurence Ferrari : Monsieur l’entrant, quelles seront vos
premières mesures, une fois que vous serez élu ? Choisir un Premier Ministre,
je suppose ? Avez-vous quelqu’un en tête ?
François Hollande : oui, je pense sérieusement à nommer
François Bayrou, maintenant que j’ai été élu. Je ne voulais pas l’annoncer avant
pour ne pas déranger… Nan, j’déconne. Je vais mettre Martine Aubry. Comme Premier
Ministre. J’ai plein de raisons, pour ça. D’une part, il me faut un
quota de femmes. J’ai promis la parité, mais maintenant, il faut en trouver
des compétentes. Ca se corse. D’autre part, si ça va mal, je pourrais la virer plus
facilement, je pourrais tout lui mettre sur le dos. Par contre, si je prends Ayrault
ou Valls, on va dire que ce sont des hommes à moi. Au fait, Nico, pourquoi t’as
pas viré Fillon ? Garder le même pendant cinq ans, t’as fait fort.
Nicolas Sarkozy :
ah ! C’est malin. Mais t’as raison. C’est de la faute à Fillon que c’était
le bordel et de la faute à Copé si j’ai perdu. J’aurais du prendre Juppé. Premier
Ministre et patron du parti.
François Hollande : oui, et comme candidat, surtout…
Nicolas Sarkozy : ah ! C’est malin !
David Pudajas : Merci messieurs. On se retrouve en
2017, alors ?
merci pour ce rire du lundi oups du mercredi matin
RépondreSupprimerSi ça pouvait si drôle en vrai :)
RépondreSupprimerSuperbe satire!
RépondreSupprimerS'il y a une chose que Sarkozy ne supporte pas, c'est son bilan:)
Comme si c'était de sa faute:)
Merci j'espère sourire autant ce soir...
RépondreSupprimerSympa l'article, j'ai bien rigolé et je pense que c'est pas fini ;o)
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