« La polémique enfle ces
derniers jours : François Hollande renierait sa promesse d’être un
président impartial, et multiplierait les nominations très politiques à la tête
d’organismes publics. Qu’en est-il réellement ? » J’en faisais
un billet récemment pour montrer le contraire à partir des noms qui figuraient
sur des « blogs de droite ». Aujourd’hui, c’est Telos
qui fait un point complet. Comme je vous sais un peu fainéant, je vais résumer
l’article.
Dans la première partie, l’article évoque « les
pointures » dont on parle. L’ancien directeur de cabinet de Jospin à la tête
du CSA ? Et alors ? Il succède à l’ancien directeur de cabinet de
Raffarin. Jack Lang ? Il remplace un ancien député UMP. Jean-Pierre Jouyet ?
Un ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Anne Lauvergeon ? Elle obtiendrait
un lot de consolation après avoir été virée par la droite…
Ensuite, les directions générales de la fonction publique
sont évoquées. Sur 45, 16 directeurs ont été remplacés. Le tiers ! Tu
parles d’un état PS. Pour ces remplacements, un est lié à un départ à la
retraite, onze ont fait l’objet d’un jeu de chaises musicales pour trouver un
poste équivalent. Il en reste quatre… Moins de 10%. Les nouveaux arrivants ne
sont pas spécialement marqués politiques (6 sont passés par des cabinets
ministériels de gauche, 3 par des cabinets de droite).
Il n’y a eu aucun changement à la tête d’entreprises contrôlées
par l’Etat, alors que la droite y avait recasé quelques copains. Tous les
patrons sont à peu près sûrs de finir leurs mandats. « Dans l’audiovisuel public, le gouvernement ne peut faire
autrement que d’attendre une réforme législative annoncée pour le courant de
l’année qui, conformément à un engagement de François Hollande, redonnera le pouvoir
de nomination des PDG au CSA. Les contestés Rémy Pflimlin (France Télévisions)
et Jean-Luc Hees (Radio France) obtiennent donc un sursis. »
Enfin, l’article fait le rapprochement avec la période 1981 –
1982. Il n’y avait aucune vague rose dans les entreprises publiques fraichement
nationalisées. A part Loïc Le Floch Prigent et Jean Peyrelvade, « le gouvernement Mauroy s’était surtout appuyé sur des
personnalités confirmées de l’industrie, comme Roger Fauroux (Saint-Gobain),
Raymond Lévy (Usinor) ou Georges Besse (Pechiney). Et c’était le directeur du
Trésor sous Raymond Barre, Jean-Yves Haberer, qui, après avoir assuré la
transition pendant un an, avait été nommé PDG de la Compagnie financière de
Paribas nationalisée. »
Ainsi, tous les nouveaux Gouvernements s’appuient sur les équipes
en place et de leurs compétences. D’éventuelles nominations politiques ne
surviennent que plus tard. La droite a eu 10 ans pour placer ses pions.
On ne sait pas ce que fera la gauche.
Mais pour l’instant, on se retrouve avec un Gouvernement de
gauche face à des hautes personnalités de l’Etat majoritairement orientées à
droite.
La récente polémique est une connerie sans nom.
Je suis assez d'accord avec toi sur la conclusion. De même que bien de ceux qui hurlaient hier contre "l'état UMP" ou "l'état RPR" alimentait une "connerie sans nom".
RépondreSupprimerMais bon, c'est de la politique... (et c'est pas toujours...)
Tu ne peux pas nécessairement comparer tout, Falconhill. D'une part, gauche n'a jamais été plus de cinq années consécutives au pouvoir et n'a que depuis juin les deux chambres. C'est une première. D'autre part, la droite avait un don pour verrouiller tous les postes en rapport avec la sécurité (police, renseignements,...). C'est pour ça qu'on parlait d'état UMP ou RPR. La gauche n'a jamais fait ça.
SupprimerD'ailleurs l'article que je mets en lien dit bien que les fonctionnaires plutôt marqués à gauche ont été installés dans les ministères plus "sociaux".
L'article laisse même entendre que pour les secteurs proches de l'industrie, la gauche s'entoure plus de types de droite.
C'est une polémique à deux balles. J'approuve ces nominations...
RépondreSupprimerMoi je m'en fous. Je ne connais pas les types nommés.
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