En faisant un survol de l'actualité, ce soir, j'ai vu que l'UMP lançait une pétition pour exiger un référendum à propos du mariage pour tous. Le referendum est impossible et la pétition est ridicule. L'UMP tend un bâton pour se faire battre.
Du coup, j'ai signé la pétition contre le financement public de Civitas et vous invite à faire pareil.
En politique, l'important, c'est d'être d'accord avec le patron de bistro d'autant que son métier consiste essentiellement à taire ses désaccords avec les clients.
31 janvier 2013
Député dépité
Un député PS critique Manuel Valls pour avoir mis fin aux ethylotests obligatoires dans les voitures parce que cette mesure allait détruire des emplois chez les fabricants d'ethylotests.
"Contralco a annoncé mardi qu'elle était contrainte de réduire ses effectifs de moitié, passant de 310 à 160 salariés, soit 150 contrats d'intérimaires ou à durée déterminée créés dans les douze derniers mois et non reconduits."
J'ai connu des argumentations politiques de plus haute volée. D'après ce gars, il faut que l'état fasse des lois pour obliger les Français à dépenser leurs sous dans des conneries notoirement inutiles au nom de l'emploi.
Puisqu'il FAUT lui répondre, je vais lui rappeler que la lutte contre l'alcool au volant a détruit des emplois de loufiats, de brasseurs,... de pompiers, d'infirmiers, de croque-morts, de cantonniers, de vendeurs de fleurs,...
On est bien...
"Contralco a annoncé mardi qu'elle était contrainte de réduire ses effectifs de moitié, passant de 310 à 160 salariés, soit 150 contrats d'intérimaires ou à durée déterminée créés dans les douze derniers mois et non reconduits."
J'ai connu des argumentations politiques de plus haute volée. D'après ce gars, il faut que l'état fasse des lois pour obliger les Français à dépenser leurs sous dans des conneries notoirement inutiles au nom de l'emploi.
Puisqu'il FAUT lui répondre, je vais lui rappeler que la lutte contre l'alcool au volant a détruit des emplois de loufiats, de brasseurs,... de pompiers, d'infirmiers, de croque-morts, de cantonniers, de vendeurs de fleurs,...
On est bien...
L'éternel anonymat des blogueurs
C'est un éternel sujet. Pourtant, les commentateurs des
blogs n'y comprennent strictement rien mais comme tous nos braves citoyens se
prennent pour des spécialistes. Ils savent manier une souris et se décrètent
ingénieurs en informatique. L'anonymat était au cœur d'une conversation
avec des amis blogueurs, hier, et l'un d'entre eux en a fait un
billet. Les commentaires sont emblématiques de la bêtise de nos
citoyens.
Tenez ! J’en cite un : « Jegoun, il suffit de taper ton nom sur Google pour voir ta
tronche de cake en gros plan. » Nous avons donc un type qui fait
une théorie sur mon anonymat parce quand on connaît mon nom, on tombe sur ma
photo. Respirez un coup et réfléchissez : comment mon vrai nom pourrait-il
être anonyme ?
Chaque blogueur aura des propres raisons d'être anonyme et
on ne peut pas nécessairement les connaître. Imaginons que El
Camino soit le Président de l’Association nationale des proxénètes. Son
vrai nom est Jonathan Sifléletrain et c’est avec cette identité qu’il est connu
comme Président de l’ANP. C’est un personnage public. Certains peuvent être
amenés à chercher ses propos, en tant que Président, sur la toile. El Camino
peut ne pas vouloir qu’une telle recherche mène à son blog tricot, ça le
rendrait ridicule.
On pourra trouver d’autres raisons mais c’est la principale.
Pour ma part, je ne souhaite pas que mes collègues de travail sachent que j’ai
un blog parce qu’ils se mettraient à le lire et à me regarder comme blogueur. Je
ne veux pas qu’une recherche Google avec mon blase permette d’arriver sur mon
blog. Par contre, je me fous que les lecteurs de mon blog savent mon nom. Ce
que je ne veux pas c’est que ceux qui savent mon nom tombent sur mon blog.
Je vais donc illustrer ce billet avec une copie d’écran d’une
recherche Google avec mon nom. En premier (flèche rouge), il y a un blog d’un
type qui a le même nom que nom. Ne le dites à personne : c’est moi. Ca
brouille les pistes. En deuxième (flèche rose), vous tombez sur un
universitaire. Ce n’est pas moi. En troisième (flèche verte), vous trouvez un
compte Twitter à mon nom. C’est à moi mais ce n’est pas @jegoun. En quatrième
(flèche bleue), vous tombez sur mon compte Google+ associé à mon adresse mail
principale, celle que j’utilise pour communiquer avec mes collègues quand je ne
suis pas au bureau. Vous descendez un peu, vous tombez sur d’autres types avec
mon nom, mes profils et ceux d’autres lascars de même nom dans un tas de
réseaux sociaux dont Facebook et d’autres comptes Google+ à moi et un tas d’homonymes.
Vous tombez aussi sur mon blog politique mais à ce stade, le poisson est noyé. Tenez !
Cherchez mon blase dans Facebook, vous trouverez des tonnes d’andouilles dont
les parents ont copié les miens au moment de les inscrire à l’état civil.
L’anonymat est un éternel sujet, disais-je en introduction,
et il est délicat d’en faire le tour. Je résume ma position : je ne suis
pas anonyme mais je ne veux pas qu’on retrouve facilement mon blog dans Google.
C’est réussi. C’est raté avec Google Images mais personne, sauf des tordus, ne
cherche la photo de ses collègues de travail dans Google Images.
Je vais donc donner un premier conseil aux blogueurs qui
souhaitent rester anonyme : créez donc un vrai compte pas anonyme et
montrant que c’est bien vous, totalement indépendant de votre activité de
blogueur.
Faire le tour de l’anonymat ?
Tout d’abord, l’aspect juridique. La loi oblige les
blogueurs à déclarer leur véritable identité à leur hébergeur, ce qui n’empêche
pas votre hébergeur de dissimuler votre identité et de vous laisser bloguer
sous pseudonyme. Dans la pratique, il s’agit de vous trouver facilement en cas
de plainte contre vous. Dans un des onglets de mon blog, il est indiqué « « Partageons mon avis », « Partageons mes agapes », « Partageons
l'addiction » et « Au comptoir de la Comète
» sont des services de communication au public en ligne édité à titre non
professionnel au sens de l'article 6, III, 2° de la loi 2004-575 du 21 juin 2004.
Conformément aux dispositions de cet article, leur éditeur (oui, moi !) a
choisi de rester anonyme. Les quatre blogs sont hébergés par Blogger qui
dispose de mes coordonnées complètes. »
Tout cela est juridique et compliqué. Je vais résumer :
un blog est un média comme un autre. Le blogueur est considéré comme le
directeur de la publication. Si vous ne déclarez pas vos vraies coordonnées, c’est
votre hébergeur qui devient responsable de vos propos. Par le passé, des
agrégateurs ont eu des ennuis avec la justice. Un exemple : vous reprenez
une dépêche AFP. L’AFP s’en fout, un blogueur n’est pas un concurrent, il aura
100 ou 1000 visites, c’est tout. Par contre, si un gros site reprend le blog,
il sera amené à diffuser une information de l’AFP alors qu’il n’a pas payé un « abonnement »
à l’AFP. L’AFP pourrait être amené à l’attaqué pour préserver ses sources de
revenus.
Imaginons que je dise ici : « Jonathan
Sifléletrain, Président de l’Association nationale des proxénètes, a une petite
bite. » et que ça ne soit pas vrai. Vu son job, ça lui porte
préjudice et il pourrait m’attaquer en diffamation. La « justice » va
donc se tourner vers mon hébergeur. Si l’hébergeur est incapable de me
retrouver, il porterait donc la responsabilité de la publication si la justice
n’avait prévu que le blogueur doive déclarer sa véritable identité. Ils feront
donc une enquête complète et vous retrouveront donc grâce à vos adresses IP ou
autre. Ils ne seront pas contents et vous aurez la peine maximum… Imaginons
maintenant que ce soit un commentateur qui dise ça suite à un de mes billets.
Si le commentateur n’est pas identifié clairement et indubitablement, le
taulier du blog devient responsable. Le commentateur anonyme ou « pseudonymé »
ne se rend pas compte de ces aspects. Il n’aime donc pas les commentateurs qui
ne sont pas clairement identifiés.
Je vais faire un aparté : le blogueur n’est pas
responsable que devant la justice, il est aussi responsable de la tenue de son
blog et de l’ambiance des commentateurs. Si un commentaire anonyme en insulte
un autre, il en devient responsable. Par contre, si un commentateur signant
avec l’adresse de son blog en insulte un autre, c’est le commentateur en
question qui assume la responsabilité. Le blogueur a donc toute légitimité à
virer les commentateurs mal identifiés.
Ainsi, commenter sans pouvoir être identifié est de la pure
lâcheté. Je cite un commentaire qui m’est adressé en début de billet. Le type m’insulte
mais je ne peux pas le retrouver. C’est un lâche, cela étant dit sans
méchanceté : il ne s’en rend pas compte. Il a pris ses « manies »
de commentateur sans avoir réfléchi aux implications. D’une manière générale,
tous ceux qui expriment « un engagement » de manière anonyme sont lâches
voire grotesques. Ce ne sont pas des gros mots : je ne veux pas que mes
collègues de travail sachent que je blogue, c’est une forme de lâcheté… Mais
pas la pire. Quelqu’un qui tombe sur mes propos sur le web peut aisément me
retrouver.
Parmi les commentateurs d’un blog, il y a donc plusieurs
catégories de commentateurs :
-
celui qui a un blog à son nom ou celui
qui a un blog sous pseudo et qui est un peu connu (c’est le cas de beaucoup de
mes copains de blogs, ce qui sont dans ma bloguerolle),
-
celui qui a un blog mais n’est pas connu
du taulier,
-
celui qui n’a pas de blog mais qui signe
avec un moyen d’identification (un compte Google+, par exemple),
-
celui qui signe avec un pseudo « original »
qui lui permet d’être connu du taulier,
-
celui qui signe avec un pseudo débile (même
si c’est son prénom !),
-
celui qui ne signe pas.
Faire le tour de l’anonymat ?
Quand le réseau social Google+ que j’évoquais à l’instant
est sorti, à l’été 2011, une polémique est née parce que Google+ exigeait que
les gens utilisent leur vraie identité. C’était grotesque. Il n’y a que les
blogueurs à se branler avec leur identité (qu'est-ce qu'on en a foutre de ce qu'ils peuvent raconter ?) et Facebook exige également de mettre
sa vraie identité.
D’une manière générale, tous les réseaux sociaux sont
considérés comme des services de « microblogging », donc des blogs.
La vraie identité doit être connue. C’est la loi Française avec l’interprétation
que j’ai livré ci-dessus (et sur laquelle je me trompe peut-être) : l’important
est de pouvoir être facilement retrouvé en cas d’enquête de police ou de
justice.
Il y a souvent des polémiques à propos de ce qu’on peut voir
dans Twitter (récemment saisi par la justice pour des propos antisémites). Moi-même,
je suis régulièrement insulté par des andouilles dans Twitter dès que j’évoque
certains sujets. Je ne suis pas juriste et je n’ai pas tendance à porter
plainte pour un oui ou pour un non.
Il n’empêche que ce sont des fumiers, des trous du cul, des
lâches et des enfoirés (j’espère que je n’ai rien oublié). On va dire des
morveux qui se croient importants, se prennent pour des dieux, …
Je résume
Je comprends très bien l’anonymat dans les blogs parce que
chacun pourra se trouver des bonnes raisons. Mais parmi ces bonnes raisons, il
n’y a pas celle d’échapper à une baffe dans la gueule ou à une procédure en
justice. Seul le fait d’être parfaitement identifié, comme je le suis,
contrairement à beaucoup, autorise certains propos.
Et encore…
Ca me choque fortement que l’on puisse penser que le web
puisse être un territoire de non-droit sous prétexte que l’on puisse y rester
anonyme. Surtout quand on fait de la politique et qu’on est censés définir ce
qu’est le droit…
30 janvier 2013
Des primaires à gauche pour les municipales ?
Terra Nova souhaite que la gauche organise des
primaires pour les municipales en 2014. « Il
s’agirait d’organiser des primaires dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants
gouvernées par la droite ou celles dont le maire sortant de gauche ne se représente
pas. Une petite quinzaine de villes seraient concernées : Marseille, Nice,
Bordeaux, Le Havre, Toulon, Aix-en-Provence, Nîmes, Perpignan, Orléans,
Boulogne-Billancourt, Mulhouse, Nancy, pour celles gouvernées par la droite,
mais également Paris et éventuellement Montpellier, pour celle où le sortant
socialiste ne se représente pas (ou ne se représenterait pas). »
C’est a priori une très bonne idée. La gauche risque de
prendre une baffe aux prochaines municipales par un fort vote de protestation.
Lancer une campagne purement locale une dizaine de mois avant l’élection
permettra de mettre en avant un candidat et un projet tout en se détournant des
enjeux nationaux.
Pour une ville comme Marseille, cela pourrait être
particulièrement intéressant (vu de loin, Marseille ressemble un peu à un bourbier,
je ne connais pas le ressenti des électeurs locaux, juste celui de quelques
copains du cru). Une primaire, si elle est organisable…, pourrait être l’occasion de rebrasser les
cartes. En outre, gagner Marseille ne semble pas impossible et ça pourrait
faire le plus grand bien pour masquer ce qui sera probablement une défaite à un
nouveau national avec la perte de plusieurs villes moyennes.
Je suppose qu’à Paris, la victoire d’Anne Hidalgo est
assurée. Néanmoins, une large victoire à une primaire pourrait la confirmer dans
cette position de successeur de Bertrand Delanoë.
Par contre, je me demande s’il est bien fin de limiter ces
primaires aux grandes villes (même si la multiplication des scrutins posera des
problèmes organisationnels).
Je connais un patelin de moins de 10 000 habitant où
une primaire à gauche pourrait ne pas être inutile, ne serait-ce que pour
affirmer la position du futur chef de « la gauche » dans le secteur,
quelque soit le résultat de l’élection municipale, mais aussi pour mettre une personnalité indiscutable en avant.
Il y aura besoin de ça.
Le PS ne doit pas négliger les communes rurales.
Il y aura besoin de ça.
Le PS ne doit pas négliger les communes rurales.
Il était une fois les révolutions
C’est ma copine Juju, de Sete’ici qui
sort bientôt un bouquin. « « Il était une
fois les révolutions » (vous remarquerez le gros travail sur le titre)
c’est mon premier livre de journaliste, mon second livre tout court, qui traite
des coulisses des révolutions à travers des anecdotes, des portraits, des rendez-vous,
des échanges… Qui traite aussi de reconstruction, de mentalités et des gens
tout simplement, qui ont vécu, loin des caméras, le printemps arabe de 2011. »
Le Figaro : organe de désinformation ?
Alors que Christiane Taubira a fait un discours qualifié de leçon d'histoire par Le Monde et largement relayé par mes copains blogueurs (à lire ici, par exemple), le Figaro.fr titre sur l'ouverture de la voie à la Gestation Pour Autrui (GPA) par Christiane Taubira avec une photo d'elle à la tribune de l'Assemblée, comme si elle avait évoqué ce sujet pendant son discours !
Elle ne l'a pas fait.
Elle a "uniquement" envoyé "une circulaire aux juridictions, leur demandant de délivrer «des
certificats de nationalité française (CNF)» aux enfants nés à l'étranger
d'un père français et d'une mère porteuse." Ce dossier n'a strictement rien à voir avec le mariage pour tous (il semble d'ailleurs relativement maladroit de la part de la Ministre de sortir sa circulaire le jour de l'ouverture du débat à l'Assemblée).
Dans les faits, il y a des couples hétéros Français dont la femme ne peut avoir d'enfant, qui fait appel à une mère porteuse à l'étranger. Le gamin y obtient un acte civil. La circulaire vise à faciliter l'accession à la Nationalité Française, comme son père.
On peut être contre la GPA, ce qui est, a priori, mon cas, mais penser aux droits de l'enfant et à ces couples (9 par an en moyenne, tu parles d'une invasion !) est également possible.
Le Figaro préfère l'amalgame... Et oublie de signaler que les débats pour le mariage pour tous ont commencé.
29 janvier 2013
Le discours de Christiane Taubira
Retrouvez l'intégralité de l'intervention de... par LCP
J'ai un rapport un peu spécial avec notre Ministre vu mes relations avec Tonnégrande qui a fait de la politique avec elle, dans le temps, en Guyane. Il n'empêche que le discours sans note et les bancs relativement vides de l'Assemblée doivent être notés...
Hollande est-il assez à gauche ?
Mon confrère et néanmoins ami Melclalex
diffuse les résultats d’un sondage Ifop à propos du positionnement politique de
François Hollande (trop à gauche, trop à droite, …). Globalement, 48% des
sympathisants de gauche le trouvent « juste comme il faut » et 49%
« pas assez à gauche ». Ce résultat me semble logique…
Melclalex conclut son billet par : « par contre je ne sais pas ce qu'en pense mon ami Nicolas
qui depuis longtemps "est monté sur le porte bagage de Hollande"
(copyright Montebourg style). » Il me faut donc répondre et
rappeler ce que je dis souvent : j’ai choisi François Hollande à la
primaire du PS, d’une part, parce que j’étais d’accord avec lui sur à peu près
tout (sauf le logement) et, d’autre part, parce que j’étais persuadé que
c’était le seul à pouvoir battre Nicolas Sarkozy.
Ayant soutenu François Hollande pour la primaire, il m’a
paru logique d’être observateur bienveillant dans mon blog (et dans la vraie
vie). Je ne suis pas une girouette. Je suppose que ces braves gens qui nous
gouvernent ont parfois des impératifs que je ne connais pas. Surtout, il faudra
voir la partie de son projet qui sera réellement mise en application à l’issue
de son mandat. Pour l’instant, j’évite de taper dessus même s’il m’arrive d’en
avoir furieusement envie.
Dimanche, Michel Rocard a fait une interview dans le JDD
proposant une réduction du temps de travail et une augmentation de l’âge du
départ à la retraite. Mes confrères Romain
Blachier et Stef
en ont consacré des billets. Je suis pour la réduction du temps de travail.
François Hollande ne l’a pas à son programme. Je considère donc qu’il n’est pas
assez à gauche. Pourtant, s’il l’avait eu, il n’aurait probablement pas été
élu. Et c’est parce qu’il a été élu que nous avons une politique « au
moins un peu » à gauche.
Ce qui est reproché à François Hollande par les puristes de
gauche est essentiellement sa politique budgétaire. Pourtant, dans ses
engagements, il avait la promesse de revenir à un déficit inférieur à 3% en
2013. Au premier tour de l’élection Présidentielle, la gauche a réuni 44% des
voix. Pour être élu, il fallait donc aller « chercher » au moins 6%
des voix. Aurait-il pu le faire sans afficher cette ligne qui a permis à
François Bayrou de dire à ses troupes qu’on pouvait voter pour François
Hollande ?
Ainsi, le « plus à gauche que moi tu meurs » me
gonfle d’autant qu’il génère un peu trop de positions de principes.
Par exemple, nous avons un débat à propos du mariage pour
tous. La droite agite le chiffon rouge de la « Gestion pour autrui ».
Le chef des députés UMP l’a
encore dit hier : « Après la PMA, "de
fait, il y aura la Gestation pour autrui" pour couples homosexuels
masculins. » Je connais des andouilles qui vont expliquer qu’à
gauche on doit être pour la GPA parce que la droite est contre ou au nom du
droit des couples homosexuels à avoir des enfants… Pour ma part, j’aurais
tendance à dire qu’exploiter le corps d’une femme est surtout du libéralisme… Autre
exemple. J’ai tendance à penser que la « santé » ne doit pas peser
sur le travail mais sur l’ensemble des revenus. Or, si je fais un billet pour
dire qu’il faut diminuer les cotisations salariales et patronales pesant sur le
travail pour la part qui concerne la santé, je risque fort de me faire
insulter. Alors que je propose d’inclure les revenus du capital…
Avant la GPA, on aura probablement la PMA. Je refuse pour ma
part d’adopter une position « de gauche » par principe. Je ne sais
pas quelle est ma position. Je pense que je suis pour parce qu’on n’empêchera pas
des charlots de se prendre pour des toubibs et « offrir » le service
à des femmes. Il n’empêche que je ne vois pas pourquoi l’argent public serait
utilisé pour aider des femmes à avoir des enfants si personne dans le couple n’est
stérile. C’est de l’argent public qui va dans le privé : exactement ce que
j’ai reproché à Nicolas Sarkozy pendant cinq ans… Le sujet est extrêmement
compliqué (et, je me répète, je n’ai pas encore d’avis, je viens de dire ça au
hasard) et je ne vois pas pourquoi une position serait qualifiée de droite ou
de gauche.
Les « gens de gauche » qui avaient souhaité
présenté un amendement au texte de loi pour le mariage pour tous avec la PMA
ont fait, à mon avis, une erreur. En mélangeant les sujets, ils faisaient
prendre un risque au mariage pour tous. Eviter la PMA maintenant était donc
important pour faire passer un texte de gauche. En arbitrant « contre »
cette amendement, François Hollande permet donc de faire passer un texte « de
gauche » alors que je suppose que la plupart de ceux qui ont répondu au
sondage que Hollande n’était pas assez à gauche étaient pour cet amendement.
Il me faut donc répondre à Melclalex. « François Hollande est-il assez à gauche ? »
On jugera en 2017. On fera le bilan des cinq ans. Je ne cherche pas à me
défiler. Je peux répondre « oui » pour faire plaisir à ceux qui
pensent que je vais répondre « oui ». Je peux répondre « non »
pour me donner une posture de gauchiste.
Il faut attendre ces cinq ans pour juger de l’évolution de l’Europe,
de l’effet des lois de décentralisation, du rééquilibrage du budget, de la
baisse des inégalités mais aussi de la fameuse compétitivité qui, dans la
bouche de certains devient un gros mot, de l’accès aux soins, à l’éducation, …
Je crois qu’il faut arrêter de mettre des étiquettes pour
qualifier la droite et la gauche. Tiens ! Le débat du jour porte sur le
mariage pour tous. Ce qui est de gauche est de vouloir l’égalité des droits
entre les gens. Soit…
Mais quand je vois un tas de gens de gauche défendre le
mariage, je m’amuse.
Hollande n’est pas marié.
Amendements comme il respire
Le "Mariage pour tous" arrive enfin dans l'hémicycle. Nos députés travaillent comme des fous. Plus de 5000 amendements ont été déposés, essentiellement par l'UMP qui va faire de l'obstruction parlementaire (ce qui est de bonne guerre).
Mon confrère Cyril en présente quelques uns dont le 4672 que j'ai tenu à vérifier.
"ARTICLE 2
Après l’alinéa 4, insérer les deux alinéas suivants :
« 3° Il est ajouté un alinéa suivant :
« L’enfant prend automatiquement comme premier prénom le premier
prénom de l’officier de l’état civil qui reçoit la déclaration ». ».
EXPOSÉ SOMMAIRE
Cet amendement vise à reconnaître le mérite des officiers d'état civil."On croit rêver...
Edit : c'est aussi le thème de la chronique de l'ami Guy Birenbaum, ce matin.
28 janvier 2013
Au secours ! Nicolas Sarkozy revient !
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Nicolas Sarkozy. On le lui souhaite bon ! Il a reçu Florence Cassez et tout ça. Néanmoins, l'association de ses amis a sorti une nouvelle version de son site web.
Le chef, Brice Hortefeux, s'en explique : "Notre montée en puissance fait aussi œuvre de justice : trop souvent,
l’action de Nicolas Sarkozy est injustement attaquée, et les archives de
son quinquennat ont même été tout simplement enlevées du site internet
de l’Elysée ! Si certains veulent effacer l’Histoire, notre devoir était
de la réhabiliter. C’est ce que nous faisons en mettant en ligne les
discours, les photos et les communiqués de Nicolas Sarkozy comme
président de la République." Ouf !
Je me demande ce que Nicolas Sarkozy a fait des discours de Jacques Chirac quand il était à l'Elysée.
Manifestation : paroles de réacs
Cette manifestation m'a fait du bien. Retrouver les copains
(Cycee, Elooooody, Politeeks, Seb, Laurent, …), marcher dans Paris
sous le soleil, croiser des gens heureux d’être là, des jeunes, des vieux, …
J’ai loupé Doudette qui a fait un joli
compte rendu. J’ai loupé Apo (voir son compte
rendu). Elooooody,
Laurent
et Politeeks ont
fait leurs billets.
L’illustration de ce billet vient du blog de Didier Goux. Il
l’a lui-même piquée à Elooooody. « Fière de marcher
du bon côté de l’histoire. » Tel est le slogan affiché sur la
pancarte portée par la dame. Le titre du billet de Didier est : « La bêtise
contemporaine comme si vous y étiez – d'ailleurs vous y êtes. » Les
commentateurs réactionnaires s’en donnent à cœur joie.
Moi, je ne suis pas philosophe mais client de bistro.
J’imagine le sujet de dissertation : « L’histoire
a-t-elle un sens ? » « Ta
gueule ! Remplis les verres ! » Albert Camus : « La fin de l'histoire n'est pas une valeur d'exemple et de
perfectionnement. Elle est un principe d'arbitraire et de terreur. »
Jégoun : « Ca s’arrose ! »
Je ne sais pas pourquoi j’ai envie de faire l’avocat de
cette dame. Je ne sais pas si elle marche du bon côté de l’histoire, je ne sais
pas ce que ça veut dire. Toujours est-il que elle comme moi considérons qu’il
n’est pas normal que des jeunes gens n’aient pas les mêmes droits que d’autres
et que ça va « dans le bon sens » de supprimer cette différence. Nous
avons marché ensemble.
Le bon sens ? Que tout le monde ne soit pas d’accord
avec une définition du bon sens est logique. Mais je relève un certain nombre
de commentaires chez Didier. « Dommage que son
visage soit largement coupé, même si on peut deviner un sourire magnifique. »
On commence très fort au niveau de l’argumentation. Quand les gens souriaient à
la précédente manif, celle des « contre », c’était bien. Maintenant,
ça devient neuneu. « Fière d'être une conne. »
Parole de spécialiste. « La seule chose que
produit ces manifs pour ou contre le mariage pour tous est que ça donne
l'illusion aux gens de "gauche" qu'ils sont de gauche et aux gens de
"droite" qu'ils sont de droite…pour le reste c'est du pareil au même. »
Celui-là est nécessairement plus intelligent que tout le monde… « Marcher du bon côté de l'histoire. Quand on pense que
c'est ce que crurent fermement les communistes pendant des décennies... »
Ben oui… Comme tous ceux qui ont cru à un idéaux, comme les réactionnaires maintenant.
« Fière de faire partie des fossoyeurs de notre
société, fière de son relativisme qui lui permet de croire, et faire croire,
qu'une institution peut devenir un "droit à". » Ben oui,
en renforçant le divorce, en 75, la droite a fait sauter l’institution… C’est
défini dans le code civil, il s’agit donc bien d’un droit. Ce n’est pas un
sacrement quand c’est dans le code civil… « Fière
de penser ce qu'on me somme de penser. » Ben oui, mémère, tu penses
bien comme ton église. « Le cui-cui : toujours
la même race, les gauchos bobos : les mange-merde jamais rassasiés! »
C’est toujours est un bonheur de tomber sur un tel con ! « Les mecs de gauche qui viennent ici pour faire chier, ils
se rendent compte que ce qu'ils prônent c'est l'uniformisation de la société. »
L’uniformisation ? En ouvrant le mariage ? « La
fierté du mouton! Hélas. » Ah ! Quand un type de droite
manifeste, c’est bien. Quand c’est un « de gauche », c’est mal…
Dans son billet, suite à la manif des opposants au mariage
pour tous, Lo Froufrou écrivait :
« Ce qui m'a fait une sale impression, en
revanche, ce sont les commentaires haineux des opposants à cette manif et leurs
mensonges. » Ce qui m’a fait une sale impression, en revanche, suite
au billet de Didier Goux, ce sont les commentaires haineux des opposants à
cette manif et leurs mensonges. C’est celui qui dit qui est…
Il est temps que le texte passe…
Cette dame a le droit d'être pour des évolutions de la société. La traiter de conne, de mouton, ... ne me semble pas indispensable. Vous pouvez aller troller le billet de Didier.
27 janvier 2013
Manifester
On ne manifeste pas contre la faim dans le monde. Je ne manifeste pas contre l'homophobie. On ne manifeste pas pour une loi. La loi va passer.
Je suis contre le mariage. Je suis célibataire. Du fait de la présence du divorce dans le code civil, j'aurais tendance à penser qu'il faudrait supprimer le mariage et le divorce de ce code. Le mariage n'a plus rien à voir avec ce que défendent les cathos.
Je ne suis pas "cathophobe". Je m'en fous. Je suis athée. Je ne manifeste pas contre l'intrusion des religions dans le processus législatif. Je suis laïque et je me fous de tout ça. Les curés peuvent bien dire ce qu'ils veulent : c'est leur job.
Je ne manifeste pas pour l'égalité. Elle viendra. Le texte passera. J'ai voté pour en mai dernier.
Je manifeste parce que j'ai des copines et des copains homosexuels qui veulent se marier. Je manifeste parce que j'en ai marre d'entendre un tas de conneries de la part de grotesques divers que les copines et les copains se prennent dans la gueule.
Je manifeste parce que je les aime bien. Plus que l'entrecôte frites de la Comète. C'est vous dire. D'ailleurs par solidarité, c'est une escalope de veau que je vais manger ce midi avant de me rendre au rendez vous avec les copains blogueurs.
Vive les copines ! Vive les copains !
Je suis contre le mariage. Je suis célibataire. Du fait de la présence du divorce dans le code civil, j'aurais tendance à penser qu'il faudrait supprimer le mariage et le divorce de ce code. Le mariage n'a plus rien à voir avec ce que défendent les cathos.
Je ne suis pas "cathophobe". Je m'en fous. Je suis athée. Je ne manifeste pas contre l'intrusion des religions dans le processus législatif. Je suis laïque et je me fous de tout ça. Les curés peuvent bien dire ce qu'ils veulent : c'est leur job.
Je ne manifeste pas pour l'égalité. Elle viendra. Le texte passera. J'ai voté pour en mai dernier.
Je manifeste parce que j'ai des copines et des copains homosexuels qui veulent se marier. Je manifeste parce que j'en ai marre d'entendre un tas de conneries de la part de grotesques divers que les copines et les copains se prennent dans la gueule.
Je manifeste parce que je les aime bien. Plus que l'entrecôte frites de la Comète. C'est vous dire. D'ailleurs par solidarité, c'est une escalope de veau que je vais manger ce midi avant de me rendre au rendez vous avec les copains blogueurs.
Vive les copines ! Vive les copains !
26 janvier 2013
Des blogueurs manifestent
Frigide Barjot, Laurence Tcheng et Jean-Pier Delaume Myard
ont été reçu par François Hollande, hier soir. Madame Barjot a déclaré : « Je m'attendais à un gars en pierre qui allait nous
laisser parler, raconte Frigide Barjot. Mais pas du tout. Il voulait qu'on
soulève toutes les questions. Sur la problématique de l'adoption, il nous a dit
qu'il nous entendait. Plusieurs fois, il a dit «Faut voir». Nous, on est venus
lui apporter la logique pour sortir de cette impasse. Il lui faut le temps de
la réflexion. » Ils ont trouvé que le président de la République
avait été « ébranlé » par leurs
propos.
On a les satisfactions qu’on mérite…
L’Elysée a sorti un communiqué : « Le président de la République a reçu une délégation du
collectif « La manif pour tous ».
Il a réaffirmé sa détermination
à voir adopter un projet qui constitue une grande avancée pour l’égalité entre
tous les citoyens. Il a, notamment, insisté sur l’importance qu’il attache à la
protection des enfants et de toutes les familles auxquelles la loi apportera
une plus grande sécurité juridique.
Le chef de l’Etat a, enfin, rappelé que c’est
au Parlement qu’il appartient de débattre dans la sérénité sur ce texte.Et il a
écarté de nouveau l’idée d’un référendum sur cette question conformément à
l’esprit et à la lettre de notre Constitution. »
Le mariage pour tous se fera donc.
Avec des copains blogueurs, tels que Elooooody, Politeeks et
Seb Musset, nous manifesterons, dimanche, et on invite tous ceux qui veulent
passer ce moment avec nous à nous rejoindre. On se retrouve sur le terre-plein
central, en face de la « sortie du Métro “St Jacques” soit à 500 m du départ de la
manifestation » (pour éviter de se perdre, d’autant qu’avec la
foule, il est probable que la 3G ne fonctionnera pas et qu’on ne pourra pas
communiquer par nos moyens traditionnels). Je préviens les touristes qui ne
sont pas habitués à manifester le dimanche : il y a peu de métros et il
est souvent plein. Prenez de l’avance (je dis ça pour moi, en fait, la dernière
fois, je m’étais fait avoir).
Venez couverts, on risque de se les geler. J’espère qu’il y
a des bistros sur le chemin de la manif. Je vous préviens, si vous êtes
homophobes mais attachés à l’égalité et donc pour le mariage : vous
risquez de rencontrer des homosexuels dans le cortège.
Je rappelle néanmoins ma position initiale : j’étais
contre cette manifestation. Politiquement, je ne vois pas l’intérêt de
manifester pour un truc qui va se faire... On apprend
que les « pour » ne veulent pas se lancer dans une guerre des
chiffres, d’autant qu’on risque d’être moins nombreux que les « contre »,
il y a quinze jours… J’entends néanmoins Nicolas Gougain, porte-parole de
l'Inter LGBT, qui appelle avec le collectif Agissons pour l'égalité nouvelle à
manifester dimanche : « Je suis confiant
quant à l'avenir du texte mais il y a un besoin pour de nombreux Français
d'exprimer un ras-le-bol face au climat d'homophobie décomplexée ambiant et de
rappeler le principe d'égalité entre les citoyens. »
J’en ai effectivement ras-le-bol. Il est temps que cette
histoire se termine. Je vais donc aller manifester.
25 janvier 2013
Popopulisme
Les Français sont déprimés, leur confiance dans l'action politique et dans les acteurs concernés est en chute libre. Tout est en place pour un retour au populisme.
La gauche n'y gagnera pas.
Comme nous le dit Sistraer,
Jean-Christophe Cambadélis a écrit une
lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon. « La
gauche est plurielle mais elle partage les mêmes valeurs. » Je vais résumer en quelques mots : JCC, comme
moi, n’est pas content car JLM donne l’impression d’avoir pour cible le PS et jamais
la droite. Pire, il ne tient presqu’aucun propos positif pour les actions du Gouvernement
alors que, par exemple, nous défilerons ensemble dimanche. Ceci est très lassant.
De fait, en tant que blogueur plutôt proche du Gouvernement,
j’ai l’impression de recevoir plus de baffe sur ma joue gauche que sur ma joue droite…
J’ai été un peu fainéant, sur ce blog, depuis hier, pour des
raisons professionnelles. Je tiens néanmoins à signaler cet
article du Monde, sur la base d’un sondage Ipsos. Il est déprimant. « On savait les Français pessimistes, inquiets de l'avenir
et persuadés du déclin du pays. » « L'enquête d'Ipsos […] ne confirme pas seulement ces
tendances lourdes de l'opinion publique. »
Les chiffres sont terribles. Un français sur deux pense que le
déclin de la France est inéluctable, économiquement et culturellement. 60% voient
dans la mondialisation une menace pour la France et que la France doit se protéger
plus. Par contre, moins de 30% veulent sortir de l’Euro… Est-ce de la résignation.
Plus de 70% des Français estiment que la démocratie fonctionne
mal. Plus de 80% pensent que les élus ne pensent qu’à leur gueule et plus de 60%
pensent qu’ils sont corrompus.
« Mais cette enquête va plus
loin. Elle dresse du pays un portrait beaucoup plus sombre. Sur bien des
points, en effet, la société française semble taraudée dans ses profondeurs :
elle glisse de la défiance au rejet, de l'inquiétude à l'anxiété, du repli sur
soi à la peur de l'autre, du pessimisme au catastrophisme ».
Cette enquête que je vous laisse lire pointe pêle-mêle des Français
qui estiment qu’il faut plus d’autorité pour diriger la France, qu’il y a trop d’immigrés,
ces Français qui assimilent l’islam à l’intégrisme….
« Les ingrédients d'un
populisme massif sont donc réunis : le traditionnel "tous pourris !",
l'appel au "chef" et la désignation de boucs émissaires. […] Mais si l'Histoire ne se répète jamais, elle invite à
souligner le rôle dangereux de ceux qui, loin de les apaiser, attisent ces
peurs. Ils trouveront dans cette enquête la justification de leurs philippiques.
Ils feraient mieux d'y voir le résultat de leur travail d'incendiaires. »
Si je qualifie Jean-Luc Mélenchon de populiste, je vais me faire
engueuler par un tas de militants… Pourtant, il serait bon de redonner confiance,
de montrer comment la démocratie fonctionne, comment le travail avance, progressivement,
pas à pas,… Certes, le Font de Gauche n’est pas sur la même ligne politique que
le Parti Socialiste. Mais il n’a pas remporté les élections.
Je pense que l’heure n’est pas à tirer sur le Gouvernement. L’heure
est à montrer que l’autoritarisme et la méthode politique employée par Nicolas Sarkozy
étaient mauvais et que seul un travail calme et déterminé peut payer.
Néanmoins, dans l’enquête du Monde, il y a un truc qui me fait
franchement rigoler. Il y a plus de monde au Front de Gauche à pratiquer le culte
du chef qu’au PS.
Alors si le chef doit être un peu populiste…
N’oublions pas les prochaines échéances électorales, les municipales.
Il faut que la gauche arrive unie pour limiter des dégâts forts probables, ce genre
de suffrages est toujours défavorable à la majorité au niveau national.
Si le PS perd des communes, le Front de Gauche en perdra avec…
Les Français sont pessimistes. Taper sur le Gouvernement ne les aidera pas à retrouver
le moral, bien au contraire…
Et la victoire ne sera ni pour le Front de Gauche ni pour le
Parti Socialiste.
Le Front de Gauche pourra se défouler lors des élections suivantes, les Européennes.
Le Front de Gauche pourra se défouler lors des élections suivantes, les Européennes.
24 janvier 2013
N'oublions pas l'affaire Cassez !
La une de l’actualité porte sur la libération de Florence
Cassez. Twitter était en liesse, hier soir. On ne parlait vraiment que de cela
vers 21 heures. J’étais avec Sylvain, un vieux copain, et on est passé à l’Aéro. Karim, le patron, en était ému
aux larmes. Une chaine d’information continue tournait en boucle sur le sujet
comme si le monde s’était arrêté de... tourner, comme si on n’avait pas de soldats
qui se battaient à quelques milliers de kilomètres, …
J’ai donc appris la nouvelle, hier, par Twitter. Une vraie
folie. J’ai pourtant assez rapidement été incommodé. Du coup, j’ai montré mon
fil Twitter à mon pote Tonnégrande (d’origine Guyanaise, c'est-à-dire plus
intéressé par ce qui se passe dans ce coin du monde que moi). Il a eu la même
réaction que moi, en gros, et m’a dit « Putain !
Mais ils sont fous. Ils croient qu’on est encore au temps de Pancho Villa ? »
Voila… Nos camarades de Twitter considèrent à peu près tous
les pays un peu lointains comme des pays du tiers monde, sans justice, sans
démocratie, … Surtout en cette période où l’on sert de gendarmes du monde et qu'on peut montrer qu'on est une grande puissance…
Je suis évidemment bien content pour Florence Cassez et pour
sa famille. Néanmoins, je me demandais comment faire un billet sur le sujet. C’est
directement cet article en une de Google News qui me fait rigoler. « Nicolas Sarkozy va accueillir Florence Cassez à l'aéroport. »
Ben non. A cause de son comportement, on a failli rompre les relations
diplomatiques avec le Mexique. On a « annulé l’année du Mexique ».
Jean-François Copé a déclaré : « Depuis plusieurs années, sous la Présidence de Nicolas
Sarkozy, puis sous celle de François Hollande, les autorités françaises ont œuvré
activement à ce dénouement heureux. » Rétablissons la vérité :
sous la Présidence de Nicolas Sarkozy, les autorités française ont agi en « stigmatisant »
la justice Mexicaine. Sous celle de François Hollande, la carte de l’apaisement
a payé.
« A l’Elysée, on n’est pas
peu fier de ce dénouement. « La stratégie diplomatique des petits pas et de la
non-exposition médiatique est validée », claironne un conseiller. »
« Depuis son élection, Hollande s’est attelé à
« décrisper » les autorités mexicaines pour débloquer le dossier. En 2011,
Nicolas Sarkozy avait fait le choix inverse en dédiant l’Année du Mexique en
France à Florence Cassez. Du coup, le Mexique avait annulé sa participation à l’événement.
« Sarkozy a roulé des mécaniques, le Mexique s’est braqué, Cassez est restée en
prison et la relation bilatérale est restée au point mort », explique une
source diplomatique. » « Dès son
arrivée, Hollande a donc pris soin de ne pas heurter de front les dirigeants
mexicains. Quitte à donner une impression d’immobilisme. Dès le G20 de Los
Cabos, au Mexique, en juin, Hollande a rencontré le président Felipe Calderon. Sans
grand espoir. Ce dernier « devait tenir compte d’une opinion publique très
hostile à Cassez », rappelle un proche du dossier. Changement de climat en
juillet avec l’élection du nouveau président, Enrique Peña Nieto, considéré par
l’Elysée comme plus souple. Le 17 octobre, les deux hommes se rencontrent à l’Elysée.
Hollande réaffirme alors sa « confiance dans l’indépendance de la justice
mexicaine » tandis que Nieto regrette que cette affaire ait trop marqué les
relations entre les deux pays. Une méthode douce qui a créé un nouveau climat
sans doute bénéfique à Florence Cassez. » (Contrairement à d’habitude,
je mets l’article dans sa quasi-totalité, pour vous éviter de cliquer et de
vous fatiguer le doigt).
Je vais maintenant ranger ma casquette de blogueur de
Gouvernement.
Une fois n’est pas coutume, je suis assez d’accord avec
Jean-Luc Mélenchon (je n’ai pas vu la vidéo, juste la ligne de texte en commentaire) : « La France n'a pas à interférer dans l'affaire Cassez. »
Que la France fournisse une importante aide « juridique » à ses ressortissants
étrangers et un « soutien moral » à leurs familles est une chose. La France
peut également proposer au Mexique que les ressortissants étrangers effectuent leurs
peines chez nous. Mais de là à penser que l’on puisse intervenir dans une procédure
judiciaire…
Le comportement de la France a été déplorable pendant cette période.
Je ne vais pas la résumer, ici. Je vais citer Carlos Fuentes, un écrivain Mexicain :
« el presidente Sarkozy se está comportando
como un Trujillo, como un dictador bananero, para obtener popularidad »
ce qui veut dire (en gros) : « Le Président
Sarkozy se comporte comme un dictateur, comme le Président d’une république bananière
pour améliorer sa popularité. » Il a ajouté « ha convertido esto en un asunto de Estado nacional porque
su prestigio anda muy bajo, las encuestas demuestran que tiene una aprobación
muy reducida, y esto le permite engrandecerse ante el público y convertirse en
el defensor de la patria. » Il faut que je fasse tout, ici pour résumer :
« Florance Cassez est devenue une affaire d’état
parce que la popularité de Nicolas Sarkozy est a la ramasse, il veut passer pour
un défenseur de la patrie. » (source)
La liesse d’hier montre qu’il a réussi. Tout le monde se réjouissait
du dénouement de l’affaire, à juste raison, mais dans une proportion qui me dépasse.
D’autant que ce n’était pas le seul ressortissant de chez nous détenu
en prison à l’étranger.
A l’époque, tout le personnel politique était à la ramasse sauf
quelques uns, comme Robert Badinter, qui avait déclaré : « Plaçons-nous du côté cette fois-ci du Mexique et des
autorités mexicaines. Voilà une jeune femme qui a été accusée, jugée,
condamnée. À tort ou à raison, ce n'est pas à nous de le dire. »
C’était à tort. La justice Mexicaine a tranché. L’action de François
Hollande a probablement permi de détendre les relations entre nos deux pays mais
c’est bien une décision de justice qui a permi la libération de la prisonnière.
A l’heure actuelle, elle est en vol pour Paris. Elle va retrouver
sa famille. C’est heureux.
Ca serait ballot qu’un blogueur lance une polémique idiote. Mais
Nicolas Sarkozy n’a pas à aller accueillir Florence Cassez. Elle peut néanmoins
le remercier : grâce à lui, elle est très populaire…
23 janvier 2013
Mariage pour tous : un bourbier pour la droite ?
Christine Boutin ne va pas voter contre le mariage pour
tous. Il faut dire qu’elle n’est pas députée ou sénatrice. Par contre, une des
informations du jour est que Benoist Apparu s’est prononcé pour. Ce n’est pas le seul à droite. Pourtant, pour les cadres de droite, se positionner n’est
pas facile. Ils savent que le texte passera. François Hollande ne peut pas
faire autrement. Il ne va pas se fâcher avec son électorat aussi pour ce
sujet-là. Et ils savent également qu’ils ne pourront pas revenir sur le texte
quand ils reviendront au pouvoir (le plus tard possible…).
Le PACS est entré dans les mœurs. Bientôt, il y en aura plus
que de mariages, probablement. Moins de 5% des PACS concernent des couples
homosexuels. Le PACS est le reflet d’une évolution de la société. Pourtant,
rappelez-vous des combats, à l’époque, des longues tirades, déjà, de Christine
Boutin. Le PACS est passé. Il y en a plus de 200 000 en France. Il y a
environ 250 000 mariages, contre 300 000 lors de l’adoption du PACS.
Les élus de droite savent que le combat est vain. Lionel
Lucca, pourtant pilier de la Droite Populaire, a même dit : « Il y a quelques années, la droite s’est opposée au Pacs.
Mais quand elle est revenue au pouvoir, elle ne l’a pas abrogé. Mieux : Nicolas
Sarkozy nous a même dit que nous nous étions trompés en le combattant. Je n’ai donc
aucune envie de participer à un même cinéma. »
Dans le détail…
A l’UDI, à peu près un tiers des députés voteront pour le
texte. Il y a notamment Chantal Jouanno, Jean-Louis Borloo, Jean-Christophe
Lagarde et Yves Jégo. Hervé Morin et François Sauvadet ont annoncé
qu’ils voteront contre.
A l’UMP, quelques députés de droite ont une position
modérée. Ils voudraient la création d’un Contrat d’Union Civil à la place du
mariage pour ne pas heurter la communauté catholique. C’était un peu ma
position, à l’origine, avant que je devienne pour. Enfin… J’aurais voulu qu’on
supprime le mariage du Code Civil… Sont sur la ligne du CUC (à ne pas confondre
avec la raie du…), Axel Poniatowski, Jean-Pierre Raffarin, Nathalie Kosciusko-Morizet
ou encore Luc Chatel.
Il y a ceux qui sont également favorables au CUC et qui
souhaitent un referendum (non constitutionnel), comme Henri Guaino.
Outre Christine Boutin, sont contre et actifs : Jean-François
Copé, Laurent Wauquiez, Patrick Ollier, Christian Jacob, Claude Guéant et Brice
Hortefeux.
Xavier Bertrand est plus discret. Il constate qu’on ne
revient jamais sur les réformes de société. François Fillon est celui qui se
serait plus prononcé pour l’abrogation future de la loi mais il reste très
discret sur ce dossier, préférant oublier l’épisode de droitisation de l’UMP
pendant la campagne interne.
Même si seuls deux députés UMP (Franck Riester et Benoist
Apparu) se sont positionnés pour le texte, des gens comme Luc Chatel et, à une
moindre mesure, Pierre Lellouche pourraient voter pour également. D’autres sont
hésitants, comme Bruno Le Maire, Dominique Bussereau et Gilles Carrez.
Le Front National est également franchement et unanimement contre
le mariage pour tous mais se fait assez discret sur le sujet. En lisant la
presse, on constate un tiraillement entre les dirigeants du FN. On le sait,
Marine Le Pen n’a pas manifesté et n’a pas, non plus appelé à manifester. Il y
a eu une vague polémique, certains prétendent qu’elle est sous l’influence « d’un
lobby gay » ce qu’elle a démenti. Je ne connais pas la vérité. Je suppose
qu’elle est sur une position plus politicienne, qu’elle ne veut pas apparaître se
battre avec l’UMP préférant communiquer à propos de la guerre au Mali, où elle
peut renvoyer dos à dos l’UMP et le PS, coupables, selon elles, d’être « complices »
pour expliquer la situation internationale…
Surtout, elle pense probablement que ce débat n’est pas au cœur
des préoccupations de son électorat. Certains des électeurs, d’ailleurs, sont
probablement concernés par ce mariage, via la famille, les amis, les voisins, …
Elle se positionne contre mais ne veut pas donner une image trop réactionnaire
à ce sujet.
Pour résumer, Marine Le Pen et François Fillon laissent
Jean-François Copé s’embourber dans ce dossier…
Jean-François Copé est obligé de continuer sur sa ligne, la « droite
décomplexé ». Il n’empêche que ni lui, ni quelqu’un d’autre à droite, ne
représentent franchement l’opposition au mariage pour tous. Ils ont laissé le
boulot à Frigide Barjot…
Parce qu’ils savent qu’ils ne pourront jamais revenir sur le
texte, qu’il rentrera dans les mœurs, comme le PACS. Comme le signale Rue89,
ils ne peuvent pas faire la même erreur que pour les 35 heures qu’ils n’ont
jamais pu « abolir ». Ils ont peur du bourbier.
Même la hiérarchie catholique n’est pas spécialement virulente
si l’on considère qu’on entend plus Mme Barjot !
Les dirigeants de droite auraient-ils laissé tomber leur électorat en modérant la protestation en fonction de ce qu’ils estiment
vouloir faire passer comme signal ?
Boutons les Anglais hors d'Europe
Il ne serait pas un peu populiste, Mr Cameron ? La
nouvelle fait la une de l’actualité : si son parti obtient la majorité aux
prochaines élections, il fera un referendum pour quitter l’Europe s’il n’obtient
pas un meilleur accord pour le Royaume-Uni. Rien que ça.
D’un autre côté, c’est l’occasion de se moquer de la droite
Française, vous savez, celle qui a fait modifier la constitution pour permettre
les referendums d’initiative populaires sans faire évoluer les textes en
conséquence. Celle dont le candidat à la présidence de la République promettait
des referendums sur tout et rien après avoir imposé le traité de Lisbonne.
Celle qui veut maintenant un referendum pour le mariage pour tous alors que ça
ne rentre pas dans la constitution.
Bon ! S’il partait. Tant pis. Nous n’avons pas besoin d’un
pays qui veut une Europe rien que pour lui, un pays du « We are simply asking to have our own money back »,
le pays d’où est venu le TINA,
« There is no alternative ».
There is no alternative mais ils veulent maintenant offrir
un choix aux électeurs.
Mr. Cameron souhait se concentrer sur le marché unique mais
on ne sait pas trop de ce que ça veut dire, à part la libre circulation des
biens et des capitaux…
« S'il fallait connaître
quelque chose en politique pour en parler, ça limiterait l'intérêt de la démocratie
et la recette des bistros » est le slogan de ce blog depuis sa
création. Je le rappelle car on me dit un peu trop souvent que je ne connais
rien à rien alors que je le revendique. La position du bistro sera unanime, ce
soir, les ivrognes de droite et les alcooliques de gauche entreront en
communion : que les anglais sortent de l’Union Européenne. Complètement.
Qu’on supprime tous les avantages qu’ils peuvent avoir. Voila trente ans que la
mère Tchatcher et ses descendants nous cassent les bonbons et qu’on doit
supporter leurs outrances.
Basta. Terminé.
Une fois les anglais partis, on s'occupera de virer les allemands de la zone euro...
Tiens ! On va aussi virer le Royaume Uni du tournois des six nations. On jouera avec l'Italie et l'Irlande. On aura plus de chance de faire le grand chelem.
Une fois les anglais partis, on s'occupera de virer les allemands de la zone euro...
Tiens ! On va aussi virer le Royaume Uni du tournois des six nations. On jouera avec l'Italie et l'Irlande. On aura plus de chance de faire le grand chelem.
22 janvier 2013
Ce qu'il faut savoir sur l'Europe de la Défense
Je n'ai fait qu'un seul billet aujourd'hui. Vous n'avez qu'à lire celui de Bembelly qui fait le point sur l'Europe de la Défense.
Place au peuple du Mali
Les blogueurs Front de Gauche étant empêtrés dans des
polémiques visant à montrer leur seul adversaire, François
Hollande, l’électeur du Front de Gauche s’interroge. Quelle est la
position de mes élus, se demande-t-il ? Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas
clairement positionné mais critique en permanence l’intervention, comme s’il
était contre. Pourtant, fallait-il laisser ces forces conquérir, au-delà de
cette ville, l’ensemble du Mali ? Il s’interroge, l’électeur du Front de
Gauche. Pour lui, la réponse est clairement : « Non ! » Il fallait empêcher
dans l’urgence l’avancée de ces groupes, dont l’idéologie porte à instaurer des
régimes despotiques d’une rare violence, en particulier à l’égard des femmes.
Elle n’est pas belle, la fin de mon introduction ? Elle
n’est pas de moi. Je vais rassurer l’électeur du Front de Gauche puisque les
blogueurs proches de ce parti sont incapables de faire de la propagande
officielle, comme un blogueur de Gouvernement, par exemple.
Place au Peuple.
Enfin, à ses représentants élus…
Monsieur Asensi, député communiste de Seine Saint-Denis, dans
son discours au Parlement, dit : « La
non-intervention aurait été la pire des lâchetés. La position des députés du
Front de gauche, communistes et républicains, est claire : abandonner le peuple
malien aux fous de dieu aurait été une erreur politique et une faute morale. »
« Notre intervention militaire dans une
ancienne colonie française recueille le soutien de l’opinion africaine et de
ses représentants. L’Algérie a ainsi ouvert son espace aérien et fermé ses
frontières. Cette coopération relative n’était pas courue d’avance, elle est à
mettre au crédit du dégel de nos relations ces dernières semaines. »
J’adhère totalement à son discours, à lire sur le site de l’Assemblée
Nationale.
La position des sénateurs du groupe « Communiste
républicain et citoyen » est à lire sur le site du Sénat.
C’est Michelle Demessine qui s’exprime. « Cette
force composite menée par des mouvances incontestablement menaçantes pour
l’idéal de démocratie et de progrès a fait mouvement jeudi dernier vers Bamako,
la capitale. Fallait-il laisser ces forces conquérir, au-delà de cette
ville, l’ensemble du Mali ? La réponse est clairement :
« Non ! » Il fallait empêcher dans l’urgence l’avancée de ces
groupes, dont l’idéologie porte à instaurer des régimes despotiques d’une rare
violence, en particulier à l’égard des femmes. » Ah ! Elle
dit aussi comme moi… Mieux : « Nous
approuvons donc cette décision d’éviter la prise de Bamako et d’empêcher
l’avancée des groupes islamistes. » « De plus, cette action de la France résulte d’une demande
officielle d’intervention du président malien au titre de l’article 51 de
la Charte des Nations unies. Elle reçoit d’évidence le soutien au Mali des
populations et en France des Maliens et de leurs organisations. Elle obtient
aujourd’hui une approbation sans ambiguïté de l’ensemble du Conseil de sécurité
de l’ONU. »
Néanmoins, comme l’ensemble des députés et sénateurs de
droite comme de gauche, comme beaucoup de citoyens, comme moi, ce député et
cette sénatrice s’interrogent sur ce qui a fait qu’on en soit arrivés là, sur
ce qu’il va arriver à cour et moyen terme et sur le redressement du Mali. Madame
Demessine, par exemple, dit aussi : « La
force d’intervention décidée par les Nations unies par la résolution 2085 doit
devenir réalité au plus vite. Il faut à tout prix éviter que nous ne restions,
un temps indéterminé, seuls en première ligne. Nous avons pris nos
responsabilités, et il fallait le faire. Mais ce cavalier seul ne peut durer.
C’est notre autorité politique et démocratique qui est en jeu, ainsi que notre
sécurité. Ce conflit, le drame malien, peut être un signal de plus donné quant
à l’urgence du développement. Afin de permettre à l’Afrique, qui possède toutes
les richesses naturelles et humaines adéquates, de se développer, il faut
cesser le pillage de ses matières premières et de ses compétences
intellectuelles. »
Nous avons donc la position officielle des députés et
sénateurs du Front de Gauche. La même que la mienne, en gros. En fronton de
mon blog, il est indiqué : « S'il fallait
connaître quelque chose en politique pour en parler, ça limiterait l'intérêt de
la démocratie et la recette des bistros » ! Je ne vais donc
pas rentrer dans le détail des propos de chacun vu que tout le monde semble
d’accord, ça me fatiguerait.
Vous avez vu ? Je ferais un bon blogueur Front de
Gauche, hein ?
Pourtant, je vais rétablir le contexte. Suite à l’entrée en
guerre de la France au Mali, Jean-Luc Mélenchon l’a critiquée très rapidement
puis longuement. J’entends bien ses arguments mais il me manque un détail. Juan
le formule ainsi dans son
dernier billet : « Jean-Luc Mélenchon, invité de Tous Politiques ce dimanche neigeux du 20
janvier, se refusait à dire s'il désapprouvait sur le fond
l'intervention militaire. » « L'alerte
citoyenne quand nos soldats sont engagés est toujours nécessaire. Mélenchon
voulait rappeler qu'une intervention militaire est quelque chose grave qui
mérite interrogation et réflexion. C'était évident mais sur le fond, est-il
pour ou contre l'intervention au Mali ? »
Il ne l’a pas dit. Des élus du Front de Gauche lors de débats
au Parlement ont dit : ils sont pour l’intervention. Je suis rassuré par la position officielle
des députés du Front de Gauche qui est la même que la mienne : il fallait
intervenir.
C’était bien la peine que des blogueurs et twittos Front de
Gauche me tombent sur le poil quand j’ai dit que Jean-Luc Mélenchon n’avait pas
dit qu’il était pour, trop occupé à taper sur François Hollande. Et en plus, je
suis obligé de faire leur job.
C’est bien facile de faire la révolution derrière un clavier…
21 janvier 2013
La droite ne fait pas le Mali
J’ai écouté Jean-Pierre Raffarin
sur RTL, hier soir. Il a été parfait. Soutien total et tout ça. Même pas une
petite médisance sur ses camarades de parti ou des autres formations
politiques. « Nous sommes en guerre, je suis un
responsable politique très attaché à nos soldats, ne comptez pas que je porte
quelque critique que ce soit ni au président de la République, ni à nos alliés
dans ce combat. »
Par contre, on commence par trouver quelques critiques mais
avec une introduction pour être exemple : « En
premier lieu, je tiens à apporter un soutien évident à nos armées et à nos
soldats dès lors qu’ils sont sur le terrain. » Ca s’était Laurent
Wauquiez, repris par mon confrère Sarkofrance.
Il dit aussi : « Le
chef de l'Etat n'a pas de stratégie claire sur le sens de la présence française
au Mali » ! C’est sûr qu’on va saluer la stratégie claire du
Gouvernement précédent qui a regardé le coup d’état se faire sans bouger les
oreilles. L’action du Gouvernement a été de déménager le Paris Dakar en
Amérique du Sud ce qui a peut-être fait plaisir à Jean-Luc Mélenchon (j’en
parle pour attirer les trolls) qui aime bien ce continent.
Hervé
Morin a parlé, aussi : « De septembre
à novembre, nous n'avons pas présenté de plan militaire pour constituer la
force qui permettrait de protéger le Mali » ! Il a oublié la
résolution de l’ONU 2085 et le fait que c’est le machin des Africains qui
aurait du présenté un plan militaire (mais les terroristes ont accélérer leur
descente vers Bamako). Hervé Morin,
Jean Louis Borloo : « Moi
ce que je trouve très surprenant, c'est la situation européenne. Je ne sais pas
si le président de la République avait bien informé, en amont, ses collègues,
ses homologues chefs d'Etats et de gouvernements européens, j'espère qu'il l'a
fait. » Il ne s’interroge pas des raisons qui font l’Europe n’est
toujours pas politique bien qu’il vienne de faire partie du Gouvernement
pendant près de 10 ans (8, en fait). Tout ce qui l’intéresse est de savoir s’il
a passé les coups de fils qui vont bien.
Valérie Pécresse : « Moi
ce qui me tracasse dans cette intervention, c'est de voir par exemple
l'isolement de la France, je pense que, dans d'autres circonstances, si ça
avait été Nicolas Sarkozy, nous serions partis à la bataille, avec certainement
beaucoup plus de soutien, soit allemand, soit britannique, soit américain. »
Ah ! Partir à la bataille avec Nicolas Sarkozy ! En laissant les
armes sur place pour équiper les terroristes divers, c’est beau !
Et voilà ! C’est encore le
bordel à droite ! Selon LCI, « François
Fillon n'a pas apprécié les critiques de certains dirigeants UMP contre la
stratégie de François Hollande ».
« Afghanistan,
Côte d'Ivoire, Libye, je me souviens de l'attitude ambigüe et critique des
socialistes lorsqu'ils étaient dans l'opposition. J'invite l'opposition
d'aujourd'hui à ne pas adopter la même posture » ! Allons bon !
Une baffe pour la gauche…
Tout en précisant : « A l'heure où la France est engagée militairement, j'estime
pour ma part nécessaire de laisser de côté, pour quelque temps, les joutes
politiques. »
Faites ce que je dis…
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