On pourrait les citer en vrac, les promesses tenues par
François Hollande. Mon confrère Melclalex a choisi de présenter
des chiffres. Au bout de six mois de mandat, François Hollande et le
Gouvernement ont déjà tenu ou presque 26% des promesses, chiffre calculé par « l’Observatoire du mandat ».
A la même époque, en 2007, Nicolas Sarkozy en avait tenues 4% (9% avec celles
en voie de l’être) ! Tout cela sans compter que les trois quarts des
mesures de la loi TEPA ont été annulées durant sans mandat.
Un autre confrère, Cyril, diffuse une
infographie de Libération récapitulant le chemin mené au cours de ces six
derniers mois.
Mon confrère Politeeks préfère citer ce qui n’a pas été fait
et propose de poser des questions au président. Je vais faire pareil.
Petit 1 : Cher camarade, comment as-tu pu laissez
échapper tout contrôle sur le Parti Socialiste au point que le vote au sein des
sections pour choisir le « Premier secrétaire fédéral » se tienne le
jour de la sortie du Beaujolais nouveau et du Kremlin des Blogs qui va avec ?
Petit 2 : Cher camarade, cette histoire d’augmentation
de la TVA, vous l’aviez décidé à l’issue d’une répétition générale pour la
soirée du Beaujolais nouveau ?
Petit 3 : Cher camarade, avez-vous prévu, avec tes
collègues, de soigner un peu la communication notamment vis-à-vis de ce qui
a déjà été fait, de manière à ce que les « blogueurs de gouvernement »
puissent se reposer un peu ?
Exemple : « Abrogation
de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers, Retour à la retraite à
taux plein à 60 ans pour ceux qui ont cotisé 41,5 annuités, Entrée en
vigueur d’une loi permettant l’encadrement des loyers dans les zones où
les tarifs pratiqués sont excessifs, Relèvement des taux d’imposition des plus
gros patrimoines, Abattement sur les successions ramené à 100 000 € par
enfant et maintien de l’exonération pour le conjoint survivant, Annulation
de la défiscalisation et des exonérations de cotisations sur les heures
supplémentaires, hormis pour les petites entreprises, Suppression effective
du droit d’entrée pour l’accès aux soins, Plafonnement de l’avantage lié aux
niches fiscales à 10 000 € de diminution d’impôts par an, Création d’une
tranche supplémentaire de 45% au-delà de 150 000 € de revenus par part, Annulation
des allègements d’ISF votés en 2011, Augmentation de la prime de rentrée de
25%. » sans citer les décision plus symboliques comme la baisse des
rémunérations…
Petit 4 : Cher camarade, nous avons des séries de « poujadistes »
divers qui font de la communication à tour de bras, ça a commencé par les pigeons,
puis il y a eu un appel d’une centaine de chefs d’entreprise, hier, il y avait
des toubibs qui manifestaient. Est-ce que vous ne pourriez pas, parfois,
pousser des coups de gueule pour qu’ils la ferment ? Vous ou vos
ministre, hein ! Par exemple, les blogueurs ont diffusé un tableau, hier,
avec les rémunérations moyennes des médecins. Ne serait-il pas de temps en
temps opportun, sans rentrer dans le détail incompréhensible du fonctionnement
de la sécu, de rappeler que c’est grâce à nos cotisations que les toubibs
vivent si bien et que quand ils se prétendent libéraux, on peut largement
rigoler ?
Par exemple…
Tiens ! A propos de la compétitivité, le dernier sujet
chaud, un camarade me fait suivre cette interview dans l’Usine
Nouvelle d’un lascar qui pourrait très bien remplacer Madame Parisot à la tête
du MEDEF. A priori, on n’est pas, de base, forcément d’accord avec lui. Par
exemple, il explique que la France doit produire 240 milliards de plus à
charges égales pour combler les déficits (sécu, État, commerce extérieur). Il
nous dit : « Et ces 240 milliards, il n’y
a pas de miracle, pour les produire, il faut travailler plus. »
Est-il possible de lui rappeler que nous avons un tas de chômeurs indemnisés
qui voudraient bien travailler plus ? Ne peut-on pas lui renvoyer quelques
responsabilités dans les dents ? Responsabilités qu’il prendra volontiers
puisqu’il rajoute : « Notre déficit, il
faut le dire, n’est pas un problème de moyens ni un sujet régional comme semble
le penser le gouvernement. C’est d’abord un problème psychologique, un problème
de comportement des chefs d’entreprise
qui n’osent pas aller à l’international. Pour réduire notre déficit, on a tout
ce qu’il faut. Nous n’avons pas besoin de plus de soutien. Il suffit de
regarder les chiffres : plus on accompagne les entreprises, moins elles
exportent au global ! Le déficit du commerce extérieur est un problème microéconomique. »
Ensuite, il critique les 20 milliards de Crédit d’impôt et
expose que les entreprises l’utiliseront comme effet d’aubaine… Il n’a peut-être
pas tort, je n’aime pas spécialement les usines à gaz… Il nous dit aussi qu’il
faut baisser le coût du travail mais deux lignes après, il nous dit le
contraire.
« Ce qu’on oublie de dire, c’est
que la compétitivité, elle vient aussi quand on produit plus. Une voiture
produite à 50 000 exemplaires coûtera toujours plus cher que le même modèle
produit à 100 000. Et pour produire plus, il faut exporter. Nous avons le potentiel
en France pour cela. Je vois tous les jours des produits magnifiques qui
pourraient se vendre à l’étranger et qui ne le sont pas parce que le chef d’entreprise
n’en a pas l’idée. » Je résume : le Monsieur voudrait être
patron des patrons à la place de Madame Parisot et il nous dit que les patrons
sont des ânes. « Donnez-moi 500 millions
d’euros et je vous assure que je récupère les 73 milliards d’euros de déficit
commercial. Il est là le vrai sujet. En résolvant
le problème export français, on règlera tous nos problèmes. »
Ce gars, Jean-Claude Volot, arriverait presque à nous
redonner de l’espoir, un espoir qui viendrait des patrons !
Parallèlement, dans le même canard, on apprend
que Renault va signer des accords de compétitivité en Espagne avec des
rémunérations inférieures (en gros) à 25% de celles des ouvriers Français. Tiens !
On oublie parfois que l’État Français est le premier actionnaire de Renault ce
qui pourrait au moins faciliter la distribution des baffes.
Rassure-toi, cher camarade, je vais en venir à ma cinquième question.
Nous avons d’un côté :
-
des toubibs qui se prétendent libéraux
qui gagnent de l’argent grâce à la solidarité nationale,
-
des grands patrons qui couinent et ne
pensent qu’à profiter,
-
des entrepreneurs tordus qui pensent qu’à
ne faire de la communication sur le fait qu’ils seraient trop taxés et qu’il
faut éviter d’investir en France alors qu’ils suffisaient qu’ils aillent voir
leur député pour leur expliquer la situation,
-
des entreprises emblématiques françaises
qui font n’importe quoi au niveau de leurs gammes de produits, de leurs
productions, de leurs investissements, …
Nous avons de l’autre côté un tas de patrons intelligents,
qui méritent d’être aidés pour exporter…
Petit 5 : Cher camarade, ne pourrait-on pas foutre tout
cela sur la table pour distribuer des baffes – j’espère sincèrement que tu vas
le faire pour ce soir – et se mettre autour d’une table pour travailler avec
ceux qui ont envie de travailler ? Un peu de pragmatisme digne de bons
socdems ne nuirait pas…
Petit 6 : Cher camarade, rassure-nous : les
machins qui n’ont pas encore été faits, le seront bien ?
Petit 7 : Cher camarade, quand est-ce qu’on mange ?
Parce que c’est bien gentil de nous inviter pour papoter mais il serait temps
de revenir à l’essentiel.
ce monsieur Volot a l'air moins con que Parisot : donnons lui ces 500 millons de 2 ans pour résoudre 1/4 du déficit commercial par exemple. s'il foire qu'on l'étrangle comme dans la chine ancienne.
RépondreSupprimerC'est une solution.
SupprimerUn lien Et hop billet!
RépondreSupprimer"Compétitivité: Et le MEDEF va à vau-l'eau", jean-Claude..,
Sur mon blog (Merci pour Volot ;-) )
Si le commerce exterieur va aussi à Volot mais ou va t' on ??
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