15 avril 2013

Usé par Twitter ?

Mon billet de midi portait sur la violence que l’on voit dans les revendications politiques avec, notamment, les débordements contre le mariage pour tous. Je citais l’exemple de Caroline Fourest, prise à parti à la gare de Nantes. Un copain a bien aimé mon billet et l’a balancé dans Twitter. Un twittos l’agresse et critique Caroline Fourest. Je n’arrive pas à suivre. Je suis fatigué de Twitter. Je ne sais pas pourquoi cette andouille m’entraine dans la conversation.

Cette bêtise et cette violence du net me navrent. C’est un peu l’objet du 13 heures de l’ami Guy Birenbaum : « J'ai mal au Net. Au creux de l'estomac. » « Absolument tout est devenu prétexte à discussions instantanées, à débats, à controverses, à polémiques live. Et, ça, je m'en réjouis. Mais tout devient aussi l'alibi d'affrontements ineptes, hors de propos, disproportionnés, épouvantables. On insulte et on s'insulte en 140 signes, sans se connaître. » (je pique l’illustration de son billet du jour pour illustrer le mien : elle n’a rien à voir et sera parfaite).

Je comprends parfaitement Guy mais visiblement, ce n’est pas le cas des gens qui commentent chez lui. Je vais citer quelques propos.

« Ah....le net devrait être réservé à quelques uns qui se prennent pour des intellectuels de haut vol, des privilégiés qui ne peuvent que mépriser cordialement tous ceux qui ne sont pas de leur avis...Nous n'avons pas les mêêêmes vâââleurs ... » Cet imbécile arrogant n’a pas compris. Je vais lui expliquer : c’est parce que nous avons des crétins comme toi qui deviennent agressif dans les commentaires alors qu’ils n’ont pas compris les propos que nous sommes fatigués.

Internet est un lieu de discussion libre et, avec Guy, nous y contribuons à notre modeste niveau.

Dans son billet, mon copain Pierre écrit : « Crise financière + Crise sociale + Chômage + Scandales financiers impliquant des politiques = Montée du populisme au carré + antiparlementarisme violent. Voici l'équation historique du moment. » Il a raison. Mais dans notre microcosme d’observateurs politiques, la violence est démultipliée par Twitter et les commentaires à l’emporte pièce.

Je vais donner un exemple : le Gouvernement devait diffuser le patrimoine des ministres à 17 heures aujourd’hui. Ils ont décalé à 19 heures. Regardez Twitter vers 17h15. Une meute de lascars est en train de gueuler, comme si on en avait quelque chose à foutre. J’en vois un qui dit : « Quitte à être grotesques, ne pouvaient-ils pas, au moins, être à l’heure ? », d’autres les traitent d’amateurs. Il n’y a évidemment rien de méchant, rien de blâmable, mais on se prend en permanence un flot de commentaires négatifs, de petites remarques mesquines, …

C’est usant.

Mais souvent, on rigole bien !

10 commentaires:

  1. Comme je te comprends. Nous avons subi cela pendant quelques années, essayant au moins pour certains de nous montrer raisonnables et nous heurtant à un militantisme "anti" outrageux et souvent violent. J'ai arrêté de m'épuiser à essayer de discuter - même si j'essaye encore de temps en temps - quand j'ai compris que le web politique n'était pas un lieu de débat mais une zone de combat.

    Je crois aussi que Twitter en particulier a favorisé cette atmosphère hyper conflictuelle en créant une espèce de zone de non de conversation et d'affrontements qui vire rapidement à l'insulte ou à l'agression, avec en bonus un effet de meute où les roquets s'en donnent à coeur joie.

    Il n'y aura pas d'apaisement, malheureusement, tant que la situation économique et sociale ne s'améliorera pas, puisque chacun continuera à en rendre responsable le camp d'en face en l'insultant copieusement sur les réseaux sociaux à chaque occasion.

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    1. Sous les précédents, il n'y avait pas de "blogueur de gouvernement" et en plus on prend des cops de notre gauche et de notre droite.

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  2. Ceux qui s'imaginaient que l'UMP n'allait pas tirer de leçons du 6 mai 2012 vont devoir se remettre sérieusement à la page car ce n'est que le début....

    PS : les Hollandistes ont remporté haut la main le match sur les réseaux sociaux à la primaire socialiste ainsi qu'à la présidentielle...

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    1. Oui "on" a gagné. Mais je m'en suis toujours foutu sauf pour le fun (on aime bien gagner).

      Quant à l'UMP je ne suis pas sur de partager ton analyse. Individuellement, certains (certaines, plutôt) vont gagner, mais dans l'ensemble, ils sont en train de perdre gros.

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  3. L'UMP teste les réactions pour mieux revenir en 2017 donc Buisson perd gros et c'est tant mieux mais d'autres pourraient profiter de l'opportunité

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  4. Pour beaucoup (pas les journalistes, évidemment, dont on comprend l'utilisation de la chose), z'ont apparemment rien d'autre à foutre que de commenter tout et n'importe quoi, sans doute pour se sentir exister et faire partie de quelque chose, puisqu'ils laissent l'impression de faire parti de rien.
    C'est ça le chômage de longue durée, t'es tout seul, dans ton coin, inoccupé, et tu finis par te désocialiser dangereusement jusqu'à basculer dans le pire, alors tu te raccroches à l première sensation de "compagnonnage", alors un instant tu crois rejoindre où pire appartenir à "un groupe" (une famille ?).

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