Je tiens à présenter mes excuses à mes honorables lecteurs,
y compris ceux qui arrivent par News Republic et ceux qui sont déjà à l'apéro.
Je n'arrive pas à suivre tous les rebondissements dans les histoires de l'UMP
et à fournir une analyse objective pour leur éviter d'avoir à penser. J'ai un
métier qui m'occupe huit heures par jour : je ne suis pas journaliste dans une
chaîne télé en continue. Je n'arrive pas à créer de l'information (une chaîne a
annoncé hier que 100 parlementaires allaient quitter l'UMP).
Tiens ! Ce midi, je suis parti déjeuner sans regarder les
informations. J'ai néanmoins reçu une alerte du Figaro pour dire que
Jean-François Copé allait lui-même saisir la commission de recours. Je ne sais
pas trop pourquoi ? Pour expliquer au public que les élections qu'il avait en
charge d'organiser étaient faciles à truquer, probablement, mais qu'il n'a pas
réussi à truquer en sa faveur et que son parti est incapable de compter des
voix dans des élections ? Il a donc ainsi toutes les compétences pour le
diriger.
Je suis donc entrain de manger un sandwich mixte de la main
gauche et de taper un billet de blog sur mon iPhone, au comptoir.
A côté de moi, il y a deux clients qui parlent de tout ça.
Ils sont visiblement des partisans de François Fillon (vu le quartier où je
bosse rien de surprenant). Ils n'arrêtent pas de critiquer Jean-François Copé
et Nicolas Sarkozy tout en saluant la grandeur de Fillon qui a renoncé à la
présidence au profit d’Alain Juppé.
D'une manière générale, ils déplorent l'abaissement de la
classe politique française. Il y en a qui m'a fait rire en déclarant qu'on
avait l'air malin à aller imposer notre modèle de démocratie à des pays
Africains alors qu'on est incapable d'avoir un fonctionnement démocratique dans
nos propres partis. Il n'a pas tort.
De fait, j'espère que Jeff Copé va déposer son recours en
espérant que l'élection sera annulée globalement et qu'on reprenne à zéro. Même
si écouter encore ces loustics pendant plusieurs semaines ne me plait pas
trop.
Toujours est-il que je vais pomper la conclusion de mon
confrère et néanmoins ami Seb Musset qui semble se préparer à devenir blogueur
de gouvernement.
"Le vainqueur immédiat du
carnage n'est donc pas Marine Le Pen, ni Nicolas Sarkozy (entendu ce jour par
la justice), mais bien François Hollande,
lauréat de primaires ouvertes dont chacun a salué l'avancée démocratique
qu'elles constituaient, le sérieux des débats et l'organisation, un François
Hollande encore accusé d'amateurisme hier. Mais c'était hier. Les critères
du sérieux politique viennent d'être durablement redéfinis. Et c'est la
plus grande leçon de la semaine. "
Et paf !
Et bien je suis d'accord avec Seb tiens!
RépondreSupprimerLe manque de sérieux des opposants n'a pas pour corolaire que l'on attribue cette qualité à notre cher président.
RépondreSupprimerUn peu d'objectivité ne nuit pas, Jacques.
SupprimerGloire à SebMusset!
RépondreSupprimerdenière minute : la CCOE reconnait qu'avec les voix oubliées Fillion a gagné
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