19 octobre 2012

Google est Dieu ? Taxons-le !

« Google est Dieu ». C'est le titre d'un billet que j'avais fait il y a quatre ou cinq ans. Google est au centre de la vie de millions de Français qui, souvent, ne le savent pas. Tiens, toi, lecteur de mon blog, sais-tu que celui-ci est fait à partir de l'application Blogger, de Google, et est hébergé par Blogspot, de Google ? Pourtant Dieu a pris une claque en bourse, hier. Et les éditeurs de presse voudraient bien que le Gouvernement taxe Dieu. Mon confrère Elmone semble d'accord et mon sang n'a fait qu'un tour quand j'ai appris que le Gouvernement envisageait sérieusement cette nouvelle taxe. 

Les gens ne comprennent pas Google. C'est amusant. Google rend des services gratuits (Gmail, YouTube, Picasa, Google News, Blogger,... sans compter les recherches) et gagne de l'oseille par des biais qui nous échappent souvent, ce qui tombe bien : on s'en fout. 

Mes confrères blogueurs geeks se réjouissent quand les autorités s'intéressent de près à la protection de la vie privée chez Google. Ils font des billets avec leur navigateur Chrome, de Google, répondent aux commentaires avec leur smartphone Android, de Google, tout en comptant beaucoup sur Google pour leur envoyer des visiteurs pour gagner des sous avec la publicité Adsence, de Google. 

Google est Dieu !

Ainsi les éditeurs de presse souhaitent que le Gouvernement taxe  Google pour Google News un portail où sont présentés des articles de la presse en ligne. Le titre de l'article vous intrigue, l'article semble intéressant... Vous cliquez et vous arrivez sur un site d'information qui va gagner de l'argent avec la publicité affichée. 

Et il faudrait que Google paye des taxes qui seraient reversées aux sites de presse ! On nage dans le délire complet. Ces gens n'ont rien compris à l'économie du net mais détiennent les "médias dominants". On devrait leur interdire de parler d'économie. 

Que l'on taxe Google, je veux bien. C'est un géant mondial qui gagne plein de pognon. Ils doivent passer à la casserole. Mais pas n'importe comment, bordel !

On ne peut pas taxer le lien jupette (essayez de taper hypertexte sur un iPhone, le machin écrit jupette. Ça m'amuse, je laisse et je reprends mon paragraphe). On ne peut pas taxer un lien hypertexte, bordel !, c'est la base d'Internet ! On clique une page web s'affiche. 

On me qualifie souvent de Gouvernement mais cette fois c'est Elmone qui s'y colle. Il semble outré que Google fasse du chantage. Google ne fait pourtant que rappeler sans la moindre subtilité que beaucoup de site web mourraient s'il fermait Google News (ou arrêtait de citer certains sites). Elmone semble prier le Gouvernement de ne pas céder au chantage de Google News. 

Pour ma part, je vais prier le Gouvernement de ne pas céder aux pressions de la presse. Ou alors de leur couper toute subvention et toute campagne de communication. 

Hop ! A la niche ! Messieurs Barbier et Joffrin, débrouillez-vous !

Mon confrère Sarkofrance est plus optimiste : il pense que l’occasion est trop belle pour bâtir un concurrent Européen, un gigantesque site d’information. Pourtant, je ne vois pas comment un texte de loi pourrait prévoir de taxer un site étranger et pas son équivalent bien de chez nous…

D’ailleurs, Elmone devrait réfléchir au sujet : le texte de loi qui pourrait être fait ne mentionnera pas Google mais les médias sur Internet, dont font partie les blogs. Nous quoi ! Imaginons un blogueur qui fait une revue de presse tous les matins, hop !, à la caisse, bordel !

Et moi, là ! J’ai cité un article du Monde, là-haut. Je dois combien ?

Ah ! Mais j’y pense. A gauche, là, j’ai une liste de blogs, une blogroll (bloguerolle en français) avec des liens vers des blogs qui traitent de l’actualité. Je dois quelque chose ?

Pendant que j’y suis…

Dites donc, Didier Goux, Seb Musset et Juan Sarkofrance ! Vous m’envoyez plein de visiteurs, avec vos blogroll. Je vais donc en conclure que vos blogs marchent vachement bien grâce aux liens que vous faites vers le mien.

Allez hop ! A la caisse !

27 commentaires:

  1. J'adhère totalement à ton billet...

    RépondreSupprimer
  2. Vous avez vu la lettre de menace de Google au gouvernement français ? Un scandale

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu l'as vue en entier ou seulement l'extrait qui circule dans la presse ?

      Supprimer
    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    3. Google a parfaitement raison. Cette idée de taxe imaginée par la presse française est stupide.

      Le gouvernement a du coup trouvé la solution pour se débarrasser d'elle (qui lui crache dessus à longueur de page web depuis 5 mois). Ils vont voter la taxe et laisser Google leur donner le coup de grâce !

      Il est fort ce François ;)

      Supprimer
    4. Vu sous cet angle, c'est assez réjouissant.

      Supprimer
    5. @Thierry Pot

      Vous travaillez chez le grand G ? cela se sent, dans l'arrogance du commentaire

      Supprimer
    6. Quelle arrogance ? Tu ne bosserais pas dans la presse ou l'édition, toi ?

      Supprimer
  3. Le parisien abruti : dehors. Ton commentaire va directement en spam.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Abruti : tu es viré de ce blog. Hier, pour la deuxième fois au moins tu es intervenu alors que j'avais essayé de te faire comprendre qu'il ne fallait pas revenir sur le sujet que tu évoquais en commentaire. Le libéralisme n'est pas de s'accorder tous les droits. Il fait aussi faire preuve de savoir-vivre et respect la propriété. Ceci est mon blog. C'est comme un bistro : c'est un endroit public mais une propriété privée.

      En outre, si tu veux parler de politique avec des gens tu devrais commencer par admettre qu'on puisse ne pas être d'accord avec toi. Ça fait aussi parti des droits des autres et je pense que tu es un libéral tendance fasciste. Toujours est-il que les autres vont vite penser que tu es un malotru et perdre l'envie de parler avec toi.

      Je dis ça pour ton bien.

      Tu commences par apprendre le respect, par exemple en ne commençant pas un commentaire par "il n'a rien compris" comme hier parce que ça équivaut à le traiter de con et moi avec puisque je l'ai cité.

      Tu n'as pas tellement d'avenir en politique si tu commences par traiter de con ceux qui ne sont pas d'accord avec toi.

      Alors tu oublies mon blog.

      Supprimer
  4. Les opérateurs étrangers tiers à l'UE, sont tenus de s'identifier en France et en l'absence d'établissement stable, ils sont tenus de désigner un représentant fiscal.
    Il s'agit juste, si j'ai bien compris, d'aligner les "géants" sur les obligations des plus petits qui eux,ne se risqueraient pas à s'y soustraire.
    Bz

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il ne s'agit pas de ça. Tu soulignes une vraie question : comment faire payer de la TVA ou des impôts divers à ces boîtes étrangères.

      Là, il s'agit d'autre chose.

      (Je ne suis pas fiscaliste).

      Supprimer
  5. J'approuve totallement ce billet , et je vais mettre un coup de pelle à Fleur Pellerin et à la presse.

    RépondreSupprimer
  6. Et bien Nicolas, une fois n'est pas coutume nous sommes totalement d'accord !!!

    J'irai même un peu plus loin : internet est le seul endroit de vrai liberté qui existe encore, avec tout ce que cela implique comme débordements. Internet c'est la quintessence du libéralisme dans sa forme littérale (et pas uniquement sa forme économique).

    L'Etat français a quand même recement comdamner google à une amende parce que ce dernier proposait l'utilisation de google map gratuitement à des entreprises...

    A noter qu'il existe un bureau Google France et que ce dernier paye ses taxes et ses impôts en France...

    RépondreSupprimer
  7. Quand je pense à ces profiteurs qui font impunément des liens vers ton blog, pendant des années qui plus est, comme si de rien n'était. C'est scandaleux.

    RépondreSupprimer
  8. Nicolas, j'entends ce que tu dis.
    Je cite régulièrement la presse dans mes blogs. Et je suis content de ne rien payer.
    Mais à la différence de Google, je ne touche rien.

    En fait toute la question est de savoir si un jour il ne faudra pas payer pour être référencé chez Google (ou parfois pour ceux qui le souhaitent pour ne pas être référencé google).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour ne pas être référencé, c'est facile (techniquement, il faut mettre un truc qui s'appelle "robot.txt" à la racine de son site web). Ces journaux payent pour être référencés, souvent. Ils achètent des mots clés.

      Il n'y a pas de publicité sur Google News, il n'y en a jamais eu. Ce sont les journaux qui gagnent de l'argent parce que Google leur envoie des visiteurs ! Google ne touche rien. Taxer Google News est une hérésie complète : c'est un service gratuit pour les lecteurs et pour les organes de presse.

      La presse perd pied, sauf le Parisien et surtout Le Monde (qui en rigole d'ailleurs) : la presse n'a pas réussi à fidéliser ses lecteurs en ayant des sites intéressants. Donc seul Google News tire son épingle du jeu parce que c'est le seul truc à proposer une large palette d'informations. Le Monde et Le Parisien s'en foutent, les versions électroniques sont rentables, ils ont trouvé le modèle économique. Les autres paniquent et voudraient encore que l'état paye et suggèrent un prétexte bidon, les droits d'auteur, pour inventer une taxe alors que Google News ne fait que reprendre le titre...

      Supprimer
    2. Mais Google ne touche rien non plus avec Google News. Il n'y a pas de pub.

      Supprimer
  9. Ok Nicolas.
    Mais bon, à l'instar de internet explorer à une époque, google est presque devenu un passage obligé pour se rendre sur une adresse. Les adresses sont longues et fastidieuses à taper avant qu'on puisse les mettre dans "favoris". En plus Google se fait payer.
    Je ne vois pas pourquoi il ne se ferait pas imposer (ou verserait des droits).
    Nous blogueurs, c'est différent on ne se fait pas de fric dans l'histoire

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Google ne se fait pas payer pour les recherches, pour google news, pour picasa, pour youtube, pour gmail, pour blogger, ...

      Il y a un vrai problème, c'est qu'il font du chiffre d'affaire en France sans presque payer d'impôts, mais ne trouvons pas en biais ridicule pour leur en faire payer.

      Supprimer
  10. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...