Alors qu'en Bretagne, on aime bien
comparer les grandes causes du peuple à l'histoire de Plogoff, cette
centrale nucléaire que nous avons refusé (voir en illustration la
une du Télégramme de ce matin et le billet d'hier de Yann), j'ai vu dans la presse beaucoup de
comparaison avec le Larzac, région qui m'est très sympathique comme
tout ce qui tourne autour de Millau, Florac,les Causse, les Cévènes,
la Lozère... Voir mon blog bistro : j'y passe une partie de mes
vacances, dans cette grande région entre chez Gabale
et chez Falconhill.
Je me rappelle en 1982 (un après la
fin de l'affaire), quand je campais avec les Eclaireuses Eclaireurs
de France dans le coin, mon équipage était considéré comme « le
meilleur équipage du camp », on avait eu le droit de faire une
« explo » à la Cavalerie et nous avions vaguement été
sensibilisés à tout le pataquès du secteur.
Quarante ans après, on sait que
l'extension du camp militaire aurait été une connerie inutile,
compte tenu de l'évolution du monde, la fin du Plateau d'Albion et
tout ça. Pour ce qui concerne l'aéroport, on ne sait pas et on ne
pourra juger que dans 40 ans... quelle que soit l'issue des conflits
en cours.
Il faudrait d'ailleurs étudier d'un
point de vue politique : quel est l'intérêt de François
Hollande et de Jean-Marc Ayrault ? Doivent-ils céder devant
quelques manifestants ou doivent-ils résister pour manifester leur
force, leur détermination... ?
Tout cela quelques semaines après
l'histoire des pigeons, ça ne manque pas de sel. Peut-être que les
écolos devraient populariser leur page Facebook.
L'affaire du Larzac n'est pas vraiment
comparable à celle de Notre Dame des Landes. Le Larzac était
effectivement un désert ou presque. D'ailleurs c'est au fil des
combats pour leur donner de l'importance et de la sympathie qu'on a
vu s'ouvrir des écoles, des bergeries se faire reconstruire (par des
militants pour le seul bénéfice des paysans...). Les surfaces en
jeu ne sont pas comparables (les expropriations pour le camp
militaire auraient concerné dix fois plus de surface que celles pour
l'aéroport). Et le nombre d'opposants à l'aéroport semble
relativement faible face aux manifestations de dizaines de milliers
de personnes.
Surtout, la lutte était plus
sympathique : il s'agissait, quelques années après 1968, de
lutter contre la toute puissance de l'armée et contre les décisions
de Pompidou, Debré, …
Ainsi, un paquet de militants
altermondialistes, d'écolos, de baba-cools, … bref une bande belle
de gauchistes soutenus par une grande partie du peuple français
(globalement les 50% qui ne sont pas de droite).
Pourtant, à la base, c'était quoi,
l'affaire du Larzac ? La lutte contre l'expropriation de leurs
terres de 103 paysans par la collectivité au nom de la défense de leurs
propriétés privés...
Les combats de ceux qui se
revendiquent de la vraie gauche m'étonneront toujours !
« Il était
une fois un berger qui gardait son troupeau sur un Causse du Larzac
en un lieu-dit "la Montagne du Combalou" - car peut-être à
l’époque on y rencontrait fréquemment des loups. Il aperçut une fille d'une grande beauté.
Irrésistiblement attiré, il décida de la suivre. »
Vous pouvez lire la suite sur le site de Roquefort Société, filiale du groupe Lactalis, premier
groupe laitier mondial qui a fait près de 15 milliards de chiffre
d'affaire en 2011, société dont la totalité du capital est détenu
par la famille Besnier, 13ème fortune de France.
Je vais arrêter le lait, moi...
Et ils sont nombreux ces combats, après l'aéroport, on entendra peut être parler de la LGV dans le sud-ouest...
RépondreSupprimerOuais. Pourtant la lgv semble utile.
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