La semaine dernière, j’ai fait des billets à propos du Grand
Paris et je me suis rendu compte que le délégué au Grand Paris pour le Conseil
Régional, n’était autre que Jean-Marc Nicolle, premier adjoint au Maire de ma
commune. J’ai eu l’idée de lui faire « une lettre ouverte » et il m’a
répondu à une vitesse incroyable.
Je vous reproduis ici ses réponses (je les ai déjà diffusées
vendredi sur mon blog annexe).
Dans ma première question, je demandais comment allaient se
faire les évolutions des intercommunalités après le vote de la loi. Je n’espérais
réellement une réponse puisque la loi indique les modalités de négociation.
« L’actuel projet de loi
prévoit d’ici au 1er janvier 2016 la création d’intercommunalités regroupant au
moins 300 000 habitants en Petite Couronne et au moins 200 000 dans le reste de
l’unité urbaine de Paris (c’est le cœur de l’Ile-de-France : 10 millions
d’habitants). Il faut d’abord retenir que les modifications institutionnelles
prévues par la loi vont se mettre en place progressivement : des navettes vont
avoir lieu entre les représentants de l’Etat et les communes pour établir un «
projet de schéma régional de coopération intercommunale ». »
J’approfondissais ensuite ma question pour l’adapter à notre
interco.
« Concernant plus
précisément l’intercommunalité dont est membre Le Kremlin-Bicêtre : la
Communauté d’agglomération de Val-de-Bièvre, peut-être ne serait-il pas
incohérent de la redessiner en prenant en compte les frontières de la Vallée
scientifique de la Bièvre (la VSB). Cette dernière a l’avantage d’exister et de
regrouper les élus autour d’un projet. »
Je dois reconnaître que je ne connaissais pas la VSB… Honte sur moi. J’imagine que notre
future interco regroupera les communes du département qui font partie de la
VSB.
Après, je demandais des précision sur l’appellation des
intercos.
« Ce que l’on appelle
couramment les « interco » se nomment juridiquement : « établissements publics
de coopération intercommunale » (EPCI). Ils sont de différente sorte : syndicat
de communes, communauté de communes, communauté urbaine, communauté
d’agglomération et la métropole (depuis 2010). Le projet de loi ne prévoit
aucune modification de dénomination et continue à évoquer les EPCI. »
C’est alors que j’abordais la principale interrogation que j’avais,
à propos de l’évolution de l’imbrication des différentes structures en charge
de la gestion du nouveau métro.
« Pour le volet transport du « Nouveau Grand Paris », les choses sont assez simples car il y a peu de modification institutionnelle. La Société du Grand Paris (SGP) continuera à être l’opérateur en charge de la construction des 200 km de voies et des 72 gares. Ce que le projet de loi prévoit c’est que désormais la SGP sera placée sous la tutelle du STIF dont il n’est pas prévu de modifier sa gouvernance. Le STIF restera l’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France. »
Quelle heure est-il ? était la question idiote que je posais ensuite « Depuis le 6 mars 2013, nous savons que nos pendules devront être à l’heure pour 2030 ! Car c’est pour cette date qu’est prévue la dernière livraison du Grand Paris Express ! »
Enfin, je me demandais si tout cela ne cachait pas une querelle entre nos dirigeants socialistes !
« Une lutte de pouvoir entre
Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon ? Je n’y crois pas et je ne le vois pas
ainsi. Il n’y a pas de lutte entre « pontes de la socialie » pour reprendre ton
expression. En revanche, il y a bien deux visions différentes pour
l’aménagement de notre territoire, disons une vision « parisienne » et une
vision « régionale ». Ce que je défends en tant que délégué spécial au Grand
Paris, c’est la prise en compte de tous les territoires de l’Ile-de-France et
pas uniquement la zone dense car les franciliens de la périphérie parisienne ne
doivent pas être les exclus de la métropole.
Que ce soit pour l’aménagement,
la solidarité francilienne ou la construction de logements, la métropole doit
se faire à l’échelle de l’Ile-de-France et pas uniquement dans l’unité urbaine.
Je fais mien les propos du 1er ministre lors de son allocution : il s’agit de
bâtir une « région solidaire et compétitive » au regard des enjeux de demain.
C’est bien la solidarité de toute l’Ile-de-France qui doit nous animer et tu
peux compter sur mon engagement pour poursuivre cet objectif. »
Je remercie à nouveau Jean-Marc Nicolle pour toutes les
précisions qu’il a bien voulu donner !
Bel exercice de langue de bois, fait en un style particulièrement pâteux et relâché : 6/20, et je note large.
RépondreSupprimerPas d'accord la réponse a été faire très rapidement pour être diffusée dans un blog politique. En outre j'attendais une réponse précise (les évolutions institutionnelles) et je l'ai. Pour ce qui concerne la partie sur Huchon et Delanoë, j'ai proposé qu'il me réponde oralement ce qu'il va faire au comptoir.
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