Plus
de 14% de la population était considérée
comme pauvre en 2010 contre 12,9 en 2002. « La
précarité est l’effet de processus économique et sociaux que l’on peut
combattre, avec détermination, si l’on estime que chaque citoyen a droit à sa
juste place dans la société » a déclaré Jean-Marc Ayrault avant d’annoncer
les principales mesures, pour résumer : augmentation de 10% du RSA d'ici 2017 en plus de
l’indexation annuelle sur l’inflation de façon à l'amener à 50% du SMIC, mise en œuvre dès septembre prochain d’une « garantie
jeunes » de 450 € par mois, révision du plafond de la CMU complémentaire
sera révisé, création de 8 000 nouvelles places d'hébergement
d'urgence.
Pour
préparer cette conférence, sept groupes de travail ont été mis en place avec un tas de braves gens dont 11
ministres, des représentants des associations, de l’Etat, des collectivités
territoriales, des partenaires sociaux et… des pauvres (à qui on a offert des
pizzas et de la bière – notons bien que je n’avais encore raconté aucune
connerie dans ce billet). Ce travail continuera pour évaluer la mise en œuvre de
ce plan qui sera totalement dévoilé le 22 janvier lors d’une nouvelle réunion
du « Comité Interministériel de Lutte contre l’Exclusion ». Nouvelle ?
Il n’avait pas été réuni depuis 2006… Bravo Nicolas Sarkozy et François Fillon.
Demandez le programme (le blogueur de Gouvernement ne reculant devant rien) !
Petit 1 : L’Etat s’engage pour remettre le niveau du « RSA
Socle » à son niveau d’origine de manière à ce que la société française
récupère le niveau de solidarité qu’elle avait de 1989 à 2002. En parallèle, le
« RSA activité » sera réformé : 68% des gens en ayant droit n’y
font pas recours.
Petit 2 : Pour les jeunes sans emploi, hors formation, en
grande précarité, en situation d’isolement et tout ça, quoi, l’Etat mettra en œuvre cette « garantie ».
Il s’agit d’un contrat annuel avec des engagements réciproques. Le service
public de l’emploi, outre l’accompagnement intensif et des propositions
adaptées, versera une allocation d’un montant équivalent au RSA pendant les
périodes d’oisivetés. En contre-partie, le jeune devra accepter les formations
ou emplois adaptés qui lui sont proposés. Les critères d’accès seront
déterminés au premier semestre sachant que le Gouvernement compte cibler 100000
jeunes.
Petit 3 : Un travail sera mené par le président du Haut Conseil de la Famille pour revoir les prestations familiales afin de les orienter vers les familles les plus modestes avec une augmentation de l’ASF (Allocation de Soutien Familial) et du Complément Familial.
Petit 4 : Le barème d’éligibilité à la CMU sera rehausser 500 000 lascars de plus ; les familles modestes sont statistiquement plus souvent malade mais elles renoncent plus souvent à des soins que les autres. Les soins dentaires et ophtalmiques seront pris en compte et une lutte contre les déserts médicaux sera menée.
Petit 5 : Un vaste plan quinquennal sera lancé pour l’hébergement
et le logement. La crise est sans précédent: les hébergements d’urgence
sont saturés et l’accès à un logement décent est de plus en plus délicat. 8000
places supplémentaires en hébergement d’urgence seront créées. L’accès au
logement, en plus de la construction des 150000 logements sociaux par an déjà
annoncé, sera facilité par un effort budgétaire important pour l’accompagnement,
les résidences sociales, la prévention des expulsions, …
Petit 6 : L’accès aux crèches et aux cantines sera
renforcé pour les enfants de familles "en état de pauvreté".
Petit 7 : Un registre national des crédits sera mis en
place pour lutter contre le surendettement.
« En prônant que les politiques sociales sont nobles, le
Premier ministre a affirmé vouloir mettre fin à une décennie de fatalisme et de
stigmatisation, pour inaugurer une étape nouvelle de responsabilité partagée,
fondement du nouveau modèle français. »
Au
boulot !
Je vais apporter ma contribution. Le « Comité Interministériel de Lutte contre l’Exclusion » pourrait être doté d'un "Bureau Interministériel de Travail contre l'Exclusion" pour avoir un acronyme plus rigolo.
Je vais apporter ma contribution. Le « Comité Interministériel de Lutte contre l’Exclusion » pourrait être doté d'un "Bureau Interministériel de Travail contre l'Exclusion" pour avoir un acronyme plus rigolo.
68% des gens pouvant avoir droit n'ont pas recours au RSA car ils ne veulent pas de cette solidarité forcée et inquisitrice !
RépondreSupprimermais oui c'est ça et ton délire libéral , tu va nous faire croire que tout le mode peut s'en sortir sans patrimoine et avec 500€ de revenus ? A ce niveau là tu ne peux plus rien faire, on ne te fais plus confiance par ce que dans ce modèle à la con que vous les libéraux vous vantez, c'est ceux qui ont du fric qui ont tous les droit avec vos principes généréeux et neuneus du genre le contrat est supérieur à la loi et autres saloperies dérégulatrices.
SupprimerA ce niveau de revenus, va voir un banquier avec une idée de bizness : on te rigole au nez. Va voir un libéral qui couine dans les médias comme pigeon et explique lui ton idée : il rigole aussi: grand dieu un pauvre qui a une idée géniale quel con... Et je parle de choses concrètes, de vécu.
Donc ton truc libéral: tu te le met DTC !
Bah ! Il vit dans son monde et ne comprend pas qu'il perd son temps.
Supprimeren fait, il y a UNE mesure à prendre, et UNE seule : déclarer la pauvreté illégale !
RépondreSupprimerAh, je devine déjà les commentaires des dedroite et des libéraux. Des mesures qui accompagnent la pauvreté mais qui ne règlent rien. Grâce à un renforcement du capitalisme, à plus de flexibilité, à plus de "liberté", au retour du sarkozysme triomphant, on pourrait permettre aux pauvres de cesser de l'être, parce que c'est bien connu, les entrepreneurs, ils voudraient nourrir la terre entière. J'ai lu chez Corto, en passant, qu'il fallait plutôt "inciter à travailler". Inciter à travailler, qu'il dit... On se demande dans quel monde vivent ces gens là pour oser dire des saloperies pareilles...
SupprimerOui. Ils sont mignons...
SupprimerTu lis encore Corto ?
Non. Je suis passé, c'est tout. Pur désœuvrement.
SupprimerJe me disais aussi...
Supprimerdans certaines têtes de droite le sarkosisme n'est pas mort
RépondreSupprimerIl n'est pas mort mais il est réservé à certaines personnes.
SupprimerEt si on décrétait un revenu minimum de base pour tous? 500 euros par personne, sans condition de revenu mais rentrant dans l'imposition des revenus au-delà d'une certaine tranche?
RépondreSupprimerC'est libéral, en plus (il existe des libertaires de gauche...)
Oui. C'est une piste évoquée par certains. Je ne crois pas qu'elle passerait mais il faut la garder sous le coude.
SupprimerJ'avoue que je suis pour "faire la guerre à la pauvreté".
RépondreSupprimerMais avec quels moyens?
Est-ce bien raisonnable vu le nombre de pauvres qu'on importe chaque année?
Je pense que c'est voué à l'échec, même si les mots peuvent sonner justes.
La pauvreté n'est pas due à l'immigration.
SupprimerJe ne voulais pas dire ça Nicolas, mais elle fait juste grossir les chiffres, et ensuite on se plaint que la pauvreté s'accroît. Car à jouer les ambulanciers de la Planète Terre, de nombreuses personnes en souffrance espèrent, à juste titre, bénéficier d'une meilleure existence chez nous.
SupprimerLa pauvreté est due au manque d'argent plus qu'à l'immigration, je suis tout à fait d'accord.
Sans doute aussi le cruel manque d'offres d'emploi dans des zones à fort accroissement démographique. Je rêve de grosses usines qui embaucheraient, et de PME qui fleuriraient dans de nombreuses régions...
Non. La pauvreté est essentiellement due à une mauvaise répartition des richesses.
SupprimerDonc plus de pauvres et plus de taxes ramènera une bonne répartition? J'ai du mal avec cette idée, mais pourquoi pas. C'est la multiplication des employeurs qui est l'arme contre la pauvreté, et non la répartition des richesses. Elle vient en seconde place pour moi. Ce n'est pas la répartition des richesses qui paye les salaires.
SupprimerQui te parle de taxes ? Si les salaires étaient augmétés, par exemple, les salariés pourraient dépenser plus et ça créerait des emplois. Les actionnaires préfèrent augment leurs revenus (ils font ce qu'ils veulent). Du coup il faut les taxer pour payer les pauvres. C'est le système libéral qui se mord les couilles.
SupprimerAvant augmentation de salaires, il faut une augmentation des offres d'emploi. Ensuite on peut augmenter, mais en tout cas l'augmentation des salaires n'est pas assez efficace pour stopper, bloquer, empêcher, rebrousser le poil de la crise. Ca aide, mais c'est pas assez.
SupprimerJe perçois la lutte contre la crise comme ça.
Je ne suis pas entrain de vouloir te chicotter, juste je cherche la discussion.
Cordialement.
Je t'ai dit qui se fois que ne n'aime pas discuter. Je n'ai qu'un iPhone. Et n'oublie pas qu'on est depuis vingt avec un chômage de masse. Qu'on est depuis 40 ans en crise. Le chômage font que les gens ont peur et ne peuvent plus demander d'augmentation. Du coup les patrons s'en foutent plein les fouilles.
SupprimerOn peut toujours critiquer, mais au vu du Sarkozy et de son : "moi au pouvoir, et à la fin du quinquennat plus personne à la rue", il n'y a pas photo.
RépondreSupprimerCa va plutôt dans le bon sens, et ça répond à la haine des pauvres de la Droite et au besoin irrépressible, d'une, de parler à leur place, deux, de les harceler moralement en les traitant systématiquement de bons à rien et de fainéants, trois, de les forcer à accepter tous les trucs les plus pourris tout en se distinguant par sa capacité à ne rien foutre et à laisser les choses se dégrader.
Sinon je propose aussi d'expédier Depardieu dans le Cosmos, déjà pour se débarrasser définitivement de ce boulet qui a peut-être eu de talent un jour (merci Bertrand Blier, Maurice Pialat, etc).
Bref, déjà une atmosphère respirable, au moins, ça aide, pour la survie.
Ceci dit, tant qu'économiquement c'est la grosse merde, c'est pas 47 euros de plus par mois dans cinq ans (surtout si tout augmente proportionnellement et dans tous les sens) qui permettront de faire autre chose que de survivre comme on peut.
Les gens qui sont au RSA préféraient une augmentation de 2000 euros. Ils vont être augmentés de 10%, ça va dans le bon sens.
SupprimerSarkozy un libéral ?? Il n'est pas plis libéral qu'Hollande...
RépondreSupprimerEt la droite française n'est pas plus libéral que le PS. Il faut arrêter avec cs fantasmes.
Les partis politiques qui sont pour un état fort et gros ne peuvent, par définition, pas être libéraux.
Maintenant dans les faits, ces mesures ne reglent effectivement rien. Elle permettent juste à des gens qui n'ont pas de travail de survivre en attendant... de ne pas retrouver de travail...
On ferait mieux d'utiliser tout ce pognon pour diminuer les charges salariales et favoriser l'emploi mais bon, ce doit être trop libéral comme concepte...
Ah! Ah! Bah ça non, ce serait efficace, et ça viderait la politique Française Républicaine de son sens.
SupprimerSi il y a plus de pauvres, à quoi sert la gauche? Quel combat mener?
Éh!
Pierre,
SupprimerTu fous le camp. Mon blog n'est pas un salon.
Skandal,
Si tu ne veux pas que les gens survivent, c'est ton problème mais ne vient pas me casser les burnes avec cette argumentation débile dont personne ne veut.
Ou ai-je dis que je ne voulais pas que les gens survivent ?
SupprimerArgumentation débile ? Il suffit de prendre la définition du libéralisme (la définition générale et pas seulement son aspect économique) et même les débiles pourront s'apercevoir qu'aucun parti politique de France ne rentre dans cette définition.
Mais peu importe, l'unique point de discussion c'est l'utilisation de l'argent prélevée aux contribuables et aux entreprises : vaut il mieux financer le RSA ou diminuer les charges patronales/salariales ?
Je suis pour la seconde solution, vous semblez pour la première, c'est pour cela que depuis 20 ans le chômage ne fait que monter en France.
Je ne veux pas de ta propagande libérale dans mon blog. Vas chier. Tu raconte des mensonges pour asseoir tes propos. Je n'ai pas que ça à foutre. Le chômage augmente depuis 40 ans ou presque et pas vingt. Ainsi ton raisonnement est à gerber : c'est parce que le libéralisme nous a foutu dans la merde qu'on tente de sauver les meubles depuis.
SupprimerFous le camp.
Si le chômage augmente depuis 40 ans cela confirme d'autant plus ce que je disais.
SupprimerEt je ne vois pas ce qu'il y a de libéral à vouloir baisser les charges patronales/salariales.
Cela ne confirme rien ! La dette monte depuis les chocs pétroliers et depuis qu'on a interdit à la banque centrale de prêter à l'état.
SupprimerTu ne vois pas ce qu'il y a de libéral à vouloir baisser les charges ?
Heu... Je répète : vas chier.
"La lutte contre l'exclusion ou le pacte social pour les nuls"
RépondreSupprimerC'est tout à fait cohérent avec ça :
http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2012/12/09/bilan-premier-semestre-desastreux-mais-coherent/
Propagande et littérature habituelle du Front de Gauche...
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