En salle

25 mai 2013

La montée du FN et la pensée de l'électeur

L'ami Gauche de Combat lance une charge contre "les Hollandais" qui feraient le jeu de l'extrême droite. C'est un "jeu" récurrent, entre nous, de se renvoyer les responsabilités. indépendamment, hier, je papotais avec deux copains socialistes, Jules Praxis et Marc Vasseur, pas spécialement favorables à la politique du Gouvernement (c'est un euphémisme), et on se demandait (rapidement, j'ai coupé court à la conversion : 140 caractères de Twitter, très peu pour moi) comment allaient réagir les électeurs.

Je vais néanmoins répondre à GdeC assez directement pour commencer ce billet : ce que tu développes dans ton billet n'a strictement rien à voir avec son titre. Tu cries ta haine de ce que fais le gouvernement - et tu en as parfaitement le droit, la légitimité,... - mais tu ne démontres rien. Tu te contentes d'affirmer qu'en faisant une politique pas assez à gauche fait monter l'extrême droite. Ce n'est évidemment qu'une grosse connerie qui ne convaincra personne. 

La montée de l'extrême droite ?

D'une part, nous ne savons pas si elle monte : il n'y a pas d'élection. Ce que l'on sait, c'est que la gauche socialiste aidée par toutes les forces socialistes a fait passer une loi dite societale, le mariage pour tous, et qu'à cette occasion, les oppositions ont été très fortes ce qui donne le sentiment d'une radicalisation de la droite. Je parle d'un sentiment mais c'est peut-être une réalité. Peu importe (on est entre gens de gauche, nananère).

En aparté, on voit que quand la gauche fait une politique de gauche, la droite se radicalise, ce qui est la preuve que la démonstration de gauche de combat est proprement grotesque. 

D'autre part, vous commencez à me les brouter sérieusement avec vos analyses à deux balles à propos de l'extrême droite. A la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen, a fait 18%, comme son père (cumulé avec un autre candidat d'extrême droite) en 2002, soit trois ou quatre point de plus qu'il avait fait en 1995 et en 1988. L'essentiel de la montée de l'extrême droite date du tout début du premier septennat de Mitterrand et pas de plus tard, comme on le lit trop souvent. Le Front National a monté en France dès qu'une politique de gauche, avec des ministres communistes, a été mise en œuvre. C'est à cette période que le Parti Communiste a perdu en masse l'électorat populaire. 

Ainsi, les scores du Front National montrent que tout le raisonnement de Gauche de Combat est erroné. Je comprends qu'il soit désespéré. 

Enfin, le score du Front National est élevé quand la droite est faible, ce qui est le cas aujourd'hui mais depuis assez longtemps. Pour l'instant, une seule personne a fait baisser le Front National : c'est Nicolas Sarkozy en 2007. Aussi, au lieu de fanfaronner sur celui qui fait le plus monter le Front National, on devrait réfléchir à ceci.

Je le refais en français : plus on fait baisser la droite classique, si on peut le faire, plus on fait monter le Front National. Parallèlement, plus on fait monter le Front National, plus la droite classique est en difficulté. Quand on fait ce genre de constat, il est possible de multiplier à volonté les combinaisons. C’est surtout amusant. Plus la gauche fait une politique centriste, moins elle laisse de place à la droite et plus le Front National monte, ce qui tend à donner raison à Gauche de Combat mais pour les raisons exactement inverses de ce qu’il peut imaginer. Donc, on s’en tape.

Il reste trois ou quatre questions essentielles :
-          l’état de la France, ce qu’il faut faire,…
-          ce qu’en pensent les électeurs,
-          ce que l’on pourrait en déduire pour les prochaines élections (municipales, européennes, départementales et régionales),
-          ce que l’on pourrait en déduire pour les prochaines élections présidentielles et législatives.

Retroussons-nous les manches et abordons ces quatre sujets en vitesses, j’ai rendez-vous à l’Amandine avec Corinne et sa mère dans un quart d’heure.

L’état de la France et ce qu’il faut en faire

Nous sommes dans un débat politique entre la gauche de la gauche, la gauche gauche, la gauche maladroite, la gauche molle, le centre mou, l’extrême centre, le centre droit, la droite sans couilles, la droite la plus bête du monde, la droite dure et la droite extrême. Chacun aura donc ses solutions pour améliorer la situation. Nous sommes au cœur du débat politique et c’est amusant de comprendre que certains ne comprennent pas que l’on puisse ne pas être d’accord. Cela mène à des invectives idiotes.

Il y a par contre des gens tout à fait tolérants et avec lesquels ont peut discuter. Tiens ! Mon ami Babelouest. Il est courtois, nous ne sommes pas d’accord, nous discutons, c’est un bonheur.

Je vais juste apporter une pierre à l’édifice car je suis encore tombé sur une andouille qui m’a sorti : « il faut arrêter de faire les mêmes politiques qui échouent depuis 30 ans ». Nous sommes d’accord. Je pense même pouvoir dire que tout le monde est d’accord. Je propose donc d’arrêter ce genre de platitude et de se rendre compte, enfin, qu’on ne met pas la même chose derrière.

Je constate une seule chose, c’est que depuis trente ans, on n’a pas réellement essayé une vraie politique de diminution des déficits, sauf peut-être pendant l’ère Jospin mais je connais des lascars qui vont mettre ça sur le dos de la bonne santé de l’économie mondiale.

Ce qu’en pensent les électeurs

Je n’en sais pas plus que vous, chers lecteurs, mais, au moins, quand je fais semblant de le savoir, je le dis. Gauche de Combat, dans son billet, énumère un tas de trucs qu’ont faits les socialos pour dire que ça fait monter l’extrême droite mais je suis prêt à parier que les électeurs ne savent absolument pas de quoi il s’agit.

Les électeurs voient un niveau de confiance, un niveau de compétence et je ne sais pas quoi. Ils voient aussi que nous sommes dans une crise économique et qu’on est mal barrés. Je conseille à mes camarades de sortir de leurs locaux syndicaux et des blogs mais ils font ce qu’ils veulent. Je crois que les gens se foutent totalement des mesures prises par le gouvernement, individuellement, mais qu’ils regardent les résultats d’une manière globale.

Le militant politique jugera que telle ou telle mesure est bonne ou mauvaise. L’électeur pensera que le gouvernement a pris telle ou telle mesure selon les choix qui lui étaient donnés. Prenons deux exemples : le TSCG (ce fameux traité européen) et l’ANI (l’accord sur l’emploi). Je cite des acronymes en précisant de quoi il s’agit parce que je suis persuadé que beaucoup ne savent pas ce dont il s’agit. Et encore, la plupart ont probablement oublié qu’il y avait eu un traité et un accord. C’est le genre de truc qui n’intéresse que les militants politiques, voire que ceux de gauche.

Essayer de nous convaincre que les Français ont quelque chose à cirer de ces deux trucs sans nous faire rigoler.

L’ANI : on y comprend que dalle. Il faut être salarié d’une grosse entreprise susceptible d’avoir des difficultés pour s’intéresser à ce qu’il y a derrière.

Le TSCG : vous avez trois minutes pour me citer des différences par rapport au traité précédent et pour me dire en quoi elles sont mauvaises. Je parle des différences, pas du traité.

Les prochaines élections locales

J’en ai fait un billet avant-hier et je ne vais pas recommencer.

Je suis néanmoins persuadé que pour les municipales et les départementales, les gens vont voter selon la personnalité des élus, la connaissance qu’ils en ont et qu’ils vont être très loin des enjeux nationaux. Ils vont voter pour les compétences des gens. La politique nationale aura un très faible impact dans la plupart des communes avec une prime au sortant, si le sortant fait une bonne campagne et sait se couper des enjeux nationaux.

Je ne suis pas spécialement optimiste pour autant.

Les prochaines élections nationales

C’est un peu tôt pour en parler. Il faut attendre les évolutions des courbes…

Néanmoins, il ne me parait pas inutile de rappeler qu’il y a deux enjeux : être qualifié pour le second tour (rien n’est jamais gagné me rappelait Jospin, l’autre jour) et gagner le second.

Le candidat, a priori François Hollande, devra donc avoir une politique, un projet,… qui amène peu d’électeurs traditionnels à aller voir ailleurs, chez les Verts, au Front de Gauche, … pour passer le premier tour mais qui ne soit pas trop à gauche pour passer le second.

Mes confrères pensent un peu trop au premier tour, s’imaginant que tous les français pensent comme eux. Il n’empêche que la gauche a réuni 44% des voix au premier tour. C’est donc bien avec des voix de droite ou du centre que François Hollande a été élu. Et vous pouvez vérifier dans l’histoire de la Cinquième, jamais un président de gauche n’a été élu avec une gauche majoritaire au premier tour. Ségolène Royal est un exemple même si elle n’a pas été élue : la gauche a fait 36% au premier tour et 46% au second.

C’est ainsi.

Le gauchisme ne fait pas gagner une élection en France, sauf par la droite (la fracture sociale et tout ça). Seule la discipline électorale peut le faire.

21 commentaires:

  1. http://lelab.europe1.fr/t/municipales-a-marseille-une-ancienne-candidate-du-front-de-gauche-pour-les-legislatives-se-presentera-sous-l-etiquette-front-national-9274

    Pour le moment c'est le fdg qui fournit des élus au Fn, alors camembert !

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  2. Et paf!
    T'as oublié cette ex-Front de Gauche(FdG) qui va se présenter aux municipales sous la bannière Front National (FN).
    Cc @Gdc

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    1. Je n'ai pas oublié je la garde sous le coude. Avec Captain vous me grillez les cartouches.

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  3. Je trouve désolant d'essayer de lutter contre une soit disante montée du FN.

    Depuis la première présidentielle de JM LE PEN, on ne cesse de dire que le FN va monter et l'on a peur pour la présidence.

    J'ai vraiment l'impression qu'on prend les électeurs pour des gros bétas.

    Ensuite parler de vrai gauche, gauche molle ou autres ca n'a aucun interet. Il faut simplement être clair Hollande est un social démocrate donc bien ancrer dans le système actuel et le courant du PG est éco socialiste.

    L'important pour le citoyen Français c'est que son pays aille mieux et surtout que lui voit son pouvoir d'achat s'améliorer.

    Pour l'instant sur cet aspect essentiel, Sarkozy et ses prédécesseurs n'ont pas réussi et au bout d'un an Hollande n'a pas encore réussi ( on évaluera dans 4 ans).

    Après si le PS et Hollande se posent la question de faire une politique plutot pour le centre gauche pour gagner en 2017, je trouve ca triste.




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    1. Tiens ! Ton commentaire était bloqué dans les tuyaux.

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  4. Je suppose que cette transfuge du FDG vers le FN va faire la démonstration de quelque chose que ne faisaient pas les quelques transfuges du mouvement de Chevènement vers le même FN, du PS vers l'UMP ou pire, et plus avant de la SFIO vers la droite et l'extrême-droite, etc.

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    1. Démontrer quoi ? C'est le PS qui est accusé...

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  5. Salut, ne publie pas, ce n'est pas intéressant, je veux juste te signaler deux coquilles, en message privé :
    D'autre part, vous commencez à me les broutez ---> brouter
    Mais confrères ne pensent qu’un peu trop au premier tour ----> Mes confrères pensent un peu trop qu'au seul premier tour
    (je trouve que c'est plus clair si c'est bien ça que tu veux dire).
    Après ces corrections je te publierai avec plaisir sur mon Facebook et Tweeter.
    Mes excuses mais j'ai du mal avec les fautes, un défaut d'ex instite.
    Sinon j'adore ta façon d'écrire et de gérer ton blog, au moins c'est enlevé et pas dans l'agressivité et la harangue comme chez certains, je ne citerai personne.
    Bon weekend.
    Michel

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    1. Corrigé. Mais envoie un mais plutôt qu'un commentaire.

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  6. Excellent billet.
    Je te laisse écouter Pierre MILZA ici : http://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs/le_fascisme_au_xxeme_siecle.1159

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    1. Si tu as le temps de regarder et écouter cette Conférence,je suis sûre qu'elle t'intéresseras beaucoup, car elle traite de ton sujet : qu'avaient dans la tête les gens qui, par les urnes ont mis en place des régimes totalitaires ou des dictatures.Pierre explique bien aussi la différence entre un régime totalitaire et une dictature et cela nous permet de bien comprendre comment le FN s'y prend - très simplement - pour pouvoir nier être "fasciste" et attirer à lui des gens qui se sentent dans la "légitimité républicaine""

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  7. Depuis le temps que je suis la politique (soit un peu plus d'un quart de siècle), j'ai fini par comprendre un truc : plus l'extrême-droite monte, plus elle reste au même niveau grosso merdo.

    Ça me rappelle un autre truc sur un plus court terme : les cotes de popularité de François Hollande, qui sondage après sondage perd des points, mais tourne invariablement autour du même score (entre 25 et 30% d'opinions favorables).

    En résumé, plus ça change plus c'est la même chose. Les gars qui hurlent sans cesse à la montée du FN à chaque décision qui leur déplait n'ont pas compris que les élections se gagnaient toujours à la marge.

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  8. Sans honte, Jégoun affirme que :

    - le FN monte quand la "droite républicaine" descend et vice versa, comme si entre droite modérée et extrême-droite le rapport était de proportionnalité inverse parfaite. Or la droite a été au pouvoir pendant 17 ans depuis 1982 et le score du FN n'a pas baissé à chaque fois que la droite a gouverné le pays, sans quoi un certain 21 avril 2002 n'aurait évidemment jamais eu lieu. Au contraire, un rapide coup d'oeil sur l'évolution du score du FN (http://www.france-politique.fr/elections/fn-se.gif) nous montre clairement qu'à part en 2007 où Sarkozy a mené une campagne particulièrement droitière le score du FN à la Présidentielle monte de manière lente mais inexorable.

    - la montée du FN est un résultat mécanique de l'accession au pouvoir de la gauche, lequel est censé produire une radicalisation de la droite en face. Encore une fois, regardons les chiffres : en 1993, quand la droite modérée obtenait une victoire écrasante aux législatives, le FN faisait 12,42% ; à la présidentielle de 1995, il faisait 15% ; aux législatives de 1997, 14,94%. Donc, la gauche n'a pas été au pouvoir pendant 4 ans, et pourtant le score du FN n'a nullement baissé pendant ce temps, mais il a même augmenté de 2,5%. En revanche lorsque Jospin était premier ministre de la gauche plurielle le score du FN aux européennes est passé de 10,52% (1994) à 5,69% (1999), c'est-à-dire le plus mauvais résultat de l'histoire du FN au scrutin européen.

    En résumé, la démonstration de Jégoun est de part en part bidonnée pour éviter de poser la vraie question, à savoir que depuis Mitterrand l'électorat populaire de gauche se sent de plus en plus abandonné par les partis au pouvoir (PS en premier lieu) et faute de pouvoir trouver son salut dans un idéal communiste mis à mal par la chute de l'URSS et par les dégâts de la mondialisation (avec laquelle ses gènes internationalistes demeurent compatibles) il choisit l'abstention ou le vote FN.

    Quant à la soi-disant politique de réduction des déficits qui susciterait l'engouement des masses et que seul Jospin aurait eu les couilles de mener, je rappelle que lorsque Jospin était au pouvoir la France se trouvait dans une situation de croissance extraordinaire due en bonne partie à la bulle Internet avant son éclatement, ce qui évidemment facilite de manière remarquable la diminution des déficits.

    Enfin, les Français sont sans doute moins idiots que Jégoun essaie de le faire croire, car même sans rien savoir du TCSG ou de l'ANI ils se rendent compte que la politique que mène Hollande n'est pas celle pour laquelle il s'est fait élire et que rien n'a changé en mieux dans leur vie quotidienne depuis que le PS est au pouvoir. Je cite la propriétaire de mon appartement qui ignore quasiment tous les détails du jeu politique et qui ne peut donc être accusée de manipulations partisanes : "j'ai l'impression que ceux qui sont au pouvoir ne font rien, qu'ils n'agissent pas, qu'ils ne prennent pas de décisions radicales qui changeraient la situation"... Je doute qu'une, deux ou dix conférences de presse vont servir à rétablir la confiance dans un exécutif dont ils se sentent trahis.

    Amicalement vôtre,
    Un socialiste.

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    1. J'adore mes commentateurs : ils sont crétins. Je me limite au premier paragraphe : je n'ai pas dit ça.

      Premier paragraphe : J'ai dit que le FN faisait un bon score quand la droite traditionnelle en faisait un mauvais. Ce en quoi il n'y a pas à en chier une pendule : c'est une évidence.

      Le deuxième : je ne parle pas de pouvoir.

      Le troisième : oui, et ? Le bon résultat aux européenne de 84 est lié à la chute du mur de Berlin ? Les communistes n'ont pas été au gouvernement ?

      Le quatrième : je le dis dans le billet.

      Le cinquième : je n'ai pas dit que les Français étaient idiot et tu dis la même chose que moi : les Français s'en foutent des mesures, unitairement, ils regardent le résultat global.

      Il faut que tu prennes des cachets, je pense, connard.

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  9. Racontez bien ce que vous voulez
    Mais les déçus de ces "socials traitres" vont aller ailleurs... Je ne sais pas où car je ne suis pas Mme Soleil !
    Mais avec l'ANI, la retraite, les trahisons de son propre programme, les français ne sont pas aussi cons que vous le pensez, il se rendent bien compte des effets à court, moyen et long terme de cette misérable politique libérale.
    La France est "dirigée" par des CSP + qui sont totalement déconnectées de la réalité.
    Cette réalité va leur revenir dans la tronche plus rapidement que prévu, je dirai dans les 3 ans qui viennent
    En ce qui me concerne, ancien encarté PS, je ne voterai plus jamais pour eux, ce qui fait le jeu.....du FN
    CQFD

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  10. GauchedeCombat, qui parle de lâcheté des socialistes n'a pas souhaité publier mon message qui était pourtant des plus modérés. En substance je lui disais qu'il se trompait de combat car ce ne sont pas les renoncements de Hollande - si tant est qu'il y en ait - qui feraient le jeu de l'extrême droite. Non. Ce qui hérisse le poil des fachos c'est bien au contraire la mise en avant d'idées progressistes telles que le mariage pour tous ou le droit de vote des étrangers.

    Quant à l'électorat habituel du FN il fluctue au gré de la situation économique du pays, on le sait bien, et ce n'est pas propre à la France ni à l'époque actuelle... Si le PS au pouvoir réussit son travail de redressement économique, ce sera gagné. S'il échoue la droite raflera la mise. La teinte de bleu qui dominera à ce moment là dépendra de la capacité de l'UMP à se rassembler.

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