En salle

19 mai 2013

L'espèce humaine

Entre les émeutes de lundi, l'abolition de l'esclavage, le mariage pour tous, la suppression du mot « race » dans la constitution,… on parle beaucoup de racisme, de banlieue, d'homophobie, dans les blogs depuis quelques jours. Les sujets se croisent, se mélangent...

Mon confrère David fait un billet pour nous parler de sa banlieue. Je pourrais vous parler de la mienne. Elle ressemble à la sienne mais est plus proche de Paris, à portée de métro. J'habite un immeuble moderne à deux pas du métro, dans une zone assez commerçante que j'ai vu beaucoup bouger en bientôt 20 ans. A quelques dizaines de mètres, il y a des zones pavillonnaires. A côté, il y a l'hôpital, un des plus grands de la région. Plus loin, il a les cités. Tous les matins, des bus débarquent les habitants près du métro où ils s'engouffrent pour retrouver une journée de labeur. A la fin, on finit par reconnaître les gens, à force d'attendre le métro côtes à côtes ou de sortir en même temps, quand ils vont chez Leclerc avant de prendre le bus et moi à la Comète.

Je pourrais aussi vous parler de ma ville natale, dans le Centre Bretagne, où je suis en week-end chez ma mère. Il y a un centre ville, des zones pavillonnaires et quelques immeubles HLM... J'aime bien les deux. J'y ai vécu à peu près autant de temps.

Les populations ne sont pas les mêmes mais on s'en fout. Ce sont mes villes.

Mon confrère Authueil, sympathique blogueur de droite rebondit sur une chronique du monde pour en faire un billet. Il est très long et je ne peux pas le résumer en quelques mots. Il semble dire qu'il ne faut pas utiliser la science pas comme des sagouins dans les débats politiques. Les scientifiques ont « prouvé », il y a plus de cinquante ans, qu'on ne peut pas considérer certaines subdivisions de la race humaine comme des races et la gauche a fait supprimer les références au racisme de la loi. Je n'ai pas l'impression qu'ils ont utilisé la science n'importe comment et je n'ai pas eu l'impression de le faire quand j'ai fait un billet à ce sujet.

L'équipe B du club de foot de ma ville natale jouait son dernier match aujourd'hui. Ils l'ont gagné. Ils sont champion de la division où ils évoluaient. Ils vont passer en division supérieure. J'étais au bistro vers 18. On s'emmerdait avec un pote. La grosse déprime, un temps pourris, … Les joueurs sont arrivés à 18h15. Ils avaient décidé de faire la fête dans ce bistro. Les supporters sont arrivés. Les supportrices, aussi. Une ambiance folle. Rien à voir avec le Trocadéro mais les mêmes gens.

Mes congénères.

Et ça me plait bien qu'on puisse les considérer comme identiques vis-à-vis de la loi, qu'on ne les catégorise pas par race.

7 commentaires:

  1. Allez Loudéac B ! (bon, l'emmerdant dans l'affaire, c'est que même s'ils recrutent Christiano Ronaldo un jour, ils ne pourront jamais rejoindre Loudéac A, hein, logiquement, je me trompe ?)

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    1. Tu as raison. Ils ont de la chance d'ailleurs : la A monté aussi. Sinon, ils n'auraient pas pu monter. Si j'ai bien compris.

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  2. billet très sympathique, avec ton ressenti, j'aime bien.
    Pour rebondir sur ce que j'ai lu de Suzanne, sais-tu qu'il y a des banlieues que les Suisses appellent "à problèmes"?
    A Genève, il y a un quartier chaud qui s'est installé au fil du temps, "les Paquis", à deux pas des palaces, s'y entasse une population très diverse,d'ailleurs, il n'y a pas que les banlieues, il y a les quartiers aussi. Le dealer, la vraie arpenteuse, y croisent l'étudiante, l'homme d'affaire chic et la petite mamie du coin, les kebabs cohabitent avec les bijoutiers horlogers Suisse.

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  3. Seul l'argent fait la différence : bien entendu ce sont ceux qui en ont beaucoup qui posent problème. Même s'il est de bon ton d'asséner l'inverse.

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  4. Vous avez noté que vous aviez deux fois moins de commentaires sur l'espèce humaine que la race taurine ?

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