La nouvelle du plan social chez Peugeot avec 8000
suppressions d’emplois fait mal. Elle est en une de la presse et des meilleurs
blogs.
Comme il y a un nouveau gouvernement, les gens l’attendent au tournant. J’ai même
lu dans le Parisien, ce matin, un syndicaliste qui disait que le gouvernement
était complice de la direction de PSA. Avec ce genre de crétin, on est mal
barrés…
La direction en question reconnaît
avoir repoussé le plan social après les élections : « Il n'était pas question d'en faire un enjeu électoral. »
Elle confirme avoir pris la décision au début de l’année mais d’avoir attendu
les scrutins. On peut donc taper franchement sur la droite et sur PSA.
La direction promet également de recaser tout le monde et de
réindustrialiser le site, mais Phillipe Varin ajoute « Je
comprends l'émotion, la vigilance, mais j'attends aussi le plan de soutien. »
Traduction : « Polope, on fera quelque
chose si on a des sous du gouvernement. » Il va même jusqu’à
demander : « que l'Etat baisse les charges
qui pèsent sur le travail de manière massive. »
C’est limite du chantage, non ?
J’entendais, sur France Info, ce matin, un clampin du même
acabit qui expliquait calmement qu’il fallait faire ce qu’avait fait l’Allemagne :
baisser son salaire.
Je propose immédiatement se supprimer les cotisations
salariales et patronales et de passer le SMIC à 6 euros de l’heure pour
permettre aux actionnaires de PSA de continuer à s’en foutre plein les fouilles
sans avoir à licencier du monde chez nous.
Jusqu’à la prochaine alerte. Après, les gens n'auront plus de pognon pour acheter des bagnoles. Je propose que la direction de PSA fasse un nouveau chantage en exigeant que l'état achète des voitures en masse pour les louer à bas coût aux braves gens. On appellera ça des "voitures sociales".
Il y a pourtant d'autres solutions. On va faire quelques lois : toute entreprise d'origine Française qui ferme des entreprises en France alors qu'elle continue à produire à l'étranger et à vendre en France se verra dans l'obligation de rembourser toutes les aides perçues et se verra écarter de tous les marchés publics. Dans une deuxième temps, on passera la TVA à 50% avec possibilité d'obtenir un remboursement sous forme d'aide de l'état pour l'achat de toute voiture produite en France.
Avec des coups de pied au cul en prime.
Il y a pourtant d'autres solutions. On va faire quelques lois : toute entreprise d'origine Française qui ferme des entreprises en France alors qu'elle continue à produire à l'étranger et à vendre en France se verra dans l'obligation de rembourser toutes les aides perçues et se verra écarter de tous les marchés publics. Dans une deuxième temps, on passera la TVA à 50% avec possibilité d'obtenir un remboursement sous forme d'aide de l'état pour l'achat de toute voiture produite en France.
Avec des coups de pied au cul en prime.
Pourquoi ne pas simplement taxer les voitures importées (même de marques europeenes) de telles sortes qu'elles ne soient plus compétitives sur le marché européen?
RépondreSupprimerInterdit pas les accords européens et contreproductif : on exporte aussi des bagnoles.
SupprimerMerci de répondre avec bon sens, Nicolas J.
SupprimerParce que, anonyme, le prix n'est pas forcement l'argument décisif. Les voitures allemandes coutent en général PLUS CHER, deja, que les voitures françaises, pourtant les français en achètent quand même.
SupprimerÇa m'arrive.
SupprimerTant que tu ne ferme pas les frontières aux importations des pays qui n'ont pas nos standards sociaux et environnementaux, et donc produisent drastiquement moins cher a qualité équivalente, tu peux menacer, retirer les aides publiques, interdire les licenciements, faire ce que tu veux, il restera impossible de produire en France et d'en tirer un bénéfice. Donc bye bye les emplois.
SupprimerLes pays qui produisent des bagnoles taxeront leurs importations aussi, et ils auront raison car ça les forcera a consommer local ce qui est écologiquement sain. Ceux qui n'en produisent pas se rattraperont sur autre chose.
Si les traites européens nous obligent a nous tirer des balles dans le pied, il faut les changer, ou les brûler.
Il est la le bon sens.
Quand a l'exemple des voitures allemandes, ce sont des voitures de luxe. Or dans le marche du luxe les prix agissent sur le marche de façon tres particulière: si tout le monde pouvait se payer une Audi, elles perdraient leur image de luxe et, paradoxalement, se déclasseraient.
SupprimerIl n'est dont absolument pas étonnant que les voitures de luxe allemande se vendent malgré leur prix. D'un autre cote tout le monde ne peut pas se mettre sur cette niche: si tout le monde fait des voitures de luxe, elle ne procurent plus de distinction donc ça n'est plus du luxe.
Les Golf et autres Polo sont des voitures de luxe ??
SupprimerJe suis d'accord que Philippe Varin fait du chantage et rien que pour cela, l'état devrait l'écarter des marchés publics tant que le reclassement satisfaisant des salariés n'est pas obtenu.
RépondreSupprimerIl y a une autre solution à la baisse des salaires, c'est la hausse du temps de travail.
Avant que je me fasse taper dessus, demandez à ceux qui vont perdre leur travail ce qu'ils préfèrent....perdre leur travail, accepter une baisse de salaire ou accepter une hausse du temps de travail.
La montée en gamme était sensée être la solution permettant la ré-industrialisation en France, Peugeot fait pas beaucoup d'effort sur ce point.
Ils ont laissé pourrir la situation, c'est vraiment dégueulasse.
Je me demande si Peugeot ne mise pas sur la réussite de son chantage....
Ça serait aussi accepter le chantage.
SupprimerTu as raison.
SupprimerUn accord gagnant-gagnant entre Peugeot et ses employés était peut être possible à un moment, ça risque d'être difficile maintenant.
J'aime le coup de pied au cul, en prime !
RépondreSupprimerOui hein !
SupprimerMince ! voilà les blogueurs de gouvernement qui montrent les dents, à c't'heure !
RépondreSupprimerC'est pour faire croire que je garde mon indépendance.
SupprimerTitre de Ouest France hier: La Bretagne retient son souffle. Aucun rapport avec Peugeot, (enfin, si, tout de même...) mais Citroen supprime un emploi sur quatre à La Janais (Rennes). Après, ce sera un sur trois et ainsi de suite, et quand il n'y aura plus que cinq cents ouvriers, on fermera le site sans éclaboussures, et on lâchera son souffle en un dernier soupir.
RépondreSupprimerD'un autre côté vous feriez mieux de lire le Télégramme.
SupprimerMes voisines sont abonnées à Ouest-France et non au Télégramme.
SupprimerPar ailleurs, j'entendais A. Filipetti sur Fr.culture ce matin dire que le gouvernement Hollande traiterait mieux ces crises que le gouvernement Sarkozy. Je ne demande qu'à la croire, mais comme vous l'exprimez très bien et vigoureusement, il faudra plus qu'une succession de plans sociaux. " toute entreprise d'origine Française qui ferme des entreprises en France alors qu'elle continue à produire à l'étranger et à vendre en France se verra dans l'obligation de rembourser toutes les aides perçues et se verra écarter de tous les marchés publics."
Que Montebourg vous entende !
C'est quoi ce "d'origine Française" ? Vous voulez dire de souche ? Quid des entreprises françaises "d'origine étrangères" ayant perçu des aides...etc... Le marché français (et en son sein "les marchés publics" - dont la fermeture proposée par vous est sûrement illégale) est en telle régression (vous allez vous en apercevoir très vite) que la sanction prête à sourire.
SupprimerSur la question qui vous sert de titre "agir ou baffer ?", je crains que la réponse soit comme d'ordinaire : fournir la vaseline. Montebourg me semble excellent dans cet exercice ; Suzanne, qui s'y entend en industrie, n'a pas manqué de le noter.
SupprimerSuzanne,
SupprimerPourra-t-il m'entendre ?
Pas mieux,
Ce n'est qu'une expression. Peugeot est une vieille entreprise française.
"D'origine Française" ? La notion est douteuse et même suspecte ! Par la nationalité des fondateurs, l'origine de la majorité actuelle du capital (bon courage !), l'origine (au sens de nationalité) de la majorité des salariés, des dirigeants, la situation du siège de l'établissement principal, la quote-part (France/étranger) de l'impôt versé, la quote-part des marchés (France/étranger)... ?
SupprimerN'en chie pas une pendule non plus.
SupprimerTant qu'on ne diminue pas le nombre global de fonctionnaires, tout va bien.
SupprimerDes rodomontades et des lois de circonstance, c'est du Sarkozysme pur sucre... ou de la vaseline. Je n'en chie pas une pendule, je fais de la place pour les Big Ben qu'il va falloir loger là dans les prochains mois.
SupprimerY z'ont qu'à remettre en place l'esclavage. Car, on le sait tous : les baisses de salaires n'y suffiront plus à un moment.
RépondreSupprimerOuais !
SupprimerJ'ai du mal à comprendre pourquoi vous acceptez les aides publiques. Elles ne doivent PAS exister, quelque soit l'entreprise.
RépondreSupprimerJe n'ai pas dit que j'acceptais les aides publiques (surtout sans contrepartie) et ce n'est pas la gauche qui a inventé les primes à la casse.
SupprimerAgir ou baffer ?
RépondreSupprimerVa falloir faire les deux, je le crains bien ! Le code du travail (art L 1235-10 et suiv.)est un faible rempart contre les plans sociaux abusifs : il sanctionne les licenciements,mais ne peut empêcher une société commerciale de décider de sa dissolution.La seule arme serait que la loi prévoit l'entrée de l'Etat dans le capital social à hauteur des aides publiques qu'il alloue,avec droit de veto sur les décisions de délocalisation.
Je redoute le pire de l'intervention d'un Médiateur, même s'il s'agit de Sartorius.Son premier effet est de faire obstacle à la grève. Son deuxième effet est de laisser l'employeur jouer la montre, jouer l'inégalité de moyens d'information et de traitement de l'information entre les élus du personnel et la direction.
J'espère que notre gouvernement essaiera de compenser cette inégalité.
Bz
Oui. Tout est à craindre.
SupprimerC'était couru d'avance, la catastrophe, Montebourg semble rejeter le plan.
RépondreSupprimerOn va voir ce qu'il fera.
On va voir...
SupprimerRosa Elle est nominée pour le rôle de la petite vieille lachant des évidences sur le zinc en prenant un air profondément inspiré. Félicitations pour cette magnifique capacité à combler du vide avec du rien, c'est rare!
SupprimerC'est le but d'un comptoir, aussi !
SupprimerAh mais si c'est pour faire dans la sociologie, forcément...
SupprimerOui. C'est mon côté scientifique qui me pousse au bistro. Sinon, je ne boirais pas.
SupprimerPeugeot distribue 200 millions et vient demander de l'aide ensuite. Varin est un con et va se faire virer par ses actionnaires.
RépondreSupprimerEn tant que blogueur gouvernemental, je demande un RT élyséen.
Vive les RT qui viennent d'en haut.
SupprimerLes marchés ont la même opinion que vous.
RépondreSupprimerPeugeot a des problèmes de trésorerie :
http://www.boursorama.com/actualites/moody-s-envisage-d-abaisser-la-note-de-psa-peugeot-citroen-3fb35c3c217f3349a5a13105cce09baf
Pas étonnant que le cours en Bourse plonge.
Il ne vous avait pas échappé qu'en général, les Marchés "saluent" les purges.
Conclusions :
le management de Peugeot est nul !
Il n'y pas de mauvais ouvriers, il n'y a que de mauvais patrons !
Oui !
SupprimerFaut mettre Montebourg à la présidence de Peugeot avec Pulvar attachée de direction ert Diallo au ménage.
RépondreSupprimerVous voulez donc que monte bourre finisse au trou ?
SupprimerBaffer, y a besoin
RépondreSupprimerMais, il y a quand même une contradiction de base : On accepte les règles globales de concurrence sauvage de l'OMC d'un côté et de l'autre on s'étonne de ce type de restructuration.
RépondreSupprimerSoit on arrête d'ouvrir à tout va nos frontières dans le cadre des traités européens débiles qui font de nos pays des passoires intégrales soit on ferme nos gueules. C'est là que je ne comprends pas les politiques depuis Maastricht. PHILIPPE SEGUIN, please, reviens !
Oui y'a du boulot.
SupprimerJe me permets de citer l'excellent article sur le sujet Peugeot :
RépondreSupprimerhttp://politeeks.info/pigeot-103-Kittee
Ça fait 5 ou 6 ans que je lis tous les billets de mon pote Dagrouik.
SupprimerAttends la suite avec Renault, ça va être beau aussi.
RépondreSupprimerIl faudra encore des baffes.
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