En salle

30 septembre 2012

La gauche réac et les baffes aux libéraux

Les officines libérales se sentent pousser des ailes, dans la blogosphère. Je ne sais pas si c’est depuis que Pierre Chappaz a lancé son appel, somme toute pitoyable, pour que les blogs libéraux s’aident mutuellement à obtenir la consécration : une bonne place au classement Ebuzzing des blogs politiques. Voila les lascars de Contrepoints qui me tombent sur le poil, dans Twitter, à 23 heures 30…

Ca fait suite au cri de rage d’un médiocre que j’ai traité de crétin dans les commentaires chez El Camino (les commentateurs étaient en forme, hier, voir chez Melclalex !), comme s’il lançait un appel à l’aide, tout seul, petit blogueur de droite sarkozyste perdu dans l’infini du web.

Les libéraux viennent à sa rescousse ! C’est beau, c’est émouvant… Ils tâcheront encore de nous expliquer moult fois qu’ils ne soutiennent pas la droite en France.

Ils sont furieux, les pauvres libéraux. La gauche au pouvoir a rétabli un peu de justice dans l’impôt. Ce sont les riches qui vont payer. C'est affreux. 

Il faudra quand même bien un jour qu’ils se rendent compte que personne ne veut de leur libéralisme, ni à droite, ni à gauche, ni au centre. Ils sont infichus d’exister au-delà de quelques blogs invisibles et dispersés. Ils ne sont pas capables de s’organiser en force politique crédible.

Mon confère Sarkofrance revient ce matin sur la gauche réac, ce machin que nous avons vaguement lancé vendredi soir avant de passer au dessert. « La Gauche Reac croit au progrès de l’homme et des esprits comme la Gauche Morale. Mais quand ce progrès ne vient plus ou si certains en abusent, c’est deux baffes et au lit ! Elle ajuste le niveau de ses attaques et de ses baffes à celui de l’adversaire. La gauche réac se moque surtout de la droite bête. » Il aurait pu ajouter « et des libéraux prétentieux ».

Incapables de se faire référencer correctement par Google, ils reprennent leurs propres publications de blogs en blogs et viennent critiquer les blogs de gauche : « Ce bel effort d'ensemble aura permis de propulser quelques blogs dans le haut des classements réguliers de la blogosphère politique française, nonobstant leur qualité qu'on dira pudiquement ouverte aux fortes marges de progression. » Ils n’ont rien compris à l’essence même des blogs, ce gigantesque réseau social où papotent les internautes entre eux. Mais ils se prennent pour les meilleurs.

Dans le haut des classements machin ? Ils se trouvent que les candidats qu’on a soutenus ont réussi à occuper le haut des classements des élus et c’est à peu près tout ce qui importe. On va pouvoir augmenter les impôts des plus riches. Vous pouvez toujours manifester.

La gauche réac se moque de la droite bête et des libéraux réunis dans l’échec.

Tiens ! La « conscience de quelques blogs sans audience etc. » a plus de followers dans Twitter que Contrepoints.

C’est presque drôle.

Ca faisait longtemps que je n’avais pas plongé dans une blogowar, moi !

Vive la gauche réac !

Un nouveau mouvement politique est né, vendredi soir, à peu près au moment où notre hôte est allé chercher une bouteille de Gevrey-Chambertin : la gauche réac. Le manifeste de la gauche réac est en cours de rédaction par d’éminents spécialistes. Le blog est ouvert. Le projet politique viendra. Ou pas. On s’en fout, l’objectif est de donner des baffes et de rigoler.

Tiens ! Nous avons un groupe d’entrepreneurs qui a décidé de manifester contre les augmentations de leurs impôts. Ils auront des baffes. Et un joli graphique (piqué sur le Facebook de Politeeks) : l’année de ma naissance, le taux marginal de l’impôt sur le revenu était de 80% alors qu’il est de 40% maintenant (certes avec la suppression de l’abattement de 20%).

C’était mieux avant.

La gauche réac ne doit pas être confondue avec le mouvement de la gauche populaire né récemment. Nous ne sommes pas là pour aller récupérer des voix de quelques andouilles de gauche qui pourraient être tentées de voter pour le Front National pour marquer leur opposition. Qu’ils se démerdent. Ils auront des baffes.

C’était mieux avant quand on pouvait aller à la plage reluquer les gonzesses. Maintenant, des andouilles ont inventé le burkini (illustration) permettant à des femmes de ne pas montrer leurs poils quand elles vont se baigner. Auront des baffes ceux qui nous traitent de facho ou d’islamophobe alors qu’on veut simplement éviter de sombrer dans une tristesse généralisée qu’il nous faudrait accepter en raison d’un principe de tolérance pour les intolérants qui nous échappe.

C’était mieux avant qu’une droite tente de nous faire croire que c’est le progrès de travailler plus, de partir à la retraite quand on sucre les fraises, …

C’était mieux avant quand nos campagnes n’étaient pas recouvertes d’immondes zones commerciales et que les centres villes étaient encore vivants. C’était mieux avant quand les bistros fleurissaient dans chaque pâté de maison. Tiens ! Auront des baffes ceux qui augmentent les taxes sur la bière sans même se rendre compte qu’ils tuent progressivement le tissu social généré autour des bistros.

Auront des baffes ceux qui vont nous expliquer comment et avec qui on doit vivre dans nos quartiers ou nos banlieues populaires. Auront des baffes ceux qui traitent de racistes les gros cons au comptoir qui gueulent contre les mecs en djellaba. Auront des baffes les gonzesses qui se promènent dans la rue en survêtement avachi. Auront des baffes les types qui se promèneront en sandalettes avec des chaussettes.

Comment sera structurée la gauche réac ? Nul ne le sait. A priori, je devrais être responsable des relations avec la droite réac non pas pour définir un projet politique commun ou un quelconque rapprochement mais pour organiser des orgies dans des bistros et des attaques contre les andouilles qui voudraient qu’on défende des conneries au nom d’une modernité ou de je ne sais quel principe qui n’existent que dans leur cerveau. Une première rencontre entre un de mes adjoints et un digne représentant de la droite réac aura lieu demain au large de Bréhat.

La gauche réac aura des courants. Autant de courants que de membres, d’ailleurs. Il est hors de question que nous donnions des baffes au nom d’idées qu’on s’auto imposerait d’avoir en commun.

Le siège de la gauche réac sera à la Comète et les réunions des dirigeants auront lieu autour de verres de bières et d’entrecôtes grandes comme deux fois ma main ou de saumon en papillotes avec des pates vertes et de la ratatouille mais on n’oubliera pas le fromage, ça la fout mal pour la gauche réac. Les réunions en question seront nommées « Kremlin des Blogs » et tous les fous gauchistes de la terre y seront invités.

Le prochain Kremlin des Blogs aura lieu jeudi.

C’était mieux avant mais c’est encore meilleur pendant.

29 septembre 2012

Etre de droite, c'est honteux !





Je remercie Jean-François Copé de nous le confirmer.

28 septembre 2012

Et si on augmentait les impôts des journalistes, plutôt ?


Le Gouvernement a sorti son projet de budget. Comme il contient une augmentation des taxes sur la bière, je vais confirmer que c’est un budget de rigueur. Néanmoins, les réactions de la presse sont largement ridicules : il faut vendre.

Politeeks relève le cas du Nouvel Obs, qu’on aurait pu penser qu’il était vaguement favorable au gouvernement. Non. Cet honorable canard nous sort l’exemple d’un couple modeste avec deux enfants. Pour lui, un couple qui gagne 52 000 euros (brut) par an est un couple modeste. Comme dit mon confrère : « au moins 70% des ménages ont moins de revenus mensuels que la famille “modeste” du nouvel obs. »

Restons modestes… D’autant que d’après les calculs du Nouvel Obs, ces braves gens vont voir baisser leurs impôts très légèrement. On peut donc en conclure qu’environ 70% des gens les plus modestes vont voir leurs impôts baisser.

Un peu plus chez les buveurs de bière.

Moi, c’est avec l’Expansion que j’ai découvert l’information. On ne pourra pas rétorquer, non plus, que c’est un canard de gauche.

Il nous dit : « Les classes moyennes ne sont pas épargnées » ! Ah ! Cette joie que peuvent avoir certains médias à démontrer que la gauche est nocive pour les classes moyennes. Je suppose que ça fait vendre.

« Mais les classes moyennes n'échapperont pas à l'effort fiscal. Ni les plus modestes. Ainsi, les ménages les plus aisés ne seront pas les seuls à souffrir du durcissement du plafonnement global des niches fiscales, à 10.000 euros contre 18.000 euros + 4% du revenu jusqu'à présent. Parmi la vingtaine de niches concernées, il y a par exemple l'emploi d'un salarié à domicile, la garde d'enfants, ou les travaux de rénovation du logement. »

C’est bien connu, les classes moyennes dépensent plus de 10.000 euros par an pour la garde des enfants ou l’emploi d’un salarié à domicile.

L’Expansion a fait son article.

Aucun chiffre à l’appui.

Le Nouvel Obs a au moins le mérite de sortir quelques simulations…

Le Figaro nous sort comme à son habitude un sondage pour démontrer ce qui va caresser son électorat dans le sens du poil ! « Croyez-vous que neuf ménages sur dix ne subiront pas de hausse d'impôt ? » J’ai voté oui mais nous ne sommes que 6,05%. Et encore, je suppose que les autres ont lu la question à l’envers à cause de la négation… « Croyez-vous que seuls 10% des ménages paieront plus d’impôt ? » m’aurait paru simple.

Dans son article, le Figaro ne trouve qu’à parler d’un recul de l’état qui ne parle pas de retour à l’équilibre en 2017 mais d’un retour à 0,3 qui pourrait bien être 0,9. Je suppose que les revenus modestes ne lisent pas le Figaro. Ils ne savent pas ce qu’ils perdent. Quant aux remarques du Figaro sur les prévisions économiques à moyen terme, je m’en tape le machin, à peu près autant que des prévisions en question.

Pourtant, le Figaro a fait une une bien trash…

Surprenant, le Point ! Ils ne font pas la une de leur site web pour torpiller le Gouvernement. Les mesures ne sont pas assez fortes pour eux ? Juste un article pour présenter quelques mesures.

Ils faiblissent ?

C'est de la faute à ceux d'avant !

« L’élément de langage au pouvoir du jour est de dire « c’est la faute à ceux d’avant ». Ceux d’avant utilisaient les mêmes éléments de langage », nous dit mon copain FalconHill, ce matin (entre autres), parlant du Gouvernement qui ne manque pas une occasion pour mettre toutes les difficultés que connaît le pays actuellement sur le dos de leurs prédécesseurs.

Quel rapport avec la photo de Madame Chirac, me demanderez-vous ? Aucune, elle devait illustrer le billet que je devais faire ce matin suite à son passage sur Europe 1.

FalconHill a raison ! Ca ne sert pas à grand-chose de se renvoyer les difficultés à la tronche, sans fin. Pourtant, il ne faut pas fermer les yeux, il ne faut pas oublier l’origine des problèmes. J’écoutais François Fillon sur RTL, dimanche. Il a dit plein de trucs intéressants mais je retiens deux passages.

Le premier est ce moment où il a daté le début de la crise au début des années 80, « peut-être un peu avant » a-t-il rajouté (de mémoire). Pourtant, ce n’est pas un peu avant, ça date de 1973 ou de 1974. Si l’on regarde la courbe du chômage ou celle de la dette, c’est flagrant. Pour la dette, la date communément admise est 1978 mais les déficits publics ont bel et bien commencé à dériver vers 1973.

On assimile ça, souvent, aux chocs pétroliers. A tort ou à raison, je m’en fous. Il se trouve que la politique monétaire a radicalement changé en 1973, date à laquelle le Ministre des Finances de l’évoque, Valéry Giscard d’Estaing, a fait passer une loi pour interdire à l’état d’emprunter à sa banque centrale (et donc de faire marcher la planche à billets…), règle reprise dans les traités fondateurs de l’Europe.

Quelles qu’en soient les causes, nous allons prochainement fêter les 40 ans de la crise dans la quelle nous sommes englués et on ne m’ôtera pas de l’esprit qu’elle est liée à de mauvaises décisions de ceux qui nous gouvernent depuis. Madame Chirac est la bienvenue ici, finalement, puisque Jacques Chirac a été un des premiers Premier Ministre de cette crise…

Le deuxième est ce moment où il a évoqué son projet politique. Ce dernier se résume en un point. En finir avec les 35 heures… Ca fait plus de dix ans qu’ils nous sortent ce thème. Ils sont été dix ans au pouvoir sans être capable de remettre en cause ces 35 heures tout en disant tout le temps qu’ils vont le faire.
S’ils ne le font pas, c’est qu’il y a évidemment une raison. D’une part, les salariés ne seraient pas totalement réjouis, d’autant que ça revient à remettre en cause le paiement des heures supplémentaires 25% en plus. D’autre part, c’est une hérésie au niveau économique de faire travailler plus les gens quand il y a tant de gens au chômage. Ils vont finir par le reconnaître même si ça fait mal au cul quand on est à droite.

Toujours est-il que le seul projet économique à droite est de remettre en cause les acquis sociaux refilés par les prédécesseurs en mettant tous les maux du monde sur des mesures qu’ils ont prises.

Quand on est de droite, on peut reprocher beaucoup de choses au Gouvernement de gauche mais leur reprocher leur manque d’action en quatre mois (ce que ne fais pas mon copain FalconHill) est totalement grotesque.

Il n’empêche que non seulement la gauche dit que c’est de la faute au Gouvernement précédent mais la gauche fait en sorte d’annuler différentes mesures prises par les précédents. Les mesures les plus emblématiques sont évidemment l’annulation de la hausse de la TVA et la refiscalisation des heures supplémentaires. Une des mesures qui me tient le plus à cœur est l’annulation de la réforme territorial qui ne visait qu’à diminuer le nombre d’élus donc le contrôle que peuvent avoir les électeurs sur cette espèce d’hydre qu’est l’état.

Voilà que je vire libéral, moi. Je vais aller reprendre un café.

Ainsi, la gauche a dit que la situation était due à ceux d’avant tout en étant revenu sur une partie des mesures qu’ils prétendent mauvaises, le tout au bout de quatre mois. La droite critique une mesure de la gauche, les 35 heures, mais a eu tout son temps pour les annuler et elle n’a rien fait.

Cela étant, si on fait le bilan de l’action des gouvernements au cours des 40 dernières années, on trouvera de positif pour la droite la légalisation de l’IVG qui date du début de cette période mais aucune mesure sociale ou économique favorable. Par contre, je vous laisse chercher des mesures positives de la gauche et vous en trouverez facilement des dizaines, comme la diminution globale du temps de travail, la possibilité qu’ont les pauvres de se soigner, voire de vivre, …

La gauche a accompagné le progrès technologique des 40 dernières années alors que la droite nous a enfoncés dans le mur.

Je reconnais que ce billet n’est pas spécialement objectif et qu’on pourrait se rejeter les fautes les uns sur les autres assez longtemps. 

Pourtant, il faut bien constater que la droite était au pouvoir au début de la crise depuis longtemps et qu’elle l’a été pendant 25 ans au cours de ces 40 années. Il faut bien constater que la dette et le chômage ont le plus augmenté pendant les années où la droite était au pouvoir.

En fermant les yeux sur les responsabilités du passé, on les ferme aussi sur le futur.

On ne m’empêchera pas de penser qu’il y a des claques qui se perdent (pas à toi, le Faucon ! à toi, ce sont les bières qui se perdent !).

Cela étant, je n'enlève pas le droit à la droite de critiquer les 35 heures. Mais elle n'a plus que ça à critiquer.

Alors que nous avons de lourds dossiers...

27 septembre 2012

L'anonymat des blogueurs [le retour !]

Mes blogs auront sept ans dans un mois. S'il n'y avait qu'un seul sujet à revenir régulièrement, ça serait celui là : l'anonymat des blogueurs. Ou des twittos, maintenant. Il faut vivre avec son temps. 

Je résume : le lascar passe son temps à faire des conneries sur le web et il ne veut pas qu'on sache que c'est lui. Notons bien que je me moque beaucoup de mes confrères, ici, mais j'ai moi-même tenu à mon anonymat pendant des années avant de me rendre compte que c'était raté et surtout que je m'en foutais totalement. 

Vous cherchiez mon blase sur Google, vous tombiez directement sur mon blog politique. Du coup, j'ai crée un autre blog à mon nom. Il arrive premier, maintenant. Le type qui va me rechercher dans Google sera perdu. Surtout que j'ai un tas d'homonymes, c'est bien pratique. 

Vous m'objecterez que si un employeur potentiel veut faire une enquête sur moi, il paiera un cabinet et il saura tout. Je répondrais que si un employeur potentiel se base sur des critères non professionnels pour m’embaucher, il ne me mérite pas (mais je bosse dans un secteur qui ne connait pas la crise, je comprends facilement ceux qui balisent).

Il va payer la peau des fesses un cabinet spécialisé pour faire une enquête. Moi, cherchant du travail, j’aurais pris soin de supprimer le blog politique (ou du moins, j’aurais supprimé la moitié des billets). Du coup, le cabinet va rendre sa conclusion à l’employeur potentiel : le type est surement de gauche, passionné par les réseaux sociaux et il boit de la bière. L’employeur va lui répondre : « ah mais vous vous foutez de ma gueule ! Dans notre secteur, 90% des cadres sont à gauche. Je l’ai rencontré, j’ai bien vu qu’il ne boit pas que de l’eau, avec son bide et sa trogne. Surtout qu'il refoule un peu du goulot. Et à la fin de l’entretien nous avons discuté des réseaux sociaux… »

Soyons sérieux.

Les gens prennent le sujet à l’envers. Ils voudraient connaître l’identité réelle des blogueurs ou twittos alors que la seule chose plus ou moins importante est qu’on ne retrouve pas le pseudo à partir de l’identité réelle de manière à ce que le blogueur ou twittos puisse faire le con sans que ça se sache.

Prenez un blogueur influent au hasard : Gaël Detoutderien. Il a fait son "outing" récemment et s'appelle en fait Marcel Bichon. 

Les braves gens vont se demander qui est Detoutderien. Ils vont faire une recherche sur Google. Je ne sais pas s'ils vont trouver. A priori non, il a probablement laissé tant de traces sur le net qu’il est impossible de retrouver « Marcel Bichon » en cherchant « Detoutderien ». Toujours est-il qu'on se fout totalement de la vraie identité de Detoutderien ! Seuls d'idiots trous du cul rancis peuvent se poser la question, de petits gestapistes qui méritent le plus profond mépris. Surtout que Gaël a fait le choix de se présenter à nous avec le nom « Detoutderien », je ne vois pas au nom de quoi nous devrions le connaître autrement !

Du coup, les blogueurs ou twittos qui ne veulent pas qu’on sache leur vrai nom me font généralement rigoler. Je me fous de leur nom. Ceux qui veulent savoir le vrai nom des autres, par contre, me font gerber. De même que ceux qui donnent le nom de ceux qui voudraient rester anonyme.

Mais peu importe.
Ce que voudrait éviter Marcel Bichon, c’est qu’un individu (un collègue, son employeur, …) tombe sur une trace de son activité numérique en cherchant « Marcel Bichon » sur Google.

C’est raté. J’ai fait cette recherche ce matin pour préparer ce billet. Son blog arrivait en deuxième position. Je viens de la refaire, il est en bas de la deuxième page.

Ainsi, un collègue de travail de Marcel, s’ennuyant ferme, trouvera le blog de Marcel et son identité numérique en quelques clics.

Un twittos ou un blogueur aura un tas de raison d’avoir une activité numérique qu’on ne puisse pas retrouver à partir de leur identité réelle. Moi, par exemple, je ne voulais pas que les collègues de bureau voient l’intensité de mon activité et me regardent comme une bête sauvage en tant que numberwane du classement machin.

Il n’empêche que la plupart des raisons invoquées par les internautes concernés sont ridicules. Je vais me limiter à trois exemples.

Le premier est une internaute que j’ai connue. Elle ne voulait pas que sa famille (parents, conjoint, enfants, …) sache qu’elle tient un blog et regarde ce qu’elle fait. Je suis sûr, d’ailleurs, que certains de mes lecteurs ou de mes lectrices sont dans ce cas et vont me haïr en voyant que je me fous de leurs gueules. Il n’empêche que si tu en es à cacher ce que tu fais de tes loisirs à tes proches, tu peux aussi t’interroger.

Le deuxième concerne une majorité de gens qui ne veulent pas que leurs patrons découvrent qu’ils passent leurs journées de travail à faire les cons sur Internet. La meilleure façon pour éviter ça est de ne pas passer son temps sur Internet et de faire ce pour quoi on est payés… En outre, le patron demande à un bureaucrate du résultat, pas un décompte de ce qu’il fait heure par heure. Ou alors, change de patron.

J’ai oublié le troisième.

Ce n’est pas grave.

Je vais donner un conseil. Si tu veux avoir une activité numérique secrète, le mieux est d’avoir aussi une activité numérique visible à ton vrai nom, comme ça, le type qui te cherche te trouve rapidement et ne comprend rien. Pour ma part, j’ai un blog avec mon nom complet dans l’URL : http://www.nicolasjegou.com ! Hop ! Premier sur Google. Vous pouvez aussi me retrouver sur Twitter avec @nicolasjegou et sur Google+… Il n’y a que sur Facebook où mon activité secrète de blogueur est liée à mon vrai nom…

Je n’ai malheureusement pas le temps de l’entretenir. Je passe trop de temps à faire le con sur Internet.

Que faites-vous pour la Saint François ?

Saint François d'Assise terrassant la finance devant le public du Bourget
Vous ne savez pas... Venez donc au Kremlin des Blogs, à la Comète, au Kremlin-Bicêtre, à partir de 19h30.

D'Assise, le François, ce qui ne nous empêchera pas de prendre l'apéro debout au comptoir.

26 septembre 2012

Quand Jean-François Copé veut doubler François Fillon sur sa droite

Allons bon ! Toute la presse est en émoi ! L’information est en une de Google News. Le Front National s’amuse du plagiat.

Les blogs de gauche se fâchent : « Après l’islamophobie la semaine dernière, place au racisme anti-blanc dans les quartiers, un sujet soit disant tabou mais que Monsieur Copé veut dénoncer pour promouvoir son livre manifeste pour une droite décomplexée ! Pas en reste, l’ancien Premier ministre, François Fillon, veut développer des brigades fiscales chargées de lutter, dans les quartiers, contre les fraudeurs délinquants dont le train de vie est sans commune mesure avec les revenus déclarés. »

Les blogs de la gauche de la gauche aussi : « Copé a dérapé. Grave. Au point qu’on puisse franchement souhaiter la désignation de Fillon à la tête de l’UMP plutôt que cette graine de facho. En effet, utiliser comme il l’a fait  l’expression de racisme anti-blanc ne saurait se passer de conséquences et de responsabilités. »

Qu’en penser ?

La dépêche AFP nous dit que Jean-François Copé a écrit : « Un racisme anti-blanc se développe dans les quartiers de nos villes où des individus - dont certains ont la nationalité française - méprisent des Français qualifiés de +gaulois+ au prétexte qu'ils n'ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu'eux. »

C’est mal. En plus, c’est faux. A Bicêtre les pas de souche m'aiment bien. Faut dire qu’ils sont souvent patrons de bistro.

Il dit aussi : « je sais que je brise un tabou en employant le terme de +racisme anti-blanc+ mais je le fais à dessein, parce que c'est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu'aggraver les traumatismes. »

C’est toujours aussi mal mais ça en devient rigolo. Généralement, ceux qui prétendent lever des tabous me font rire. Pour Jean-François Copé, ça me fait ça aussi quand il parle de « langue de bois ». Mais je suis « langue de pute ».

Steeve Briois, secrétaire général du FN répond : « cela démontre que pour courtiser sa base militante et électorale, Copé est bien obligé d'adopter les thèses du Front national. »

Il a raison.
Ou pas : je ne sais pas si les militants et les électeurs de l’UMP vont particulièrement apprécier qu’ils ont des thèses proches du FN. D’ici qu’ils se mettent à militer pour le nouveau parti de Jean-Louis Borloo (dont j’ai oublié le nom)…

Il a raison, tout comme Jean-François Copé, de rappeler aux électeurs que les idées politiques de ce dernier se rapproche de celles du Front National.

Mes confrères de gauche sont scandalisés (à moins qu’ils n’adoptent une posture ce que je ne saurais imaginer même s’il m’arrive de faire semblant de m’intéresser à certains sujets mais ne le dites à personne). Ils feraient mieux d’être amusés, comme moi. L’hilarité a du bon, je vous assure.

On ne peut que constater que Jean-François Copé tente de doubler François Fillon sur sa droite en adoptant des thèmes haïssable (je dis ça pour énerver mes lecteurs réacs) digne du Front National en adoptant la même stratégie perdante que Nicolas Sarkozy pendant la campagne et une grosse partie de la droite à l’occasion des législatives.

A gauche, on pourrait s’inquiéter de le voir s’enfoncer ainsi, offrant un boulevard à François Fillon, adversaire qui me semble beaucoup plus dangereux politiquement mais, au contraire, on se réjouira à imaginer comment François Fillon va tenter de convaincre les quelques militants qui auront été satisfaits ou scandalisés par les propos de Jean-François Copé.

Et après, on pourra s’amuser des propos qu’il pourra tenir pour tenter de séduire l’électeur du FN pour éviter de couler définitivement l’UMP…

Le retour de Sarkozy [encore ?][Déjà ?]

Selon Le Lab, Brice Hortefeux pense que Nicolas Sarkozy sera le candidat de l’UMP à la Présidentielle en 2017… Je suis parfaitement d’accord avec son argumentaire « Je pense que Fillon va gagner contre Copé. Aux municipales de 2014, la droite ne connaîtra qu'un succès en demi-teinte. Puis il y aura des sondages où Marine Le Pen devancera le candidat de la droite modérée. »

François Fillon devant Copé ?

C’est à peu près sûr…

Les élections locales ?

Souvent des lecteurs de droite commentent mes billets en disant, en gros : « Z’allez voir, nananère, de toute manière on va gagner les élections locales. » Ca serait en effet logique que les électeurs sanctionnent le Gouvernement lors des élections intermédiaires ne serait-ce parce que ça s’est toujours fait.

Il n’empêche que je n’y crois pas franchement.

On pourrait perdre des « villes intermédiaires » aux prochaines municipales, mais les villes importantes semblent bien ancrées dans leur bord. Si on perd Toulouse, on risque de récupérer Marseille…

Quand bien même perdrions-nous une ou deux régions, il nous en resterait 90%...  

Pour les départements, on pourrait en perdre quelques-uns, effectivement. Rien n’est plus sûr. Le mode de scrutin va changer (la droite avait fait la réforme territoriale mais la gauche va la supprimer. Je suppose que les Cantons vont disparaître et qu’on aura un brin de proportionnelle, le FN piquant des voix à la droite, on est peinards…).

La droite aura probablement plus de postes qu’avant et criera à la victoire mais cette victoire pourrait en demi teinte.

Marine Le Pen ?

Effectivement, son score dans les sondages pourrait devancer le score du « candidat naturel de l’UMP » (a priori le futur président de l’UMP, donc Fillon) d’autant que le nouveau parti de Jean-Louis Borloo pourrait ne pas baisser sa culotte (surtout si les sondages du deuxième tour donnent à nouveau la gauche gagnante mais rien n’est moins sûr). On ne sait pas ce qui pourrait se passer. Tiens ! Et si l’UDI soutenait François Bayrou… ? Je sais, il y a du boulot avant que ça puisse se faire.

Du cirage de pompe et un recentrage à droite, notamment. Mais sait-on jamais.

Marine Le Pen pourrait aussi s’écrouler. Elle a déjà fait une gaffe cette semaine avec cette histoire de kippa. Si la gauche prépare le droit de vote des étrangers aux élections locales, ça donnera une fabuleuse tribune au candidat de l’UMP comme à Marine Le Pen et les idées plutôt droitières pourraient bien s’inviter à nouveau dans la vie politique française.

Et alors ?

Si la droite ne relève pas la tête aux élections intermédiaires, seul Nicolas Sarkozy pourrait décider l’UDI à ne pas présenter de candidat et pourrait incarner une droite forte qui battrait Marine Le Pen.

On n’est pas dans la merde… Et en plus, je suis d'accord avec Brice Hortefeux...

Réforme de l'état et décentralisation [RIP RGPP !]

Les Inspections Générales des Finances et Autres Machins ont rendu leur rapport à propos de la RGPP à Marylise Lebranchu et Jean-Marc Ayrault. La Révision Générale des Politiques Publiques était une des mesures phares de l'ère Sarkozy visant à faire des économies dans les services publics. C'est elle, en particulier, qui dictait la règle du non remplacement de un fonctionnaire sur deux partants à la retraite. 

On peut dire qu'elle a rempli une partie de ses objectifs en permettant d'économiser un paquet de pognon. 

Pour le reste, le rapport est accablant. Les suppressions de poste ont été faites en dépit du bon sens, sans adaptation de l'organisation, sans modernisation des structures, de l'informatique,... de tout ce qui aurait pu permettre de rendre un service correct aux usagers. 

Cette espèce de réforme a été menée sans concertation avec les agents de l'état, avec les collectivités territoriales,...

Bref, outre une dette et des déficits colossaux, la droite nous a également légué un service public qui ressemble à un gigantesque foutoir qui ne tient plus debout que grâce à la bonne volonté de ses agents (t'as vu ? Je pourrais faire de la politique ! Je ne vais pas me mettre les fonctionnaires à dos, non plus)...

Mais la droite n'est plus là. La page est tournée et il nous faut repartir de l'avant. 

Marylise Lebranchu, la ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, a donné une longue interview, récemment, où elle revient sur le désastre de la RGPP mais, aussi, que le texte sa nouvelle loi est prêt. Elle permettra de reprendre la réforme de l'Etat tout en entamant une nouvelle étape dans la décentralisation

Elle contiendra une meilleure définition des rôles des échelons territoriaux tout en permettant aux différentes structures de s'organiser en prenant en compte leurs propres contraintes (le Val-de-Marne ne peut pas être géré comme la Lozère). 

C’est parti pour le changement !

Dans l’attente, quelques extraits de l’interview. Ca vous fera de la lecture.

« La RGPP a été avant tout un tract politique flattant la démagogie anti-fonctionnaires. Après échange avec les rapporteurs, il ressort que pour eux, la RGPP a été un fourre-tout, un recyclage de décisions anciennes. Personne ne remet en cause la nécessité de réformer les politiques publiques mais le travail a été faussé par une approche idéologique et menée sans concertation. »

« Plus la crise est forte, plus le besoin de services publics est fort. Ce n'est pas un « cadeau » aux citoyens mais un droit et le filet de sécurité de ceux qui sont fragilisés par la crise. Nous devons redire que le service public, c'est une présence, une écoute et une compétence disponibles sur tout le territoire. »

« Il y aura des transferts de compétence qui s'appliqueront uniformément sur le territoire. Les collectivités qui le souhaiteront expérimenteront en outre leurs propres transferts : un département pourra, par exemple, confier aux intercommunalités la mission de promouvoir le tourisme. Mais il devra alors, pour rationaliser, fermer son comité départemental. »

« L'acte trois de la décentralisation conduira probablement à des transferts d'effectifs mais sans tomber dans l'excès : nous ne reproduirons pas l'erreur commise avec les techniciens et ouvriers de service en 2004. »

« Ensuite, les collectivités seront associées à l'effort de redressement des comptes publics pour les années 2014 et 2015, sauf retour à meilleure fortune. Cet effort sera mesuré par rapport à celui de l'Etat. Nous voulons leur laisser le temps et discuter largement les modalités d'une telle orientation. »

« Une réforme fiscale locale est prévue. Elle doit se faire dans le cadre du pacte de confiance et de solidarité entre l'Etat et les collectivités. »

« Le précédent gouvernement est parti du principe qu'une mission confiée au privé est forcément mieux faite et revient moins cher. C'est faux. On peut s'interroger sur certains retours en régie mais il est compliqué de revenir sur des contrats passés. »

« Nous ouvrirons le 9 octobre une vaste concertation sur les carrières, les parcours professionnels et les rémunérations. »

La politique de rémunération au mérite : « C'est une politique qui achetait le silence des fonctionnaires sur les suppressions de poste par des primes dites de performance. Cette approche, déguisée en bonne intention, était une hypocrisie puisque les primes étaient dérisoires et la baisse de la qualité des conditions de travail, bien réelle. Les agents y ont perdu sur toute la ligne. »

« En cette période de crise d'une gravité exceptionnelle, la France a élu un président et a validé ses priorités : l'école, la justice, la police et Pôle emploi. Ces efforts sont justes et je les assume totalement. »

25 septembre 2012

Droit des femmes

On pourra polémiquer sur l’embauche de son épouse par Claude Bartolone au poste de chargée de mission. Il se défend en expliquant que son épouse a toujours été sa collaboratrice.

Soit. Je ne suis pas persuadé que ça renforce l’image de la nouvelle majorité…

La nouvelle circule depuis plusieurs heures dans Twitter mais il n’y a que maintenant que je découvre l’intitulé du poste et je suis plié de rire.

Notez bien : Véronique Bartolone est « chargée de mission interventions et droit des femmes ».

La « chargée mission droit des femmes » a été nommé par son époux. Qu’en pensent nos amies féministes ?

Et les blogs politiques, dans tout ça ?

On aura beau se moquer des écolos et du bordel qu'il y a chez eux ou des éditorialistes qui voudraient que ça pèse sur le Gouvernement, il n'en reste pas moins que l'actualité est tristounette. Pour vous dire, je suis allé sur le site web du Figaro, ce matin vers 6h30, les quatre premières entrées portaient sur les Verts (illustration). 

Il y avait même un sondage : 90% des lecteurs du Figaro pensent que les Ministres Verts devraient quitter le gouvernement. Je propose comme sondage, pour demain : "compte tenu de la baisse de popularité de François Hollande, doit-il démissionner ?"  On devrait frôler les 90%, aussi. 

Il n'empêche que si le rédacteur en chef de l'édition web de cet honorable mais droitier canard a du mal à faire une une correcte, le blogueur de gauche sera désemparé pour trouver un sujet. Pas moi, je vous remercie pour votre sollicitude mais j'arrive à faire mes trois billets par jour sur la base de n'importe qu'elle connerie. 

Le blogueur politique cherchera de l'inspiration chez ses confrères. Pierre, par exemple, est un vieux blogueur à surcharge pondérale mais son blog est tout nouveau. Son positionnement politique est parfaitement clair entre l'extrême gauche et le pur libéralisme. Ce matin, il se demande si le gouvernement devrait faire de la communication pour améliorer sa popularité. 

Comme il n'y a besoin d'aucune objectivité pour lui répondre, je vais m'y atteler : la réponse est non. Laissons passer l'orage, le vote du traité machin, du budget,... Ce n'est qu'après qu'on verra le gouvernement au travail, mettant en mouvement les 60 engagements. Et tout ça. Je pourrais en faire un A4. Mais résumons : on reprochait à Nicolas Sarkozy de faire trop de communication ; on ne va pas faire pareil. Et on n'a aucune raison de se faire chier ; il n'y a aucune échéance électorale en vue. 

Pierre n'est pas le seul à avoir changé de blog. Yann Savidan aussi. Je vous l'annonçais récemment. J'ai vu dans Facebook que Philippe Méoule envisageait de faire pareil. Stef se met en veilleuse et Gabale s’interroge. Marco a bien ralenti le rythme.

L'Hérétique se pose des questions. Pierre (un autre) se demande comment donner plus de visibilité aux blogs libéraux. Il voudrait calquer le modèle des leftblogs. 

Il y a beaucoup de gens qui se font des idées assez farfelues sur ce groupe informel des leftblogs. Certains s'imaginent qu'on a monté ça pour ravir la tête des classements de blog. Politeeks revient un peu sur l'histoire de ce groupe. Je résume : à force de se croiser dans les blogs, on a commencé à se voir dans la vraie vie, notamment lors des Kremlin des Blogs. On est devenus copains, à peu près tous. Voilà. Aucune préméditation. On s'est retrouvés à la tête du classement, en octobre 2008, à l'occasion d'une modification de l'algorithme permettant de l'établir. Je dois reconnaître qu’on a un peu entretenu, ensuite, mais pendant trois ans (voire quatre, nous ne sommes pas encore morts…), nous n’avons pas eu beaucoup d’efforts à faire. Et après, on s’est lassés. Oui, moi aussi. Ca a commencé début 2011.

L'Hérétique, encore lui, s'interrogeait ce matin à propos groupe HLC, un machin libéral, « qu'ils » avaient tenté de monter sur le modèle des leftblogs mais qui a explosé en vol. Je vais lui donner deux pistes de réflexion. Gratuitement, sans même réclamer la moindre bière.

D’une part, lors des Kremlin des Blogs, nous pensons plus à rigoler et à ingurgiter des produits réprouvés par la faculté de médecine qu’à débattre. Ceci nous a permis de recevoir des personnalités politiques dans des conditions très agréables, dont au moins un actuel ministre. Je peux même citer quelques noms de braves gens qui ont le gosier bien en pente. Le mot « convivialité » devrait être banni de la langue française tant certains croient que ça se décrête.

D’autre part, si je peux faire un billet matinal avec plein de liens vers des différents billets récents de quelques blogs, c’est parce que j’y accorde un minimum d’attention. Les blogs des autres m’intéressent. Le blogueur politique ne doit pas nécessairement se lever et rédiger coûte que coûte un billet. Il doit visiter les copains.

Bembelly tente, dans un billet, d’aider les blogs de la droite libérale à se structurer. Il est bien aimable.

Un des Pierre que je citais (celui qui roule sa bosse, pas celui qui n’amasse pas des mousses) disait en introduction de son billet : « Pendant le quinquennat de Sarkozy, le panorama des blogs politiques a été dominé par les socialistes et gauchistes des lefts blogs. Cette situation a commencé à changer, comme on peut s'en rendre compte en consultant ce classement d'influence: les deux blogs en tête sont Opposition républicaine, un nouveau blog proche de l'UMP, et le blog de François Fillon. »

Ceci nécessite quelques précisions. Tout d’abord Opposition Républicaine n’étant pas un blog mais une espèce d’agrégateur n’a rien à voir dans un classement de blog. Mais je chipote. Pour occuper les premières places, nous n’avions pas besoin de créer des usines à gaz.

Surtout, si on a occupé la tête du machin, c’est principalement à cause de l’inexistence des blogs de droite. Quant aux « purs libéraux », ils sont bien présents mais n’oublions pas tout de même qu’ils représentent moins de monde dans la population que les Verts. C’est vous dire.

Sarkofrance, enfin !, nous dit qu’il s’est aussi interrogé et qu’il a eu besoin de stimulants.

Alors, je vais stimuler : le prochain qui nous fait du cirque aura mon pied au cul.

Au boulot, bordel !

Vous aussi, Melclalex, Gildan, Olympe, El Camino, David, Ptit Louis, Gularu, JJU, Seb, Louis, CC, Trub, Sasa, Gaël, Dada, Matfanus, Isabelle, Lolo, Antoine, Romain, … Mais pas de liens de complaisance, hein !, on serait suspectés.

Prenez exemple sur Annnie ! Elle est revenue !

24 septembre 2012

Populaire popularité

Il est de bon ton, dans la presse et dans les blogs, de tenter d'expliquer la mauvaise popularité de François Hollande et du gouvernement. C'est à se demander si ces analyses n'expliquent pas toutes seules le coup de mou dans les sondages. 

Toutes ces analyses sont sûrement fort justes et brillantes. Les rédacteurs peuvent être fiers. 

Cela étant on a cassé les c... de nombres de lecteurs avec la mauvaise popularité de son prédécesseur, ce qui nous faisait bien plaisir. 

Dans ma voiture, hier, j'écoutais François Fillon et, ce matin, Valérie Pécresse. Ils sont d'un culot incroyable quand ils tentent d'expliquer cette mauvaise popularité. Les socialistes découvriraient l'ampleur de la crise et n'auraient pas de projet (vous vous rappelez du projet de l'UMP ?). Surtout, ils nient leurs propres responsabilités.

Bah ! Ils font leur boulot. Boulot inutile d'ailleurs, les élections sont dans cinq ans. C'est toujours inutile, d'ailleurs, quand on est dans l'opposition mais il faut bien exister. Au moins, avec l'UMP, on a des lascars qui n'hésitent pas à dire que Hollande a raison de ratifier le traité européen. 

Je voulais ainsi apporter ma pierre au lot d'explication de la mauvaise popularité de c'te équipe : leurs choix sont validés par l'équipe précédente qui n'avait comme projet que d'augmenter la TVA. 

Il était d'ailleurs assez rigolo, le Fillon, hier soir, au Grand Jury. Il nous expliquait que François Hollande fait une grave erreur en n'augmentant pas la TVA ou la CSG, voire les deux. 

J'imagine la tronche de la popularité si, en plus, "on" avait augmenté ces impôts...

Je vais tenter une autre explication pour la mauvaise popularité : les précédents nous avaient habitués à une telle bêtise que les sondés pensent que nos dirigeants sont nécessairement débiles légers. 

Au fond le discours de François Fillon est : ah ah ! Vous allez en chier. Mais avec nous ça aurait été pire. 

Et après, on se demande pourquoi les Français dépriment. 

Circulez !

Les éternelles andouilles qui gueulent tout le temps contre les aménagements de Paris fait par l’équipe de Delanoë m’amusent toujours. Ca fut le cas à l’occasion de l’ouverture des voies sur berge aux piétons.

Ca fut le cas aussi ce matin. Il me fallait ramener ma voiture de location Place d’Italie. La boutique ouvrant à 8h30, j’ai décidé de partir à 8h15. Je suis donc arrivé à 9h05. 50 minutes pour faire les 2,6 kilomètres de chez moi jusqu’à l’agence…

J’ai deux remarques.

La première est que les principaux ralentissements sont liés aux carrefours… Ceci est évident, je vous remercie de ne pas me le signaler. Je suis d’abord resté encalminé sur la Nationale 7 parce que la Porte d’Italie est difficile à franchir. L’Avenue d’Italie, par contre, qui bénéficie de ces aménagements modernes qui font pester était par contre parfaitement fluide mais on ne roulait que sur une file à cause de ses connards d’automobilistes qui se garent en double file ou ses sympathiques automobilistes qui veulent tourner à gauche.

On aurait pu rouler sur deux files, on aurait mis exactement le même temps pour arriver à la Place d’Italie où il faut bien attendre son tour pour y pénétrer.

J’aimerais bien lire des études objectives sur l’évolution des temps de transports suite aux différentes évolutions des aménagements. Les antidelalonistes seraient probablement déçus.

La deuxième est qu’il faut être complètement con pour aller en voiture en Paris. J’imagine que tous les automobilistes trouveront une excellente raison pour y aller. Moi-même, ce matin, j’avais une voiture à restituer parce que je n’ai pas de voiture. Concrètement, il n’y a qu’une seule bonne raison de prendre sa voiture particulière aux heures de pointe : transporter des personnes à mobilité réduite. Certains boulots exigent probablement d’avoir une voiture.

Encore que… Ca reste à prouver. Travaillant à l’époque dans une boite d’informatique, j’avais un commercial qui prenait toujours sa voiture sous prétexte qu’il faisait beaucoup de déplacement d’un client à un autre. Un jour, on devait aller de l’Etoile à la Défense. Il me propose d’y aller en voiture. Non seulement j’ai refusé mais je l’ai obligé à venir avec moi en métro. Je lui ai épargné le RER. 12 minutes plus tard nous étions arrivés.

Pour rester objectif, je dois reconnaître que la voiture est souvent indispensable en banlieue.

Il n’empêche que tous les automobilistes qui mettent toutes les difficultés qu’ils ont sur le dos de la Mairie de Paris sont rigolos. Pas un d’entre eux n’arrive à reconnaître que les difficultés des automobilistes sont dues à la présence de leurs voitures…

N'oublions pas le cadre de vie abominable, les risques d'accident, la gêne pour les piétons, le bruit et  l'odeur comme dirait l'autre, la pollution...

Interdire les signes religieux

J'habite dans une commune où la soutane est interdite depuis plus de cent ans (ce que me rappelle Dagrouik).

23 septembre 2012

Pitres verts

Daniel Cohn-Bendit n'est pas content et se met en retrait d'Europe Ecologie Les Verts et on le comprend : « Hier, lors du Conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts, une motion anti-traité a été adoptée par 77 voix pour, 24 contre et huit abstentions. Le Traité sur la stabilité, la coordination et le gouvernance (TSCG) ne répondra pas "durablement" à la crise et "constitue un obstacle à la transition écologique", explique la motion qui recommande aux parlementaires écologistes de soutenir ces positions lors des débats et des votes au Parlement. »

DCB estime qu'il y a une dérive gauchiste de EELV. Il a parfaitement raison : EELV fonctionne comme la gauche de la gauche. Ils tapent tous contre la gauche de gouvernement pour bien les empêcher de faire des avancées. Mais eux, ils en font partie de la gauche de gouvernement.

EELV n'est composé que de pitres : ils décident de faire partie d'une majorité de gouvernement mais font des motions pour appeler leurs députés et sénateurs à voter contre les textes de ce gouvernement. C'est d'autant plus stupide qu'ils doivent leurs sièges à la bienveillance du Parti Socialiste.

Aucune conscience politique.

Des pitres.

N.B. : je précise bien que ce n'est pas un éventuel vote individuel contre le texte par les Parlementaires écolos qui me gêne mais bien le fait que le parti vote une motion les appelant à voter contre.

22 septembre 2012

Une application LeftBlogs pour smartphone !

Elle reprend les billets de toute la troupe ! C'est à télécharger ici pour iPhone et là pour Androïd.

Des derniers réglages techniques sont peut-être nécessaire mais que ça ne vous empêche pas de télécharger avant l'épuisement du stock.



Tout ça grâce au génie technologique de Melclalex avec le soutien de Dadavidov et de toute la troupe.