Selon un nouveau
sondage, 64% des Français voteraient contre le traité de Maastricht. Ce
chiffre n’est pas surprenant de même que les autres « enseignements »
de ce sondage, tant la crise qui nous est tombée sur le coin de la gueule fait
des ravages.
Pourtant, l’Euro est-il responsable de cette crise ?
Je ne vais pas en débattre. Jeudi, nous fêterons les 20 ans
du referendum, gagné, selon les mauvaises langues, grâce à la prostate de
Mitterrand.
J’avais évidemment voté « oui ». Si le
referendum aurait lieu aujourd’hui, je voterais à nouveau « oui »
mais sans une furieuse envie de donner des coups de pied à quelques joufflus
tant il apparaît aujourd’hui qu’on nous a trompés sur la marchandise.
J’avais voté oui en pensant que ce traité était une étape de
plus dans la construction européenne, tout comme j’ai voté oui en 2005 et tout
comme je pense qu’il faut que le Parlement adopte le nouveau traité dans les
toutes prochaines semaines…
Un de mes trolls m’engueulait, récemment, parce que j’étais
favorable à ce traité maintenant qu’il est présenté par François Hollande alors
que j’étais contre quand il a été signé par Nicolas Sarkozy. J’aimerais bien qu’il
me montre maintenant où j’ai écrit que j’étais contre. J’étais contre l’inscription
de la fameuse règle d’or dans la constitution. Et encore, si j’étais contre, c’est
parce que c’est une outrageuse fumisterie de tenter de faire croire aux peuples
que modifier la constitution allait permettre d’améliorer la situation
économique.
J’aime bien quand l’Europe avance. Sauf quand elle est au
bord du gouffre.
Ce sondage est n’importe quoi. Si le referendum avait lieu
aujourd’hui, le résultat oscillerait entre 48 et 52%... Si le referendum avait
lieu aujourd’hui, nous n’aurions pas un passif à observer. Si le referendum
avait lieu aujourd’hui, nous n’aurions pas le même texte avec une espèce d’organe
central vendu au méchant grand capital sans aucun contrôle des Etats tout en
représentant une des pires énormités à la fois libérale et antilibérale…
C’est n’importe quoi. Mais il faut avancer.
J'avais voté pour parce que c'était un pas de plus vers l'abolition des frontières, c'était un rapprochement des peuples. Le plus drôle est que je croyais à l'Euro fort qui remplaçait une tripotée de monnaies qui encourageait la spéculation entre elles au détriment de je ne sais combien de valeurs auxquelles je croyais.
On fait quoi, maintenant ? Qu'est-ce que je dirais dans mon blog si le referendum avait lieu aujourd'hui ?
J'avais voté pour parce que c'était un pas de plus vers l'abolition des frontières, c'était un rapprochement des peuples. Le plus drôle est que je croyais à l'Euro fort qui remplaçait une tripotée de monnaies qui encourageait la spéculation entre elles au détriment de je ne sais combien de valeurs auxquelles je croyais.
On fait quoi, maintenant ? Qu'est-ce que je dirais dans mon blog si le referendum avait lieu aujourd'hui ?
« C’est n’importe quoi. Mais il faut avancer. »
RépondreSupprimerToute l'absurdité progressiste résumée en quelques mots : c'est très fort.
didier, tu veux revenir à l'écu ou à la livre tournois ?
SupprimerLe franc, vous connaissez ?
Supprimerpinay ou lourd ?
SupprimerMoi ça serait plutôt le franc Rueff, donc "lourd".
RépondreSupprimerJ'avais voté "NON" : comme Jean-Pierre CHEVENEMENT, les VERTS, le PCF, et à droite Philippe Séguin qui fut plusieurs années et jusqu'à sa mort en janvier 2010, un Président de la Cour des Comptes qui a marqué notre époque et dont on peut lire sur le site de la C.C. le dernier rapport, celui de 2009.
RépondreSupprimerIl avait argumenté devant François Mitterand : "L'Europe qu'on nous propose n'est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution".
François Hollande essaie maintenant de faire corriger, mais y parviendra-t-il, tous les défauts qu'avaient relevés Philippe Séguin et qui se sont révélés fondés.
Sur la liberté,l'arrêt de la Cour Constitutionnelle allemande de Carlsruhe du 30 juin 2009, donne une vraie leçon de démocratie et tente de remettre à sa place l'organisation internationale gouvernementale UE,par rapport aux parlements nationaux seuls délégataires du pouvoir de faire loi qui n'appartient en démocratie qu'aux peuples souverains et non à leurs exécutifs.
Nous pourrions revoir notre copie et notamment l'art.37 de notre propre constitution.
Tu trouveras les références d'autres arrêts marquants de la CC allemande, depuis 1993 et notamment, tu pourrais lire, le texte de ses réserves après l'adoption du Traité de Maastrich : arguments parfaitement fondés dont le temps a révélé la justesse dans toute son ampleur.http://rea.revues.org/index4322.html
Et ne parlons pas du reste. Aujourd'hui même, je prépare mon cours sur la libéralisation des services publics et la transposition, dans le plus parfait silence médiatique, de la Directive Services (Bolkestein mais personne ne l'appelle plus par son nom !!!) adoptée en décembre 2006, malgré la vive opposition des peuples au 1er projet.
Merci pour ces précisions.
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