06 octobre 2012

Le rêve Français droit dans ses bottes où chient les pigeons

Je me rappelle de ce jour d’octobre 2010 où j’ai commencé à être convaincu que François Hollande pourrait bien être un des seuls, à gauche, à pouvoir gagner la Présidentielle. J’en avais fait un billet. Ca fait deux ans. Il commençait à étaler sa vie privée dans la presse people pour éviter qu’elle ne ressorte pendant la primaire. Un stratège. Il avait eu cette réputation de très grand stratège en 2004, déjà, mais le pataquès du referendum de 2005 l’avait un peu cassée. Fin 2008, il est sorti par la petite porte de la direction du Parti Socialiste. Personne n'y croyait plus.

Au cours de sa préparation pour les primaires, François Hollande, à peu près à cette époque, François Hollande avait sorti un livre avec son projet. Je ne l’ai pas retrouvé. J’en ai retrouvé un autre, « Le rêve Français » que j’ai relu en diagonale, cette semaine.

On y trouve des trucs passionnants comme : « La fiscalité ne doit pas freiner l’envie de créer une entreprise pas plus que le circuit administratif lui-même. » ou « Une part des cotisations patronales devra être transférée sur d’autres impôts » ou encore « déséquilibre ce rapport au détriment des salariés ; par une fiscalité qui touche autant les revenus du travail que du capital. » C’est passionnant.

La campagne pour les primaires s’est poursuivie. Il y a eu l’élimination de Dominique Strauss-Kahn, l’entrée en campagne de Martine Aubry, la très belle campagne d’Arnaud Montebourg. En septembre 2011, juste avant les primaires, il y a donc environ un an, François Hollande avait reçu des blogueurs, dont moi. J’en avais fait un billet de compte-rendu. Son titre était : « j’avais choisi François Hollande, je sais maintenant pourquoi ! » J’avais déjà choisi François Hollande parce que j’étais persuadé qu’il était le seul à pouvoir gagner. Lors de l’entretien, j’avais constaté que j’étais d’accord avec lui à propos de tout (ou presque, je n’étais pas d’accord sur sa vision de la politique du logement). J’écrivais en particulier : « Et contrairement à ce qui s’est passé à l’occasion d’autres rencontres, non seulement j’ai été convaincu mais je me suis rendu compte que, pour beaucoup de points exprimés, non seulement j’étais d’accord mais soit j’avais déjà fait un billet disant la même chose, soit j’avais réfléchi sur le sujet récemment. ». J’écrivais aussi, exemple à l’appui : « Je suis d’accord avec lui. Mon côté « social-démocrate », probablement, celui qui revient à poser calmement les problèmes sans mettre en avant le côté idéologiste de la chose. Nicolas Sarkozy disait souvent qu’il faut être pragmatique. François Hollande ne le dit pas, il l’est. »

François Hollande a gagné les primaires. François Hollande a tenu le discours du Bourget. François Hollande a gagné la Présidentielle (avec moins d’avance qu’on aurait pu le penser).

A la fin de l’été, les copains (je parle des blogueurs et des Twittos) ont commencé à s’impatienter, à trouver que ça n’allait pas assez vite, que les vacances étaient trop longue (vive la gauche…),… Ca m’avait gonflé. Et amusé aussi : ils continuaient à faire des billets pour montrer tout ce qui avait été fait.

Puis est arrivé, cette semaine, l’affaire des pigeons… On a l’impression que les rats quittent le navire. Bruno Roger-Petit a fait un article terrible contre le Gouvernement. Marc Vasseur a fait un billet où il dit : « Tout cela est déjà désespérant car il ne semble y a avoir aucune ligne claire, assumée. Si ce n’est la lutte contre les déficits… Alors oui, aujourd’hui, je me demande si Martine Aubry n’aurait pas été une meilleure solution. Malgré tous les griefs que je puis avoir vis à vis d’elle, au moins avec elle on aurait un discours plus affirmé. Parce que là, il faut se l’avouer ça part en sucette. »

Je vais leur répondre brièvement : François Hollande pratique sa méthode et le projet pour lequel je l’ai choisi (voir les extraits ci-dessus), pour lequel il a été choisi par les sympathisants socialistes (Martine Aubry, malgré tout le respect que j’ai pour elle, n’a pas été choisie ; elle n’a pas à être Premier Ministre maintenant, même si j’avais espéré, à une époque, qu’elle le soit), pour lequel les Français l’ont élu.

C’est la démocratie.

Parmi les copains blogueurs, j’ai l’impression que beaucoup ont perdu leur pragmatisme. Heureusement qu’il reste Gabale (dont je vous invitais à lire le billet, hier) et Romain Blachier (dont je vous invite à lire son billet, aujourd’hui). Aucun des deux, pourtant, n’avait soutenu François Hollande au premier tour de la primaire. Heureusement qu’il reste aussi Juan de Sarkofrance. J’y reviendrai.

A un de mes billets d’hier, mon copain Melclalex (nouveau Number One du bazar, bravo à lui) disait : « vous êtes mignons les gars :) ». Mon copain Pierre, lui, indiquais : « C'est un dur métier que blogueur de gouvernement, je vous plains, les amis, cela oblige à des contorsions, concessions... »

Melclalex se moque de nous parce qu’on soutient coute que coute le Gouvernement, je suppose. Il a raison : je le soutiens. Je ne vais pas abdiquer au bout de quatre mois. Je ne vais pas faire le coup de Bruno RP que je citais plus haut et nous pondre une histoire de « vraie gauche ». François Hollande mène la politique et une méthode pour lesquelles je l’ai choisi.

Basta.

Je vais aussi répondre à Pierre. Outre le fait qu’il me parait normal de faire des concessions, je ne me suis vu aucune contorsion. Il me semble même que je suis à peu près le seul à aller dans le même sens depuis deux ans…

Je vois néanmoins de quoi il veut parler puisque j’ai commencé à taper sur les pigeons…

J’écrivais lundi dans un court billet : « À propos de cette imposition, les libéraux ont beaucoup gueulé ce week-end. Les entrepreneurs sont considérés comme des pigeons. Néanmoins, ils n'ont toujours pas réussi à me convaincre des raisons qu'ils auraient d'échapper à l'impôt. » Un peu plus tard, je critiquais ces startups et l’économie du vent, ce que je fais d’ailleurs depuis belle lurette sur mon blog geek, notamment lorsque des zozos ont commencé à estimer la capitalisation de Facebook, avant son introduction en bourse. Un peu après, je revenais sur la fiscalisation et que la grogne des pigeons était du pipeau : « Quelqu'un va-t-il, oui ou non, monter une entreprise en fonction des impôts qu'il paiera s'il veut la vendre au bout de 5 ou 10 ans ? » Dans ce billet, je citais aussi un passage d’un article de l’Usine Nouvelle : «  A noter toutefois que la mesure ne concernera pas les dirigeants de PME partant à la retraite, ni les "actionnaires réinvestissant une part substantielle de leur gain dans une entreprise", selon le PLF 2013. A priori, le cas d’une star du numérique qui a 35 ans aurait touché le gros lot et qui réinvestirait sa fortune dans des entreprises  passerait entre les gouttes. » Ce qui veut dire, en clair : Messieurs les pigeons, vous ronchonnez pour des conneries, vous ne serez pas taxés.

Le lendemain, je refaisais un billet pour dire à peu près la même chose. Je radote avec l’âge. Vers midi, dans un nouveau billet, je « démontrais » qu’il s’agissait d’une gigantesque manipulation.

Mercredi et jeudi, le Gouvernement a commencé à réagir (en laissant d’ailleurs François Hollande et Jean-Marc Ayrault dans l’ombre : ce n’est pas leur job de régler ce qui reste un détail). Les copains blogueurs et twittos ont commencé à gueuler parce qu’il était trop tard. J’ai fait un billet pour leur dire qu’une intervention plus rapide aurait été impossible et inefficace (et dangereuse vu le risque de faire des gaffes).

En gros, les copains auraient voulu que le « pouvoir » face du Sarkozysme avec des cellules en charge de surveiller mieux les réseaux sociaux, de préparer des ripostes, avec une intervention du Président dans l’urgence, … De faire de la communication… Tout ce qu’ils ont critiqué pendant cinq ans ! Mais le plus drôle, quand les Ministres reçoit les andouilles à la tête des pigeons, les copains l’accusent de faire du Sarkozysme…

Mon copain Sarkofrance a sorti à l’instant sa chronique hebdomadaire, récapitulant la semaine. Elle aurait récapitulé le mois, ça aurait été con d’en faire une chronique hebdomadaire.

Il y dit : « Jeudi soir, Pierre Moscovici et Fleur Pellerin reçoivent quelques représentants. Ils annoncent des allègements. Sur le fond, pas grand chose, juste de quoi rétablir un équilibre, dissocier les entrepreneurs laborieux des quelques millionnaires qui voulaient préserver leur   bonus. » Bien… Il est très posé, ce garçon, ça change un peu des autres. D’ailleurs, il disait, juste avant, à propos des Ministres qui ont géré le dossier : « Ils/Elles se (dé)battent. Redresser, corriger, rétablir sans fustiger, dénoncer, accuser. La tâche est rude. On pourrait donner des leçons comme les autres, mais non. Ayrault est critiqué parce que trop calme. En ex-Sarkofrance, on préfère les troubadours... »

Oui ! Quand les ministres ne font pas trop de bruit, ceux qui critiquaient les troubadours d’avant ne sont pas contents…

Revenons à mes « contorsions ». Hier, dans un premier billet, j’indiquais que je pensais que le Gouvernement avait bien géré cette histoire et je critiquais mes camarades qui parlaient de capitulation. Dans un deuxième billet, je devais d’ailleurs m’en justifier. Je concluais le premier que les blogueurs et twittos étaient parfois un peu trop réactifs… Le deuxième aussi, ou presque : Twitter fait des ravages, les utilisateurs veulent des arguments en urgence et en 140 caractères…

Je n’ai fait aucune contorsion. J’ai dit dès le départ que cette histoire était du vent et je continue à penser que le Gouvernement a très bien tout géré à deux détails près que je n’ai pas évoqué dans le blog.

Le premier : je ne sais pas combien va coûter cette mesure dans le budget. Dans la réalité, je suis persuadé qu’elle coûtera bien moins que si les unes de la presse internationale avaient continué à titrer sur le fait que la France dissuade les entrepreneurs. Les conséquences auraient peut-être même été tragiques, pouvant faire sauter le Gouvernement.

Le deuxième : je reconnais avec plaisir que certains de mes confrères avaient raison, d’une part sur le sentiment de céder face une fronde des réseaux sociaux (mais tout le monde s’en fout et ce sont les entrepreneurs en question qui passent pour grotesque ; ils ont d’ailleurs fait un gros rétropédalage quand ils s’en sont aperçu, en annulant leur manifestation. Laissons à la gauche de la gauche certains procédés…) ; d’autre part sur le caractère assez peu conforme aux traditions de la Républiques, d’organiser une réunion dans un ministère en court-cuitant les « circuits normaux ».

Mais ça reste du pipi de chat.

Je reviens sur les propos de mon copain Pierre : « C'est un dur métier que blogueur de gouvernement, je vous plains, les amis, cela oblige à des contorsions, concessions... » Ce n’est pas un dur métier, il suffit de rester droit dans ses bottes. Des contorsions ? Je crois me rappeler qu’en début de semaine, il gueulait contre le Gouvernement qui allait faire fuir les entrepreneurs et maintenant, il semble regretter que le gouvernement revienne sur une partie de son projet… Belle contorsion…

Je vais aussi revenir sur certains propos de Marc : « Tout cela est déjà désespérant car il ne semble y a avoir aucune ligne claire, assumée. » Je vais simplement conclure (il est temps !) en citant à nouveau ce que disais François Hollande avant même le début de la campagne « officielle » des primaires.

« La fiscalité ne doit pas freiner l’envie de créer une entreprise pas plus que le circuit administratif lui-même. » « déséquilibre ce rapport au détriment des salariés ; par une fiscalité qui touche autant les revenus du travail que du capital. »

La social-démocratie est une sombre histoire d’équilibre.

Toujours est-il que le Gouvernement a bloqué une augmentation de la TVA et a augmenté les impôts des plus riches tout en augmentant l’imposition des revenus des capitaux. A un moment, il faut arrêter de brailler qu’il faut passer plus à gauche. Il faut être élu et mener une politique de gauche.

Tenir un blog politique est assez facile. Il suffit de dire que les Ministres sont incompétents et qu’on serait meilleur qu’eux. Mais les lire est parfois à plier de rire.

J'ai cité certains de mes billets de la semaine, un peu plus haut. J'en ai presque oublié un. Celui où je rappelais que François Hollande a été élu sur des engagements et qu'il les tient. Je ne vais pas l'enfoncer dès le cinquième mois au seul prétexte que je n'aime pas Pierre Moscovici, par exemple...

45 commentaires:

  1. beau billet !
    La recherche de nouvelles recettes et/ou d'économies va provoquer ce genre de réactions. C'est au gouvernement de préparer correctement le terrain.
    Sinon, je n'ai pas l'impression que cette affaire a bouleversé mes concitoyens.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci.

      Et tu as raison, tout le monde se fout de cette histoire... C'est bien aussi une histoire de communication...

      Supprimer
  2. Les rats quittent le navire dis tu...

    Concernant Hollande, j'ai toujours dit que je serais vigilant au lendemain de son investiture, au lendemain de son élection. Et oui en citoyen de gauche, j'ai aussi le droit de dire que les orientations prises ne me conviennent pas et justement par rapport au discours du bourget

    MV

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour les rats, je ne pensais pas spécialement à toi. Je connais ton positionnement et je ne retire à personne le droit de dire ce qu'il veut. Surtout pas à moi d'ailleurs.

      Je regrette seulement que la plus grande opposition au gouvernement qui fait ce qu'il a toujours dit ne vienne pas de la droite.

      Supprimer
  3. "Je regrette seulement que la plus grande opposition au gouvernement qui fait ce qu'il a toujours dit ne vienne pas de la droite."

    Parce que la désillusion est plus forte du cote des votant pour Hollande. Tout simplement...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pourquoi ? Tu as voté pour Hollande, toi ?

      Je vais rester pragmatique : le Gouvernement fait ce qu'il a dit qu'il ferait, en gros. Les gens qui ont soutenu Hollande ne sont pas contents. Ils méritent des baffes.

      Supprimer
    2. J'ai vote pour Hollande au second tour... un acte assez normal pour un mec de gauche.

      Les gens qui ont soutenu Hollande ne sont pas contents... ils ont cru que le changement serait maintenant. Ils n'ont pas vu la petite mention en bas. Des naifs quoi. Tu as raison ils méritent des baffes que d'avoir cru a un slogan comme d'autres l'ont fait en 2007. Tous ensemble, le changement est possible... maintenant... ou pas!

      Supprimer
    3. Je ne pensais pas au second tour, enfin si mais à celui de la Primaire.

      Donc nos lascars connaissaient parfaitement le projet de Hollande à ce moment puis les 60 engagements...

      Supprimer
  4. Et bien je partage complètement à 100% votre avis. Y'a rien à jeter de votre article, rien. Continuez. Ah concernant BRP et MV person c'est eux que je trouve désespérant. Vraiment. Oui vous aurez compris que depuis peu je ne lis plus grand chose. Bof, finalement, je m'en porte pas plus mal. Merci à vous et A+ JBL1960

    RépondreSupprimer
  5. brillante démonstration
    laissons les grosniqueurs aboyer et la caravane du changement passera à son pas

    RépondreSupprimer
  6. Gérer les décisions selon les couvertures du Financial Times ? Je ne sais pas exactement si c'est ce que j'ai entendu au Bourget le 22 janvier 2012, mais bon, le peuple tranchera.

    Le blogueur de gauche ne doit pas être trop réactif ? Démonstration est faite que le liker de droite en l'étant plus que nous, a plus d'influence.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En as-tu douté une minute ?

      Et l'imposition des plus-values immobilière et des dividendes... Bref, tout le reste. Ca passe comme une lettre à la poste...

      Supprimer
  7. Je crois que c'est déjà fini. A partir du moment où il accepte les contraintes européennes, l'économie française va entrer en récession et cela ne cessera de s'aggraver. Il ne prend pas les mesures nécessaires pour un tel défi.
    Jard

    RépondreSupprimer
  8. Beau résumé. L'enculage de mouches est de saison. Ceux qui ont voté l'ont fait pour un programme. Ceux qui se trouvent d'autres raisons pour l'avoir fait sont au choix : des ignares ou des imbéciles.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui. Enfin il y a aussi ceux qui ont voté pour virer l'autre.

      Supprimer
  9. Ça vous prend souvent, de faire des billets aussi longs ? Dès que je m'absente quelques jours, c'est le bordel, ici !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Toute la semaine j'ai fait plein billets avec des conneries puisque j'étais sur d'échapper aux modernoeuds.

      Supprimer
  10. J'ai une question sincère et vraiment sans aucune arrière-pensée: Vous vous laissez combien de temps avant de dire que ça ne marche pas (si ça ne marche pas bien entendu)?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis très joueur, vous savez ! Et assez droit, en plus. A priori, je les défendrai jusqu'au bout dans ce blog (ce qui ne m'empêche pas de critiquer en privé, ce que je viens de faire dans les leftblogs). Faudrait vraiment qu'ils fassent une très grosse connerie pour que je les lâche.

      Du temps de Jospin j'arrivais bien à défendre les privatisations (dans les bistros), c'est vous dire !

      Supprimer
  11. Billet très long, mais solide et cohérent.

    RépondreSupprimer
  12. Beau billet.

    Il faut bien titiller le gvt quand il le faut et pas systématiquement sans pour autant être contre lui car reconnaitre quand ça marche et quand ça ne marche rend plus crédible.

    Aux impatients de gauche je rappelle mon billet : Les électeurs de gauche ont-ils perdus la mémoire - http://www.perdre-la-raison.com/2012/09/les-electeurs-de-francois-hollande-ont.html

    Alors oui certains se gaussent et attendaient des miracles en 4 mois après 5 ans de catastrophe mais un mandat de 5 ans c'est long et court à la fois et mon petit doigt me dit que des jours meilleurs viendront.

    RépondreSupprimer
  13. Tout cela est intéressant mais que penser de Manuel Walls et de son "acharnement contre les roms.
    A pleurer !

    RépondreSupprimer
  14. C'est le pire de tous, un vrai petit franco qui renaît de ses cendres.

    A la rigueur sur le cas des roms, je préfère la franchise de Marine Lepen.

    RépondreSupprimer
  15. C'est un billet qui légitime le nom de ce blog (Partageons l'on avis)

    Moi, bembelly , blogueur de Gouvernement , j'approuve ce billet. Blogueur de Gouvernement je resterai.

    (ça, c'est fait).

    RépondreSupprimer
  16. " Ils" ont mis KO debout Jospin et maintenant ils pensent etre intelligent en parant Holande de tout les maux si j'osai je dirai ... les " cons " !!!!.

    RépondreSupprimer
  17. Opposer un soi-disant pragmatisme à l'idéologie est un mode de pensée qui relève de l'argumentaire de Droite ou de celui des prétendus apolitiques ( Coluche : je ne suis pas de Droite mais encore moins de Gauche).
    Car enfin l'idéologie n'est que le constat d'une mise en cohérence des idées et toute politique relève naturellement d'une idéologie.
    Par conséquent il est réactionnaire d'opposer des supposés idéologues aux faux pragmatiques;
    Quant à Hollande il est curieux d'être déçu quant on est de gauche car tout y été inscrit malheureusement par avance. Peut être, oui, c'est encore - j'ose pas dire pire - mais moins bien.

    RépondreSupprimer
  18. Houlala, c'est épuisant la sociale-démocratie!!

    RépondreSupprimer
  19. Je crois en / soutiens François Hollande depuis l'automne 2002 (eh oui : je venais notamment de vivre le 21 avril de l'intérieur de l'Atelier de campagne, et FH avait sur les bras une gauche réformiste à reconstruire. Il ne s'en est pas trop mal sorti, quoi qu'on en dise, hein ?).

    Tout commentaire de ma part sur un tel billet est-il pour autant "disqualifié" par avance au prétexte que je serais un cheerleader béat ? Je ne crois pas. Chaque jour depuis le 6 mai, je m'inquiète, scrute, questionne les choix faits, conscient de l'immense responsabilité que portent FH et le gouvernement, flippant à l'idée de fautes lourdes, à court - moyen - long termes. Je veux que la France s'en sorte, et pas n'importe comment : je suis social-démocrate, je ne veux pas me réveiller un jour en me disant que j'ai soutenu des sociaux-traîtres. Et je ne veux pas revivre un 21 avril (en pire), dont la probabilité est très forte si la gauche échoue.

    Ceci posé : excellent et courageux billet, de bout en bout. Point, barre. Comme disait Camus, il faut imaginer Sisyphe heureux.

    Salut et fraternité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui. Il s'en est très bien sorti.

      En fait, je le "suis" depuis 1996. Il était alors porte parole du PS, je crois. Le 23 août, on avait manifesté pour une histoire de sans papiers... J'avais soif... En sortant du bistro, un type qui ne regardait pas où il allait me rentre dedans. Je le traite de connard. Il hausse les épaules. Un copain me dit "t'es con, c'est François Hollande" !

      Supprimer
  20. Quelle inspiration ! Oui, je concède que tu ne fais pas de contorsion, peut être juste des concessions et c'est normal en fait ! Quand on est au pouvoir, on est bien obligé de concéder car il y a un principe de réalité qui s'impose

    RépondreSupprimer
  21. Nicolas si ça peut vous intéresser, j'ai développé ma réponse à votre premier billet sur les pigeons ici.

    RépondreSupprimer
  22. Il est sommes toutes normal que certaines personnes ayant votées pour François Hollande soient aujourd'hui déçues.

    Il a promis des efforts, mais de la justice.
    Dites à un français que des efforts devront être fait mais qu’ils seront demandés de manière juste, il traduit automatiquement qu'il n'est pas concerné et que les autres payeront sans doute pour lui. C'est humain.

    Malgré tout, François Hollande n'a jamais caché la vérité des mesures à venir. Plus d’impôts et quelques économies. Il s'est fait taper dessus par la droite pendant toute la campagne sur ce sujet. C'était donc un discours fédérateur car comme nous sommes tous attachés à notre modèle social, il faut continuer à dépenser pour le conserver... et les impôts ? Bah ce seront les autres qui paieront car si c'est fait dans la justice ça ne peut pas tomber sur moi !

    Hélas l'application est un peu douloureuse. Notre premier ministre a beau tenter de dire que seul un français sur dix sera concerné, tout le monde devra mettre un peu la main à la poche, mais il est certain que les gros salaires seront les plus gros contributeurs. Elle est là la justice. Comme promis !

    Tout ça pour dire qu'on peut très bien soutenir le gouvernement sans se renier et comprendre aussi la déception de certains qui n'ont pas voulu voir la réalité (pourtant pas cachée) derrière les promesses de campagne.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux. On ne va pas reprocher à un journal de ne pas publier tous les courriers des lecteurs...