Mon billet de midi portait sur la violence que l’on voit
dans les revendications politiques avec, notamment, les débordements contre le
mariage pour tous. Je citais l’exemple de Caroline Fourest, prise à parti à la
gare de Nantes. Un copain
a bien aimé mon billet et l’a balancé dans Twitter. Un twittos l’agresse et
critique Caroline Fourest. Je n’arrive pas à suivre. Je suis fatigué de
Twitter. Je ne sais pas pourquoi cette andouille m’entraine dans la
conversation.
Cette bêtise et cette violence du net me navrent. C’est un
peu l’objet du 13 heures de l’ami Guy
Birenbaum : « J'ai mal au Net. Au
creux de l'estomac. » « Absolument
tout est devenu prétexte à discussions instantanées, à débats, à controverses, à
polémiques live. Et, ça, je m'en réjouis. Mais tout devient aussi l'alibi
d'affrontements ineptes, hors de propos, disproportionnés, épouvantables. On
insulte et on s'insulte en 140 signes, sans se connaître. » (je
pique l’illustration de son
billet du jour pour illustrer le mien : elle n’a rien à voir et sera
parfaite).
Je comprends parfaitement Guy mais visiblement, ce n’est pas
le cas des gens qui commentent chez lui. Je vais citer quelques propos.
« Ah....le net devrait être
réservé à quelques uns qui se prennent pour des intellectuels de haut vol, des
privilégiés qui ne peuvent que mépriser cordialement tous ceux qui ne sont pas
de leur avis...Nous n'avons pas les mêêêmes vâââleurs ... » Cet
imbécile arrogant n’a pas compris. Je vais lui expliquer : c’est parce que
nous avons des crétins comme toi qui deviennent agressif dans les commentaires alors
qu’ils n’ont pas compris les propos que nous sommes fatigués.
Internet est un lieu de discussion libre et, avec Guy, nous
y contribuons à notre modeste niveau.
Dans son billet, mon copain Pierre écrit : « Crise
financière + Crise sociale + Chômage + Scandales financiers impliquant des
politiques = Montée du populisme au carré + antiparlementarisme violent. Voici
l'équation historique du moment. » Il a raison. Mais dans notre
microcosme d’observateurs politiques, la violence est démultipliée par Twitter
et les commentaires à l’emporte pièce.
Je vais donner un exemple : le Gouvernement devait
diffuser le patrimoine des ministres à 17 heures aujourd’hui. Ils ont décalé à 19 heures. Regardez Twitter vers 17h15. Une meute de lascars est
en train de gueuler, comme si on en avait quelque chose à foutre. J’en vois un
qui dit : « Quitte à être grotesques, ne
pouvaient-ils pas, au moins, être à l’heure ? », d’autres les
traitent d’amateurs. Il n’y a évidemment rien de méchant, rien de blâmable,
mais on se prend en permanence un flot de commentaires négatifs, de petites
remarques mesquines, …
C’est usant.
Mais souvent, on rigole bien !
Les écrans sont violents.
RépondreSupprimerLes claviers aussi.
SupprimerComme je te comprends. Nous avons subi cela pendant quelques années, essayant au moins pour certains de nous montrer raisonnables et nous heurtant à un militantisme "anti" outrageux et souvent violent. J'ai arrêté de m'épuiser à essayer de discuter - même si j'essaye encore de temps en temps - quand j'ai compris que le web politique n'était pas un lieu de débat mais une zone de combat.
RépondreSupprimerJe crois aussi que Twitter en particulier a favorisé cette atmosphère hyper conflictuelle en créant une espèce de zone de non de conversation et d'affrontements qui vire rapidement à l'insulte ou à l'agression, avec en bonus un effet de meute où les roquets s'en donnent à coeur joie.
Il n'y aura pas d'apaisement, malheureusement, tant que la situation économique et sociale ne s'améliorera pas, puisque chacun continuera à en rendre responsable le camp d'en face en l'insultant copieusement sur les réseaux sociaux à chaque occasion.
Sous les précédents, il n'y avait pas de "blogueur de gouvernement" et en plus on prend des cops de notre gauche et de notre droite.
SupprimerCeux qui s'imaginaient que l'UMP n'allait pas tirer de leçons du 6 mai 2012 vont devoir se remettre sérieusement à la page car ce n'est que le début....
RépondreSupprimerPS : les Hollandistes ont remporté haut la main le match sur les réseaux sociaux à la primaire socialiste ainsi qu'à la présidentielle...
Oui "on" a gagné. Mais je m'en suis toujours foutu sauf pour le fun (on aime bien gagner).
SupprimerQuant à l'UMP je ne suis pas sur de partager ton analyse. Individuellement, certains (certaines, plutôt) vont gagner, mais dans l'ensemble, ils sont en train de perdre gros.
L'UMP teste les réactions pour mieux revenir en 2017 donc Buisson perd gros et c'est tant mieux mais d'autres pourraient profiter de l'opportunité
RépondreSupprimerIls ont raison
SupprimerPour beaucoup (pas les journalistes, évidemment, dont on comprend l'utilisation de la chose), z'ont apparemment rien d'autre à foutre que de commenter tout et n'importe quoi, sans doute pour se sentir exister et faire partie de quelque chose, puisqu'ils laissent l'impression de faire parti de rien.
RépondreSupprimerC'est ça le chômage de longue durée, t'es tout seul, dans ton coin, inoccupé, et tu finis par te désocialiser dangereusement jusqu'à basculer dans le pire, alors tu te raccroches à l première sensation de "compagnonnage", alors un instant tu crois rejoindre où pire appartenir à "un groupe" (une famille ?).
Ouais....
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