Marylise Lebranchu a présenté ce matin à la commission des
lois de l’Assemblée Nationale une nouvelle mouture de son texte à propos du Grand Paris, alors que le
précédent texte avait été retoqué par le Sénat et que des élus militent pour la
fusion des départements de Paris et de petite couronne. Ce texte pourrait bien être
adopté par les députés puisqu’il est poussé par Anne Hidalgo, Jean-Paul Huchon,
Claude Bartolone (et son successeur à la tête du « CG93 »), Bruno Le
Roux,… Si j’ai bien compris, les communistes sont contre.
Une métropole serait ainsi créée regroupant les 124 communes
de ces quatre départements (6,6 millions d’habitants). Elle aura un statut d’EPIC
(le statut de toutes les intercommunalités) et recevra les compétences
actuellement dévolues aux autres intercommunalités qui disparaitraient, faisant
place à des territoires d’environ 300 000 habitants, des nouvelles entités
juridiques dont les pouvoirs restent à définir.
La nouvelle métropole consacre les pouvoirs des maires qui
siègeront dans l’instance dirigeante. Les grosses agglomérations qui se situent
à l’extérieur de cette nouvelle métropole pourront demander à en faire partie.
La métropole du Grand Paris aura essentiellement des
compétences en matière de logement, d’habitat et d’hébergement. Elle recevra
les moyens de l’Etat un certain nombre de « compétences ».
Pour les agglos existantes (les EPCI), j’ai de gros doutes
sur leur devenir et sur la manière dont elles vont apprécier la chose,
certaines ayant déjà commencé à ronchonné. Mon agglomération, par exemple, le « Val
de Bièvre » a des compétences en matière de transport en commun (dont j’ignore
tout : des petits bus qui complètent ceux de la RATP, avec une périodicité
de l’ordre de la demi-heure ou de l’heure) et surtout : les déchets, la
voirie, l’eau et l’assainissement et l’éclairage public.
En attendant d’en savoir plus sur leur avenir, je vais
rappeler mon avis puisque, pour l’instant, je n’y comprends plus rien et le
sujet risque de faire couler de l’encre dans les prochaines semaines.
La fusion des départements proposée par certains est une mauvaise
chose : le domaine de compétences n’est pas le même que celui des
intercos qui sont, comme leur nom l’indique presque des associations de
communes pour remplir certaines missions qui leur sont dévolues comme celles
que je citais plus haut : les déchets, la voirie, l’eau, … Il est donc parfaitement normal que ces
missions reviennent à une structure gérée par les municipalités et non pas des
structures plus importantes.
La suite au prochain numéro…
Hop ! Dans les spams le dernier commentaire. Trou du cul.
RépondreSupprimerLes missions peuvent toujours être redistribuées, non? Si je comprends bien, cette reforme a pour but de retirer quelques couches au mille feuilles existant. Je trouve ça plutôt pas mal (si c'est bien le but).
RépondreSupprimerNon... La région ne peut pas s'occuper de l'éclairage public à Bicêtre. Trop loin. Il n'y a pas de mille feuilles : c'est une vision populiste.
SupprimerHum, pourtant je verrais bien la région pouvoir s'occuper de ça avec des bureau locaux. Tu n’enlèves pas les équipes qui font la base mais tu peux très bien enlever un des niveaux supérieurs. C'est comme ça que je vois les choses...
RépondreSupprimerBen tu gardés bureaux locaux. Quel intérêt de mêler la région ?
SupprimerPourquoi ne pas virer les départements? A quoi sert cet empilage Commune/Intercom/Canton/Département/Région/Etat/Europe?
RépondreSupprimerLe canton ne sert à rien. Pour le reste ça dépend de la taille. Pourquoi veux tu transférer l'aide sociale et les collèges d'un échelon à l'autre ? Ça apportera quoi ?
SupprimerPourquoi voudrais tu que les élus régionaux d'Ile de France s'occupent de l'éclairage en bas de chez moi alors que j'ai des élus locaux pour décider et une interco pour fournir les moyens ?
Ça enlèvera une couche qui à mon avis n'est pas utile. Pourquoi avoir une structure intermédiaire entre la commune et la région qui nécessite d'avoir ces élus?
SupprimerPourquoi as tu besoin d’élus locaux pour s'occuper de ces choses? Ça peut tout à fait être des commissions locales de la région.