Gauche plurielle et droite singulière

« Pas de vague rose à l'horizon. Si la gauche fait toujours la course en tête à deux jours du premier tour des législatives, elle ne devance la droite parlementaire qu'avec l'appui des écologistes tandis que le Front national et le Front de gauche se tassent, selon un sondage BVA publié vendredi 8 juin. » On lit de ces conneries, dans la presse !

Voila un sondage commenté par le Nouvel Obs qui a oublié que les Verts et le Front de Gauche sont à gauche. La presse dite « de gauche » ne s’améliore pas : elle considère que le Parti socialiste est « la gauche ».

« A droite l'UMP (32,5%) fait jeu égal avec le PS. » oui, mais l’UMP représente la fusion des partis de droite « traditionnels », à savoir l’UDF et le RPR. Le PS n’a jamais fusionné avec d’autres grands partis de gauche depuis plus de quarante ans.

Le sondage « souligne aussi que du fait des accords passés entre ces deux formations, "bien des électeurs de gauche qui croiront voter pour un candidat socialiste dans leur circonscription voteront en fait pour un écologiste soutenu par le PS". » Est-ce bien utile de prendre les électeurs pour des cons ? Ils voteront pour « le candidat du changement ». Qu’importe le parti d’origine ?

Je vais expliquer au Nouvel Obs : comme au premier tour de la Présidentielle, la gauche représente un peu moins de 45% des voix. La « droite parlementaire » est aux alentours de 33 et l’extrême droite aux alentours de 15. Le système électoral est tel que la gauche aura probablement plus de sièges que la droite à l’issue de cette élection. L’UMP n’a qu’à s’en prendre à elle-même : elle a créé le parti unique en 2002, ce qui lui a permis d’être au « pouvoir suprême » pendant 10 ans et de se retrouver en slip après. La gauche va « détenir » les deux chambres et la majorité des échelons territoriaux.

On aimerait un peu de sérieux dans l’analyse des sondages.