En salle

26 octobre 2012

Il faut sauver les banques françaises !

Tiens ! Il parait qu’une agence de notation Américaine a mis les banques françaises sous surveillance. Il va être temps que les autorités Européennes sévissent… en commençant par réparer les dégâts commis dans la finance mondiale par le G20 (sous Nicolas Sarkozy, bien évidemment, c’est lui qui voulait moraliser le capitalisme !).

« Les Accords de Bâle III publiés le 16 décembre 2010 sont des propositions de réglementation bancaire. La réforme Bâle III fait partie des initiatives prises pour renforcer le système financier à la suite de la crise financière de 2007 (crise « des subprimes »), sous l'impulsion du FSB […] et du G20. »

Ainsi, les accords de Bâle III ont été établis suite aux conneries des banques américaines.

Que contiennent-ils ?

« Après Bâle II jamais appliqué par les américains, la réévaluation des seuils prudentiels par les représentants de 27 banques centrales s'est traduit par le fait que « les banques devront avoir 4,5 % au titre du capital de base auxquels s'ajoute un coussin dit « de conservation » de 2,5 %, soit 7 % au total ». »

Ouh là ! C’est compliqué. Je vais résumer : les banques doivent augmenter leurs fonds propres par rapport aux crédits alloués pour limiter les risques de déroute financière. Ca me parait sain : ne pas prêter beaucoup plus de pognon qu’on en dispose. Les capitaux propres sont le pognon dont dispose réellement la banque, composé du capital initial, majoré des bénéfices non distribués aux actionnaires.

Pour se faire, les banques ont quatre solutions :
-         augmenter le capital par la mise sur le marché de nouvelles actions,
-         diminuer la part du bénéfice reversé aux actionnaires et garder le pognon pour elle,
-         diminuer les charges pour augmenter le bénéfice tout en gardant le pognon pour elle,
-         diminuer les crédits accordés.

On en pensera ce qu’on voudra : je ne suis pas un analyste financier. Toujours est-il que la conséquence est simple.

Et on pourrait le résumer en une phrase. Les banques Françaises (et Européennes) sont obligées de respecter les accords de Bâle III parce que les banques Américaines ont failli coulé parce qu’elles n’ont pas respecté les accords précédents. La conséquence est qu’elles accordent moins de crédit aux entreprises et aux particuliers, entrainant des conséquences graves pour notre économie.

Je n’ai pas que ça en stock.

Ces andouilles européennes, après avoir créé l’Euro, ont généré le SEPA qui consiste à un ensemble de règles pour les paiements dans la zone euro. Le moyen de paiement le plus souvent utilisé pour les paiements des particuliers est la carte bancaire mais il n’existe aucun système pour payer par carte d’un pays à l’autre autre que ceux offerts par Mastercard et Visa. Comme les paiements domestiques (un client d’une banque d’un pays qui paye un commerçant affilié à une banque de ce pays), l’ensemble des flux financiers de paiement de proximité (ou pas…) vont passer par deux acteurs Américain qui vont en tirer tous les bénéfices, en plus de joyeuses commissions payées par les banques (et donc leurs clients).

Tout n’irait encore pas si mal si les cartes n’allaient pas être remplacées par le paiement par téléphone mobile dans les prochaines années. C’est inéluctable. Or, seul un acteur a des chances d’émerger : Google, avec le Google Wallet.

Ainsi, tous les flux financiers vont passer par trois acteurs américains Google, Mastercard et Visa coulant les banques françaises (et Européennes) à cause de contraintes imposées par la réglementation internationale et pas appliquées par les banques américaines.

On parle souvent de protectionnisme, par les temps qui courent, mais ce protectionnisme doit commencer par les banques (que l’on pourra continuer à critiquer quand même, rassurez-vous chers gauchistes).

Sinon toute l’économie va se casser la gueule parce qu’on n’aura plus de capacité de financement.

16 commentaires:

  1. et oui, bale III par ce que Bale II n'a pas été respecté. Donc ces cons de banquiers se disent : forçons le truc, pas grave on va se manger entre nous, et nos filiales banques d'affaire vont faire des affaires.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce ne sont pas que les banquiers mais les dirigeants politiques "libéraux".

      Supprimer
    2. "pas que" aurais tu du écrire, la porosité entre le milieu banquier ( top level management) et les pouvoirs est établi depuis 20 ou 30 ans. pire qu'avant meme.

      Supprimer
    3. C'est ce que j'ai écrit !

      Supprimer
  2. Bonjour, je suis bien d'accord qu'il faudrait sauver les banques françaises, oui mais seulement si on les renationalise et que des commissions de surveillance efficaces et impartiales sièges à leur conseil d'administration.
    Autres blm, de française elles n'ont que le nom, et que dire de leurs intérêts multiples dans les paradis fiscaux dont personne n'est capable d'évaluer la capitalisation.
    Il faut savoir aussi que Bâle III impose au banque l'augmentation du ratio cook (augmentation de la marge pour assumer le risque), ce concept bien sympathique impose aux banques de mieux rentabiliser leur portefeuille client sans faire aucun crédit.
    J'ai bien peur que tout celà soit une arnaque.

    RépondreSupprimer
  3. C'est quand même un monde, car la dette de la France est essentiellement contractée dans les banques françaises et nous, jusqu'ici, on les rembourse rubis sur l'ongle. Ce qui les menace est donc la dette étrangère ... et on leur a déjà refilé pas mal d'argent depuis 2008 ! ... Donc, y'en a un peu marre de payer les intérêts des pots cassés de leurs swaps vaseux à l'étranger ... d'autant que les étrangers - notamment les grecs !!! - payent aussi ! Finalement, elles foutent la frousse à tout le monde et elles empochent !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui. Mais c'est autre problème. Elles ont un cadre réglementaire qui les impose de travailler ainsi.

      Supprimer
  4. Nicolas : il va falloir les mettre sous tutelle, ce que j'avais écrit chez moi.
    Exemple : la Socgen.

    1/ elle a menti sur le Libor : sanction = mise sous tutelle.
    2/ elle n'a que 30 milliards de fond propre et spéculait dessus => mise sous tutelle.
    3/ un seul Kerviel aurait pu la tuer => mise sous tutelle.
    4/ 30 milliards de fond, et le PIB FR dans le bilan => mise sous tutelle et découpe immédiate des activité dépôt et spéculation
    5/ rétablir le bagne

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On est d'accord. Mais il y a un autre problème : les réglementations qui les désavantagent lourdement face à la concurrence étrangère.

      Supprimer
    2. les banques font des profits, elles n'ont qu'a mettre 100% de ces profits dans leur fond propre au lieu de distribuer des dividendes par exemple, ou de prévoir en faire en 2013.

      Supprimer
    3. Il n'y a pas que ça. Il y a la concurrence de MasterCard, Visa et bientôt Google ou des machins comme Paypal. Si elles ne versent pas de bénéfice, le cours baisse et elles risquent de se faire bouffer.

      Comprenons nous bien : je joue à l'avocat du diable.

      Supprimer
  5. Peu de banques dans le monde ont un ratio capable d'absorbé d'eventuelles grosses pertes . Bâle III permet d'y faire face par une augmentation de leurs fonds propres . il est a noté qu'elles ont jusqu'en 2019 pour cela donc elles ont le temps en retenant de leurs profits dans les comptes elles y arriveront sans trop de problemes . Ce qui les embettent c'est que c'est a travers le marché qu'elles font leurs plus gros benefices et elles ne voudront pas ce privé de cela c'est pour cela qu'elle font comme les entreprises qui ajustent par la main d'oeuvre elle leurs variables d'ajustement sera le crédit qu'elles freineront . En faisant cela
    - Elles font peur en menacant d'etre plus restrictives dans leurs crédits .
    Ce qui leurs permets de cacher la raison principale de leurs réticence à Bale III à savoir une rentabilités plus faible et un retour sur investissement plus lent .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est elle qui ont voulu Bâle 3 et la prochaine fois que tu fais autant de fautes dans un commentaire, je l'efface.

      Supprimer
  6. Avec en prime de accords de Bâle qui évoluent dans le bon sens.
    Le ratio de Bâle 1 (1988) était de 8 %.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...