Ce titre d'un
article de La Tribune m'a fait bondir : « Faute
de subventions, l'inventeur du trottoir électrique quitte Toulouse
pour New York. » Je me suis dit (outre : « bordel,
c'est quoi un trottoir électrique ? ») :
« Tiens ! Encore un truc que font
buzzer des libéraux contre la France ! » J'ai donc
lu l'article que je vais résumer : un entrepreneur est furieux.
Il a inventé un chouette système : « Le
trottoir électrique est composé de dalles au sol qui, lorsque les
passants marchent dessus, transforment l'énergie mécanique des
passants en énergie électrique alimentant des lampadaires à
leds. » Il a cherché des financements mais n'a pas
trouvé. Il est obligé d'aller à New York.
J'étais plié de rire : il a
cherché des subventions auprès du Conseil Régional, d'Oséo et
d'un tas de machins publics. J'aime me foutre de la gueule des
libéraux qui protestent parce qu'il n'ont pas de financement public.
La suite de l'article m'a paru suspect,
on parlait de NKM, ministre de l'environnement. Je me suis alors dit
que le journaliste était saoul ou avait oublié de préciser les
dates. Finalement, j'ai vérifié la date de l'article, le 7 mai
2012 : l'article est donc sorti le lendemain de la
présidentielle.
J'avais oublié comment j'étais arrivé
à lire ce machin. En fait, c'est un type (que je connais un peu) qui
a mis l'article dans Facebook.
En regardant les dates des
commentaires, on voit que c'est la deuxième fois que l'article
ressort dans les réseaux sociaux depuis sa
diffusion initiale.
Dès le lendemain de l'élection, des
libéraux en peau de lapin ont commencé à taper sur les organismes
publics susceptibles de financer l'économie. C'est étrange.
L'article est évidemment bidon, ou plus exactement les propos de
l'entrepreneur : ce n'est pas aux USA qu'il obtiendra un
financement public pour un tel projet.
Les utilisateurs des réseaux sociaux
sont invités à vérifier les dates des informations qu'ils
diffusent et La Tribune pourrait s'interroger sur les raisons de sa
mauvaise santé si elle traite ce genre de sujet le lendemain d'une
élection présidentielle.
Une forme d'hoax en fait. C'est comme ces disparitions résolues depuis belle lurette qui circulent encore sur les réseaux sociaux...
RépondreSupprimerOui mais ça c'est logique, c'est "RT" par des gens peu politisés et qui s'émeuvent facilement avec des histoires.
SupprimerAprès on dira : " ouais, elle n'arrête pas de faire le trottoir électrique, on ne ferme plus l’œil de la nuit".
RépondreSupprimerJamais content les libérôts .
Jamais.
Supprimerarf arf arf arf
SupprimerC'est usant ce perpétuel France-bashing relayé sur le Net...
RépondreSupprimerPetits rappels :
- ce gars n'est pas l'inventeur du trottoir électrique mais le patron d'une startup qui avait en charge de le commercialiser,
- l'inventeur est hollandais (l'entreprise Jaap Van Der Braak) et c'est la ville de Toulouse avec l'appui de l'ENSEEIHT qui a eu l'idée en 2010 de tester cette innovation puis de la promouvoir,
- personne, ni à Bruxelles, ni à Paris, n'arrive pour le moment à être convaincu par la pertinence du truc à grande échelle.
Que le gars n'ait pas trouvé de financeur en France est une chose, mais qu'il tape à bras raccourci sur les pouvoirs publics qui ont contribué à faire émerger ce projet, non ! Il est en colère ? Ce sont les toulousains qui devraient l'être. Dehors l'ingrat !
Ah ! Un connaisseur du dossier !
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