Comme en France, Google a un quasi-monopole
en Allemagne et les sites de presse dépendent du géant pour avoir des
visiteurs. Comme en France, ils ont essayé de leur faire verser une commission,
la loi entre prochainement en application. : « Google se venge, brutalement. Il met les médias au pied du
mur en leur laissant deux mauvais choix : soit ils signent un renoncement à
leurs droits intellectuels et restent présents sur Google News, soit ils
préservent leurs droits mais sont exclus du portail d'information. »
En France, un compromis avait été trouvé, symbolisé par la
signature d’un accord entre François Hollande et le patron de Google. Il
devrait entrer en application avant la fin de l’été (s’il se décide à
commencer). Peut-être Google Allemagne cherche-t-il ce genre d’accord qui lui
est tout bénéfice (60 millions, c’est une paille).
Que faut-il en penser ?
Il ne faut pas en penser : vous en pensez ce que
vous voulez.
Pour ma part, je trouve complètement ridicule de « facturer
le lien hypertext ». Il revient aux sites de presse de se débrouiller à
trouver un modèle économique satisfaisant. Soit Google leur apporte des visites
soit ils se débrouillent avec leurs propres serveurs web et leur capacité à
trouver une information qui intéresse les lecteurs (qui finiront par être gavés
d’information). Or, il restera toujours des sites d’information grand public
qui diffuseront des dépêches AFP.
Mais la guerre de l’information se passera sur les
périphériques mobiles (tablettes et smartphones). Les tendances qui se dégagent
sont nettes : les internautes préfèrent largement la lecture sur ces
machins que sur les écrans. Facebook devrait annoncer prochainement une application
qui permettra d’accéder à l’information, le fameux Facebook Reader, et Google
propose déjà Google Flux qui reste assez peu connu, mais entre plus ou moins en
concurrence avec les applications de sites de presse.
J’utilise Google Flux depuis peu, pour tester, mais je
préfère largement les applications telles que celle du Monde, du Figaro, de
Libération, du Parisien et de 20minutes (les seules que je connaisse, on ne
peut pas être partout). J’utilise aussi
l’application News Republic que j’aime bien mais je ne garantis pas ma propre
objectivité (mes billets y sont repris, y compris celui-ci d’ailleurs, je vais
m’attirer les foudres des tauliers). News Republic paye les sites de presse (et
quelques blogs mais je reste bénévole) pour pouvoir utiliser leurs flux.
Ainsi, les gros sites de presse et les applications
spécialisées comme News Republic ont, à mon avis, intérêt de se couper de
Google News plutôt que d’espérer un financement. Leur réputation permettra d’assurer
leur viabilité… Qu’ils se débrouillent pour le financement.
Le bras de fer est engagé en Allemagne et continuera en France
mais la presse réagit à l’envers : soit ils acceptent d’être repris et en
supportent les conséquences (les visiteurs sont moins captifs mais plus
nombreux, pour résumer), soit ils coupent les ponts et privilégient leurs
applications pour mobiles.
Ce qui m’importe, c’est de trouver de l’information dans
Google News… Et c'est aux sites de presse qu'il revient de me procurer de l'information de qualité.
Je n'utilise pas Google News. Chaque jour je vais à la pêche aux nouvelles de ci de là. De préférence les dépêches d'agences. AFP, Reuters, Ria Novosti, NHK... il n'y a pas toujours quelque chose d'intéressant à commenter !
RépondreSupprimerDésolé, Bab, pour le temps mis à te répondre mais je n'ai pas oublié !
RépondreSupprimerJe lis Google News parce que ce qui m'intéresse, c'est l'information qui arrive à l'oreille des gens. Pour la "vraie information", je compte sur les copains blogueurs, dont toi (même si je ne suis pas toujours d'accord et si certains billets me font sortir de mes gonds !).