En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
31 octobre 2012
Un nouvel aéroport dans le grand ouest ?
Notons que je me fous un peu de cet aéroport de Notre Dame
des Landes, habitant à 8
kilomètres d’Orly mais la fronde des blogueurs du Front
de Gauche m’amuse beaucoup. Babelouest vient de commenter à ce sujet mon billet
d’hier à propos de la polémique Ayrault. Gauche de Combat tente de nous
expliquer que si on est à gauche, on doit lutter contre. Allez savoir pourquoi ?
Il y a eu d’importants heurts, hier, entre les opposants et
les forces de l’ordre, accusées par nos gauchistes de les martyriser, or, à ma
connaissance, les blessés sont parmi les forces de l’ordre.
Certes, favoriser le transport aérien en ces temps de
disette pétrolière peut surprendre, mais pourquoi ne pas écouter aussi ceux qui
sont pour l’aéroport.
Ce projet
est sur les rails depuis près de 50 ans. Il sera correctement desservi par le
rail et par la route ce qui nous changera de l’aéroport actuel de Nantes et
sera un plus pour tous les habitants du grand ouest qui doivent généralement se
taper une nuit à Roissy à l’aller et au retour quand ils voyagent.
Les risques liés à la hausse des gaz à effet de serre est
minime : l’autre aéroport est amené à fermer et celui de Rennes devrait
perdre du trafic, d’autant que Rennes « se rapproche » de Paris. L’aéroport
concurrencera les aéroports Parisiens.
L’Aéroport de Nantes Atlantique est amené à être rapidement
saturé, dans l’attente, avec toutes les contraintes écologiques et sécuritaires
vu qu’il est dans une zone d’habitations denses. « 11
000 personnes seraient atteintes par les nuisances sonores et un grand nombre
d'établissements publics seraient situés dans la zone de bruits (lycée de
Bouaye, cinq écoles et deux établissements de santé...). De plus, elle
toucherait un secteur où Nantes Métropole prévoit l'aménagement de l'une des
trois forêts urbaines de l'agglomération. L'aéroport Nantes Atlantique est plus
proche des quartiers habités et du lac de Grand-Lieu, une réserve naturelle. »
« L'aéroport
Nantes-Atlantique est situé à un kilomètre du lac de Grand-Lieu (réserve
ornithologique et piscicole de l’Ouest) et du cœur de Nantes (42 000 personnes
concernées par l’actuel PEB). Il est entouré par des zones habitées et
agricoles. L'axe de son unique piste impose aux avions de survoler ces zones
habitées et fortement urbanisées par 50 % des atterrissages (10 000 avions par
an) à moins de 500 m
d'altitude et dès le décollage également. »
« À Notre-Dame-des-Landes,
les promoteurs du projet affirment qu'il n’y aura pas de survol de zones
urbaines denses lors des décollages et atterrissages, grâce à la suspension de
toute urbanisation dans le périmètre de la zone d'aménagement différé défini en
1974. En outre, deux pistes parallèles spécialisées (atterrissages et
décollages indépendants) seront utilisées pour un meilleur niveau de sécurité
et de protection des populations face au bruit.
Pour l'Union démocratique
bretonne (UDB) de Loire-Atlantique, qui soutient le projet d'aéroport, son
abandon signifierait la centralisation accrue du trafic aérien français sur les
plateformes parisiennes, avec le renforcement de la centralisation ferroviaire
et routière : lignes à grande vitesse, aménagements gigantesques des liaisons
internes au Grand Paris (comprenant les liaisons entre Roissy, Orly et La
Défense), cristallisation supplémentaire des avantages concurrentiels dont
bénéficie l'Île-de-France et recul corrélatif durable des possibilités d'inventer
un polycentrisme français. Enfin, l'impact des pré et post-acheminements (y
compris aériens) correspondant à cette centralisation lui paraît difficilement
compatible avec le souci de réduire l'empreinte écologique du transport aérien. »
Certes, je pourrais aussi recopier les arguments des
opposants mais ils se résument au fait que d’autres pistes n’ont pas été
étudiées et que l’opinion publique n’est pas favorable. Il apparaît clairement,
quoi qu’en disent les écolos locaux, que l’Aéroport de Nantes Atlantique ne
peut pas être réaménagé.
La seule question qui se pose, à mon avis : est-ce que
le trafic aérien international est amené à se développer lors des prochaines
années (les 40 prochaines, on va dire) ?
Si oui, l’Aéroport doit être construit. Si non, je ne vois
pas pourquoi les autorités se fatiguent à expulser des braves qui occupent
illégalement des terrains…
Mais si on pouvait arrêter de s'opposer à un projet pour des questions de principe sans se préoccuper des gens concernés ? Ou uniquement pour faire chier l'ancien Maire de Nantes ?
Certes, les Bretons aiment la résistance, comme nous le rappelle Yann.
30 octobre 2012
Couac qu'on en pense !
Visiblement, la blogosphère et Twitter sont divisés suite à
l’interview de Jean-Marc Ayrault dans le Parisien, ce matin. Tout le monde
retient et déforme une réponse et personne ne lit le reste. C’est amusant de
voir ces blogueurs et éditorialiste rebondir sur ce qui est surtout une absence
d’annonce.
On a bien Patrick Roger qui tente par quelques tweets de ramener
ses confrères qui s’emballent à la raison : « Tout est bon pour faire couac, y compris une fausse polémique montée à partir
d'une déclaration qui n'en est pas une dérive journalistique. » « Manipulation et désinformation: l'effet boule de neige inquiet
sur ma profession » « Pour
justifier une fausse polémique, utilisation sur BFM de fausses citations tronquées.
Montage et, je maintiens dérive journalistique ».
Je l’invite néanmoins à consulter Le Lab d’Europe 1, qui en fait 9 articles
sur le 13 en une à l’heure où je vous parle.
Les amis Bruno Roger-Petit et Guy Birenbaum (mais le canard de ce dernier est HS) y
vont de leurs petits éditos raillant la mauvaise communication du Gouvernement.
Bah ! Un peu de lecture dans les blogs.
Profencampagne titre :
« "39/35h" ou quand l'hyper-réactivité
"twittesque" remplace l'essentiel... » « Or, avec un minimum de temps pris à réfléchir, chacun se
serait alors aperçu que les déclarations de Jean-Marc Ayrault et de Michel
Sapin n'avaient rien du scoop. » « aujourd'hui
seuls comptent la réactivité, l'immédiateté, le surgissement, l'explosion, le
spectaculaire. »
Mais c’est le billet de Dedalus
que je vous invite à lire. « Couacs
gouvernementaux : ce n’est que le sarkozysme qui expire » « Ce qu’ils appellent couacs, maladresses, amateurisme, n’est
que le retour du débat et de la parole dans l’espace public » « Ce qu’ils appellent couacs, maladresses, amateurisme, n’est
qu'1 respiration qui renait tandis qu’expire le sarkozysme. »
A part ça ?
Deux centrales ont été arrêtées
d’urgences aux USA à cause des intempéries.
Hier, Frédéric Cuvillier a accordé une interview au Monde (version
abonnés)
sur la réforme du ferroviaire qui est particulièrement importante. « Nous avons décidé de créer un gestionnaire
d'infrastructures unifié (GIU). Il réunira RFF, la direction de la circulation
ferroviaire, les cheminots de SNCF Infra, soit au total 50 000 personnes, qui réalisent
les travaux sur le réseau. Cet ensemble, une société publique nationale, dont
la nature juridique n'est pas encore tranchée, sera rattaché à la SNCF au sein
d'un pôle public ferroviaire unifié. »
C’est aujourd’hui que sont signés les premiers contrats d’avenir (ce que nous rappelle Profencampagne).
Mais il est tellement plus simple de boucler sur une
désinformation…
Beaujolais et Kremlin des Blogs
L’Entraide Protestante organise un
apéritif Beaujolais le 16 novembre à 18H30 au 12, rue Pierre Corneille à
Lyon. Ce qui me remet en mémoire le Kremlin des Blogs de ce soir, en l’honneur d’Eric.
Emballement médiatique [pour tous les sujets ?]
Je suis très amusé par les réactions à mon billet, ce matin !
J’ai même droit à un RT de Vincent Glad. Tiens ! Voilà un tweet d’Antoine Baylet, du
Lab d’Europe 1. Il se moque de l’expression « emballement médiatique »
que j’ai utilisée. Du coup, je suis allé voir la une du Lab : les cinq premiers articles sont consacrés à cette histoire. Joli
coup !
Je vous laisse, j'ai un papier à faire sur la presse en ligne qui ne sait plus comment gagner de l'argent et qui envisage de taxer Google. "Selon Le Figaro, François Hollande aurait assuré aux éditeurs de presse que la Lex Google qu'ils demandent à longueur d'éditoriaux sera adoptée par le Parlement dès le mois de janvier 2013. Il s'agit pourtant de la pire des lois jamais proposée pour réguler Internet, tant ses effets sont redoutables." Je pense que je ne vais pas rester blogger de gouvernement très longtemps... La presse se chargera du job.
Je vous laisse, j'ai un papier à faire sur la presse en ligne qui ne sait plus comment gagner de l'argent et qui envisage de taxer Google. "Selon Le Figaro, François Hollande aurait assuré aux éditeurs de presse que la Lex Google qu'ils demandent à longueur d'éditoriaux sera adoptée par le Parlement dès le mois de janvier 2013. Il s'agit pourtant de la pire des lois jamais proposée pour réguler Internet, tant ses effets sont redoutables." Je pense que je ne vais pas rester blogger de gouvernement très longtemps... La presse se chargera du job.
Le tabou qui fait pschitt
Ca fait plaisir ! Il reste du boulot pour les blogueurs
de Gouvernement. Même la presse qui fut de gauche se fait un plaisir de taper
sur Jean-Marc Ayrault (voir en illustration un article de Libération), de même que d’illustres blogueurs de gauche. Du coup, ce matin, je me suis dépêché d’aller voir le
Parisien, à la Comète.
La question : « Si
demain, on revenait à 39h payées 39, des gens seraient peut-être ravis? »
La réponse : « Développez
ce point de vue, mais vous verrez qu’il fera débat. Mais pourquoi pas. Il n’y a
pas de sujet tabou. Je ne suis pas dogmatique. La seule chose qui me préoccupe,
c’est que la France est en panne, et il faut que l’on redémarre le moteur, à fond.
Mais pas pour foncer dans le mur. Pour y arriver, il faut trouver les bons
compromis. Le monde des entreprises a ses représentants, le monde du travail a
ses représentants. C’est pour cela que je suis partisan de la négociation. C’est
comme ça qu’on s’en sort. »
Voilà ce qui permet à Libé de titrer : « Ayrault n’écarte pas un retour aux 39 heures ».
Le Figaro : « Ayrault évoque un éventuel
retour aux 39 heures. » Les flèches…
Jean-Marc Ayrault était sur France Info, ce matin, il a évidemment démenti. « Un lecteur du Parisien me pose cette question (sur les 39h).
Je dis qu'il n'y a pas de sujet tabou. Simplement ce n'est pas le point de vue
du gouvernement. Il n'est pas question de revenir sur les 35H parce que ce
n'est pas la cause de nos difficultés. »
Il va falloir se débarrasser des années Sarkozy et de ces emballements médiatiques.
Il va falloir se débarrasser des années Sarkozy et de ces emballements médiatiques.
29 octobre 2012
Jean-François Copé persiste et signe !
J'imagine une manifestations de chaisières. Ça va être grandiose. Celui qui a lancé le débat sur l'identité nationale qui a divisé notre pays pendant deux ans est prêt à tout pour conquérir l'UMP mais va tout perdre en quelques tweets. C'est presque drôle.
Merci à Melclalex qui m'a signalé ce tweet.
Merci à Melclalex qui m'a signalé ce tweet.
Qui sont les pigeons ?
« Jean-David Chamboredon,
patron du fonds des entrepreneurs internet Isai et porte-parole des "Pigeons",
annonce dans cette cinquième et dernière tribune, que le mouvement des #geonpi
a décidé de stopper toute activité sur les réseaux sociaux à partir du lundi 29
octobre 2012 minuit. » Ah ! Merde ! Ils
vont nous manquer.
Ils ont néanmoins la délicatesse de se barrer avec de belles
perles : « Une plus-value issue d’une
cession d’actions n’est pas un revenu du capital… » On est d’accord !
Ce revenu doit donc être taxé comme le travail, cotisations sociales comprises…
Heureusement, ce sont leurs confrères, les très grands
patrons, qui vont les remplacer. Vexés d’avoir été passés à la trappe par des
jeunes investisseurs, ils ont publié
une tribune dans le JDD, hier. Ils demandent à ce que l’état fasse des
économies.
Je suis d’accord : cessons immédiatement tous les
marchés que nous avons avec eux !
Les patrons font des recommandations : « Pour les entreprises, il faut baisser le coût du travail
d'au moins 30 milliards d'euros sur deux ans, en réduisant les cotisations
sociales qui pèsent sur les salaires moyens (2 smic et plus). » Ils
sont 98 patrons à avoir signé cette tribune. Je vais leur rappeler que, en
2011, les entreprises du caca-rente (pardon…) donc les 40 plus grosses
boites françaises, ont réalisé un bénéfice de 73 milliards…
Les patrons, qu’ils le soient de petites comme de grosses
boites, sont de plus en plus décalés par rapport à « la vraie vie ».
Pierre Moscovici est obligé de leur répondre :
« Il est exclu de compenser ces 30 milliards
par une hausse de la TVA ou de la CSG car cela grèverait "le pouvoir
d'achat des Français" qui sont les "clients" de ces mêmes
entreprises. »
Chaque jour, une nouvelle information vient nous rappeler à
quel point ils deviennent haïssables. Voir par exemple chez Politeeks ce qui
arrive chez Technicolor (ex
Thomson).
Je me demande s’ils se rendent compte de qui a l’impression
d’être pris pour des pigeons ?
(photo)
28 octobre 2012
De l'opposition à la majorité [et vice versa !]
« À cet égard, je suis très
sévère avec l'opposition. Elle manque de noblesse. Elle est en train de refaire
sa campagne électorale. Elle rabâche des sujets pour lesquels elle a déjà
plaidé et été battue et désavouée par le peuple. » dit Roland
Dumas dans une interview au Figaro. Il dit d'autres choses mais il a raison :
l'opposition ne fait pas correctement son boulot. La majorité est dans le même
cas. Opposition et majorité viennent de passer 10 ans dans un camp, ce n'est
pas facile de passer dans l'autre !
Ce matin, j’écoutais le discours de Gérard
Filoche au Congrès du Parti Socialiste. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est
une personnalité de la gauche du PS, spécialisé notamment dans les questions
relatives au droit du travail. Il est très présent dans Twitter et nous
papotons régulièrement. Il m’avait impressionné par ses démonstrations lors d’un
atelier à propos du « Modèle allemand » lors de l’Université d’Eté du
PS.
Dans ce discours, Gégé (oui, on est intimes dans Twitter)
nous dit qu’il faut s’asseoir sur la règle des 3% et dépenser du pognon pour
relancer l’économie. La question n’est pas ici de savoir s’il a tort ou s’il a
raison : « nous » avons été élus en nous engageant à réduire le
déficit. Cet engagement a été pris devant les électeurs et c’est cet engagement
en particulier qui a fait que le score de François Hollande a dépassé les 50%
au second tour de la Présidentielle. C’est sur la base de cet engagement que
François Bayrou a annoncé son vote pour François Hollande, ce qui a fait qu’une
partie de ses électeurs ont voté comme lui. Le total des voix de gauche faisait
45% au premier tour. C’est presque le plus important de tous les engagements
puisque c’est lui qui nous a fait gagner.
Dans son discours, Gégé rappelle qu’on dirige une majorité
de communes et de départements, une très large majorité des régions, les deux
chambres, le Gouvernement et l’Elysée. Il nous revient de respecter le
programme pour lequel on a été élu.
Nous ne sommes plus
dans l’opposition mais dans la majorité. Il faut se le rentrer dans le crâne.
On se demandait
hier si le congrès du Parti Socialiste sert à quelque chose. Il sert à mettre
en ordre le Parti pour accompagner le Gouvernement. A force de s’opposer, on en
oublie l’essentiel.
Et dans les réseaux
sociaux ?
Hier, je suis tombé sur un tweet d’un copain de droite qui
disait : « j’emmerde la gauche,
incarnation de la médiocrité, de la bassesse et de la faux-culerie. »
Je suppose qu’il était saoul ce qui l’excuse à moitié mais cela ne m’a pas empêché
de l’unfollower immédiatement. Jamais, quand j’étais moi-même dans l’opposition
je ne me serais permis de tenir ce genre de propos. J’aurais pu écrire « j’emmerde
CETTE gauche » mais pas « LA gauche ». J’aurais pu écrire « j’emmerde
la droite » mais sans le délire suivant qui implique les 52% d’électeurs
de François Hollande, avec, parmi eux, tous ses copains.
Et on en revient aux propos de Roland Dumas que je citais en
introduction : « À cet égard, je suis
très sévère avec l'opposition. Elle manque de noblesse. Elle est en train de
refaire sa campagne électorale. Elle rabâche des sujets pour lesquels elle a
déjà plaidé et été battue et désavouée par le peuple. » Amis
blogueurs de droite, réfléchissez bien à ça.
Et à gauche ?
On tient périodiquement des débats sur la notion de « blogueurs de gouvernement ». Hier,
c’était Stef, qui lançait son
pavé. C’est un blogueur de gauche, membre des leftblogs, qui a fait toute
la campagne avec nous mais qui s’est mis en retrait des blogs, depuis quelques
temps. A une époque, j’avais écrit que nous étions très proche (mais je crois
qu’il avait soutenu Martine Aubry, pendant la primaire, ce qui montre bien l’imbécillité
de certains clivages). Que nous dit-il ?
« Cette notion de blogueur
de gouvernement m’ennuie prodigieusement. » Moi aussi. Elle
est crétine. Il n’empêche qu’une partie de mes billets, avant l’élection, était
pour relayer des messages de la formation politique de laquelle j’étais le plus
proche et je ne vois pas pourquoi je changerais maintenant.
« Déjà pendant la campagne
présidentielle, les blogs militants étaient franchement chiants,
à répéter continuellement les mêmes arguments, idées défendues par
leurs poulains, aujourd'hui continuer sur cette voie me semble être une impasse
pour le devenir des blogs tels que nous les avons connus. » Tant
pis ! On ne verra plus les blogs tels que nous les avons connus. Mon blog connaît
une chute d’audience depuis une semaine ou dix jours. Je m’en fous. J’ai quitté
le classement machin (à peu près à la même date, d’ailleurs, mais j’ai
interrogé des copains blogueurs de gauche, ils connaissent le même phénomène). Je
ne suis plus le number one. J’ai unfollowé massivement des gens, je vais
nettoyer ma blogroll, … Il faut passer à
autre chose.
Ce qui ne m’empêche pas de faire des billets travaillés,
comme hier
avec la lecture du discours de François Hollande à propos des entreprises,
comme avant-hier,
avec une réflexion sur l’avenir des banques ou, en
milieu de semaine, un billet à propos du droit de vote des étrangers, autre
engagement important de François Hollande (important parce qu’il structure la
gauche). Le tout entrecoupé de « billets lol » et de critiques de l’opposition.
« Que les militants
encartés puissent trouver avec leurs lecteurs un intérêt à continuer
ainsi est normal, pour les autres, il serait bon de retrouver un minimum de
sens critique. » C’est quoi cette histoire de militants encartés ?
J’ai fait la campagne d’un homme puis d’une équipe sans être encarté. Je ne
vais pas changer d’avis. C’est quoi cette histoire de sens critique qu’on
aurait perdu ? J’ai fait un billet vendredi soir pour
critiquer l’augmentation de la taxe sur la bière. D’ailleurs, à chaque fois que
le Gouvernement veut créer ou augmenter une taxe, je gueule. J’ai gueulé
pendant cinq ans contre Nicolas Sarkozy parce qu’il créait des taxes dans tous
les sens, je ne vais pas arrêter.
Tiens ! J’ai fait des billets pour critiquer le
Gouvernement qui envisageait de taxer Google pour les liens faits vers la
presse parce que je considère ça comme une hérésie. Sans compter que la presse
n’arrête pas de taper sur le Gouvernement : qu’ils aillent se faire voir. Taxer
les liens hypertext ! Non mais sans blague. Pourquoi pas interdire Internet
dont les liens sont la principale composante ?
Je parlais à l’instant de mon billet à propos du droite de
vote des étrangers. C’est un sujet à la mode. Je ne suis pas spécialement pour
mais je m’en fous : c’était nécessaire pour souder la gauche. C’est un
engagement : il faut le tenir. Dans mon billet, je disais qu’on n’était
pas aux pièces. Je vais contre l’avis du parti mais semble-t-il dans le sens du
gouvernement. Je ne me suis pas fait un avis en fonction de ce qu’il fallait
dire ou faire mais en fonction de mon propre sens critique.
« Que veut dire blogueur de
gouvernement ? Ne pas en être ne veut pas dire que vous êtes contre le
gouvernement, s'en proclamer me semble être un carcan qui
empêche d’asseoir son analyse. » Mon analyse est
parfaitement assise. Je fais toujours des billets de blogs assis, sauf,
parfois, au comptoir ou dans le métro. Je continue à faire ce que je veux dans
mon blog.
Il n’empêche…
Quand nous étions
blogueurs d’opposition, notre boulot était de défendre notre point de vue et de
taper sur le gouvernement, de relever les couacs, … Notre boulot est toujours
de défendre notre point de vue mais plus de taper sur le gouvernement et de
relever ses couacs. Les blogueurs de droite n’ont qu’à se structurer pour
le faire. Un de mes confrères, Bembelly, leur conseillait
récemment de créer les « R’Blogs » (Right Blogs). Qu’ils le fassent !
Je vais en finir avec Stef, mon confrère, qui s’interroge à
propos des blogueurs de gouvernement. Sa dernière phrase m’est directement
adressée, elle mérite bien une réponse ! « Certains
s'interrogent sur la fréquentation de leur blog, ne cherchez plus. »
Je ne fais que m’interroger sur la fréquentation depuis une semaine ou deux. Elle
a baissé. Il faudrait que je tape sur le gouvernement pour retrouver de l’audience ?
Ben non.
Je vais faire comme avant des billets pour défendre mon
point de vue de gauche, je vais continuer à rigoler avec les copains (même les vieux, les ivrognes,
les gros, les jeunes
gros, les réacs, les sympas de droite). Je vais continuer à faire
des billets qui me passent par la tête, à m’engueuler avec ceux qui ne
partagent pas mon point de vue sur les blogs ou qui m’emmerdent dans Twitter…
Je me fous de l’audience.
Je me fous des classements. Seuls m’intéressent la réussite du Gouvernement et
les parties de rigolade avec les copains. Je suis un blogueur. De
gouvernement ou pas, je m’en fous.
Je lisais, ce matin, cet
article de Libération avec cette phrase : « A l’Elysée, on est conscient que le gouvernement «a
perdu» la bataille de la communication politique sur le budget 2013. »
qui aurait du être à l’origine de mon billet de ce matin si je n’étais pas
tombé sur l’interview de Roland Dumas.
On voit beaucoup de propos de twittos et blogueurs de gauche
critiquer la communication du Gouvernement. Il n’empêche que le Gouvernement n’est
pas là pour faire de la communication mais pour gouverner, pour mettre en œuvre
des engagements qui ont été pris devant les Français, pour cinq ans.
Quand nous étions blogueurs d’opposition, nous étions aussi là
pour critiquer la communication du Gouvernement. On a d’ailleurs beaucoup critiqué le fait qu’ils agissaient
exclusivement pour la communication avec notamment le « un fait divers,
une loi ». En fait, cette politique menée exclusivement pour la
communication dure depuis plus de dix ans. Rappelez-vous les raffarinades : « Notre route est droite, mais la pente est forte »
ou « Quand le cheval trébuche c'est le
cavalier qui doit se sentir responsable ». On pourrait même revenir
à la campagne de 2002 alors que nous étions au Gouvernement et que Jacques
Chirac était Président de la République. On a aussi perdu lamentablement parce
que la droite arrivait à communiquer mieux que nous pour mettre des thèmes
comme la sécurité en avant. Ne tombons pas dans les travers de la communication :
nous n’avons pas d’élections nationales à gagner avant longtemps.
Surtout, nous sommes des blogueurs avec nos métiers
différents, nos particularités, … Nous ne sommes pas des professionnels du
marketing. Par contre, un blogueur doit pouvoir évoquer tous les sujets et le
transformer comme il veut…
Tiens ! Le dernier couac ? Le Premier Ministre
lui-même qui grille la priorité au Conseil Constitutionnel ! Et si ce n’étais
qu’un exercice de communication ? La presse titrait, le matin, sur l’indélicatesse
de Jean-Marc Ayrault, pas sur le revers du Gouvernement… Ca me parait pas mal…
Nous ne sommes pas des professionnels de la communication.
Ce qui ne m’empêche pas d’être parfois le premier à gueuler et à demander des « signaux ».
Il n’empêche.
N’exigeons pas au
Gouvernement de faire sans cesse de la communication alors que nous avons
reproché pendant dix ans (dans les bistros avant l’arrivée des blogs) à la
droite de ne faire que de la communication quand elle était au Gouvernement.
La gauche devrait avoir des blogs pour faire de la
communication. Des blogueurs de
gouvernement soudé derrière une gauche que nous avons contribué à mettre en
place.
27 octobre 2012
François Hollande devant les entrepreneurs
Par l’intermédiaire de l’annexe
de Sarkofrance, je découvre le discours prononcé récemment par François Hollande devant
un parterre d'entrepreneurs et notamment un extrait qui m'a donné envie de lire la suite puisque nous sommes au cœur de l'actualité et des éternelles polémiques à la petite semaine : « C'est la stratégie de compétitivité que le gouvernement
prépare sur la base du rapport de Monsieur Gallois. Il n'y aura pas un énième
plan, et je déconseille aussi l'idée du choc, qui traduit d'ailleurs davantage
un effet d'annonce qu'un effet thérapeutique. »
Résumé : "François Hollande a présenté jeudi 25 octobre la
feuille de route du gouvernement pour redresser la compétitivité de
l'économie française. Devant les 3 000 entreprises de la communauté Oséo
Excellence, le chef de l'Etat a détaillé les réformes structurelles à
engager".
Dans son discours, François Hollande fait le job. Il commence par mettre la
baisse de la compétitivité sur le dos des deux gouvernements précédents puis
entre dans le vif du sujet. Je ne vais pas vraiment résumer mais livrer
quelques extraits.
Tout d’abord, il constate :
- la faiblesse de l’innovation par rapport aux autres pays de l’OCDE,
- l’absence de spécialisation internationale dans certaines gammes (je vous laisse comprendre ce que ça veut dire : en gros, dans les créneaux où nous sommes positionnés les marges sont faiblardes),
- la faible place des PME,
- le vif du sujet : les coûts de production.
« Le coût du travail est
l'une des dimensions. Il n'est pas la seule. Cette réalité ne nous empêche pas
de regarder aussi le coût dans l'accès aux capitaux, le prix de l'immobilier,
la complexité administrative, la rigidité du marché du travail, l'inadéquation
des procédures, voire même de la formation, et le poids de la fiscalité. Tout
cela existe. »
Chaque fois que nous avons des difficultés, « tant les marges sont faibles, c'est sur l'investissement que sont faites les économies, au détriment
donc de l'avenir. » A noter que c’est un phénomène que je
constate périodiquement dans mon boulot. En clair, c’est quand tout va mal qu’il
n’y a plus de pognon pour mener des projets pour aller de l’avant. Comme il
faut bien faire tourner l’entreprise, la direction coupe les budgets des
projets informatiques or, c’est l’informatique (dans mon domaine) qui permet de
proposer des nouveaux produits, d’optimiser les coûts, …
Prenons l’exemple de PSA dont on commence à annoncer la fin,
notamment de la partie Peugeot, des efforts sont faits pour diminuer les coûts
de production (ce qui se fait par la fermeture d’usines et les délocalisations)
mais ça ne changera rien au problème : pour rebondir sur le marché, il
faut que PSA renouvelle sa gamme de voitures pour toucher à nouveau les
clients. PSA doit donc investir pour innover… (je ne connais pas le dossier, je
le prends en exemple parce que tout le monde sait ce qu’est une voiture).
Revenons au Président et à ses propos. « Dès lors nous vivons le 17ème mois de hausse du chômage,
et nous vivons aussi un ralentissement de la croissance, entamé depuis plus
d'un an, et qui aujourd'hui se confirme. Il y a ce qui relève de la zone euro,
et ma responsabilité avec les chefs d'Etat et de gouvernement, c'est de sortir
de cette crise de la zone euro. Nous y sommes presque, mais sortir de la crise
de la zone euro ce n'est pas sortir de la crise, et c'est là que nous avons
notre responsabilité ici en France. »
Je résume : on va peut-être sauver l’Euro mais on n’est
pas sortis de la merde pour autant. Voyons ce qu’on peut faire en France. Nous
en venons donc au passage que je cite en introduction et qui m’a poussé à lire
le reste.
« Aujourd'hui nous n'avons
plus le temps de différer les choix. C'est la stratégie de compétitivité que le
gouvernement prépare sur la base du rapport de Monsieur Gallois. Il n'y aura
pas un énième plan, et je déconseille aussi l'idée du choc, qui traduit
d'ailleurs davantage un effet d'annonce qu'un effet thérapeutique. »
Ainsi, le fameux choc
qu’utilise la droite pour nous les briser n’est qu’un machin de communication.
Mais, contrairement à ce qu’il se dit, le
rapport Gallois ne sera pas enterré.
Nous voila aux engagements de l’Etat.
« L'Etat doit prendre sa
part avec un certain nombre d'engagements. Le premier c'est la simplification
des procédures avec un nouvel axe de
décentralisation et une clarification des compétences. »
Je souligne ce passage car le sujet m’est cher.
« Second engagement, c'est
le renforcement de toutes les mesures
d'aide à l'innovation, et c'est pourquoi j'ai annoncé, non seulement le
maintien du Crédit d'Impôt Recherche, mais son élargissement à l'innovation et
donc aux PME.
Le troisième engagement, c'est
l'encouragement à l'exportation, et notamment avec une élévation du niveau des
garanties et des prêts. Et enfin c'est une amélioration du financement global
de l'économie avec la réforme bancaire -- qui se prépare d'ailleurs à l'échelle
de l'Europe -- la création de la Banque
Publique d'Investissement et la mobilisation de l'épargne vers l'industrie. »
« Les dispositions existantes en faveur des investissements
dans les PME seront maintenues sur toute
la durée du quinquennat : c'est vrai de l'ISF-PME ; c'est vrai de la réduction
d'impôt sur le revenu associée à l'investissement dans les PME ; c'est vrai des
réductions d'impôt liées à la souscription des parts de fonds commun de
placement dans l'innovation ou de fonds de participation dans les
investissements de proximité ; et ce sera vrai aussi des dispositifs sur la
détention et la transmission d'entreprises. Je veux la stabilité et il y aura
donc la permanence de ces dispositifs. »
« Par ailleurs, le régime
de taxation des plus-values mobilisées -- qui a créé un peu d'émotion -- a été
préservé pour les chefs d'entreprise » Tiens ! Les geonpis !
Une décision de bon sens…
« Enfin, le statut des
jeunes entreprises innovantes -- qui avait été écorné ces dernières années et
qui concerne 4000 sociétés -- sera renforcé. Non seulement les déductions
fiscales dont bénéficient les apporteurs de fonds seront préservées, mais il
sera mis un terme à la dégressivité des exonérations sociales. »
« L'essentiel […] est que la fiscalité soit stabilisée durant les
cinq prochaines années et que vous puissiez faire vos choix
d'investissement en toute connaissance de cause et quelles que soient les
difficultés conjoncturelles ou budgétaires que pourrait rencontrer l'Etat. »
En complément, il y a les réformes structurelles de la
fiscalité à engager :
-
de l’impôt sur
les sociétés (augmentation de l’assiette et modulation des taux),
-
financement de la protection sociale : ne plus le prendre en charge sur le travail
mais, progressivement, ailleurs, sans diminuer la « demande
intérieure » (pas d’augmentation de la TVA…).
Le financement des
entreprises
« C'est l'idée qui a
inspiré la création de la Banque
Publique d'Investissement. En rapprochant OSEO, le FSI et les activités en
fonds propres de la CDC, cette banque publique sera bien plus qu'une addition
de composantes et de structures : elle organisera les synergies et accompagnera
les PME, voire même les ETI, dans tous leurs projets d'investissement,
d'innovation et d'exportation. »
« La BPI sera un guichet
unique à votre service pour accompagner la vie de vos entreprises tout au long
de leur croissance, de leur création jusqu'au moment de leur développement. »
Je vous passe le détail de la mission de la BPI (vous pouvez
lire le discours…), trop complexe pour un simple billet de blog à lire au
comptoir.
Les quatre défis des
entreprises françaises, suggérés (pas imposés) par François Hollande :
-
la transition énergétique,
-
« la Santé et
l'économie du vivant »,
-
Les technologies numériques,
-
La sécurité autour de ces technologies numériques.
« L'Etat se mobilisera
autour de ces enjeux et de ces grandes filières. »
Aparté : voir aussi un de mes billets d’hier, ces
machins numériques peuvent paraître dérisoires d’un point de vue industriels
(on sait qu’on ne produira jamais de smartphones en France, par exemple) mais
essentiels parce que les flux financiers passeront par ces machins. Vous achèterez
du PQ en cliquant sur votre télé et en le récupérant avec une application de
votre smartphone à la caisse du supermarché… Ce ne sont pas des gadgets, c’est
du pognon qui transite.
« J'invite tous les acteurs
économiques que vous êtes à vous regrouper aussi, à faire en sorte que les
donneurs d'ordre, les sous-traitants, tout ce qui fait en réalité le tissu
économique soit regardé comme plus solidaire, plus coopératif, que les filières qui entreront dans cette
démarche de solidarité et de compétitivité devront être encouragées par l'Etat
y compris dans les investissements à long terme avec des financements à faible
cout. »
« Voilà, Mesdames et Messieurs les entrepreneurs, nous
avons, à la fois, à améliorer l'état de notre économie d'aujourd'hui, notre
compétitivité, notre capacité de produire, d'investir, d'exporter ; et nous
avons aussi à préparer l'économie de demain. C'est beaucoup dans une période
où, par ailleurs, il nous faut redresser nos comptes publics et c'est ce que
nous faisons. »
Au boulot, bordel !
« Nous avons à mettre en
place, ensemble, un pacte de compétitivité qui ne laissera rien de côté, qui
s'inscrira dans la durée et qui fera les réformes trop longtemps oubliées, même
si elles ont été toujours annoncées et chaque fois différées. » Et
paf ! Dans la gueule de l’autre…
« La crise nous oblige à
donner, les uns et les autres, le meilleur de nous-mêmes, à prendre les bonnes
décisions : vous d'investir, d'embaucher quand vous le pouvez, de préparer
l'avenir ; nous, au niveau de l'Etat, être capables de créer le meilleur environnement. »
François Hollande s’est
adressé aux entreprises.
Je vais m’adresser, modestement, à certains de mes
confrères. Modestement car je ne veux pas être péremptoire même si mon style
pousse souvent à des raccourcis.
Il y a du travail à faire, sur tous les fronts. Tout ne peut
pas être fait en un jour ni en six mois de mandat. Il ne s’agit pas de déclarer
de manière… péremptoire, par exemple, que le seuil des 3% ne doit pas être
respecté en période de crise : nous sommes en crise depuis 40 ans…
Pointer les vagues couacs gouvernementaux ne sert à rien.
Il faut poursuivre les réformes, pas dans la précipitation
comme on l’a souvent vu par le passé, mais méthodiquement…
Il faut préparer l’avenir de la France,
Au boulot, bordel !
26 octobre 2012
Prix du demi
Un journal a pondu un article à propos de l'augmentation du prix du demi suite à l'augmentation des taxes sur la bière. Plein de Twittos me la font suivre. Allez savoir pourquoi !
Tout d'abord, je suis contre cette augmentation : augmenter le prix pour le consommateur n'est pas un truc de gauche. Surtout, avec le prix des céréales qui augmente toujours, la bière est déjà bien trop chère. Pour en revenir aux bistros, ils sont obligés de vendre le demi à un prix "raisonnable" (on va dire 2€20 au comptoir, hors lieux touristiques et autres grandes brasseries parisiennes). Pour avoir une marge cohérente, ils devraient la vendre 10 ou 20% plus cher (2€50, environ pour mon exemple).
Les industriels annoncent que la nouvelle taxe générera une augmentation du prix du demi phénoménale. Ils sont dans leur job.
Par contre, les gugusses des ministères qui font les argumentations devraient réfléchir un peu et conserver les pieds sur terre. Sinon, je vais perdre mon job de blogueur de gouvernement.
Je leur explique : les commerçants sont onligés d'appliquer un taux de marge sur leur produit. Le taux de marge souvent admis est de 4. Ça tombe bien, il y a quatre demis dans un litre de bière. S'ils achètent le litre de bière 3€, ils sont obligés de vendre le demi 3€.
Ce taux (ou coefficient) n'est pas une obligation légale ou une tradition de principe pour gagner de l'oseille mais une obligation fiscale. S'ils ont un contrôle fiscal, le contrôleur va compter les factures des fournisseurs de bière et en déduire que le bistro a du faire une recette quatre fois supérieure.
Je résume bien sur, c'est une moyenne pour tous les produits.
Ainsi, si le commerçant n'a pas déclaré le chiffre d'affaire correspondant, il va être accusé d'avoir vendu une partie de sa marchandise au noir, pour échapper à l'impôt sur ses revenus et bénéfices mais aussi au règlement de la TVA qu'il aurait percevoir.
Dans, les faits, c'est le comptable du commerçant qui va fixer les prix minimums, sinon il ne pourra pas faire certifier les comptes.
Dans les grosses affaires, ils s'en foutent un peu puisque l'essentiel du chiffre d'affaire est fait sur la bouffe. Ce sont les petits bistros, ceux déjà en difficulté, qui vont en pâtir.
Par ailleurs, ces braves gens des ministères sont invités à se rappeler que les prix finaux ne dépendent pas d'eux mais d'autres contraintes comme celle que je viens d'expliquer mais aussi la loi de l'offre et de la demande.
Enfin, qu'on ne me parle pas de politique de santé publique. Avec le prix des céréales et le système fiscal français, on va se retrouver avec des Ricard rentables à 1€50 contre 3€ pour les bières !
Les commerçants n'auront plus d'autre choix pour conserver leur chiffre d'affaire et leur vraie marge.
Quand les gens n'auront plus de pognon, ils iront se murger la gueule chez eux avec du mauvais whisky.
Un peu de sérieux...
Tout d'abord, je suis contre cette augmentation : augmenter le prix pour le consommateur n'est pas un truc de gauche. Surtout, avec le prix des céréales qui augmente toujours, la bière est déjà bien trop chère. Pour en revenir aux bistros, ils sont obligés de vendre le demi à un prix "raisonnable" (on va dire 2€20 au comptoir, hors lieux touristiques et autres grandes brasseries parisiennes). Pour avoir une marge cohérente, ils devraient la vendre 10 ou 20% plus cher (2€50, environ pour mon exemple).
Les industriels annoncent que la nouvelle taxe générera une augmentation du prix du demi phénoménale. Ils sont dans leur job.
Par contre, les gugusses des ministères qui font les argumentations devraient réfléchir un peu et conserver les pieds sur terre. Sinon, je vais perdre mon job de blogueur de gouvernement.
Je leur explique : les commerçants sont onligés d'appliquer un taux de marge sur leur produit. Le taux de marge souvent admis est de 4. Ça tombe bien, il y a quatre demis dans un litre de bière. S'ils achètent le litre de bière 3€, ils sont obligés de vendre le demi 3€.
Ce taux (ou coefficient) n'est pas une obligation légale ou une tradition de principe pour gagner de l'oseille mais une obligation fiscale. S'ils ont un contrôle fiscal, le contrôleur va compter les factures des fournisseurs de bière et en déduire que le bistro a du faire une recette quatre fois supérieure.
Je résume bien sur, c'est une moyenne pour tous les produits.
Ainsi, si le commerçant n'a pas déclaré le chiffre d'affaire correspondant, il va être accusé d'avoir vendu une partie de sa marchandise au noir, pour échapper à l'impôt sur ses revenus et bénéfices mais aussi au règlement de la TVA qu'il aurait percevoir.
Dans, les faits, c'est le comptable du commerçant qui va fixer les prix minimums, sinon il ne pourra pas faire certifier les comptes.
Dans les grosses affaires, ils s'en foutent un peu puisque l'essentiel du chiffre d'affaire est fait sur la bouffe. Ce sont les petits bistros, ceux déjà en difficulté, qui vont en pâtir.
Par ailleurs, ces braves gens des ministères sont invités à se rappeler que les prix finaux ne dépendent pas d'eux mais d'autres contraintes comme celle que je viens d'expliquer mais aussi la loi de l'offre et de la demande.
Enfin, qu'on ne me parle pas de politique de santé publique. Avec le prix des céréales et le système fiscal français, on va se retrouver avec des Ricard rentables à 1€50 contre 3€ pour les bières !
Les commerçants n'auront plus d'autre choix pour conserver leur chiffre d'affaire et leur vraie marge.
Quand les gens n'auront plus de pognon, ils iront se murger la gueule chez eux avec du mauvais whisky.
Un peu de sérieux...
Duel Copé - Fillon : le vrai bilan
Allons bon ! Je n’ai vu aucun de mes blogueurs faire un
« bilan » du débat d’hier soir entre Jean-François Copé et François
Fillon (ou vice versa). Je vais donc me dévouer. Et emprunter une phrase à un
article du
Monde : « François Fillon et Jean-François
Copé n'ont pas attiré les foules. Le débat télévisé entre les deux candidats à la
présidence de l'UMP, jeudi 25 octobre, sur France 2, dans l'émission "Des
Paroles et des Actes" n'a rassemblé que 2,3 millions de téléspectateurs,
selon Médiamétrie. »
Je vais fournir des statistiques plus précises. Parmi ces 2,3 millions d’auditeurs, il y en a 300 000 dont
les piles de la télécommande sont HS et qui ont le flemme de lever leur cul de
leur chaise pour changer de chaîne manuellement. Il y a 100 000 adhérents
de l’UMP intéressés par le débat. Il y a 50 000 conjoints d’adhérents qui
n’avaient pas le choix. Il y avait 20 000 parents d’adhérents UMP en séjour
chez leurs enfants pour s’occuper des enfants parce que la nurse à la jambe
cassée. Il y avait 30 000 enfants d’adhérents de moins de 7 ans qui ont
fait un cirque pour pouvoir regarder la télé comme les grands. N’oublions pas
100 000 journalistes qui regardent ça dans l’espoir de faire un bon papier
pour le lendemain et avoir une prime par leur chef. Et les 300 000 Twittos
qui voulaient absolument faire le tweet le plus drôle de la soirée pour être
repris par la presse le lendemain et connaître la gloire. Il y avait 50 000
adhérents au Parti Socialiste qui aidaient l’équipe numérique à faire monter
des hashtags rigolos dans Twitter. Cela est sans compter 50 000 ivrognes
dans des bistros où le patron est un ancien militant et veut regarder tous les
débats, même pendant ses heures de travail.
Je ne compte pas les salariés du CSA qui comptent le temps
de parole de chacun pour ne pas se faire engueuler par leurs chefs au cas où il
aurait fallu compter.
Cela nous laisse un million d’électeurs traditionnels de la
droite qui sont désespérés par l’état de leur parti et qui espéraient retrouver
un peu de sourire, hier soir, mais qui ont fini la soirée avec une cuite mémorable
puisqu’il faut boire pour oublier.
« A la même heure, "Masterchef"
sur TF1 totalisait 4,754 millions de téléspectateurs et le premier épisode de
la série Bones sur M6, qui s'achevait toutefois plus tôt que le débat, a attiré
5,34 millions de personnes. Près de trois millions de personnes ont opté pour
le film Les Grandes Gueules, de Robert Enrico, sur France 3. »
Voila le bilan.
L’UMP est devenu le quatrième parti de France.
Il faut sauver les banques françaises !
Tiens ! Il parait qu’une agence de notation Américaine
a mis les banques françaises sous surveillance. Il va être temps que les autorités
Européennes sévissent… en commençant par réparer les dégâts commis dans la
finance mondiale par le G20 (sous Nicolas Sarkozy, bien évidemment, c’est lui
qui voulait moraliser le capitalisme !).
« Les Accords de Bâle III
publiés le 16 décembre 2010 sont des propositions de réglementation bancaire. La
réforme Bâle III fait partie des initiatives prises pour renforcer le système
financier à la suite de la crise financière de 2007 (crise « des subprimes »),
sous l'impulsion du FSB […] et du G20. »
Ainsi, les accords de Bâle III ont été établis suite aux
conneries des banques américaines.
Que contiennent-ils ?
« Après Bâle II jamais
appliqué par les américains, la réévaluation des seuils prudentiels par les
représentants de 27 banques centrales s'est traduit par le fait que « les
banques devront avoir 4,5 % au titre du capital de base auxquels s'ajoute un
coussin dit « de conservation » de 2,5 %, soit 7 % au total ». »
Ouh là ! C’est compliqué. Je vais résumer : les
banques doivent augmenter leurs fonds propres par rapport aux crédits alloués
pour limiter les risques de déroute financière. Ca me parait sain : ne
pas prêter beaucoup plus de pognon qu’on en dispose. Les capitaux propres sont
le pognon dont dispose réellement la banque, composé du capital initial, majoré
des bénéfices non distribués aux actionnaires.
Pour se faire, les banques ont quatre solutions :
-
augmenter le capital par la mise sur le
marché de nouvelles actions,
-
diminuer la part du bénéfice reversé aux
actionnaires et garder le pognon pour elle,
-
diminuer les charges pour augmenter le
bénéfice tout en gardant le pognon pour elle,
-
diminuer les crédits accordés.
On en pensera ce qu’on voudra : je ne suis pas un
analyste financier. Toujours est-il que la conséquence est simple.
Et on pourrait le résumer en une phrase. Les banques
Françaises (et Européennes) sont obligées de respecter les accords de Bâle III
parce que les banques Américaines ont failli coulé parce qu’elles n’ont pas
respecté les accords précédents. La conséquence est qu’elles accordent moins de
crédit aux entreprises et aux particuliers, entrainant des conséquences
graves pour notre économie.
Je n’ai pas que ça en stock.
Ces andouilles européennes, après avoir créé l’Euro, ont
généré le SEPA qui consiste à un ensemble de règles pour les paiements dans la
zone euro. Le moyen de paiement le plus souvent utilisé pour les paiements des
particuliers est la carte bancaire mais il n’existe aucun système pour payer
par carte d’un pays à l’autre autre que ceux offerts par Mastercard et Visa.
Comme les paiements domestiques (un client d’une banque d’un pays qui paye un
commerçant affilié à une banque de ce pays), l’ensemble des flux financiers de
paiement de proximité (ou pas…) vont passer par deux acteurs Américain qui vont
en tirer tous les bénéfices, en plus de joyeuses commissions payées par les
banques (et donc leurs clients).
Tout n’irait encore pas si mal si les cartes n’allaient pas être
remplacées par le paiement par téléphone mobile dans les prochaines années. C’est
inéluctable. Or, seul un acteur a des chances d’émerger : Google, avec le Google Wallet.
Ainsi, tous les flux financiers vont passer par trois
acteurs américains Google, Mastercard et Visa coulant les banques françaises
(et Européennes) à cause de contraintes imposées par la réglementation
internationale et pas appliquées par les banques américaines.
On parle souvent de protectionnisme, par les temps qui
courent, mais ce protectionnisme doit commencer par les banques (que l’on
pourra continuer à critiquer quand même, rassurez-vous chers gauchistes).
Sinon toute l’économie va se casser la gueule parce qu’on
n’aura plus de capacité de financement.
25 octobre 2012
Bah ! Le débat bas
Ça serait amusant que PS organise une riposte party, ce
soir, comme "au bon vieux temps". Il devrait être assez facile de
foutre le bordel dans Twitter pour déprimer les militants UMP pendant le
débat entre Jean-François Copé et François Fillon. Mais il y a un
hic : il faudrait regarder. Et ça serait donner de l'importance à un truc qui
n'en a pas la moindre, à part en nous donnant l'occasion de raconter des
bêtises dans un billet de blog.
Nous aurons (« aurions » serait plus juste) en
face de nous deux responsables politiques qui veulent diriger un parti et font tous
les deux la même erreur de stratégie majeure : se mettre en première ligne
de la vie politique alors que tous les Présidents de la République s'étaient
mis en retrait plusieurs années avant la Présidentielle, sauf Nicolas Sarkozy.
Je me rappelle, il y a un an, quand mes camarades
réactionnaires ironisaient sur la candidature de François Hollande !
Probablement les mêmes qui en 1994 voyaient Balladur gagner en 1995 et en 1980
juraient que Rocard serait candidat l'année suivante. Pour gagner la
Présidentielle, Mitterrand, Chirac et Hollande avaient commencé par disparaître
vaguement de la scène politique.
Nos deux compères, Copé et Fillon, qu'on nous présente comme
des candidats probables pour 2017, se battent maintenant pour être chef de
l'opposition. François Hollande et Marine Le Pen peuvent commencer à
préparer le débat pour l'entre deux tours de 2017. Le plus grand
risque pour Hollande serait encore que Copé gagne cette élection interne :
ça ferait rentrer Fillon à la niche. Il pourra ressortir fin 2016, après avoir
peaufiné son image et son programme.
Dans le journal, ce matin, je lisais que les entourages
des deux candidats trouvaient ce débat inutile, voire dangereux. Il est
surtout dangereux pour la chaîne qui l'organise et qui risque de faire un bide.
Par contre, on risque de bien rigoler, vendredi matin, à la lecture de la
presse tentant de résumer ce débat qui sera probablement ridicules. Des
éditorialistes vont encore se prendre au sérieux et prédire un vainqueur dans
des postures toujours aussi lassantes.
L'UMP est incompréhensible. Cette élection interne sera forcément
comparée à la primaire du Parti Socialiste et sera présentée comme un échec
majeur. Deux titres font la une des informations politiques ce matin : ce
débat et « l’histoire de la loi à propos du logement social invalidée
par le Conseil Constitutionnel et Jean-Marc Ayrault qui grille la politesse à
ce dernier en annonçant avant lui une information qui était déjà connue depuis
plusieurs jours ».
De « l’histoire », on ne retiendra rien à part le
ridicule de la situation et les attaques mesquines de l’UMP qui oublie
totalement de parler du fond, le logement social, en mettant en avant position
de retarder des lois qui pourraient faire consensus auprès du grand public (ben
oui, la mise à disposition par l’état de terrains qui ne servent à rien ne
parait pas polémique…). Du débat, on retiendra aussi son côté mesquin, la
petitesse du parti qui l’organise.
J’ai menti. Deux fois. On ne retiendra rien du débat (à part
une franche rigolade dans les blogs de gauche, mais il n’y en a pas à droite,
demain matin) et un autre titre fait la une de la presse : la nouvelle
hausse du chômage.
Regardons la presse.
A propos de « l’histoire » :
« Jean-Marc Ayrault a commis mercredi une gaffe
en annonçant la censure par le Conseil constitutionnel de la loi sur le
logement social, visée par un recours UMP très commenté ces dernières heures,
avant que les Sages ne décident quelques heures plus tard d'invalider le texte. »
Si le journaliste avait tenu un blog politique au ton bistro, il aurait écrit :
« L’UMP bloque la construction de logement
sociaux et préfère s’amuser de soi-disant gaffes du Premier Ministre ».
A propos du « débat » : « Les prétendants à la présidence de l'UMP, François Fillon
et Jean-François Copé, ont rendez-vous ce jeudi soir sur France 2 pour un débat
que les deux hommes veulent le moins conflictuel possible mais qui constitue en
soi une petite révolution culturelle à droite. » Si le journaliste …,
il aurait écrit : « Putain ! Qu’est-ce
qu’on va se faire chier, ce soir ! Pourquoi j’ai choisi ce métier, moi ? »
A propos du « chômage » :
« La croissance continue du chômage depuis 17 mois,
comparée par le ministre du Travail Michel Sapin à un "navire lancé à pleine
vitesse" difficile à ralentir, a connu sa plus forte augmentation
enregistrée depuis avril 2009. » Si…, il aurait écrit : « Allons bon ! Ils nous ont vraiment foutu dans la
merde… »
Alors que retenir de tout ça ?
Si le journaliste avait tenu un blog politique au ton
bistro, de gauche, mais attention, hein !, pas la vraie, la sociale-traitre,
et avait fait le choix de s’asseoir sur toute objectivité, il oserait écrire
que : « L’UMP a foutu la merde pendant
10 ans et s’amuse maintenant avec des conneries pendant que le Gouvernement socialiste
rame pour tenter de recoller les morceaux. »
24 octobre 2012
Qu'est-ce que l'UMP peut bien à voir à faire du logement social ?
C'était attendu. C'est fait. Le Conseil Constitutionnel a
invalidé la loi sur le logement social. Dès l'annonce, les leaders de la droite
ont commencé à trépigner
de joie, comme s'ils avaient gagné une grande victoire !
« Le chef de file des
députés UMP, Christian Jacob, a estimé mercredi auprès de l'AFP que l'annonce
par Jean-Marc Ayrault de l'annulation de la loi sur le logement social avant
l'annonce de la décision par le Conseil constitutionnel témoignait de "l'affolement
général à Matignon". »
« L'ancien président de
l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a qualifié de "véritable
camouflet pour le gouvernement" l'annulation "rarissime" de la
totalité d'un texte et considéré que l'annonce de la décision par le Premier
ministre "bafoue l'indépendance du Conseil constitutionnel". »
Rien que ça !
Et j'en passe !
Il n'empêche que le Conseil Constitutionnel a censuré le
texte pour une question de procédure dont se foutent totalement les Français
qui sont dans l'attente d'un logement à cause de l'incompétence des
gouvernements précédents.
On peut toujours rigoler d'un soi-disant amateurisme d'un
gouvernement mais on fait quoi on attendant ?
Je ne sais pas. A l'UMP, ils ont trouvé : ils se réjouissent
pour la perte de temps, non seulement celle pour les parlementaires, mais aussi de
celle pour la construction des nouveaux logements !
Bravo les gars !
Les twittos UMP semblent plus sages et commencent déjà (la
flèche rouge de l’illustration) à penser au « bad buzzz » qui s'inverse... Le procès en incompétence du Gouvernement commence déjà à
être remplacé par un procès en amoralité des dirigeants de l'opposition…
Angéla Merkel en slip ?
Désolé pour le titre, c’est Dagrouik qui me le souffle. D’après cet
article des Echos, l’économie Allemande serait en très mauvais état et
entrerait en récession au second semestre (nous y sommes…).
« Le moral des entrepreneurs allemands s'est contracté pour le sixième mois consécutif selon l'Ifo. Une baisse qui a surpris les économistes. » « Les indicateurs d'activité publiés ce mercredi dressent en effet un tableau particulièrement sombre de la situation économique en Allemagne. » « L'activité dans le secteur privé allemand s'est contractée en octobre pour le sixième mois consécutif, reflétant une probable entrée en récession de la première économie européenne au deuxième semestre. » « Les perspectives d'activité à douze mois n'ont pas été aussi faibles depuis le début de l'année 2009, c'est-à-dire au plus fort de la crise provoquée par la chute de Lehman Brothers. »
« Le moral des entrepreneurs allemands s'est contracté pour le sixième mois consécutif selon l'Ifo. Une baisse qui a surpris les économistes. » « Les indicateurs d'activité publiés ce mercredi dressent en effet un tableau particulièrement sombre de la situation économique en Allemagne. » « L'activité dans le secteur privé allemand s'est contractée en octobre pour le sixième mois consécutif, reflétant une probable entrée en récession de la première économie européenne au deuxième semestre. » « Les perspectives d'activité à douze mois n'ont pas été aussi faibles depuis le début de l'année 2009, c'est-à-dire au plus fort de la crise provoquée par la chute de Lehman Brothers. »
Je résume : ça va très mal chez nos voisins qui sont pourtant beaucoup plus fort que nous…
Il serait temps que l’Allemagne et ses dirigeants qu’après avoir appauvri ses propres habitants et ses clients (c’est nous, là…), il serait temps de changer de politique.
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