« La voiture est
indispensable » tel est le titre ce billet de blog (découvert via @Regarderleciel).
J'aime bien ce billet sous au moins deux aspects. D'une part, il montre que la
voiture est effectivement indispensable dans le monde tel que nous le
connaissons. D'autre part, il met en évidence la manière avec laquelle
s'affronte trop souvent les "pour" et les "contre".
Cet un aspect qui me touche particulièrement en tant que bon socdem : certains dossiers ne peuvent pas être abordés sereinement. Tiens ! Pour sortir de l'écologie, c'était justement un des sujets de mon billet d'hier matin mais aussi de celui de FalconHill (que j’approuve tout à fait), à propos de la mort d'Hugo Chavez. Moi, je m’en prenais aux Twittos, lui, il critique les propos de Jean-Luc Mélenchon mais ça revient globalement au même. Dès qu’on fait une critique de Chavez, on se prend des volées de bois vert, comme celle lancée par Méluche : « Les Européens si prétentieux, arrogants, méprisants, l'infecte social-démocratie qui, depuis 24 heures, se répand en injures contre les figures progressistes d'Amérique latine. » Ceci empêche de faire une analyse posée (comme le fait Melclalex) et d’aller plus loin…
Cet un aspect qui me touche particulièrement en tant que bon socdem : certains dossiers ne peuvent pas être abordés sereinement. Tiens ! Pour sortir de l'écologie, c'était justement un des sujets de mon billet d'hier matin mais aussi de celui de FalconHill (que j’approuve tout à fait), à propos de la mort d'Hugo Chavez. Moi, je m’en prenais aux Twittos, lui, il critique les propos de Jean-Luc Mélenchon mais ça revient globalement au même. Dès qu’on fait une critique de Chavez, on se prend des volées de bois vert, comme celle lancée par Méluche : « Les Européens si prétentieux, arrogants, méprisants, l'infecte social-démocratie qui, depuis 24 heures, se répand en injures contre les figures progressistes d'Amérique latine. » Ceci empêche de faire une analyse posée (comme le fait Melclalex) et d’aller plus loin…
Pour en revenir à la voiture, si un écolo dit : « la voiture n’est pas indispensable », le « pro-voiture »
répondra : « Hé, connard ! Je fais comment
pour envoyer mon gamin au rugby, moi ? » C’est évidement le « pro »
qui a raison : dans notre monde actuel, la voiture est indispensable. Il
pose la bonne question mais la posture de l’écolo induit une question : « c’est quoi ce bordel qui fait que la voiture est
indispensable ? »
Je vous invite donc à lire ce billet. Le taulier est bien
plus écolo que moi mais tire une bonne conclusion : « le fait que la voiture soit indispensable aujourd’hui est
un argument supplémentaire en faveur de la lutte contre la société du tout-automobile. » Ce billet est bien mieux que mes propres conneries, d'autant qu'aujourd'hui, je ne parle pas de bites et de nichons.
Il y a des évidences. Le pétrole n’est pas une
énergie renouvelable, les stocks vont s’épuiser et les prix vont augmenter. Les
voitures sont polluantes. Les libéraux et les réacs vont tenter de tempérer ces
évidences, parfois en faisant mentir la science mais peu importe. On nous
disait récemment qu’il y avait 40 000 morts par an à cause du diesel, j’entends
bien des clowns qui vont nous expliquer que ce n’est pas vrai, que les nouveaux
moteurs sont propres et tout ça. Peu importe aussi. Il ne s’agit pas de
supprimer les voitures du jour au lendemain mais de s’interroger sur la manière
avec laquelle on pourrait s’en passer, progressivement.
Par exemple, le jour où ma mère sera à moins de trois heures
de chez moi en train, je n’aurai plus besoin de prendre une voiture. L’occasion
de rappeler ma position personnelle : je n’ai pas de voiture mais j’utilise
des voitures de location (diésel, c’est moins cher…) pour des grands trajets
car les transports en commun ne sont pas adaptés à mes besoins.
Il y a plusieurs solutions : rapprocher ma mère de chez
moi, me rapprocher de chez elle ou améliorer les transports en commun, ce qui
se fait d’ailleurs progressivement. Rapprocher ma mère de chez moi ? Vous
n’y pensez pas, elle aime sa ville et a superbe cadre de vie. Me rapprocher de
chez elle ? Oui, mais mon métier ne peut s’exercer que loin de chez elle
et j’aime bien mon quartier. Et si j’exerce mon métier loin de chez elle, ça
sera néanmoins à deux heures de route avec des transports en commun abominable
et je serais obligé d’utiliser les transports en commun au quotidien.
Parmi les évidences, je n’en ai cité qu’une, celle
qui touche le plus les écolos : les inconvénients liés au pétrole :
prix, pollution, … Il y en a d’autres. Pour aller dans le même sens que les
écolos : la voiture entraîne des problèmes de circulation (par nature !),
des bouchons, … On rejoint un peu mon billet d’hier : on aura beau
construire des autoroutes dans Paris, il faudra bien sortir de l’autoroute pour
aller jusqu’à la destination finale, ce qui créera nécessairement des
embouteillages à moins de remplacer chaque carrefour par un échangeur et de
supprimer tous les « tourne à gauche ». La voiture à d’autres
inconvénients (pour la plupart éliminés par mon principe d’utiliser des
voitures de location : le coût, les pannes, l’entretien, …).
Parmi les évidences, il faut évidemment citer qui
vont dans le sens des défenseurs de l’automobile. Tout d’abord, la voiture est
évidemment indispensable pour tous les braves gens qui n’habitent pas dans un
coin avec des transports en communs efficaces (y compris pour aller jusqu’au
lieu de travail). Partir en vacances en train avec des mômes est abominable, il
faut se trimbaler les chiares, les valises trop chargées parce qu’on ne sait
pas que temps il va faire, … Ramener suffisamment de bières à la maison (ou de
lait…) pour la consommation d’une semaine si on n’a pas de voiture est chiant
et il faut faire des courses tous les jours.
Ainsi, quand on aura posé toutes les bonnes questions à la
place des mauvaises, on réussira peut-être à améliorer nos conditions de vie…
La question ne doit pas être « Comment j’amène
mon gamin au rugby ? » mais « Pourquoi
n’y a-t-il pas de terrain de rugby plus près de chez moi ? Ce qui me
ferait gagner, d’ailleurs, une bonne heure tous les samedis après-midi. »
Chez ma mère, ils viennent de faire une magnifique
zone commerciale à l’extérieur de la ville. Les gens sont contents, c’est moins
cher. Mais le centre ville est déserté et il faut prendre la voiture pour
acheter un litre de lait.
Chez moi, ils ont créé un magnifique centre commercial, à
300 mètres de Paris. Il m’aurait paru plus efficace et utile de faire plusieurs
commerces, mieux répartis sur la commune (heureusement, on a un beau réseau de
transports en commun, mais être obligé de prendre le bus pour acheter une
baguette de pain et un litre de rouge quand vous habitez en ville, dans un
quartier de 10000 habitants, est grotesque).
La voiture est indispensable. Mais elle ne devrait pas.
Et j'en fais des aller-retour pour le rugby! :)
RépondreSupprimerSportif !
SupprimerPas moi, 2 de mes enfants.
SupprimerEntrainement le mardi, mercredi, jeudi, vendredi a deux endroits différents suivant le jour et des matchs le samedi et le dimanche après-midi. Ils ne sont pas dans la même catégorie.
Et je ne compte même pas les sélections départementales.
Arg.
Supprimerma vie est un enfer.
SupprimerTu devrais les noyer.
SupprimerTu as bien résumé le problème de la voiture, on ne peut pas toujours s'en passer. Heureux les personnes pouvant faire tout le temps sans voiture, mais dans mon cas, je bosse à 1h de chez moi. Déménager ? Mon contrat CDD est à peine plus long qu'un préavis de départ et je sais pas où je trouverai mon nouveau contrat... Un exemple comme tant d'autres, qui me fait penser aussi que la voiture n'est pas une cause mais une conséquence.
RépondreSupprimerOui. C'est une conséquence. Les écolos se trompent souvent de combat.
Supprimerla voiture est le prix à payer de la sectorisation des villes en quartiers d'habitat , zones d'activités et zones commmerciales exclusifs etc
RépondreSupprimeravant la ville était un amalgame de toutes ses activités mais le citadin ne supporte plus le bruit qu'il génère
Oui mais il fait arrêter quand même c
Supprimerouais, il faut arrêter l'urbanisme fonctionnaliste
SupprimerJ'irais plus loin que vous : cela n'a aucun sens d'être pour ou contre la voiture. C'est un peu comme si on était pour ou contre le XXIe siècle ; pour ou contre le téléphone ; pour ou contre le chauffage ; pour ou contre la monnaie papier ; etc.
RépondreSupprimerOn ne peut même pas dire que la voiture est indispensable : elle EST, c'est tout. Elle fait partie intégrante de nos vies modernes.
Z'avez évidemment raison.
SupprimerMais il y a des gens qui sont contre. Ce qui est idiot. Je suis contre la faim dans le monde.
Et ceux qui s'opposent aux contres, ce qui est con, sont souvent des extrémistes.
La solution ci-dessous n'est pas le Nirvana mais peut y contribuer .
RépondreSupprimerJe sais que je vais faire hurler certains mais j’aime bien l’art du contre-pied bien que n’ayant en rien ne serait ce qu’un soupçon de don pour le ballon rond …
Et si la solution venait de l’ANI; non non je ne plaisante pas on n’aurait pas besoin de grand chose juste un peu de bon sens de part et d‘autre..
Décor : Deux travailleurs effectuant chacun 40 kilomètres en voiture allez retour en sens inverse pour aller bosser dans la commune de l’autr; même ancienneté profil équivalent. Je sais cela fait des si mais plus facile à trouver qu’une quinte flush royale
ANI
Article 7 - Création d’un droit à une période de mobilité volontaire sécurisée
Cet article permet à un travailleur tenté par une mobilité volontaire de faire l’expérience dans une autre entreprise avec l’accord de son employeur (j’entend tes objections … ) mais obligatoire après deux refus de celui-ci,. L’expérience est concluante, les partis sont d’accord tope là je signe.Adieu au temps de trajet, c’est y pas beau ça?. En tous cas j'aurai essayer qui plus est j'y crois .. Pas d'accord entre les postulants?… pas grave, tout le monde rentre chez soi c’est permis dans l’accord !!!
Tu n'as pas tort même si c'est compliqué. Par exemple je bosse pour une boîte à 50 minutes de chez moi alors qu'une boîte équivalente est à 300 mètres. Véridique. Je n'ai jamais creusé (parce que je suis bien où je suis) : l'insécurité y est pour quelque chose.
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