En salle

22 mars 2013

L'insulte

Dans mon précédent billet, je présentais mes excuses à une twittosse que j’avais insultée comme un abruti que je suis ! J’insulte souvent des gens mais généralement c’est en réponse à un tweet qu’ils m’adressent et qui ne me plait pas (je fais pareil dans les commentaires de mes blogs). La dame ne me parlait pas, je n’avais pas à l’insulter. Je n’ai aucune excuse.

Néanmoins, je vais expliquer les cas où j’insulte « légitimement ». Sur les copies d’écran que je donne en exemple, j’efface les moyens de reconnaître les gens parce que je ne leur en veux pas (j'efface aussi les insultes contre moi).

J’avais raconté une histoire qui s’était passée dans un bistro, récemment. Je vois un type à l’Amandine, je discute un peu avec lui. Je descends à la Comète. Il arrive dix minutes après. Il était totalement saoul comme s’il avait bu 10 bières pendant ces dix minutes. Il répétait mes propos en ajoutant « c’est ça, oui ». Au bout de cinq minutes, je lui ai dit « arrête de me faire chier, connard ».

Le lendemain, j’arrive à l’Amandine. Il était là. Il dit au patron : « ah, c’est lui dont je parle, je me rappelle avoir fait le con et il m’a engueulé mais je ne sais plus pourquoi. » Je leur ai raconté l’histoire en rigolant. Il m’a présenté ses excuses et payé une bière. Je lui ai présenté les miennes, je n’avais pas à le rudoyer.

Je ne lui en veux pas.

Dans Twitter, c’est un peu pareil. Deux exemples.

Premier exemple : illustration en haut à gauche.

« @.... @Jegoun : Le mec qui, en panne d’argument, insulte et injurie toute personne qui n’est pas d’accord avec lui ».

J'aime le type qui passe sa vie en 140 caractères dire qu’il est en panne d’argument à un autre qui fait pour 10 ou 15000 signes de billets de blog par jour. Faudrait que je compte, tiens ! (celui-ci en fait 4000 sans les espaces).

N.B. : son tweet est mensonger. Je n’insulte pas toute personne pas d’accord avec moi. J’insulte les gens qui m’insultent sans s’en rendre compte (voir ci-dessous) et ceux qui insistent alors que je tente de mettre fin à la discussion (et parfois les commentateurs anonymes qui disent des conneries dans mes billets.

Le tweet du gars pourrait être délayé et exprimé en plus de 140 caractères : « il est grossier, certes, mais aussi inculte et idiot car il est incapable de bâtir une argumentation. Je ne sais même pas pourquoi on se fait chier à parler avec celui qui est pire que l'idiot du village. »... C’est à peu près ce qu’il veut dire, non ?

Vous z'avez vu ?
1. Son commentaire est au moins autant insultant que le "connard" que j'utilise parfois.
2. Il avoue donc lui-même fréquenter l'idiot du village plutôt que des gens intelligents, cultivés et bien peignés.
3. Le type est aigri. Je l'ai probablement envoyé chier une fois. Il n'a pas compris pourquoi je ne voulais pas parler avec lui. La réponse est simple : je n'avais pas envie et il m’a gonflé.

Je ne sais plus si je lui ai répondu. Probablement pas, il aurait fallu que je l’insulte !

Deuxième exemple : illustration à droite.

Le type me lance dans le même tweet un joli compliment (le bravo est sincère, il avait RT mon billet avant) et une baffe. J'en parle dans mon blog bistro. Le type mériterait une réponse : « merci franchement mais tu es un connard ».

Le "connard" voudrait alors dire : « cher ami tu lis mes billets alors que tu n'apprécies pas mon blog ce qui relève probablement de la psychiatrie.

Par ailleurs, tu confonds le blog personnel d'un type qui n'est connu (vaguement) uniquement en temps que blogueur et celui d'une personnalité (politique, journaliste, …) connue qui s'exprime officiellement. J'ai ouvert mon blog il y a plus de six ans pour dire ce que je pensais de la politique. Je n'ai pas changé.

En outre, tu te trompes totalement sur la nature des blogs. La technique fait que je ne peux pas savoir combien de gens lisent mes billets. Je suppose que ça fait entre 300 et 1000 selon les billets. C'est donc dérisoire.

Le problème est que toi, avec tes 450 abonnés dans Twitter, tu voudrais te sentir au moins aussi important que moi avec 10 fois plus. Mais tu vois le problème à l'envers. Tu es simplement 10 fois plus insignifiant que moi. J'ai 4500 followers parce que je tweete depuis 7 ans, ce qui fait en gros 1,8 nouveau followers par jour et parce que je suis relativement sympathique et papote avec un tas de gens. Sans compter que je passe une heure tout seul au comptoir chaque jour en attendant la deuxième vague de potes, celle qui se pointe à 21h : je n'ai que ça à foutre que de papoter avec les passants dans Twitter.

J'ai parlé de politique dans les blogs quatre ou cinq heures depuis mon réveil. Le soir, je me lâche.

Toi, tu as passé ta journée à t'occuper de tes gosses, dormir, travailler,... Le soir, tu te branles la nouille pendant deux heures dans Twitter pendant que ton épouse regarde la télévision. Tu te crois important et tu penses refaire le monde. Comme tous les twittos et tous les blogueurs. Mais, au moins, les blogueurs s'en rendent compte.

Je te remercie néanmoins du "bravo" de ton dernier tweet. ».

Admettez qu'un simple "connard" vaut mieux, non ?

7 commentaires:

  1. Tu t'es encore fritté avec quelqu'un qui n'a pas compris qu'on peut parler vert et être quand même une crème !
    Bah, t'en fais pas, change rien !
    Bz

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  2. Je vais garder ta dernière phrase, longue et belle. Elle resservira...

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  3. Je vieillis certainement je supporte de moins en moins voire plus du tout les insultes sur Twitter et le langage familier qui se pratique partout , Internet, télé
    Mais j'apprécie tes analyses, tes billets d'humeur, le style d'écriture alors que certains "pro" m'ennuient vite
    Du coup j'oublie les "connards" que tu lances parce que le reste vaut la lecture
    Bon week end

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    1. Merci !

      L'insulte ne me dérange pas. Des propos sont beaucoup plus vexants.

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  4. LA TOILE, CE TISSU DE L'ÂME

    Il est instructif de constater ce que certains font de leurs dix doigts et de leur cerveau selon les outils mis à leur portée.

    Un marteau pour les uns sera l’instrument de leur chef-d’oeuvre, pour les autres il servira à détruire.

    De même l’accès à INTERNET pour les seconds sera également l’accès à la guerre, pour les premiers la toile représentera le support de leur meilleures intentions.

    J’observe avec attention ce que des humains font avec l’outil informatique, les oeuvres étant révélatrices des âmes.

    Il y a ceux qui ne font qu’injurier, menacer, provoquer, agresser, etc. Une assez grande partie des utilisateurs du NET, malheureusement. Et puis il y les autres, des esprits sains ayant compris la puissance créatrice et bénéfique que l’on pouvait tirer d’un simple clavier...

    Jamais un accessoire à fonction sociale et à usage universel n’aura comme INTERNET aussi bien dévoilé les personnalités.

    Certes le marteau comme dans l’exemple cité plus haut peut également trahir la lumière ou l’obscurité d’une âme à travers l’usage qu'il en sera fait, sauf que de par la simplicité de cet outil sommaire on pourra toujours faire illusion, les possibilités d’expression étant limitées.

    Ainsi pour caricaturer, avec un marteau le génie façonnera une statue, le vandale la brisera. Mais ce matériel archaïque ne laissera pas apparaître les nuances comportementales entre ces deux extrêmes.

    Tandis que de par sa sophistication, sa subtilité, sa très grande marge de manoeuvre le NET à un moment donné fait ressortir la vérité profonde de son utilisateur.

    Jamais dans l’histoire humaine un vêtement n’aura épousé d’aussi près la peau de son porteur.

    INTERNET est le miroir exact non pas de l’image publique ou privée que chacun veut se donner mais de son âme profonde.

    Dans la vie dite “réelle”, l’insulteur ne se montre pas nécessairement, il n’agresse pas toujours verbalement son prochain.

    Sur le NET, il se découvre insulteur.

    De même un simple mécanicien automobile peut se découvrir sur le NET une âme de bienfaiteur universel, d’artiste, de sauveur du monde, d’écrivain, de cinéaste ou de bonne soeur !

    Le NET ne montre pas forcément ce qui est affiché sur la place publique de la part de ses usagers mais ce qui est dans LEUR TÊTE, et c’est cela qui est révolutionnaire.

    La toile de par sa portée égocentrico-planétaire exacerbe les esprits, les coeurs, les tendances, les vertus comme les passions, les vices comme les rigueurs.

    C’est par ses oeuvres que l’homme montre son vrai visage.

    Par conséquent, étudions-les non pas dans la rue mais sur la toile, c’est à dire dans cet espace "spirituel" enfin observable, tangible, mesurable...

    Bref, dans ce laboratoire où évoluent les âmes.

    VOIR LA VIDEO :

    http://www.dailymotion.com/video/xyi2sa_la-toile-tissu-des-ames-raphael-zacharie-de-izarra

    Raphaël Zacharie de IZARRA

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