Mon
confrère
Sarkofrance pose la question «
Pourquoi
l’UMP est-elle si nulle ? » et apporte des éléments de
réponse. Je vais tenter de l’aider. En 2007, Nicolas Sarkozy présentait une
vision volontariste de la société, de l’économie, … Dès lors, toute l’UMP s’est
rangée derrière lui et a oublié toute réflexion. L’UMP a mis l’idéologie dans
sa poche, un mouchoir par-dessus. Ses représentants étaient partis pour une longue
période axée sur la communication en oubliant tout le reste, y compris la
politique et l’économie.
Le vrai tournant a commencé à l’automne 2007, je pense, et s’est
accentué avec la crise économique. L’UMP s’est rangée derrière le gouvernement
et basta. D’ailleurs, la même mésaventure risque d’arriver au PS…
Je racontais récemment une anecdote dans mon blog bistro. Je
mange souvent un sandwich au comptoir d’une grande brasserie à côté du bureau.
Récemment, le patron a supprimé une partie des places assises (une vingtaine ?)
et l’a remplacé par un four à pizzas. Je suppose qu’il avait constaté une
baisse de chiffre d’affaire et a voulu développer une nouvelle activité. Bien
lui en fasse. Il a oublié que la vingtaine de places en moins risquait de lui
faire perdre quarante couverts par service, que personne ne va acheter des
pizzas dans une brasserie, que la présence du four à côté du comptoir allait
rendre ce dernier invivable, ne serait-ce qu’à cause de la chaleur, et qu’une
partie de son établissement allait perdre une part de sa sympathie. Et il faut payer trois pizzaiolos pour assurer le service 15 heures par jour, sept jours par semaine.
Il ressemble à l’UMP actuelle. C’est ballot. Aucune
vision globale.
Hier, à l’Assemblée Nationale, la suppression de la
défiscalisation des heures supplémentaires était examinée. L’UMP a présenté une
trentaine d’amendements contre. C’est le jeu parlementaire. La gauche a fait de
l’obstruction, à l’occasion, par le passé. Une trentaine de « volontaires »
se sont donc pointés pour argumenter les uns après les autres.
Ils en ont des arguments ! Notamment que les braves
gens qui allaient se faire « refiscaliser » allaient perdre du
pognon. La gauche a du répondant, remarque ! La droite avait voté une
augmentation de la TVA, créant aussi une perte de pouvoir d’achat.
La routine, la balle au centre.
Il n’empêche qu’à la lecture du
compte
rendu de la session. On se rend compte qu’aucun ne se pose les seules
questions qui vaillent. L’impact du four à pizza sur la marche du bistro.
Pardon.
L’impact de la fiscalisation des heures supplémentaires sur l’économie
française.
On l’a remarqué à l’occasion des deux campagnes successives.
L’UMP n’a plus aucun argument, notamment en matière d’économie. Ca a d’ailleurs
commencé quelques années avant, ils ont fait porter tout le débat politique sur
l’Islam et la laïcité. En phase « terminale », le dernier argument
portait sur la conservation du triple A, d’ailleurs perdu six mois avant les
élections.
Pendant la campagne, le seul argument audible de l’UMP était
la lutte contre UNE mesure des socialistes (le droit de vote des étrangers aux
élections locales). Tout le reste a été oublié. On ne retient aucune
proposition en matière d’économie. Le pseudo libéralisme a été complètement
oublié.
Le vide.
La séance a duré longtemps. Mon billet est donc long. Je
tenais à reprendre chacune des interventions de l’UMP.
Me lire vous évitera de lire le compte rendu de la séance
qui est un devoir de citoyen.
C’est parti !
Marc Le Fur a commencé en nous expliquant que des chauffeurs
routiers d’une entreprise perdront 1000 euros par an. Je ne sais pas où il va
les trouver mais il a un argument choc : « Le
monde du transport est un monde où on travaille beaucoup. »
Ailleurs, on est des feignasses.
Il poursuit : « Mais ce
n’est pas seulement une question d’argent. » On se demande alors
pourquoi une trentaine de députés UMP vont passer parler de pognon par la
suite. Il nous parle ensuite de la suppression des heures supplémentaires. Je
ne sais pas où il a vu qu’elles étaient supprimées. Il nous explique que cette
suppression va faire augmenter le stress… « Nous
allons assister à un développement des troubles musculosquelettiques […] »
Riens que ça ! D’après M. Le Fur, en mettant sur les heures
supplémentaires la même fiscalité que sur toutes les heures de travail
effectuées par l’ensemble des salariés, les socialos vont détruire la santé des
Français…
Il conclut : « De plus,
comme il faudra maintenir un peu de flexibilité, les chefs d’entreprise
n’auront pas d’autre choix que de développer le recours à l’intérim. […]
L’intérim montera au rythme de la réduction des heures supplémentaires. »
Je remercie Marc Le Fur de confirmer que la défiscalisation des heures
supplémentaires a été nocive pour l’emploi.
Nous avons ensuite l’intervention de Dominique Tian. Il
commence par s’inquiéter de l’effet de seuil pour les entreprises qui seront
obligées de dépasser 20 salariés. « Imaginez la
pression sur ceux qui vont dépasser le seuil de vingt salariés puisque les
heures supplémentaires payées à leurs salariés ne seront plus exonérées. »
Comme M. Le Fur, je le remercie de souligner que les entreprises seront
obligées d’embaucher.
M. Tian continue : « Avec
un tel dispositif, on va revenir à de vieilles méthodes dont nous ne voulons
pas, je veux parler des heures supplémentaires non déclarées. » Je
remercie à nouveau M. Tian : il confirme que la défiscalisation des heures
supplémentaires a surtout permis aux salariés de ne plus travailler au noir et
en aucun cas de gagner plus.
Il conclut : « De plus,
ce sera un frein à l’emploi. » sans le moindre argument bien qu’il
vienne de dire le contraire.
Je passe l’intervention de Monsieur Goasguen, sans intérêt.
Et j’arrive à Xavier Bertrand, introduit ainsi par Denis Baupin qui préside la
séance : « La parole est à M. Xavier
Bertrand, qui voulait sortir de l’anonymat. » Ah ! Ne plus
être ministre…
Xavier Bertrand : « J’ai
là le témoignage d’un ouvrier agricole qui est maire d’une petite commune dans
le Saint-Quentinois et qui travaille dans une entreprise de vingt et un
salariés. Il estime que votre dispositif va lui faire perdre 200 euros par
mois. » Tant que ça ! M. Le Fur avec ses 1000 euros par ans
pour les routiers faisait un peu petit bras. Les ouvriers agricoles, surtout
quand ils sont maire d’une commune, travaillent plus que tout le monde,
probablement.
La parole est à Xavier Decool. Je ne le connais pas celui-là.
C’est bien, on découvre des nouveaux gens… Il est très émouvant. « Ces salariés modestes sont fiers de travailler et de
ramener chaque mois à leurs enfants quelques dizaines d’euros supplémentaires. »
J’imagine le salarié rentrer à la maison fourbu après une semaine de travail.
Sa famille l’attend autour de la table familiale. Sa femme et ses trois enfants
sont là. Sa belle-mère dort sur son fauteuil dans le séjour. Alors il vide ses
poches, le regard luisant, il est fier. Il montre les 20 euros supplémentaires.
Les enfants sont heureux, papa va pouvoir leur acheter des Carambar. Madame ne
peut retenir quelques larmes d’émotion.
« Je suis l’élu d’une
circonscription qui compte des quartiers ouvriers et je constate qu’un vrai
malaise est en train de s’instaurer car les gens ont peur de perdre leur
fierté. » Mon Dieu ! Une circonscription avec des quartiers
ouvriers. Cela étant, un député de gauche aurait pu dire qu’il était élu d’une
circonscription avec des chômeurs qui allaient être fiers de retrouver du
boulot…
La parole est à un autre député que je ne connais pas,
Guillaume Larrivé. Grandiloquent, aussi. « En
vérité, monsieur le ministre, vous avez multiplié les cadeaux électoraux. J’en
veux pour preuve l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, le retour
partiel de la retraite à soixante ans, etc. Après le temps des cadeaux vient
malheureusement celui des impôts ! » Il parle de la TVA
« sociale » ?
Voilà Christian Estrosi. Ca faisait longtemps que je ne
l’avais pas stigmatisé, lui. Au moins 18 heures. Il nous parle en tant que
Maire de Nice, donc d’employeur. Il avait un budget de 2,2 millions pour les
heures supplémentaires mais avec la réforme, il lui en faudra donc 1,8 de plus.
Ce n’est pas tenable. Il va donc être obligé de consacrer ces 2,2 millions à
embaucher de nouveaux fonctionnaires territoriaux : « il y a des espaces verts à entretenir, des transports et
des cantines scolaires à gérer. ».
Comme les autres, je le remercie de souligner que la réforme
va créer de l’emploi…
Cela étant, avec « ces
2,2 millions d’euros, nous pourrons tout juste recruter trente-cinq
salariés. » Je suis content de confirmer aux Niçois que chacun de
leurs jardiniers, de leurs chauffeurs et des employés des cantines coûte 5238
euros par mois.
Voila Damien Abab. Inconnu au bataillon, aussi. « Dans une région industrielle comme la mienne où il y a
beaucoup de sous-traitance automobile, vous allez toucher de plein fouet les
salariés de ce secteur qui perdront entre 300 et 600 euros. » Je
lui rappelle que PSA va fermer des usines… Il faudrait qu’ils se mettent
d’accord entre eux à propos du montant…
Bernard Accoyer intervient. « C’est
une soupape de flexibilité, et, disons-le, une soupape pour les
35 heures. » Ah oui ! La faute aux 35
heures… « Dans cette industrie, l’effet de
la mesure que vous vous apprêtez à voter – mais j’espère que vous allez
finalement y renoncer – serait une perte de salaire nette oscillant entre 60 et
200 euros par mois. Par mois ! » Ah ! Des nouveaux
chiffres…
Jean-Claude Bouchet, maintenant : « Il y a de cela quelques semaines, François Hollande a été
élu, avec un peu plus de 50 % des voix, par des Français qui espéraient une
hausse de leur pouvoir d’achat. » Il faut qu’on lui rappelle les
promesses électorales de Nicolas Sarkozy en 2007 ? « Avec cet article, la majorité actuelle démontre qu’il
n’augmentera pas, et même qu’il baissera, puisque c’est entre 450 et
500 euros qui seront confisqués aux travailleurs. » Bon, les
gars : on se met d’accord sur les chiffres et on retranche le coût de la
TVA « Sociale » qui a été supprimée.
Tiens ! Parlons-en… L’UMP avait indiqué qu’elle
rapporterait 10 milliards. Divisés par 26 millions de ménages, ça fait 385
euros chacun. Y compris ceux qui ne font pas d’heures supplémentaires. Y
compris d’ailleurs aussi ceux qui sont au chômage ou à la retraite. Ceci était
un aparté.
M. Bouchet : « Je vous
invite, chers collègues socialistes, à aller faire des stages dans les
entreprises. Vous verrez comment les choses se passent. » M.
Bouchet a raison. Lui-même a commencé sa carrière dans l’entreprise familiale
dont il a fini par prendre la direction. Je vous invite, cher député, à
commencer une carrière avec rien, juste le salaire que vous versez à vos
employés.
Jérôme Chartier : « Notre
stratégie fiscale, pendant les cinq dernières années, a toujours été de faire
en sorte que l’impôt soit juste, que l’effort soit réparti de manière
équitable. » Il a eu le mérite de faire rire tout l’hémicycle…
M. Gérald Darmanin nous parle de la dernière usine dans le textile
dans sa circonscription, avec 33 salariés : « ils ne vivent que des heures supplémentaires, puisque les carnets de
commandes montent et descendent. » Ah ? Ils ne touchent rien
pour les heures « pas supplémentaires » ?
« Parce que moi, je ne discute
pas seulement avec les syndicats, monsieur Vergnier, je discute aussi avec les
salariés. J’ai encore eu l’occasion de leur rendre visite il y a deux jours. »
C’est bien ! Voilà un gars de 29 ans qui a fait l’essentiel de sa carrière
professionnelle dans la politique, ayant commencé à 24 ans comme directeur de
campagne de Christian Vanneste qui donne des leçons…
Ah ! La première femme intervient. Sophie Dion. «
Dans ma circonscription, on se lève tôt, on connaît la
valeur du travail. » Ah ! Ca leur reprend «
Le tourisme aussi bien que l’industrie du décolletage
constituent des marqueurs de notre économie et font la valeur de la France. »
J’aime la relation entre le décolleté et le tourisme… Ah ! Merde !
Il
ne faut pas être
machiste
(je plaisante, le décolletage n’a rien à voir).
David Douillet : « Dans
ma circonscription, le chef d’une entreprise travaillant dans le secteur de
l’emballage sur mesure m’expliquait que les heures supplémentaires sont
indispensables à une activité soumise à des fluctuations importantes de
commandes. » Après le décolletage, l’emballage. Tout se tient. Cela
étant, quelqu’un peut expliquer à M. Douillet que les heures supplémentaires ne
sont pas supprimées et qu’il n’y a pas de raison de faire de cadeaux fiscaux à
une entreprise qui a de la chance d’avoir plus de carnet de commande que
d’habitude et donc d’augmenter son chiffre d’affaire et son résultat.
« Je m’interroge, du reste,
depuis le début de la discussion, sur le fait de savoir si, parmi vous,
certains ont déjà travaillé dans une entreprise. » Je ne vais pas
me foutre de sa gueule, il pourrait casser la mienne. Il n’empêche qu’il est
assez mal placé pour dire ça, d’autant qu’il est le député dont les français
connaissent le mieux le CV…
La parole est à Annie Genevard mais elle ne dit rien
d’intéressant, un peu comme M. Goasguen, plus tôt. En fait, c’est très intéressant,
mais déjà dit par les autres, ou presque.
Madame Mme Arlette Grosskost, maintenant. « C’est un fait qu’il sera toujours possible de faire
des heures supplémentaires, c’est évident. » Merci de le rappeler.
Mme Grosskost (de Maille ?) est plongée dans les chiffres. Je vais résumer
son propos : la mesure va ruiner les entreprises parce que les salariés
vont refuser de faire les heures supplémentaires puisqu’elles ne seront plus
défiscalisées. Je n’invente quasiment rien.
Christian Jacob, à présent. « Il
s’agit, pour conserver ou gagner un marché, de demander aux salariés de
travailler davantage pour peu qu’ils en soient d’accord. Hier l’un d’entre vous
– je crois qu’il s’agissait de M. Vergnier – s’inquiétait de savoir si on
demandait leur avis aux salariés. Oui, les heures supplémentaires sont
volontaires, mon cher collègue. » Je n’invente toujours rien. Il
s’imagine sans complexe qu’un ouvrier peut refuser de faire des heures
supplémentaires. Il oublie la base. Petit 1, on ne dit pas non à un patron. Petit
2, il a besoin de pognon.
M. Jean-François Lamour intervient ensuite. Il a lui aussi
son exemple. Il s’agit d’une boite qui fait des produits cosmétiques et qui est
installée dans le XVe arrondissement de Paris. Je le remercie de
s’intéresser aux usines installées au cœur de Paris…
Véronique Louwagie prend la parole. Elle aussi a son
exemple. Ils sont sympas, à l’UMP, ils connaissent tous au moins un industriel
ou un ouvrier. Là, c’est un imprimeur qui a pu gagner de l’oseille avec toutes
les impressions pendant les deux campagnes électorales qui lui ont procuré une
charge de travail supplémentaire. Sans la défiscalisation, il aurait été obligé
de prendre des intérimaires et aurait fait moins de bénéfice.
Le suivant est Hervé Mariton. Son exemple est une entreprise
de bâtiment. Il fait fort. Il a trouvé un lascar qui va devoir se séparer de
cinq lascars pour passer au dessous de vingt salariés…
Philippe Armand Martin. arrive. Il a un excellent
exemple : lui-même en tant que chef d’entreprise. Il est viticulteur. Je
ne vais pas le stigmatiser.
Il est suivi par Patrick Ollier. Il n’a pas d’exemple, je
vais le zapper. Rien d’intéressant.
Vient Jean-Frédéric Poisson. Il nage un peu. A l’issue de
son raisonnement, je fais la déduction qu’il faut supprimer l’avantage aux
entreprises de moins de 20 salariés (qui restent exonérées de cotisations
patronales pour les heures supplémentaires).
Monsieur Poisson est suivi par Monsieur Robinet. Je
n’invente rien mais j’ai horreur des jeux de mots sur les noms de famille. Arnaud
Robinet. Heureusement qu’il n’est pas noble, ça ferait Arnaud du Robinet. J’ai
honte. « La suppression de la défiscalisation,
cela représente 21 millions d’euros de taxes supplémentaires pour nos
entreprises, notamment dans le secteur routier. » Est-ce qu’il a
besoin de me réveiller pour 21 millions ? Il ne se mélangerait pas un peu
les pinceaux ?
Ah ! Eric Woerth ! J’espère qu’il n’a pas Liliane
Bettencourt, comme exemple… Non. Au contraire : « Bref, je ne vais pas vous donner des exemples dans ma
circonscription. Je pourrais vous en donner,… » Ouf !
A propos de la défiscalisation : « Selon nous, c’est une bonne politique économique. Cela n’a
pas détruit de l’emploi mais cela a au contraire conforté l’activité pendant la
crise. » A voir. Un million de chômeurs en plus en cinq et
l’activité en décroute…
Charles de Courson a la parole. Il nous explique qu’il est
contre la « refiscalisation » parce que « c’est que cet article ne respecte pas l’engagement
n° 34 du candidat François Hollande » ! Qu’il soit
remercié de défendre les 60 engagements. Après il cite Molière. Passionnant.
Jean-Christophe Lagarde : « Aujourd’hui, ce sont 9,6 millions de Français que vous
voulez faire payer. » Avec l’augmentation de la TVA, c’était 60
millions… « Vous appelez cela l’effort juste.
L’effort juste, cela s’adresse à 40 % des ouvriers, 50 % des enseignants du
secondaire, qui devront payer à nouveau des impôts sur les heures
supplémentaires. Ces Français savent désormais qu’aux yeux du parti socialiste
et de ses députés, ils sont la principale cible. » Joli ! On
va pouvoir le prendre dans l’autre sens. 60% et 50% des enseignants du
secondaire n’ont pas la chance de pouvoir faire des heures supplémentaires et
trouvent injuste que les autres soient en plus défiscalisés…
François Sauvadet, comme son prédécesseur, s’intéresse
beaucoup à la fonction publique (il en a été ministre) : « Vous ne pourrez pas embaucher davantage de fonctionnaires
dans l’éducation nationale. » Si ! C’est bien prévu… Pour les
heures supplémentaires, il est juste prévu de les refiscaliser…
La défense des amendements est terminée. Près de 30
intervenants pour demander l’annulation de « refiscalisation » des
heures supplémentaires. C’est le jeu, la gauche a pratiqué, en son temps.
La discussion continue avec l’intervention du Gouvernement,
des responsables des Commissions. Elle devient plus sérieuse, plus
intéressante, plus technique, … Les gugusses de gauche dénoncent les mensonges
de ceux de droite et d’autres de droite reviennent pour casser ce qu’a répondu
la gauche. La vie continue. Les échanges sont réellement passionnants… et comme
toujours, le point « c’est de la faute aux 35 heures » est vite
atteint.
Toujours est-il qu’une trentaine de députés de droite sont
intervenus pour soutenir des amendements qui visent à maintenir la
défiscalisation des heures supplémentaires.
Aucun ne se pose la question de savoir si la mesure est
bonne pour l’économie, bonne pour la France…
Ils se contentent de parler…