François Fillon est interviewé par Le Figaro. Il commence très fort : « Nous
avions prévu d'augmenter les impôts en rabotant et supprimant les niches
fiscales inutiles ou inefficaces. Mais en aucun cas, nous n'avions prévu de
hausse généralisée, et encore moins pour éviter de baisser les dépenses
publiques ! »
Effectivement ! Le gouvernement précédent a déjà voté
une hausse généralisée de la fiscalité avec la hausse de la TVA généralisée,
celle qui pèse sur tous et que tous les consommateurs paieront à partir de la
fin de l’été. Sans compter la hausse de la TVA à taux réduit qui a déjà eu lieu
en début d’année.
Ainsi, François Fillon commence son interview, non pas par
un mensonge, mais par une contrevérité ! Il a été l’acteur majeur d’une
hausse généralisée de la fiscalité… Sans compter toutes les autres taxes mises
en œuvre par le gouvernement qu’il a dirigé (les prélèvements obligatoires ont augmenté de plus d’un point, pendant ces cinq années, sans
oublier la dette qui a augmenté de 600 milliards et qui pèse sur tous)
Ensuite, il dit : « Nous
avons un niveau de fiscalité particulièrement élevé en Europe et une croissance
suffisamment faible pour qu'on ne vienne pas y ajouter des prélèvements
obligatoires. » Justement, alors ! Pourquoi avoir augmenté la
TVA, l’impôt qui pèse le plus sur la consommation donc la croissance.
Le PS ne souhaite qu’augmenter la fiscalité sur les revenus
du capital et plafonner les niches fiscales.
« Le gouvernement fait comme
si nous étions dans une période normale, confrontés à un dérèglement passager. Or,
nous traversons une crise durable, structurelle, pratiquement existentielle. »
Il oublie que cette crise durable, structurelle, pratiquement existentielle est
liée à la mauvaise gestion depuis 10 ans (rappelez-vous les baisses d’impôts
sur les hauts revenus par Jacques Chirac) et surtout depuis 5 ans (notamment
avec le paquet fiscal qui a coupé toute marche de manœuvre à l’état, sans
compter le catastrophique plan de relance).
« Nos sommes concurrencés
par des pays plus jeunes, plus dynamiques, et nous perdons sans cesse en compétitivité. »
Parfaitement ! Par la faute des acteurs qui étaient en place pendant ces
dix ans au cours desquels la balance commerciale est devenue négative…
Un peu plus bas, après avoir expliqué qu’il fallait
continuer à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite
(et en torpillant l’Education Nationale, par conséquent) et tout ça : « Ce n'est pas un combat idéologique que je mène, c'est un
combat pour la survie de l'économie française. » Comment ça, pas
idéologique ? Une casse continue de notre modèle social au nom d’une
espèce de libéralisme au service exclusif des plus riches, ce n’est pas de l’idéologie ?
Et il continue : « Je
crois surtout que le gouvernement ne mesure pas la gravité de la situation. La
situation financière européenne se dégrade à grande vitesse et si nous ne
faisons rien, si nous n'anticipons pas, la France sera touchée inévitablement, à
très court terme, c'est-à-dire dans les trois ou quatre prochains mois. »
C’était à qui d’anticiper ? Qui a perdu le triple A et fait une tonne d’erreurs
en 5 ou 10 ans ?
« Si le gouvernement avait
conscience de cette situation, il commencerait à préparer l'opinion publique à un
resserrement des dépenses [… » C’était à qui de préparer l’opinion ?
Qui, dans sa dernière loi de finance, a quasiment supprimé l’ISF ? C’était
pour préparer l’opinon ? « …] ou déciderait
d'un moratoire sur ses décisions les plus coûteuses, comme la retraite ou la
suppression de la TVA antidélocalisation. » Supprimer un dispositif
qui n’existe que dans un texte de loi qu’on n’a pas eu le courage de mettre en
application avant l’élection tant il est mauvais pour les Français ?
« On a aujourd'hui plutôt le
sentiment d'une sorte d'autisme. » Je me répète, qui a mené une
mauvaise politique, pendant tant de tant, malgré tous les avertissements, tous
les indicateurs au rouge ?
A propos de la croissance : « Si la situation n'était pas aussi grave, on en sourirait
presque: la vérité est que la croissance a toujours été au cœur des préoccupations
des pays européens, à chaque sommet mais aussi à chaque G8. »
Evidemment ! Qui disait en 2007 qu’il fallait aller chercher la croissance
avec les dents ? Et qui a mené la politique qui a tué la croissance ?
Pendant ce temps, Angela Merkel rejoint François Hollande à propos de la croissance...
Pendant ce temps, Angela Merkel rejoint François Hollande à propos de la croissance...
« Mais une politique de
croissance ne peut être assise que sur des situations budgétaires saines. »
Qui peut encore croire qu’on améliorera la situation budgétaire sans que l’économie
aille bien ?
« Que M. Hollande commence déjà
par accepter la règle d'or ! » Ah ! Ca lui reprend. Il se
prend pour Jean-François Copé ou quoi ? Il est déjà inscrit dans
constitution, via la ratification des traités Européen, que le déficit ne devait
pas excéder 3% du PIB. Qui a violé cette règle ? Qui nous explique
maintenant qu’il faut à nouveau modifier la Constitution ? Qui peut donc
croire qu’une modification de la Constitution va pouvoir permettre de rétablir
une situation saine ?
Ainsi, François Fillon est coresponsable d’une situation
catastrophique qu’il essaie de faire porter au camp d’en face. Il a par contre
eu un léger coup de faiblesse : il a oublié de citer les 35 heures…
Jean-Pierre Raffarin n’aurait pas oublié, lui !
Sa nouvelle stratégie : faire croire que le Parti
Socialiste augmentera les impôts alors que c’est lui a décidé leur augmentation
généralisée.
Et c’est bien le Parti Socialiste, avec ses alliés, quand
ils seront majoritaires à l’Assemblée Nationale, qui annulera la baisse d’impôt
généralisée décidée par le Gouvernement précédent mais pour une mise en œuvre après
les élections.
S’il n’y a pas tromperie ?
Oui, on est concurrencé par des pays plus jeunes et en pleine croissance et du coup, on ne vend plus aussi à d'autres pays jeunes et en pleine croissance. Pourquoi? Ils ont Internet et la télé, alors faire du commerce avec des pays qui ont une belle brochette de xénophobes...
RépondreSupprimerMais c'est pas grave: vive l'isolationisme et l'immigration zéro!
oups!
La routine....
SupprimerEn effet, c'est toujours facile d'attaquer les autres... et puis c'est bien connu les français n'ont aucune mémoire.... Merci pour ce billet tellement revigorant!!
RépondreSupprimerMerci mais malheureusement les études ont prouvé que la mémoire des Français pour ce qui concerne les faits politiques ne dépasse pas trois semaine.
Supprimerne vous inquiétez pas, crise, déficit, chomage, tout sera résolu dans 5 ans comme cela l'était il y a 10 ans !
RépondreSupprimerIl me font marrer avec leur règle d'or! Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
RépondreSupprimerOui, ils sont rigolos !
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