En salle

31 décembre 2012

Savoir-vivre : bananier et pommes sautées

Je fais mon coming out : je suis réactionnaire. Extrêmement rétrograde. Ça me fait froid dans le dos rien qu'à penser qu'il puisse exister des cons comme moi. Sachez quand même que je vais unfollower d'office tous ceux qui me souhaitent une bonne année dans Twitter avant minuit. Ceux qui le feront après-minuit sont informés que je ne recharge pas la batterie de mon iPhone pour être sûr de tomber en panne à minuit.

J'étais au bistro, cette après-midi. Sans rien boire (il faut que je sois en forme, ce soir). Juste discuter avec le patron du Petit Relai.

J'ai donc pu établir la liste de mes copains, les personnages de mes blogs, qui passeront le réveillon seuls. Vous m'objecterez que c'est de ma faute et que j'aurais pu m'en occuper ce à quoi je répondrai que je n'ai pas à m'immiscer dans la vie privée des gens. Je suis réactionnaire et égoïste. Et rusé : comme je ne savais pas quoi faire de mon réveillon, je me suis invité chez le vieux Joël. Et avant de me juger, demande-toi donc si tu as fait la liste de tes potes qui réveillonneront sans avoir le plaisir de faire la bise à minuit à des connards pas rasés depuis le matin ?

Cela étant, je rappelle deux règles de savoir vivre :
1. On ne souhaite pas la bonne année avant la fin de la précédente (sauf exception).
2. On ne souhaite pas la bonne année nominativement à des personnes de manière publique. Les réseaux sociaux ne doivent contenir que des formules idiotes de type : bonne année à tous.

Je sais, je viens d'inventer cette dernière règle. Mais les réseaux sociaux sont récents.

Je vais en rajouter une troisième : ne souhaitez pas une "bonne santé" à des crétins que vous ne connaissez que par Internet. Aussi bien, ils sont dans Facebook ou Twitter uniquement pour passer le temps entre deux séances de chimiothérapie.

Je vais donc me contenter de vous souhaiter un bon réveillon. Plein d'abus et de produits pas recommandés par la faculté de médecine.

Et n'oubliez pas que c'est peut-être votre dernier réveillon et qu'il est probable qu'une partie des gens à qui vous souhaiterez une bonne année mourront dans d'abominables souffrances au cours des dix prochains mois.

C'est demain qu'on se congratule !

Bonne année aux blogueurs politiques de droite !

Alors que l’année se termine, je me demandais si les blogueurs de droite allaient pouvoir reprendre le flambeau du blogage d’opposition. Rappelez-vous 2007 ! Les blogs antisarkozy fleurissaient. Du coup, je suis allé à la pêche, ce matin. C’est parti de Jacques Etienne, un sympathique blogueur de droite. Il s’en prend à François Hollande : « Bientôt 7 mois de rigolade ».

Je parlais récemment d’un article du Monde à propos de la blogosphère. « L'alternance se passe aussi sur Internet. Si la gauche continue de dominer la blogosphère politique française, l'année 2012 montre que la dynamique, elle, est passée à droite, même si ce bloc tend à se diviser en plusieurs tendances. Qu'ils s'appellent Opposition républicaine ou MdameMichu, blogs et sites tenus par des militants ou des sympathisants de l'UMP contre le pouvoir socialiste se multiplient, tandis que les blogueurs piliers de la "gauchosphère" qui ont mené durant cinq ans un combat quotidien contre Nicolas Sarkozy hésitent entre soutien à la nouvelle majorité et critique. »

Ainsi, j’ai cheminé dans la blogosphère de droite, ce matin, à partir de la blogroll de Pierre Parillo. De ma visite dans ces blogs, je n’en retiens qu’un vide sidéral que je regarde évidemment avec beaucoup d’amusement d’autant qu’un blogueur de droite aurait pu dire la même chose des blogs de gauche, en 2007, je suppose.

En introduction, je parlais d’un billet de Jacques Etienne à propos de François Hollande. A la première lecture, au réveil, je me disais que, au fond, Jacques n’avait strictement rien à dire contre le Président de la République. C’est à peu près ce que je retiens aussi de ma visite des blogs de droite. En fait, le billet de Jacques Etienne ressemble plus à une vraie ode au Président normal (qu’il requalifie en « Président rigolo ») par opposition à celui qui nous « dirigeait » auparavant…

Du coup, je suis allé relire mes billets de fin 2007. On y trouve des traditionnels billets de congratulation mais aussi du fond politique. Le 31 décembre, par exemple, je faisais pour dénoncer la régression sociale que représentait la défiscalisation des heures supplémentaires. Néanmoins, je ne suis pas spécialement fier. C’était une époque où je faisais plein de petits billets. Je tournais à environ 100 billets par mois…

Il n’empêche qu’on avait du concret à reprocher au Président de la République, sa politique, sa manière de faire de la politique, de monter les gens les uns contre les autres, de faire de la communication à outrance. On ne se contentait pas d’une cravate de travers…

Je ne sais pas ce qui a pris mes confrères blogueurs de gauche. Voila qu’ils diffusent la liste de leurs billets les plus lus en 2012, comme Politeeks, Abadinte ou Elooooody. Du coup, je vais faire pareil pour voir ce qui a intéressé mes lecteurs.


Première anomalie de ce classement : mon billet « d’où vient le Père Noël » était très bien classé dans Google pour une recherche de « Père Noël » et a eu un nombre considérable de visiteurs.

Les visiteurs sont restés en moyenne 45 secondes pour ce billet très long (contre 2 minutes 30 en moyenne).

Décourageant.


Joli coup pour ce billet où je dénonçais l’indignité du Gouvernement précédent dans le traitement de l’affaire Merah. Rappelez-vous le Ministre de l’Intérieur qui commentait en direct des patelins concernés toute l’affaire, qui donnait directement des instructions à la police, …

On aurait cru un journaliste de BFMTV !


Juste après l’élection, un journal Africain indiquait que Nicolas Sarkozy se serait fait offert une villa au Maroc…


Mon billet du 6 mai à 20 heures (à 19h59 en fait, j’ai échoué…) annonçant la probable victoire de François Hollande.


Je rebondissais sur des propos de Nicolas Sarkozy, en février : « Les socialistes ne peuvent pas gagner avec ce programme. Tous ceux qui sont sûrs de gagner une élection l'ont toujours perdue.

Il a tiré toutes ses cartouches, sa déclaration de candidature, son premier meeting, son projet, sa grande émission. Qu'est-ce qu'il lui reste ? Pouf, il se prend de la farine sur la tête. »

François Hollande pourrait-il descendre si bas ? D’autant qu’a posteriori c’est très drôle.

Terminé.


Ma colère quand je suis sorti du classement des blogs.


Un dernier appel à voter pour François Hollande.


Dès sa nomination comme Ministre, Christiane Taubira subissait des attaques ignobles sur des propos qu’elle n’avait pas tenus, les leaders de droite se défoulant dans Twitter comme jamais personne, à gauche, n’avais osé le faire, marquant ainsi le début de la plus lamentable des oppositions.

Rien sur le fond.


Rachida Dati, à propos du début des débats pour la présidence de l’UMP : « Moi je dis en toute amitié à Valérie Pécresse, la politique à l'ancienne qu'elle a connue c'est terminé, les nominations, les cooptations, l'héritage, hériter d'une circonscription, hériter d'un poste, terminé ! » Un symbole des années Sarkozy !


Juste après l’élection, je militais pour que Martine Aubry soit nommée Premier Ministre. Je n’avais peut-être pas tort…


Je me moquais de mes copains blogueurs réacs et surtout de leurs commentateurs qui n’avaient rien compris à la vie politique française. C’était avant les législatives. J’écrivais d’ailleurs : « Pour ma part, si j’étais à la droite de la droite, j’appellerais à voter pour les candidats marinofrontistes pour permettre la dislocation de l’UMP, en deux grands pôles, dont un dit « populaire ». »

Nous y revenons toujours.

De tous les billets de droite que j’ai lus ce matin, je retiens « sectaire » utilisé par tous ces blogueurs pour qualifier les dirigeants de gauche ou la politique tenue. Comme si les mots n’avaient pas de sens.

Il est d’ailleurs employé par l’emblématique Corto dans son billet de fin d’année. « Le futur, c'est à nous de le construire. Et je ne veux pas de celui que nous promettent et voudraient nous imposer les gauchisses gouvernementaux et ceux qui les entourent ou les cajolent. » Je ne sais pas qui est sectaire mais je ne rejette pas le choix des urnes.

« 2012 aura été une année riche en évènements. De tous ceux-ci, c'est assurément l'élection du hollande qui aura fait sensation. Par accident, un gland nous est tombé des urnes. » Je n’ai jamais écrit « Sarkozy » sans majuscule. Je n’ai jamais traité l’ancien président de « gland » ni d’autre chose. J’ai été factuel.

Je ne vais pas citer tout le billet de Corto. Quelques extraits, seulement… « Encore eut-il fallu qu'ils aient les capacités à mener une vraie politique économique, tant structurelle que conjoncturelle. » Quelle a été la politique économique de la droite pendant 5 ou 10 ans ? Dans quel état est la France suite à cette période ?

« Les 7 derniers mois de 2012 auront été la révélation, pour ceux qui en doutaient, que 51% des Français ont misé sur le mauvais cheval quand ils n'ont pas été hypnotisés par un programme démagogique ou manipulés par un anti-sarkozysme entretenu. » Dit-t-il en pratiquant l’antihollandisme… 52% des Français ont viré un mauvais cheval, qui a plongé le pays dans une catastrophe économique. Il y a eu des élections. La victoire n’a pas été volée.

Et je ne me rappelle pas de blogueur de gauche ayant accusé Nicolas Sarkozy d’avoir volé la victoire en 2007.

Je ne renie pas la démocratie et les cinq ans vont être longs si les seuls arguments sont « gland », « sectaire », « cravate de travers » et « vol de victoire ».

Je parlais du blog de Pierre Parillo. Son dernier billet porte sur une déclaration de Najat Vallaud-Belkacem mais il aurait gagné à préciser laquelle. Un oubli ? C’est à propos des machins racistes qui ont circulé dans Twitter : « Je souhaite que nous puissions travailler ensemble, en lien avec les acteurs associatifs les plus concernés [SOS homophobie, RAVAD, Inter-LGBT, Contact] à la mise en place de procédures d'alerte et de sécurité qui permettront que les événements malheureux que nous avons connus ces dernières semaines ne se reproduisent plus. »

Lisez le billet de Pierre, il est mesuré. Mais à côté de la plaque. Probablement uniquement par volonté de taper sur le Gouvernement. Ce n’est pas grave. Je l’ai fait aussi. Puis j’ai appris. La Ministre propose de discuter avec les associations et Pierre crie à la censure ! Et finit par proposer que Twitter pratique lui-même la censure.

On n'était plus habitué à entendre des Ministres dire qu’ils voulaient dialoguer avec les acteurs concernés. Il va pourtant falloir en prendre l’habitude. On ne rejette pas un débat par une conclusion telle que : « Porter l'affaire en Justice c'est prendre le risque de mettre en lumière les faits et de donner une visibilité qui ne devrait pas être à quelqu'un qui ne le mérite pas, tout en prenant le risque d'accréditer ses thèses fascistes à la faveur d'extrêmes dont on sait que les idées nauséeuses ne sauraient en rien constituer une alternative fiable et crédible à celle que peut proposer une autre caste politique que le PS aujourd'hui... »

Le PS n’est pas une caste, c’est le premier parti politique de France, le seul grand parti à peu près uni. Le début de la phrase aurait suffit (surtout à la compréhension). Mais ce début de phrase est un élément du débat. En aucun cas sa conclusion.

Blogueurs de droite, remettez-vous ! Parce que la gauche va continuer à dominer la blogosphère politique française si ça continue ainsi.

30 décembre 2012

2012, l'année du rêve ?

L’heure est au bilan de l’année 2012. Les journaux vont nous abreuver de rétrospectives. Je pourrais faire la mienne. Je commencerais par le 22 janvier 2012. J’étais au Bourget, pour le fameux discours de François Hollande qui nous parlait du rêve. J’étais là avec les amis blogueurs sauf Gildan, l'andouille, qui était arrivé trop tard !

Les blogueurs étaient réunis autour d’une table où nous n’entendions pas grand-chose. En fait, on n’écoutait pas. On cherchait à capter le réseau Internet pour faire le job, ce job qui nous a réuni, toute la campagne, au cours des « riposte parties ». Nous bloguions, nous tweetions…

A un moment, avec Zeyes, on était las de ne pas entendre, de ne pas participer à la liesse des militants qui écoutaient celui que nous savions être le futur Président de la République. Alors, on s’est levés. On s’est rapproché de la foule (et des hauts parleurs…) et on a écouté. Je suis resté, captivé.

Quelques mois plus tard, j’étais chez ma mère et je suis tombé par hasard sur une vidéo de la fin de ce discours.


J’en avais les larmes aux yeux. Tout ce chemin accompli et tout ça.

« Je veux, je veux que nous allions ensemble vers la France de demain ! Une France du travail, du mérite, de l’effort, de l’initiative, de l’entreprise, où le droit de chacun s’appuiera sur l’égalité de tous. Une France de la justice, où l’argent sera remis à sa place, qui est celle d’un serviteur et non d’un maître. Une France de la solidarité, où aucun des enfants de la Nation ne sera laissé de côté. Une France du civisme, où chacun demandera non pas ce que la République peut faire pour lui, mais ce que lui, peut faire pour la République ! Une France de la diversité où chacun apportera sa différence, mais dans l’unité de la République, où les Outremers nous ouvrent à tous les horizons du monde et où les enfants d’immigrés doivent être fiers, fiers d’entre Français, Français, parce que c’est le plus beau nom qu’on puisse donner à un citoyen du monde, à une France de l’exemple, où le pays se retrouve dans ce qui l’élève, dans ce qui le réunit, le dépasse, une France de la confiance où toutes les forces qui la constituent se mobilisent pour l’avenir !

La France, la France n’est pas un problème. La France est la solution !

Voilà le choix, chers amis, voilà le choix qui vous attend. Toujours le même, toujours celui, depuis que la démocratie existe, entre la peur et l’espoir, entre la résignation et le sursaut, entre l’agitation et le changement. Eh bien le changement, le changement, c’est maintenant ! Le redressement, c’est maintenant ! La justice, c’est maintenant ! L’espérance, c’est maintenant ! La République c’est maintenant !

Mobilisons-nous, rassemblons-nous et dans trois mois, dans trois mois, nous ferons gagner la Gauche, avancer la France et nous réussirons le changement ! Le changement, j’y suis prêt !

Vive la République ! Et vive la France ! »

Du rêve au cauchemar.

« Et je me permettrai de citer Shakespeare, qui rappelait cette loi pourtant universelle : « ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par le rêve ». Eh bien nous réussirons parce que nous commencerons par évoquer le rêve ! Le rêve français, c’est la confiance dans la démocratie, la démocratie qui sera plus forte que les marchés, plus forte que l’argent, plus forte que les croyances, plus forte que les religions ! »

Le 6 mai est arrivé. J’étais sur le plateau de France 2 (pas devant la caméra, dans le décor ! Je ne savais pas que j’étais décoratif à ce point…). En sortant, j’ai croisé Lionel Jospin. J’ai refusé de lui serrer la main… Il faut dire que je sortais des toilettes et mes mains étaient encore humides.

Je n’ai pas eu le courage d’aller à la Bastille faire la fête avec les copains blogueurs. Je suis rentré au Kremlin-Bicêtre et j’ai foncé à l’Aéro, le petit bistro en bas de chez moi. Nous avons regardé la télévision jusqu’à une heure avancée, avec Karim, Ramdane et les autres. Dans la soirée, je me suis mis à penser à deux copains blogueurs socialistes morts en 2011 et j’ai commencé à ressentir une profonde émotion, à nouveau, allant jusqu’à verser quelques larmes en écoutant Hollande causer.

Dans le tramway, pour rentrer, j’avais continué à penser au billet que j’allais faire le lendemain : « Ca fait quelques semaines que je l’ai en tête, ce billet du 7 au matin. Depuis que la victoire est acquise. Je me demandais combien de banalités j’allais pouvoir balancer par ligne de texte. Attention, c’est parti !

Je voulais dire combien j’étais fier de notre candidat. 18 mois que j’y crois. J’ai toujours suivi François Hollande suite à une anecdote que j’ai déjà raconté ici […]. Depuis, il a été encensé comme stratège politique suite à des élections territoriales puis jeté dans la boue suite à 2005, … Tout ça est balayé. Il a trouvé une belle place dans les livres d’histoire.

Mais on l’a à l’œil quand même.

Je voulais dire combien j’étais fier de ses équipes, tous ces gens que j’ai côtoyés, qui on fait un boulot formidable tout au long de l’année !

Je voulais dire combien j’étais fier des copains blogueurs et combien j’étais fier de moi, pour avoir contribué à ce machin à mon modeste niveau, faisant youplaboum dans les blogs et dans Twitter.

Merci à tous, merci François ! […] »

Après il y a eu les législatives et la belle équipe gouvernementale mise en place. L’été est arrivé et dès le mois d’août on a commencé à faire face à une hostilité parce que les Français trouvaient que ça n’allait pas assez vite.

Certes, on a eu des belles mesures mais combien de petites désillusions qui ne seraient rien si le cumul n’était pas lourd à porter.

L’année a fini en beauté. J'ai lu beaucoup d'avis d'internautes depuis que le Conseil Constitutionnel a censuré "les 75%". Les réseaux sociaux voient passer un peu de tout, en commençant par des gauchistes en peau de zob qui voient derrière tout ça une énorme manipulation de François Hollande qui ne voulait pas que le texte passe. Les internautes plus proches du Gouvernement sont atterrés mais cherchent des coupables : des hauts fonctionnaires, des députés,... Trouver un coupable est sans doute rassurant mais ça ne suffit pas pour masquer ce cirque

Jean-Marc Ayrault a déclaré : « L'opposition voulait une censure sévère. Elle est symbolique mais pas sévère » !

On est d’accord ! Mais quel symbole ! L’art de clôturer en beauté une année qui fut magique puis pénible. Un camouflet sérieux que le Premier Ministre qualifie de « symbolique »…

On va faire comme lui. On va positiver. Le Conseil constitutionnel a validé les grands principes de la réforme fiscale, et notamment :
  • le renforcement de la progressivité de l’impôt sur le revenu (tranche à 45 %, plafonnement du quotient familial),
  • l’alignement de la fiscalité des revenus du capital sur celle des revenus du travail,
  • le rétablissement d’un impôt sur la fortune, injustement abaissé au bénéfice des plus aisés par le précédent Gouvernement,
  • le rapprochement de l’impôt sur les sociétés payé par les plus grandes entreprises de celui acquitté par les PME,
  • le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), mesure centrale du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.

François, Jean-Marc et les autres, n’oubliez pas le rêve Français. N’oubliez pas le 22 janvier 2012.

« ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par le rêve »

« Mais on l’a à l’œil quand même. »

N’oubliez pas le rêve !

29 décembre 2012

2013 ne dépassera pas 140 caractères

Hé ! T’as vu ! Je me suis encore pris une nouvelle charge dans la tronche : « @jegoun a arrêté son rôle de « blogueur de gouvernement » ? ;-P » Je recopie le smiley, aussi, parce que jusqu’alors, c’était le truc qui permettait de raconter n’importe quoi et de s’en laver les mains.

C’est ballot de faire ce genre de tweet alors que je viens de faire une série de billets pour montrer à quel point je devenais acariâtre, avec l’âge. Sans compte que Mlle Peg rigole dans Twitter. Je voulais dire que les petits procureurs de Twitter me cassaient les burnes. On se croirait au bon vieux temps des HLPSDNH (les heures les plus sombres de notre histoire). Un parole dans un billet, et hop ! Un tweet de jugement. D’un autre côté, je m’en fous un peu ! Hop ! Un tweet hâtif et j’en fait un billet de blog.

2013 risque d’être très drôle : sans doute au nom de la défense de la liberté d’expression, des connards vont tenter de nous museler en 140 caractères. Tout ce qu’ils savent faire. Juger sans argumenter. Il faudrait contacter Twitter. S’ils pouvaient dorénavant empêcher de dépasser les 50 ou 60 caractères, ça arrangerait beaucoup de monde ! Beaucoup de procureurs se trouveraient subitement libérés !

J’y pense ! « Arrêter un rôle », ça veut dire quelque chose ? Je me demande… Parce que si la liberté d’expression s’arrête subitement sous la pression de quelques andouilles mal lunées, il ne faudrait pas que notre douce langue parte en couilles. Bah ! Du moment qu’il y a un smiley pour faire passer la pilule. Ca veut dire : « Ah, mais je rigole, te fâche pas ! ».  Ah mais rassure-toi, mon gars ! Je viens de faire quelques billets de fin d’année pour dire que j’allais arrêter de me faire emmerder par des débiles qui découvrent la liberté d’expression au rythme du développement des réseaux sociaux, je ne vais pas me retenir maintenant.

Moi, je veux bien qu’on juge mes écrits. Je faisais ce matin un billet pour fêter les 7 ans de mon blog. J’aurais du être plus direct : les imbéciles qui n’aiment pas ce que je peux tartiner peuvent aussi arrêter de me lire. D’autant qu’ils pourraient trouver mes charges abusives. Alors je vais m’en justifier : à chaque fois qu’un con rend ce genre de jugement, je pourrais avoir l’envie de fermer ma gueule et de me faire oublier ailleurs. Alors je continue à ouvrir ma gueule. On va dire que c’est au nom de la liberté d’expression. Tiens ! On va dire que je lutte contre une forme de censure, celle provoquée par les crétins qui sévissent dans les réseaux sociaux, celles de ceux qui critiquent tout, qui ne savent que rester binaires, incapables de d’agiter deux neurones pour montrer qu’ils ont du recul.

Ah ! Si, pardon ! Ils savent ajouter un smiley.

Mon blog a sept ans. Mon comptes Twitter presque cinq. Le reste n’est que frivolité mais j’aime bien me prouver à moi-même que je suis capable de faire un billet à partir de n’importe quoi.

Surtout quant un abruti se croit autorisé à porter un jugement.

7 ans à mon comptoir

Je me souviens de ces vacances de Noël chez ma mère, en 2005. J'avais une idée de billet politique derrière la tête, mais je ne voulais pas faire chier les lecteurs de mon blog bistro avec. Tout ce que je voulais était d'apprendre à écrire des billets politiques. Alors, sur un coup de tête, j'ai crée Partageons mon avis. Il a le même slogan depuis ce premier jour, le 29 décembre 2005.

7 ans...

On pourrait découper sa vie en trois phases. Une première de blogage amateur, jusqu'à l'été 2007. Une deuxième beaucoup plus pro puis une troisième, à partir de début 2011, où j'ai commencé à me foutre totalement de toute cette vague notion d'influence. Je crois que cette phase va se terminer très prochainement, peut-être dès la fin de la rédaction de ce billet, peut-être à l'occasion du Kremlin des Blogs du 11 janvier. Peut-être pas... Ces phases, si elles existent, sont très difficiles à détecter. La cassure de juillet 2007 fut nette : j’ai commencé à faire des billets beaucoup plus courts. Le changement de début 2011 a été opéré en plusieurs étapes, jusqu’à juillet et la mort du Coucou. Ca ne s’est pas vu de « l’extérieur ». Avant, mes blogs montaient dans les classements parce que je faisais des liens dans tous les sens sans réfléchir. Je me suis trouvé dans l’incapacité de continuer, j’avais perdu les réflexes…

Quel est le nouveau changement ? Avant mai 2012, les blogs de gauche étaient dans l’opposition. Il y avait des cibles permanentes : Nicolas Sarkozy, le Gouvernement de François Fillon, quelques personnalités de l’UMP… Ces cibles se sont naturelles éteintes et nos nouveaux dirigeants ont commencé à s’en prendre plein la tronche. Ca n’a rien de grave, c’est le jeu… Tiens ! Le Conseil Constitutionnel vient de retoquer une partie de la loi de finances et les fameux 75%... J’ai brusquement envie de donner des baffes à ce gouvernement incapable de faire un texte de loi correct, conforme à notre constitution et à nos usages…

Par contre, ce qui me dérange plus, depuis quelques mois, ce sont les positions de principe prises par des clampins aveuglés, qu’ils soient proches du Parti Socialiste ou du Front de Gauche. Je ne vais pas dénoncer, la fin de l’année approche, nous sommes en périodes de fêtes… Je ne vais pas dénoncer parce que je le fais souvent ici, comme mercredi, lorsque j’évoquais le tunnel Lyon Turin.

7 ans…

Je préfère me rappeler des bons souvenirs, comme cette magnifique soirée de blogueurs, à la Comète, en août 2009.

Merci à tous, confrères blogueurs, lecteurs assidus ou simples passants ! Je vous aime. J’aime aussi les endives au jambon, d’ailleurs.

28 décembre 2012

Les oubliés de la vidéo des voeux du PC

Braves donneurs de leçons... "Mercredi soir, vers 20h30, une vingtaine de policiers ont expulsé une petite dizaine de squatteurs d’une maison au 149, rue du Château (XIVe), propriété du Parti communiste.
Et hier, Sergio, un commerçant voisin, commentait l’opération : « C’est quand même fort de voir les cocos expulser des SDF. » « Etonnant et décevant de la part des communistes, s’agace Celia Blauel, élue (EELV) du XIVe, venue sur place. On note une différence entre les paroles et les actes. »" A lire ici.

Les cons.

27 décembre 2012

Des médias en 2012

Mon confrère Sarkofrance fait un billet à propos des médias de l'année et il n'y a strictement aucune raison pour que je ne lui pique pas son idée d'autant que je ne suis pas franchement d'accord avec lui sauf pour ce qui concerne Le Parisien. Mais je vais garder le meilleur pour la fin. Ou presque. 

Un des médias de l'année est la galaxie d'applications pour tablettes. Les tablettes sont encore marginales. Elles touchaient 8% de la population en juillet. Je suis persuadé qu'elles représenteront le deuxième point d'accès à l'information d'ici quelques années, après la télé, mais bien devant la radio et la presse papier... Et internet qui occupe actuellement cette deuxième place, réseaux sociaux compris (leur place est très importante : 42 % des français déclarent utiliser les réseaux sociaux pour s'informer). 

Certains sites de presse n'ont pas encore su investir sur une application qui tienne la route, certains ne faisant qu'une application permettant l'accès payant au journal. Pour ce qui concerne chaque application, chacun jugera selon ses propres goûts. A titre personnel, j'utilise beaucoup celles du Figaro et du Monde (et un peu 20 minutes sur mon smartphone). J'aime bien celle du Parisien mais je la délaisse ayant l'occasion de lire tous les jours la version papier. 

Je résume : braves investisseurs des médias pensez aux tablettes. En 2015 ou 2016, 50% des gens prendront connaissance de l'actualité avec leur tablette et leurs applications favorites. 

Parmi ces applications, à noter News Republic, qui est très bien... d'autant qu'elle reprend mes billets (elle gagnerait à rééquilibrer ses sources, d'ailleurs, les libéraux de Contrepoints sont sur-représentés par rapport à ce qu'ils pèsent réellement). News Republic reprend une large palette de médias ce qui permet d'avoir rapidement une bonne idée de ce qui fait l'actualité. 

Parmi les médias de l'année, il faut signaler ceux de droite. Outre Le Figaro, des "bons" sites d'information sont nés ou se sont développés. A contrario, la presse dire de gauche mérite des baffes. La presse de gauche empêtrée dans de mauvais chiffres de vente ne pense souvent qu'à faire des une tapageuses contre le Gouvernement. On m'expliquera qu'ils sont objectifs, qu'ils enquêtent... Mais au moins le Figaro est-il resté fidèle à la ligne pendant les cinq années précédentes... Sarkofrance est beaucoup plus précis que moi qui ne délivre qu'une impression générale. 

La gauche a complètement loupé sa présence on line au point qu'il ne reste souvent que quelques blogs pour défendre "la ligne". Voir aussi mon billet d'hier. Pourtant, et même si Sarkofrance salue les blogs, ils restent confidentiels...

Sarkofrance salue également Twitter. Je suis beaucoup plus partagé. Ce truc privilégie le buzz au détriment de l'information "importante". Certes, on est informés avec Twitter deux heures plus tôt qu'avec les autres médias mais qu'est-ce qu'on en a à foutre ? En tant que blogueur, ça m'amuse beaucoup de buzzer en reprenant des scoops foireux mais, au fond, cela ne sert pas à grand chose. Une information chasse l'autre...

Parmi les médias de l'année, n'oublions pas la télévision ! On peut voir ça de notre prisme de pseudomachintrucs, il n'empêche que les grandes chaînes généralistes comme les chaînes d'information en continu ont été au cœur de l'actualité. Pendant la campagne Présidentielle, ils ont organisé des débats et autres machins. On avait beau faire les guignols avec nos blogs et nos Twitter à l'occasion des « ripostes », ce sont bien elles qui ont fait "l'information".

Je parlais de garder le meilleur pour la fin, en évoquant le Parisien. Je vais y ajouter le Télégramme : ce sont les deux seuls journaux papier que je lise au quotidien. Le Télégramme a, je pense, totalement loupé le virage du numérique mais reste, comme le Parisien, un des meilleurs journaux quotidiens, laissant une large place aux informations nationales (contrairement à certains journaux régionaux) mais aussi à des sujets moins au cœur du buzz. Ils font bien la différence entre l'actualité immédiate (celle déjà connue par les lecteurs, via la télévision ou internet) et des sujets plus de fond (le Télégramme a aujourd'hui un dossier en page 3 sur le sport en prison).

Par contre, étant en vacances, j'ai eu l'occasion de regarder le JT des principales chaînes généralistes, ce que je ne fais quasiment jamais, et je ne peux confirmer que ce que je lis occasionnellement dans Twitter : le piètre niveau...

Mais peut-on leur reprocher de faire ce qu'attendent leurs spectateurs ?

26 décembre 2012

Le Monde des blogs débloque

Les blogs aiment bien parler de la presse et il arrive à la presse de parler des blogs. Malheureusement tout porte à croire que les blogs connaissent mieux la presse que l'inverse. Le Monde sort aujourd'hui sa traditionnelle cartographie des blogs avec une magnifique étude de Linkfluence mais qui mélange, encore une fois, nos blogs avec des sites institutionnels et autres médias dérivés des organes de presse traditionnels.

« Nous, blogueurs politiques,... » Heu... Pardon, je m'égare...

Bon. Je reconnais. Je gueule pour le principe mais quand je vois le blog de Didier Goux, un des pires réacs. de la blogosphère mais néanmoins excellent ami de ma pomme, classé parmi les blogs socialistes, je m'interroge. Certes, l'erreur est humaine, mais la récidive est stupide : l'erreur avait déjà été signalée lors de la précédente édition de ce cirque. Du coup, on pourrait vérifier le positionnement politique de beaucoup de sites. Tiens. Cherchez Causeurs. 

La deuxième chose qui m'énerve est le mélange des genres. L'article cite cinq exemples : le site Opposition Républicaine, les blogs de Rioufol et Vanneste et les blogs de Politeeks et de Sarkofrance. Nous avons donc un site, deux blogs de personnalités et deux blogs de "simples citoyens". 

Nous avons, à gauche, des "vrais blogs" et, à droite, "autre chose". A part dans la réacosphère et chez les vrais libéraux (par ailleurs absents de cet article, tout comme les "Front de Gauche"), les blogs de droite, disons "autour de l'UMP", sont presque inexistants. 

Avant d'aller plus loin, regardons la carte, telle qu'elle apparaît en page d'accueil et en illustration de ce billet. Le titre : « La blogosphère politique française ». Très joli. Les sites cités sur la carte : celui du PS, celui de l'UMP, celui du Modem, celui de EELV, fdesouche et Causeurs. Ce ne sont pas des blogs au sens où on les conçoit généralement (encore que, pour Causeurs, ça se discute). Ah ! Il y a bien Comité de Salut public mais ce blog est fermé.

J'ai fait un zoom autour de mon blog. Je suis content de savoir que je suis très proche de celui de Guy Birenbaum mais ce dernier sera peut-être surpris de se voir classé en « blog socialiste ». Sur la « carte zoomée ». Je raye les blogs que je connais et qui, à ma connaissance, ne sont plus actifs (ou très rarement comme celui de Cuicui). Mon annexe « Ma Comète » est très proche (mais c'est Seb Musset qui s'en approche le plus, le gourmand). Ca m'amuse beaucoup de voir Intox 2007 aussi loin de nous (et avec l'ancien nom de son blog puisqu'il est maintenant Politeeks) alors que le reste de la bande, avec des lascars comme Sarkofrance, Melclalex, David, CC tout comme Gaël et Homer (mais ont-t-ils des blogs politiques ?). Le Vieux est relativement éloigné de moi, c'est étrange, tout comme Romain.

Sarkofrance et Juan sont inteviewé par Le Monde et donnent leur vision sur la blogosphère de gauche et leur manière d'appréhender leur propre positionnement. Je ne vais pas en rajouter des tonnes puisque j'ai déjà donné mon avis il y a quelques jours. Je vais juste ajouter un truc qui me sidère depuis le 6 mai : la capacité des blogueurs de gauche a devenir totalement binaire dans leur approche des dossiers. Pour chaque sujet, il faut voir tout blanc ou tout noir. Beaucoup de blogueur de gauche vous assimilent à des collabos quand vous n'êtes pas dans la pure ligne gauchiste qu'ils défendent et qu'ils définissent eux-mêmes comme la seule position de gauche valable. Du coup, toute discussion devient impossible d'autant qu'on trouve un tas de gens qui deviennent rapidement experts en tout.

Je vais prendre un exemple avec un sujet que je n'ai pas traité parce que je n'ai pas d'avis : le tunnel Lyon-Turin. Je n'arrive pas à comprendre en quoi c'est être de gauche que de lutter contre... Je ne vois pas, d'ailleurs, comment on peut être de gauche et lutter contre les projets d'équipements collectifs à long terme visant à réduire le coût financier et environnemental de nos échanges avec l'Italie. Ca m'amuse par ailleurs beaucoup de voir que ce sont les mêmes qui vont gueuler contre la réduction du déficit et contre ce projet parce qu'il coûte trop cher. Vous allez dire que je me moque. Certes. Mais j'aimerais que l'on puisse discuter calmement, sur la toile, de ce genre de sujet en évitant d'en faire une cause politique. Je suis prêt à entendre tous les arguments, comme la priorité d'investir sur le ferroutage en France, donner plus facilement la capacité aux camions à monter sur des trains, augmenter les taxes sur les poids lourds en envoyant chier les lobbies et que sais-je. Mais il serait temps que les blogueurs de gauche arrêtent de boucler sur des argumentaires tous faits et sur des positions de principe.

Sinon, la blogosphère va vite lasser. Elle va lasser aussi si je suis accusé de collabo quand je dis un vague bien de la réforme bancaire, celle qui va permettre de diminuer les frais d'intervention payés par les pauvres mais qui reste conspuée par les blogueurs de gauche.

La blogosphère va vite lasser.

Du coup, le Monde, quand il étudie l'état du « web politique » ne parle plus des blogs mais de la droitosphère et de la gauchosphère, y incluant, ce que je disais au départ, ce qui n'a rien à voir avec des blogs, notamment des sites comme Opposition Républicaine mais on pourrait ajouter Atlantico ou dans un autre domaine Fdesouche.

Si le Parti Socialiste me donnait 100 000 euros par mois, je pourrais très certainement faire un média de gauche de qualité. On paye une infrastructure technique et un développement informatique initial (c'est mon job de gérer ce genre de projet) puis deux ou trois journalistes pour faire quelques reportages, deux ou trois types de permanence pour jouer à l'éditeur et deux ou trois rewriters pour reformuler des billets fournis par des blogueurs de gauche mais dans un langage peu adapté (je connais des blogueurs qui n'arrêtent pas de parler de bière, de bites, de nichons, de bistros, …). On pourrait donc ainsi lutter contre ces méchants sites de droite. Tiens ! On sortira Rosselin du formol pour en faire le patron (smiley, Jacques !).

Mais, avec tout ça, je ne suis pas plus avancé. Seuls les gens qui sont déjà intéressés par la politique et qui ont déjà une opinion politique lisent ces sites. Leur influence reste totalement dérisoire, notamment par rapport aux médias en ligne issus d'une presse plus traditionnelle, comme Le Monde que je cite puisque ce canard est à l'origine de ce billet.

Par contre, pour espérer avoir une influence, les blogs doivent savoir se montrer comme étant l'expression d'une communauté de citoyens. Dans ce contexte, il n'est pas inutile de rappeler pourquoi une belle brochette de blogueurs politiques a quitté le classement Ebuzzing des blogs, justement parce qu'un amalgame entre les sites d'informations, les tribunes des personnalités politiques et les blogs était fait.

Le Monde vient de faire cet amalgame, dans son article, bien aidé par Linkinfluence qui a mélangé un peu de tout dans son schéma.

Les blogs doivent sortir de ce bourbier.

Aide-toi, le ciel t'aidera...

25 décembre 2012

Retrouvez les leftblogs sur Google+

Dorénavant, la page Google+ des LeftBlogs reprend automatiquement les billets des LB. En principe (ceci est un billet de test, désolé de vous avoir réveillé).

24 décembre 2012

La rétrospective 2012 du blogueur batavophile

L'heure est à la rétrospective de 2012. Noël est presque derrière moi puisque, pour des raisons familiales, nous avons fêté ça ce week-end. Je vais aborder trois volets : la campagne et la victoire, mes blogs et la vie dans la majorité. Je ne vais pas être aimable. Tant pis. Ça fait du bien d'afficher parfois un de mépris.

Tiens ! Samedi soir, le troll débile d'extrême droite par excellence, Fredi M, était en train de commenter des conneries suite à un de mes billets. Un type qui n'a que ça à foutre un samedi à 20h30 ne peut inspirer que de la pitié, un peu comme on considère l'idiot du village. Pas de famille, pas de copain pour aller au bistro, il ne peut que troller. Inspirer de la pitié mais aussi du mépris... J'y reviendrai.

En 2013, je risque d'activer beaucoup plus souvent la modération et de virer systématiquement les commentaires de ces imbéciles persuadés d'avoir autre chose que du yaourt entre les oreilles. Vous me direz, je n'ai peut-être pas autre chose que du fromage blanc mais je ne suis jamais franchement désagréable dans les commentaires d'un blog d'un type (à part pour rigoler chez les copains). Le blog est un loisir. En 2013, je vais aussi sévir dans Twitter. Bloquer, unfollower. Une question de salubrité. Bloquer, unfollower et dénoncer les nouveaux procureurs des réseaux sociaux.

Je résume : joyeux Noël ou aller chier. Rayez la mention inutile.

Mais avant de prévoir 2013, il faut que je me lance dans cette rétrospective...

Premier volet : la campagne et la victoire

Pendant les primaires, j'avais voté pour François Hollande parce que je jugeais que c'était le mieux placé pour virer Nicolas Sarkozy et permettre au Parti Socialiste d'obtenir la majorité à l'Assemblée Nationale.

C'est chose faite et ça me suffit. Vous pourrez faire des objections mais elles seront mieux venues à l'occasion du troisième volet. On s'est battus pendant cinq ans contre Nicolas Sarkozy et on a gagné.

Le bilan de 2012 est amplement positif.

D'un point de vue personnel, c'est la première fois que je m'implique autant dans une campagne. François Hollande a désigné quelqu'un pour s'occuper de sa campagne sur le web, Vincent Feltesse. Ce dernier a choisi Romain Pigenel pour animer les réseaux sociaux. Romain m'a intégré à son équipe d'andouilles. Je ne sais pas si les blogs et les réseaux sociaux ont eu un impact sur le résultat dans les urnes mais, au moins, si j'ai pu mettre du baume au cœur de quelques militants, je peux avoir la satisfaction du devoir accompli.

J'en profite donc pour saluer tous eux que j'ai pu côtoyer pendant cette période, avec une pensée particulière pour les copains des leftblogs et pour ceux qui étaient au cœur de nos actions : Ambre, Ariane, Mehdi, Romain et Vincent, sans oublier ceux que je ne peux pas citer de peur d'oublier du monde ! Bonnes fêtes et tout ça.

Deuxième volet : mes blogs

J'ai déjà abordé mes trolls en introduction. De part ma relation (pas sexuelle, hein !) avec Didier Goux, odieux réactionnaire avec du poil dans les oreilles et des lunettes progressistes, je me tape un tas de tordus de la droite de la droite. Je me tape aussi des libéraux, des types de gauche,... Tout un tas de guignols prennent possession de mes commentaires comme s'ils étaient chez eux. Quand je proteste, ils m'expliquent que c'est un lieu public, que je suis un immonde censeur et j'en passe. Les blogs sont comme les bistros : un espace privé qui reçoit du public. Alors, comme un patron de bistro, je vire les clients qui m'emmerdent, qui emmerdent mes autres clients et qui nuisent à l'ambiance de mon établissement.

Quand je nettoie une merde sur mon paillasson, ce n'est pas de la censure, c'est de l'hygiène. Et je méprise ceux qui ont chié là.

L'année 2012 a été très dure pour cela sans compter tous les internautes qui découvrent les blogs par hasard et se lâchent dans les commentaires. "Vas chier connard" deviendra ma réponse standard. Tant pis.

Mes blogs ont connu un micro-événement en 2013 : avec un tas de blogueurs, on s'est barrés d'un classement de blogs. La société qui le montait trouvait normal que les blogs de simples citoyens soient mélangés à des médias professionnels et aux blogs de personnalités politiques. Cela va complètement à l'opposé de ma vision des blogs. Je dirais même que cela fait porter un grave préjudice aux blogs comme les nôtres puisque cela les faisait se mélanger à des dispositifs de communication « institutionnels » ou « professionnels », détournant l'image que pouvait avoir les blogs dans le public.

Toujours est-il qu'en quittant ce classement, j'ai quitté le position un peu spécifique que j'ai occupée pendant plus de quatre ans. Les conséquences sont multiples et je vous laisse les imaginer.

Troisième volet : la vie de blogueur dans la majorité

Je pense que le sujet sera récurrent jusqu'en 2017. On va nous considérer comme des blogueurs de Gouvernement et ne voir nos propos qu'à travers ce prisme mais depuis quelques mois la situation bouge. On en a pris plein la gueule pendant quelques temps. J'aime eu droit à des commentaires dans Twitter du type : s'il en reste un, ça sera toi. Ben oui, tiens ! Pourquoi rougir d'une fidélité ?

Rappelons-nous. À la fin de l'été, la popularité de l'exécutif à commencé à baisser. Les gens - de gauche comme de droite mais seuls ceux de gauche m'intéressent - se sont mis à dire que le Gouvernement n'allait pas assez vite, que le Président et le Premier Ministre ne prenaient pas assez de décision... Ça m'a beaucoup amusé en voyant que ce sont les mêmes qui reprochaient son activisme à Nicolas Sarkozy. Dès le début, ceux qui m'accusaient de ne pas savoir prendre du recul m'ont franchement fait marrer.

Ainsi, ce qu'il y a de plus drôle est la posture de certains qui ne savent plus prendre du recul (tout en accusant les autres patati patata). Pendant cinq ans, ils ont crié parce que Nicolas Sarkozy ne respectait pas son programme alors qu'il le faisait strictement, au début : la loi TEPA a été faite puis progressivement démantelée...

Maintenant, ils foncent tête baissée ! Tiens ! J'ai un copain (il se reconnaitra) qui vient de relayer cette pétition : « Appel pour une vraie séparation des banques d'affaires et des banques de dépôt. » Savent-ils ce qu'est une banque d'affaire ? Ils devraient consulter Wikipedia, par exemple ? Imaginons un type qui veuille acheter un bistro, par exemple. Il n'aurait plus droit de demander des conseils à sa banque.

Le plus amusant, c'est que cette pétition se base sur d'un discours de François Hollande (qu'ils font se mélanger avec le discours du budget) : « La première décision à prendre, c’est de séparer ce qui relève du crédit, du dépôt, bref du service à l’économie, de ce qui appartient aux opérations de spéculation, pour que les dépôts des épargnants ne soient pas utilisés à d’autres fins que le prêt à l’économie. Ce sera terminé ! Cette séparation sera faite. » François Hollande n'a jamais parlé des banques d'affaire, qui ne gagnent pas du pognon par la spéculation mais par les conseils qu'elles donnent à leurs entreprises clientes. Les braves gens qui ont balancé cette pétition contre les banques d'affaires ne savent pas ce que font les banques d'affaires.

On trouve beaucoup de gens qui nous expliquent ce que la gauche doit faire. Je vais le dire aussi (j'ai le droit, non ?) : elle doit mettre les pieds sur terre. Pour cette histoire de séparation des activités des banques, il faut d'abord lutter contre les paradis fiscaux ce qui ne peut se faire qu'à
l'échelon européen. Sinon, autant pisser dans un violon...

On trouve beaucoup de gens, aussi, à s'exprimer au nom du peuple. Les militants du Front de Gauche sont emblématiques. « Place au peuple » crient-ils ! Tout en pensant avoir la moindre légitimité pour gagner, tout en pensant pouvoir constituer une majorité représentative...

Lors que Marc Dolez a quitté le Front de Gauche, récemment, il a dit : « Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux. Si la social-démocratie devait s'effondrer, je crains que ce ne soit au profit de la droite extrême. »

Lui et moi souhaitons la réussite du Gouvernement. Il montre qu'il a les pieds sur terre. J'espère qu'il pourra peser au Front de Gauche (notamment auprès des blogueurs mais ça me semble mal barré...).

Le 6 mai, la gauche a remporté une belle victoire et c'est ce qu'il faut retenir pour cette année car seule la victoire est belle. Nous n'aurons une victoire en 2017 qu'en réussissant le changement promis, le tout dans les difficiles conditions économiques que l'on connait. Ce n'est pas par l'opposition systématique qu'on y réussira ni en confondant les banques d'affaires avec les activités à risque des banques de dépôt.

Ainsi, outre cette belle victoire du premier semestre, je retiens du second semestre la naissance de nombre d'experts en tout, dans les blogs, c'était l'objet d'un de mes récents billets.

En 2013, je vais rester à mon comptoir à dénoncer les experts en rien qui ont raison sur tout et en profitent pour taper sur la gauche en oubliant à qui ça profite. Et à mon comptoir, je continuerai à recevoir les copains, peu importe si je suis d'accord ou pas avec eux, ce n'est pas le plus important dans les blogs.

Dans l'attente, pour 2012, gardons la victoire !

Pour l'instant, joyeux Noël et bonnes fêtes !

22 décembre 2012

Le KdB de la carpe et du lapin !

Le prochain Kremlin des Blogs aura lieu le vendredi 11 janvier et nous aurons le plaisir d'avoir la présence du camarade Gauche de Combat. J'espère que Didier Goux ne sera pas disponible. 

C'est la première fois que j'aurais l'occasion de m'engueuler avec lui "IRL" mais autour d'une bière, c'est toujours un plaisir !

Depuis mai 2012 : 10 pas de plus vers l’égalité femmes – hommes

« Lorsque le 15 mai dernier, François Hollande et Jean-Marc Ayrault décident de recréer un Ministère des Droits des femmes, disparu depuis plus de 20 ans, ils envoient un message à l’ensemble de la société : l’égalité sera l’une des priorités du quinquennat. La création de ce Ministère emblématique permet alors de montrer que l’égalité n’est pas acquise et que l’Etat souhaite se donner les moyens de ses ambitions. »

Le Ministère des Droits de la femme diffuse sur son site Internet les 10 pas franchis depuis mai 2012 pour l'égalité entre les hommes et les femmes.

27 juin : des hautes et hauts fonctionnaires à l’égalité des droits

Chaque ministre a à ses côté un ou une haut-fonctionnaire « à l’égalité de  droits pour proposer et suivre les mesures à mettre en œuvre dans son ministère ».

9 et 10 juillet : Conférence sociale

Les partenaires sociaux s'engagent pour faire avancer l'égalité.

6 août : vote de la loi relative au harcèlement

26 septembre : lancement des ABCD de l’égalité

« A travers des outils innovants comme les « ABCD de l’égalité », destinés aux jeunes de 6 à 10 ans, l’école permettra un meilleur apprentissage de l’égalité. »

26 octobre : remboursement à 100% de l’IVG

En outre, la contraception sera gratuite pour les 15 – 18 ans.

31 octobre : Plan d’action contre l’homophobie

Quatre priorités retenues : « 1. Lutter contre les violences, 2. S’appuyer sur la jeunesse pour faire évoluer les mentalités, 3. Agir contre les discriminations au quotidien, 4.      Relancer le combat international pour les droits des personnes LGBT. »

25 novembre : le Président de la République s’engage contre les violences faites aux femmes

« A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, dimanche 25 novembre, le Président de la République, Najat Vallaud-Belkacem et Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, ont visité un centre d’accueil géré par l’association « FIT-Une femme, un toit », qui héberge de jeunes femmes victimes de violences. Cette visite a été l’occasion pour le Président de la République de réaffirmer sa volonté de faire de la lutte contre les violences faites aux femmes un sujet de mobilisation nationale. »

30 novembre : Comité interministériel


11 décembre : Rencontre avec Ban Ki Moon

« Najat Vallaud-Belkacem a participé à l’évènement consacré au « rôle des dirigeants dans la lutte contre l’homophobie» au siège des Nations- Unies à New York. »

19 décembre : l’égalité professionnelle au programme

Renforcement du dispositif de pénalités pesant sur les entreprises : « Il rend en particulier obligatoire celui de la rémunération. Par ailleurs, Les entreprises auront désormais l’obligation de déposer auprès des services de l’Etat leurs plans d’action. »

Allez lire le détail sur le site du Ministère.

Pour ma part, je vais participer à la lutte pour l'égalité des droits avec nos camarades gonzesses. Je propose par exemple que les Secrétaires d'Etat soient remplacées par des Assistantes de direction d'Etat afin d'améliorer l'image de ce métier trop décrié.

Vous pouvez faire des propositions dans les commentaires. Je transmettrai à Najat Vallaud-Belkacem.

21 décembre 2012

Rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy

Selon l’Express, les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy ont été rejetés par la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) ! Ils ont réintégré des dépenses faites avant la déclaration officielle de candidature, notamment pour des réunions publiques, ce qu’il fait qu’il a dépassé le plafond autorisé !

Il devrait faire un recours devant le Conseil Constitutionnel mais, si le rejet est confirmé, il « se verra privé des quelque 11 millions d'euros d'aide publique. Et Nicolas Sarkozy rejoindra... Jacques Cheminade, seul autre candidat à l'élection présidentielle dont le compte fut invalidé. C'était en 1995. »

Annoncer ça le premier jour de mes vacances est honteux mais ça l’est encore plus quand on sait que mon confrère Sarkofrance est en sommeil.

Jusqu’au bout… Il nous aura tout fait.

Quand on pense qu’en plus il a financé une partie de sa campagne par des voyages officiels…

Faut-il qu'il démissionne du Conseil Constitutionnel ?

La fin du monde, c'était rien que pour lui ? L'homme des villes qui n'a jamais aimé les comptes de la campagne...

20 décembre 2012

100 jours de blogage, 10 jours de vacances...

Je suis en vacances ce soir. Le rythme du blog va certainement diminuer : il est hors de question que je me lève tôt pour pondre des billets et que je ne fasse pas la sieste immédiatement après déjeuner. Il me reste 25 minutes pour faire un rapide bilan de la manière dont j’ai vu les blogs depuis les dernières vacances.

Je le disais hier soir, je suis fatigué. Le boulot, le déménagement récent, … et la politique. Je suis fatigué de devoir me justifier d’avoir une position mitigée sur absolument tout. Je disais hier soir que je suis fatigué de tous ces petits procès qui me sont faits. Tenez ! Ce midi, je fais un billet à propos des banques en disant « Il se trouve que je défends un domaine que je connais ». Paf ! Un commentateur qui n’était pas d’accord avec moi se plaint parce que je l’ai envoyé paître quand il avait commenté un de mes billets à propos de Notre Dame des Landes alors que il bosse à la Direction Générale de l’Avion Civile.

Qu’est-ce que vous voulez que je lui réponde ? D’ailleurs, je ne sais plus ce que j’ai répondu. J’aurais pu « Vas chier, je fais ce que je veux dans mes blogs » ou « Je ne me suis jamais prétendu expert, je ne suis expert de rien sauf du strict de domaine technique qui m’emploie voire des bistros à côté du métro du Kremlin-Bicêtre » ou « Non, tu ne me feras pas dire que l’avis des experts prime sur l’avis des politiques. Ils sont élus par le peuple parce que le peuple leur fait confiance. »

J’aurais pu ajouter que je suis fatigué par le nombre d’experts en tout qu’on trouve dans la blogosphère : en aéroports entre Nantes et Rennes, en trading haute fréquence, en gaz de Schiste, en lutte contre le Front National, … Bientôt je suppose qu’on trouvera des experts en gestation pour autrui (GPA) ! Il faudrait regarder le nombre de débats qu’on a eus.

Tiens ! La GPA ! Si je fais un billet pour expliquer que je trouve que c’est une connerie d’avoir mis ça dans le débat politique aujourd’hui, je suis persuadé que j’aurais des trolls qui vont m’expliquer que je commets une erreur car c’est important de permettre la GPA et d’autres que j’ai raison parce que la GPA est scandaleux, de l’utilisation du corps pour un truc marchand. Il me faudra alors débattre de la GPA en expliquant que je n’ai strictement aucun avis sur le sujet, ce qui est la stricte vérité sur le sujet (ça changera peut-être dans trois heures si j’arrose mes vacances).

J’essaierai alors de dire que j’ai une position mitigée : ce n’est pas bien d’exploiter le corps des autres femmes pour faire des gosses à sa place quand on ne peut pas en faire mais d’un autre côté, je ne peux pas interdire à une femme de faire ce qu’elle veut de son corps.

Je me prendrai ensuite une nouvelle volée de bois vert.

Pourtant, nous sommes totalement hors sujet. Je disais que c’était une erreur de mélanger ce sujet avec celui du mariage pour tous. Traitons chaque chose en son temps.

L’exemple le plus typique est le droit de vote des étrangers aux élections locales. Le débat revient périodiquement. Si je dis que je pense que ce n’est pas le moment, il va se trouver des couillons pour dire que je suis opposé à ce machin ce qui n’est pas le cas : je pense que ce n’est pas le moment de raviver un débat alors qu’on n’a aucune majorité pour voter le moindre texte.

Mais la GPA pourrait devenir aussi un exemple emblématique : je n'ai aucun avis sur le sujet et je vais me faire engueuler pour ça...

Je résume donc en une phrase ce qu’a été la politique dans les blogs depuis la rentrée : un beau bordel. Des tas de gens qui prennent des positions de principe parce que c’est la ligne et qui se découvrent experts d’un tas de sujets. Et qui reprochent aux autres de se prendre pour des experts.

Je ne suis expert en rien et je n’ai pas d’avis surtout. Désolé.

Je ne suis expert que sur mon contrat de travail et je suis en congés.

Bonnes vacances à ceux qui en prennent et bonne fêtes à tous !

Nicolas.