François Fillon multiplie les interventions dans les médias
avec le passage à TF1 dimanche et une interview au Monde mais il n’est candidat à rien. Il pensait gagner haut la
main l’élection interne à l’UMP mais il s’est planté. Il ne sera pas candidat aux municipales à Paris et laissera probablement
tomber la prochaine élection interne, à la rentrée. « Ayant choisi – après mûre réflexion – de préparer les
échéances de 2017, je ne serai pas candidat à un autre mandat, quel qu'il soit. »
Aurait-il écouté mes conseils pour viser directement l’élection
Présidentielle de 2017 ? J’avais fait un ou deux billets (ou trois ou
quatre, quand j’ai un os à ronger…) pour rappeler que tous les Présidents depuis
1981, à l’exception notoire de Nicolas Sarkozy, s’étaient mis en retrait de la
vie publique avant de gagner une Présidentielle.
Qui aurait parié, début 2011, que François Hollande allait
faire son retour ? Qui aurait parié, début 1995, que Jacques Chirac allait
être élu. Jusqu’à fin 1980, Michel Rocard était donné favori face à François
Mitterrand…
François Fillon doit néanmoins continuer à exister pour
différentes raisons, notamment barrer la voie à Nicolas Sarkozy et l’empêcher
de passer pour le seul recours quand les militants UMP se seront rendu compte
que l’élection de Jean-François Copé est impossible.
Jusqu’alors, pourtant, il semble avoir multiplié les erreurs
avec la création puis la dissolution de son groupe parlementaire et sa
participation à une bataille de petits chefs. Les erreurs ? Jean-François
Copé a continué à s’enterrer.
Au cours des deux derniers mois, il semble avoir préparé une
stratégie plus claire. Il commence à faire l’inventaire du quinquennat
précédent. « Je suis fier des cinq années passées
à la tête du gouvernement car je pense que l'on a évité à la France une
catastrophe à l'espagnole, à la portugaise ou à la grecque, ainsi qu'une dislocation
de la zone euro. Est-ce à dire pour autant que je n'ai aucun regret, aucun
remord? Evidemment non. Nous avons trop tardé à prendre des mesures radicales
en matière de compétitivité. Mais c'est un reproche que je me fais à moi-même
tant j'assume la totalité du bilan du quinquennat. Les mesures que nous avons
prises en matière de baisse des charges à la fin du quinquennat, nous aurions
sans doute dû les prendre au début. La question du temps de travail, nous
aurions dû la trancher... »
A nous de lui rappeler le vrai bilan de son passage à Matignon pour qu’il ne loupe rien dans cet
inventaire.
- 0,7% de croissance (estimation 2011)
- 148,8 milliards de déficit budgétaire (2010)
- 70 milliards de déficit commercial (commerce extérieur) en
2011 (39,1 milliards en 2007)
- 1 600 milliards d'euros
dette publique soit 82,3% du PIB fin 2010
- la dette publique
de la France est passée de 64.2% du PIB en 2007 à 82.3% en 2010
- 172% d'augmentation du salaire présidentiel de Nicolas
Sarkozy de 172% en janvier 2008
- 2 milliards de baisse de l’Impôt Sur la Fortune pour les
plus riches
Par exemple…
Pour moi il part trop tôt. Ce n'est pas le moment.
RépondreSupprimerAprès concernant le "vrai bilan", ses soutiensdiffuseront un autre "vrai bilan" (sans doute avec les mêmes sources, probablement orienté différement...). La politique est formidable.
Il ne part pas ! Il empêche Sarko de revenir.
SupprimerIl n'y a pas d'autre bilan. Tu remarqueras que je publie tous des propos dans mon billet y compris quand il dit que ça aurait été pire sans leurs mesures.
il n'y a effectivement pas d'autre bilan et d'ailleurs tout ce qui est dans mon billet que tu as la gentillesse de linker, est sourcé et documenté de manière irréfutable.
SupprimerIl est pris entre la marteau Copé et l'enclume sarko, dur dur pour lui ...
RépondreSupprimerDavid75
Dans son bilan, ne pas oublier : 1 million de chômeurs. Merci beaucoup.
RépondreSupprimerAhhh un billet Fillon, mon idole (des jeunes), pas le temps mais demain je m'y penche (enfin pas trop, on sait jamais), promis !
RépondreSupprimerEn fait, c''est un peu le retour du combat des chefs ? Ca va se refoutre sur la gueule oui ou merde ?
RépondreSupprimerEn principe, oui.
Supprimer