François Fillon en vacances au Japon a annoncé
que quoi qu’il arrive il serait candidat à la présidentielle de 2017. Twitter s’en
amuse beaucoup et, évidemment, personne n’y croit : il ne sera
certainement pas candidat s’il n’est pas soutenu par le parti. Ou alors, il
part directement à l’UDI mais ses relations ne sont probablement pas bonnes
avec Jean-Louis Borloo qui voulait le remplacer 18 mois avant l’élection.
L’annonce de François Fillon est étrange. Elle semble
improvisée de l’étranger et tombe en plein jour férié, ce qui ne l’empêche pas
de faire la une de Google News, du Figaro.fr, du Monde.fr… à l’heure où je vous
parle.
Elle tombe le lendemain de la diffusion d’un reportage sur
Nicolas Sarkozy et le surlendemain d’une nouvelle annonce de ce dernier de
revenir dans la course.
François Fillon semble avoir une haute estime de lui-même au
point de penser qu’il peut se présenter contre Nicolas Sarkozy. Ceci fera
forcément perdre l’UMP et François Fillon pense qu’il a la légitimité pour le
faire, c'est-à-dire pour réorienter complètement le positionnement politique de
son parti.
Et il le fait savoir par cette annonce, d’une part à ses
adversaires politiques et d’autre part à tous les proches de l’UMP qui ne
peuvent plus supporter cette dérive droitière, cette course aux voix du Front
National, …
Il aurait envie de montrer qu’il considère Nicolas Sarkozy
et Jean-François Copé pour des abrutis qui n’ont pour eux qu’un certain
charisme au sein du parti qu’il ne s’en prendrait pas autrement.
Il montre qu'il ne tolèrera aucun arrangement entre Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, comme s'il avait lu mon billet d'avant hier : "Cela étant, je n’ai pas envie de refaire quatre ans d’antisarkozysme.
D’ailleurs, je ne comprends pas la stratégie de Nicolas Sarkozy. S’il veut passer
pour le sauveur, qu’il se fasse oublier. Qu’il négocie avec Jean-François Copé
(« bon ben écoute il est probable que je
revienne en 2016 et je ferai en sorte que tu me succède en 2022 sinon à des
primaires tu n’as aucune chance alors fais pas chier c’est comme ça qu’on va
niquer Fillon »)…"
Il montre qu'il croit que la stratégie de Jean-François Copé sera de soutenir Nicolas Sarkozy pour être lui-même candidat en 2022.
Il montre aussi, peut-être, qu'il croit que Nicolas Sarkozy ne pourra pas être candidat, soit parce que la justice l'aura trouvé, soit pour d'autres raisons, comme une baisse de popularité.
Il montre enfin à Nicolas Sarkozy qu'il n'a pas un boulevard devant lui et qu'il devra se battre.
Il montre qu'il croit que la stratégie de Jean-François Copé sera de soutenir Nicolas Sarkozy pour être lui-même candidat en 2022.
Il montre aussi, peut-être, qu'il croit que Nicolas Sarkozy ne pourra pas être candidat, soit parce que la justice l'aura trouvé, soit pour d'autres raisons, comme une baisse de popularité.
Il montre enfin à Nicolas Sarkozy qu'il n'a pas un boulevard devant lui et qu'il devra se battre.
Royal aussi était candidate quoiqu'il arrivait, non ? (Chevènement aussi, et même Morin je crois... On en a eu des candidats quoiqu'il arrive).
RépondreSupprimerOui. Je dis bien que personne n'y croit.
SupprimerJe souhaite qu'il soit candidat, quoi qu'il arrive, pour le bordel que cela occasionnera...
SupprimerPuis, nous, Pépère...
Ne rêvez pas messieurs, Fillon est le candidat UMP le plus dangereux pour la gauche et Hollande s'il se représente
RépondreSupprimerAh mais on sait !
SupprimerMais Fillon considère que tous sauf lui est abruti. Et pour cela il n'aura aucun appui car il aura besoin de l'appui des élus de droite et il ne l'aura pas
RépondreSupprimerIl est déjà plus rien (sauf si)
Sauf si, en effet...
SupprimerEn parlant de l'émission de FR3 d'hier soir, ça aurait été bien que ceux qui réclament le retour Nicolas Sarkozy la regardent. Revoir ses mouvements d'épaule et ses phrases de comptoir à tout bout de champ ("J'vais vous dire quelque chose"), franchement, ça calme...
RépondreSupprimerComment on a pu se laisser gouverner par ce gars pendant 5 ans ? 600 Milliards de dette en plus, dont 200 seulement dues à la crise, les 400 autres grâce aux largesses de celui qui promettait d'aller chercher la croissance avec les dents. Et tous les ministres qui le critiquent aujourd'hui étaient le petit doigt sur la couture face à lui, il ne faut pas l'oublier non plus.
Qu'ils se déchirent entre eux !
Ils le seront à nouveau...
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