Ce matin, très peu d'informations étaient sorties de la
rencontre entre les journalistes et François Hollande dans les grands
quotidiens nationaux en ligne. Elles sont venues ensuite mais j'imaginais un
billet virulent : que n'a-t-on pas entendu lors que les blogueurs ont été reçus
par le Président et non pas de compte rendu ?
Avec les journalistes, personne de ronchonne alors que leur métier est de nous informer...
Ces "off" ont plusieurs buts :
Petit 1 : humaniser le Président, le rendre plus sympathique, établir une proximité avec les gens.
Dans mon billet d'hier, j'expliquais que j'avais une vision beaucoup plus humaine de certaines personnalités politiques, ne les considérant pas uniquement comme des bêtes de course, parce que je les connaissais un peu, autrement que par des émissions télés, des rencontres à des meetings, …
Par ailleurs, c'est un truc que j'avais appris pendant les dernières municipales. Les candidats étaient tous venus me voir, à la Comète. Je croyais que c'était parce qu'ils prenaient le blogueur militant pour un journaliste local. Pas du tout ! Des copains m'avaient prévenu que je me faisais baiser comme un lapin de six semaines : ils venaient me voir parce que, comme je les connaîtrais, je ne dirai pas de méchanceté sur leur compte. Ça a très bien marché...
Je ne sais pas quel est le but de Pépère mais j'imagine qu'il doit aussi essayer d'avoir une relation particulière avec les journalistes, loin des caméras.
Vers 2010, avec les copains blogueurs, nous rencontrions beaucoup de personnalités politiques. Elles nous racontaient tous une anecdote avec Mitterrand. Hollande a parlé de Mitterrand, hier...
C'est amusant comment on peut de faire avoir par des vieilles ficelles.
Petit 2 : une telle rencontre permet de communiquer sans faire la une de la presse politique, ce qu'on appelle les grands quotidiens nationaux, ces machins qui ne servent au fond à rien, les lecteurs savent déjà pour qui ils vont voter la prochaine fois...
Ainsi, il n'y a pas de buzz, pas de petite phrase qui ressort hors contexte dans Twitter,...
Petit 3 : comme c'est un off et que les journalistes ne sont pas là pour faire un papier pour faire gagner du pognon à leur honorable employeur, ils n'ont que ça à faire d'écouter.
Le compte rendu
En lisant cet article (ou celui-ci) reprenant des propos du président, je me rends compte que j'aurais pu faire un compte rendu sans aller à cette rencontre. D'ailleurs, je n'y étais pas. J'aurais écrit que le Président a dit qu'il était réellement confiant dans l'avenir, que la reprise était bien là et que de toute manière il ne pouvait pas dire le contraire. J'aurais écrit qu'il a dit qu'il se foutait totalement de l'état de l'opposition et que, de toute manière, 2017 est trop loin,... mais qu'il l'a dit avec un si large sourire qu'on a bien compris qu'il se réjouissait des divisions de l'UMP qui allaient sauver le PS aux élections intermédiaires.
Avec les journalistes, personne de ronchonne alors que leur métier est de nous informer...
Ces "off" ont plusieurs buts :
Petit 1 : humaniser le Président, le rendre plus sympathique, établir une proximité avec les gens.
Dans mon billet d'hier, j'expliquais que j'avais une vision beaucoup plus humaine de certaines personnalités politiques, ne les considérant pas uniquement comme des bêtes de course, parce que je les connaissais un peu, autrement que par des émissions télés, des rencontres à des meetings, …
Par ailleurs, c'est un truc que j'avais appris pendant les dernières municipales. Les candidats étaient tous venus me voir, à la Comète. Je croyais que c'était parce qu'ils prenaient le blogueur militant pour un journaliste local. Pas du tout ! Des copains m'avaient prévenu que je me faisais baiser comme un lapin de six semaines : ils venaient me voir parce que, comme je les connaîtrais, je ne dirai pas de méchanceté sur leur compte. Ça a très bien marché...
Je ne sais pas quel est le but de Pépère mais j'imagine qu'il doit aussi essayer d'avoir une relation particulière avec les journalistes, loin des caméras.
Vers 2010, avec les copains blogueurs, nous rencontrions beaucoup de personnalités politiques. Elles nous racontaient tous une anecdote avec Mitterrand. Hollande a parlé de Mitterrand, hier...
C'est amusant comment on peut de faire avoir par des vieilles ficelles.
Petit 2 : une telle rencontre permet de communiquer sans faire la une de la presse politique, ce qu'on appelle les grands quotidiens nationaux, ces machins qui ne servent au fond à rien, les lecteurs savent déjà pour qui ils vont voter la prochaine fois...
Ainsi, il n'y a pas de buzz, pas de petite phrase qui ressort hors contexte dans Twitter,...
Petit 3 : comme c'est un off et que les journalistes ne sont pas là pour faire un papier pour faire gagner du pognon à leur honorable employeur, ils n'ont que ça à faire d'écouter.
Le compte rendu
En lisant cet article (ou celui-ci) reprenant des propos du président, je me rends compte que j'aurais pu faire un compte rendu sans aller à cette rencontre. D'ailleurs, je n'y étais pas. J'aurais écrit que le Président a dit qu'il était réellement confiant dans l'avenir, que la reprise était bien là et que de toute manière il ne pouvait pas dire le contraire. J'aurais écrit qu'il a dit qu'il se foutait totalement de l'état de l'opposition et que, de toute manière, 2017 est trop loin,... mais qu'il l'a dit avec un si large sourire qu'on a bien compris qu'il se réjouissait des divisions de l'UMP qui allaient sauver le PS aux élections intermédiaires.
J’aurais indiqué qu’il a insisté sur le fait qu’on ne
pourrait pas sortir de la crise rapidement, qu’il n’y a jamais cru…
J’aurais ajouté qu’un journaliste lui a posé une question à
propos de ses vacances et qu’il a répondu, en gros : mais qu’est-ce que ça
peut vous foutre ? Vous n’allez pas me refaire le coup de l’an dernier !
Et les blogueurs ?
Quand François Hollande a rencontré les blogueurs, il y a quelques mois, les gens ont ronchonné parce qu'on ne faisait pas de compte rendu. Pourtant, n'importe quel observateur n'ayant rien observé aurait pu le faire. Par exemple, moi, si je n'y étais pas allé, j'aurais écrit : "François Hollande a discuté avec les blogueurs et les autres andouilles des réseaux sociaux".
Et les blogueurs ?
Quand François Hollande a rencontré les blogueurs, il y a quelques mois, les gens ont ronchonné parce qu'on ne faisait pas de compte rendu. Pourtant, n'importe quel observateur n'ayant rien observé aurait pu le faire. Par exemple, moi, si je n'y étais pas allé, j'aurais écrit : "François Hollande a discuté avec les blogueurs et les autres andouilles des réseaux sociaux".
Ah ces journalistes de gouvernement...
RépondreSupprimerIls sont terribles.
SupprimerQuel scandale ! On devrait interdire au président de rencontrer des journalistes. Tiens, nos billets se croisent: http://sarkofrance.blogspot.fr/2013/07/hollande-et-son-off-avec-100.html
RépondreSupprimerOui. C'est lamentable.
SupprimerLes journalistes qui n'étaient pas invités vont être vachards.
RépondreSupprimerLes cons. Ils vont couiner dans Twitter.
SupprimerOui.
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