Ca y est ! Jean-François Copé, sans parler
d’inventaire, va entamer un débat sur le quinquennat passé. A croire qu’il m’a
écouté. Il demande bien à ce que ça ne soit pas un procès contre Nicolas
Sarkozy et François Fillon, ce que je comprends, mais ça devrait pourtant finir
ainsi, sans que cela soit personnel.
Je vais continuer à aider l’UMP en posant des bases
potentielles à ce débat à partir des événements marquants du quinquennat.
Commençons en 2007…
La défiscalisation
des heures supplémentaires
C’est la seule mesure du « paquet fiscal », la loi
TEPA, à avoir tenu jusqu’au bout. C’était une mauvaise loi pour des raisons que
j’ai expliquées plusieurs fois. Je suis de gauche, vous êtes de droite, on
n’est donc pas d’accord sur les solutions à appliquer. A votre décharge, quand
cette loi a été faite, on ne savait pas qu’une grosse crise allait pointer son
nez. En outre, c’est une promesse de campagne, il fallait l’appliquer.
Néanmoins, elle fut une erreur politique car elle a généré
une nouvelle fracture entre les Français, séparant ceux qui avaient la chance
d’avoir un emploi dans un secteur porteur, et les autres, la France d’en bas,
victime de la mondialisation et tout ça. S’il n’y avait pas eu la crise, la
mesure aurait été encore plus effroyable. Vive la crise qui masque les erreurs.
Les autres volets de
la loi TEPA
Il s’agit de la défiscalisation d’une partie des intérêts
d’emprunt pour l’acquisition d’un logement, de la réduction de l’ISF et des
droits de succession. Toujours pareil : je suis de gauche, vous êtes de
droite, on n’est pas d’accord, je ne discute donc pas du fond, ici. Je ne critique
donc pas ici le machin sur les intérêts d’emprunt (bien qui étant opposé).
Je ne vais d’ailleurs pas critiquer, vous avez supprimé une
partie de ces lois car elles étaient mauvaises. Mais, allons plus loin. Deux
des mesures ne concernent que les riches, qui ne sont pas intéressants d’un
point de vue électoral, d’autant qu’ils votent nécessairement pour vous. En
diminuant l’imposition des riches, vous avez, mathématiquement, augmenté la
pression fiscales sur les catégories dites moyennes. Ca se voit.
Les gouvernements
Nommer un gouvernement a été naturellement la première
action menée même si on retient surtout le paquet fiscal de ce premier mandat.
Dans ce gouvernement, vous avez nommé des gens qui n’avaient visiblement rien à
y faire. Vous pouvez faire la même critique de François Hollande et Jean-Marc
Ayrault, la question n’est pas là.
On s’est retrouvé avec, dans les médias, des gens qui ont
nuit à l’image de votre parti, qu’ils soient ministre ou non.
Nommer des ministres d’ouverture fut une grave erreur,
d’autant qu’on a vite compris qu’ils n’étaient que des pantins.
Nommer des gens de gauche à la tête de commissions
parlementaires fut également une erreur : elle a rendu ses commissions
imbuvables. On l’a vu récemment avec l’enquête parlementaire à propos de
Cahuzac : le président de la commission a enchaîné les bourdes et fait
croire aux Français que c’était un tribunal.
Le grenelle de
l’environnement
Je le prends à titre d’exemple parce qu’il est emblématique
mais dans ce que vous avez fait « pour » l’écologie, il y a aussi
nommer un « ministre fort », numéro deux du Gouvernement, au départ
Juppé puis Borloo. Ca partait peut-être d’un bon sentiment, mais,
électoralement, ça fut une grosse connerie : on a bien vu que ça n’a
débouché sur rien. L’environnement n’est pas une thématique de droite :
vos électeurs s’en foutent et les autres ne votent pas pour vous.
Dans le gouvernement Villepin (le dernier gouvernement de
droite avant vous), le ministre de l’environnement était Nelly Olin (merci
Wikipedia). Elle faisait probablement très bien le job, même sans prendre de
mesures emblématiques (ma mémoire me fait défaut). Elle avait une large
administration à diriger : on n’attend pas nécessairement des mesures
phares de chaque ministre.
Nommer Borloo et Juppé fut donc une mesure de façade, les
électeurs (les vôtres !) n’ont pas été dupes. Je ne parle pas des
conneries qu’ils ont faites, encore une fois, vous êtes à droite et moi pas.
Par contre, si j’avais été à droite, j’aurais autorisé l’exploitation
du gaz de Schiste… Pour faire plaisir à des électeurs qui auraient pu y voir
une potentielle diminution dans leurs factures et une ré-industrialisation de
la France. Ceux qui sont contre l’exploitation du gaz machin sont majoritairement
de gauche et ne voteront pas pour vous.
Sécurité –
immigration
Vous avez échoué. Ce n’est pas grave. Je ne suis d’ailleurs
particulièrement optimiste quant aux résultats de la gauche : les
banlieues pourraient rester des poudrières mais j’y reviendrai à l’occasion du
discours de Grenoble, des Roms, de l’Islam, ci-dessous.
Vous avez instauré dans le paysage politique cette
maxime : un fait divers, une loi. Vous avez accumulé les lois alors qu’il
fallait renforcer la police dans les quartiers difficiles. Ca s’est vu… Vous
avez acquis une réputation d’incompétence qui fait que l’électeur de droite
vote pour vous uniquement pour faire barrage à la gauche. C’est fort.
La loi LRU
(universités)
Je n’ai pas d’avis sur le sujet. D’ailleurs, les Français
non plus. Pourquoi avoir fait ce truc en urgence plutôt que mener une réflexion
de fond sur l’université, sur plusieurs années ? Je la cite donc, cette
mesure, car elle est emblématique d’un mode de fonctionnement : vous
faites en urgence des actions dont tout le monde se fout alors que vous aviez
la possibilité de montrer qu’on peut faire une réforme calmement.
Le service minimum
dans les transports et dans les écoles
Toujours la même chose, vous êtes de droite, je suis de
gauche. Vous pensez que c’est nécessaire.
Dans les écoles, ça fut une grave erreur. Vous avez
clairement transformé l’école en garderie pour les enfants, pour que les
parents puissent aller travailler. En une loi, peut-être justifiée, au moins à
vos yeux, vous avez participé à la déconsidération de l’Education Nationale.
C’est ballot.
Les franchises
médicales
Je me répète : si c’est un truc de droite, vous aviez
raison de le faire… Il n’empêche que ça a donné un sentiment de bricolage. Très
mauvais pour vous.
La RGPP (Révision
Générale des Politiques Publiques) et le non remplacement d’un fonctionnaire partant
à la retraite sur deux
C’est un truc de droite, je ne juge pas.
Il n’empêche que c’est complètement con de voir ça de
manière globale, purement mathématique, d’autant que ça n’a pas fonctionné. On
sait qu’il faut plus de monde à l’Education Nationale, à la justice et dans les
forces de sécurité… De toute manière, ceux qui n’aiment pas les fonctionnaires
votent déjà pour vous. Ce n’était pas la peine de « stigmatiser ».
La baisse de la TVA
dans la restauration
Encore une erreur ! Ca me fait rigoler parce que je
suis pour : la TVA est un impôt de droite et les restaurateurs ont
vraiment besoin de cette mesure car ils sont en concurrence avec des
entreprises qui avaient un taux faible. Electoralement, ça n’a rien rapporté,
ça a emmerdé tout le monde et ça a donné l’occasion de vous foutre des baffes.
La réforme de la
Constitution
Dans la mesure où le « referendum d’initiative
populaire » n’a jamais été mis en place (ce qui est une erreur de votre
part : donner l’impression au peuple qu’il est écouté n’est jamais
mauvais), la réforme n’a servi à rien. Elle a donc montré un bricolage, comme
si chacun voulait adapter les institutions à sa sauce. François Hollande risque
d’ailleurs de tomber dans ce piège. La réforme contenait des points utiles,
d’autres moins, mais d’une manière générale, il faudrait arrêter de jouer avec
cette constitution.
Pour l’anecdote, elle a été bénéfique pour l’opposition :
les socialistes se permettent désormais d’envoyer chier les vieux crabes comme
Jack Lang.
La gestion de la
crise financière
Je ne critique pas les actions menées, on peut être pour ou
contre, je m’en fous. De toute manière votre échec est visible mais je ne sais
pas si d’autres auraient pu réussir.
Cela étant vous avez entériné deux faits : celui que
l’on est à la traine de l’Allemagne et celui que les marchés sont plus
puissants que tout. Rien que vous entendre dire que vous alliez les maitriser
et tout ça donnait l’impression d’un renoncement. D’ailleurs, toute votre
communication a été ridicule. Vous parliez de la protection de nos finances et
on a fini par perdre un triple A. C’était à mourir de rire.
Ca vous a fait perdre l’élection… Vous avez communiqué comme
si notre santé financière n’était pas mauvaise et vous communiquez maintenant
sur le fait que la gauche a minimisé les impacts de la crise…
Vous auriez du poursuivre ce qui était un de vos chevaux de
bataille, le redressement des finances publiques, sans l’interrompre par un
plan de relance qui n’a pas marché et a décrédibilisé toutes vos actions et
propos ultérieurs.
Le discours de
Grenoble, l’islam, les Roms…
Vous êtes de droite, pas moi, vous dites et faites ce que
vous voulez… Il n’empêche que vous avez plombé l’ambiance des deux dernières
années de mandat, sans le moindre résultat, impliquant une division des
Français. Si ! Un résultat ! Les Français ont eu envie de vous foutre
dehors.
Vous vous êtes focalisé sur un électorat de droite dure en
oubliant que les élections se gagnent forcément au centre. Un type qui vote au
FN au premier tour, votera pour l’UMP au second. Par contre, un gars qui vote
Modem au premier tour, ne votera pas pour un parti qui incarne une droite dure.
A force de vous adresser à une fraction de votre électorat,
vous avez oublié toutes les autres.
La réforme des
retraites
Nous sommes forcément en opposition (et je sens d’ailleurs
que je vais être en opposition avec le gouvernement…). On en pense ce qu’on
veut. Ce qu’il y a de sûr, c’est que vous avez échoué. Si la gauche réussit,
même avec une réforme pas de gauche…, vous aurez donné la preuve que vous êtes
totalement incapables de faire des réformes ! Parce qu’il est trop visible
que votre réforme de 2010 était ratée, vu qu’en 2013, on se rend compte que les
financements ne sont pas assurés.
Vous avez eu un comportement strictement idéologique, en
voulant augmenter la durée de cotisation, en repoussant l’âge de la retraite
mais sans rien réformer. L’échec est visible. Jean-François Copé ne veut pas de
jugements personnels à l’occasion de « cet inventaire ». Pourtant, on
tombe lamentable dedans : Nicolas Sarkozy et François Fillon sont
incapables de mener une réforme. Et vous ne gagnerez pas avec des loosers.
La politique
internationale
Je considère que ces sujets sont ni de droite ni de gauche.
L’activisme de Nicolas Sarkozy, au début de son mandat, a probablement été
bénéfique, avec la libération des infirmières bulgares, les machins en
Géorgie,… Malheureusement, il a dégénéré et on a rapidement eu l’impression que
Nicolas Sarkozy était à la traîne des géants de ce monde.
Les erreurs consécutives, par la suite, notamment pour ce
qui concerne quelques actions en Afrique, ont été catastrophiques. Je ne vais
pas faire le bilan point par point, surtout que c’est toujours très facile de
dire après coup ce qu’il aurait fallu faire. Je vais simplement vous poser une question :
est-ce que vous vous rendez compte qu’après avoir sauvé le monde et tout ça,
les électeurs ont préféré désigner un type qui n’avait aucune expérience en
politique internationale pour succéder à Nicolas Sarkozy ? Et est-ce que
vous vous rendez compte que ce type a réussi rapidement à gagner sa guerre et à
remettre la France, ainsi, au cœur de la diplomatie mondiale ?
Quant aux institutions européennes… Nous sommes de nouveau
dans un domaine bien politique, je vais néanmoins m’abstenir de dire « il fallait
faire »… Le constat global est que Nicolas Sarkozy a imposé deux traités
(celui de Lisbonne et le TSCG) dont ne voulaient pas les Français. Peu importe
le contenu (j’y suis même favorable : ce sont les textes initiaux,
Maastricht et autres, qui sont mauvais).
Quand on est au creux d’une crise financière mondiale,
montrer au peuple qu’on abandonne un peu de souveraineté n’est pas une bonne
idée. Et donner l’impression qu’on va sauver l’économie en modifiant les
institutions est grotesque.
D’une manière globale
Je n’ai pas cité de points positifs. Il n’y en a pas ou
presque. On pourra en trouver à la marge mais dans le cadre d’un inventaire, ça
a peu d’intérêt, à part se raccrocher aux branches.
Nicolas Sarkozy a commis une grosse erreur : celui d’être
toujours présent, d’être « omniprésident ». C’est une des dérives de
la Cinquième. Jacques Chirac, premier président à avoir fait un quinquennat
(donc avec l’Assemblée liée au Président) a su se sortir de la situation.
C’était bien le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin puis Dominique de
Villepin, qui gouvernait.
Ainsi, M’sieur Copé, dans votre inventaire qui n’en est pas
un, je vous suggère de commencer par cela : le mode de fonctionnement des
institutions. Il y a une réforme que je n’ai pas citée puisqu’elle a été
annulée par la gauche, celle des institutions territoriales, avec la
suppression des Conseils Généraux et la diminution du nombre d’élus locaux. On
est au cœur du fonctionnement de la démocratie. On ne diminue pas le nombre
d’élus… et on ne fait pas porter tous les pouvoirs sur un chef.
La Cinquième est un régime présidentiel qui s’est renforcé
tout au long de son existence et Nicolas Sarkozy a en ajouté une couche. Il a
fait des réformes pour donner plus de poids au Parlement mais, en même temps,
il a fait le job du premier ministre, celui qui dépend du Parlement.
On a beaucoup critiqué les propos de Lionel Jospin, à une
époque : l’Etat ne peut pas tout.
L’inventaire
Nicolas Sarkozy a donné l’impression que le président de la République
pouvait tout et finalement ne pouvait rien. C’est à mettre au premier point de
l’inventaire.
Au deuxième point, il faudra mettre la politique économique.
Elle est de droite, je la juge donc mauvaise, mais, en dépassant cela, ça
m’amuse beaucoup de voir mes confrères de gauche la qualifier de libérale quand
je lis les blogs réactionnaires notamment à tendance libérale : ils
qualifient la politique économique de Nicolas Sarkozy de socialiste. Il
faudrait s’entendre ! La politique a été au service des plus riches (au
prétexte de relancer l’économie et tout ça) mais n’a surtout ressemblé à rien.
Ce n’est ni libéral ni socialiste. Ce n’est rien. Un brouillon. Un immense
gâchis.
Le RSA est un bon exemple. La gauche avait créé le RMI pour
permettre à ceux qui n’avaient aucun revenu de vivoter. En créant le RSA, qui
est d’ailleurs un échec, la droite a couplé le travail à l’aide sociale
laissant l’impression, à droite, de faire une espèce de mesure de gauche,
d’autant que c’est un type de gauche qui avait été nommé pour la faire. Pour
moi, l’Etat a deux responsabilités (qui peuvent se discuter, le sujet
n’est pas là) : faire vivre les gens qui n’en ont pas les moyens, au nom
de la solidarité, et légiférer pour faciliter le retour à l’emploi, dans la
mesure de ce qu’il peut faire. Pourquoi coupler les deux ? Ca n’a
strictement aucun sens… Surtout si on veut se revendiquer d’une politique
libérale… (la gauche a fait des conneries similaires, notamment la prime pour
l’emploi…, c’est totalement illisible).
Là-dessus, des pensants de l’UMP ont tenté d’obliger les
gens au RSA à travailler. D’ailleurs, sous différentes formes, c’était au
programme de Nicolas Sarkozy en 2012. C’est quoi ce bordel d’obliger les gens à
travailler ? Surtout quand on se veut libéral… La mesure est évidemment
électoraliste mais elle ne fait plaisir qu’au cœur de l’électorat, aux braves
gens qui vont voter UMP.
Ce qui nous amène au troisième point de l’inventaire :
le cancer de l’assistanat doublé d’une casse du système de protection sociale,
elle bien libérale… Avant, nous avions la solidarité nationale. La droite a transformé
cela en « assistanat ». Ca lui fait probablement plaisir alors
qu’elle devrait réviser l’histoire de France récente : qui a mis en place
cette protection sociale, cette solidarité nationale ? Casser la
solidarité nationale, même uniquement à travers l’utilisation de certains mots,
est aussi casser une idée de la nation. Or la nation. Pardon, la Nation, me
semble au cœur d’un électorat de droite.
Et nous voila au quatrième. Dans une logique libérale, vous
avez cassé le système de protection sociale (déremboursements, franchises,…) en
prétendant le renforcer. C’était grotesque. En trois explications, vous perdez
toute crédibilité ! « La sécu est en danger alors on rembourse
moins. » C’est sûr qu’elle est en danger ! C’est lui faire rembourser
moins qui la met en danger. Que vous vouliez la tuer, au nom du libéralisme,
est une chose ! Mais dites-le. A un niveau électoral, ça pourrait même
être porteur. Alors qu’une franchise de un euro sur une consultation, personne
ne croit que ça va sauver la sécu et les électeurs trinquent. Tiens !
Faites une loi pour que la sécu ne rembourse plus les consultations des
spécialistes, c’est bien libéral, ça obligera les gens à prendre des assurances
privées et vous pourrez foutre ça sur le dos des gens qui abusent !
Je résume le quatrième : arrêter de trouver des
prétextes bidons pour faire des réformes iniques, surtout quand elles ne
fonctionnent pas, on l’a vu avec les retraites.
Le cinquième point de l’inventaire. Je vais vous laisser
chercher. Trouvez-moi une loi qui a marché dans les cinq ans et que l’on puisse
qualifier de droite. Je dis bien « qui a marché », parce que les
saloperies, on ne les compte plus.
Nous, peinards, on fait nos lois de gauche. Ca y est !
On va pouvoir marier les homosexuels, tiens ! Mais vous, quel bilan
politique tirez-vous de tout ça ? Une gestion au quotidienne de droite qui
se termine par un fiasco financier…
Je vais faire un bilan des actions politiques depuis 40 ans.
A gauche : l’abolition de la peine de mort, la
cinquième semaine de congés payés, les 39 heures puis les 35, le mariage des
homosexuels, le RMI, la CMU, la retraite à 60 ans (je plaisante, elle va être
supprimée…),…
A droite : l’IVG. C’est tout. Et en plus, c’est une
mesure de gauche. On en trouvera d’autres si vous voulez. Tiens ! Le divorce,
en 75. Ca ressemble bien à une mesure de gauche.
Pour le reste, vous n’avez pas réussi à définir ce qu’était
la droite à part par opposition à la gauche.
Je résume l’inventaire
Point 1 : une présidentialisation à outrance du
fonctionnement des institutions.
Point 2 : une politique économique illisible.
Point 3 : la casse de la solidarité nationale.
Point 4 : des mauvais prétextes pour des mauvaises
réformes.
Point 5 : l’absence de projet politique de droite.
Ca ne peut pas exister, je sais.
Point 6 : des blogueurs de gauche qui font des billets
à rallonge. Surtout qu'on est samedi, on a déjà la semaine de Sarkofrance à lire.
A peu près d'accord sur tout, jusqu'à évidemment le couplet sur l'Assistanat, le chien de bataille du harcèlement psychologique et moral bien fignolé par la droite sur les pauvres .
RépondreSupprimerSauf sur un truc, d'importance : Le RSA.
La gauche socialiste a fait accepter tout et n'importe quoi aux chômeurs pendant des années sous prétexte que "c'est bon pour eux".
J'ai été dans la précarité sous la gauche et je te jure que les fumiers je les retiens. Aucune différence.
Pire, t'étais au RMI, tu voulais en sortir en choppant le premier boulot venu (généralement précaire, voir mi-temps et certainement pas le plus sympathique), tu te retrouvais comme une merde, gagnant que dalle. En fait tu" t'en étais sorti" pour mieux replonger dans la merde. Ce que tu racontes est donc une connerie.
Non seulement l'application du RSA n'a pas spécialement demandé plus au chômeur (t'as toujours ton contrat d'insertion, trois mois sous la gauche avec des objectifs et un bon flicage comme on n'en fait plus, qu'ils semblent vite avoir oublié, plutôt passé à 6 mois sous la droite il me semble, voir ça dépend selon le dossier, l'urgence, les effectifs, le genre d'accompagnement, etc...), mais au moins le RSA donnait la possibilité de ne pas tout perdre, quand t'arrives à retrouver un boulot, mi -temps, tiers temps, voir temps complet, au début.
Le reste, et l'accusation perpétuelle d'assistanat, évidemment oui.
Je ne parle pas du fond politique. Le RMI avait un défaut que tu signales. EN gros si tu trouves du boulot tu es dans la merde. Il a un autre défaut : son nom (il faut séparer revenu minimum et insertion).
SupprimerLa droite l'a corrigé mais par un mauvais dispositif (et un mauvais nom : ça veut rire quoi, solidarité active ?). D'ailleurs beaucoup de ceux qui y ont droit n'en profitent pas. Je pense qu'il faut trouver une autre solution : pourquoi par exemple ne pas continuer à verser le Revenu Minimum à ceux qui trouvent des petits boulots en plafonnant le tout à 2000 euros par mois (je dis ça au hasard) par l'impôt progressif sur le revenu ?
C'est d'ailleurs une revendication de certains. Ils appellent ça, de mémoire, le revenu universel.
Evidemment, ça serait l'idéal, mais en attendant je parlais juste des possibilités effectives que tu peux avoir avec le RSA que tu n'avais pas avec le RMI.
Supprimermais ceci dit, oui, faudrait envisager et approfondir toutes les pistes, après c'est le poids du travail dans la tête des gens, sa signification et son sens qui serait là en question.
Pour en revenir à l'objet du billet, c'est une erreur de la droite. Ce n'est pas une mesure de droite et elle est très mal expliquée. Ça aurait pu être une mesure de droite si elle avait réellement encouragé les gens à travailler. Or, on ne peut pas. Le mec dans la merde (et ce n'est pas moi qui vais te donner une leçon dans ce domaine) n'a pas besoin d'encouragement, il a besoin de travailler pour vivre. La mesure est de justice sociale, donc de gauche. Que la droite la prenne, c'est tout à son honneur, évidemment ! Mais, en l'absence d'une communication efficace, c'est une erreur... C'est perçu comme de l'assistanat par le cœur de la cible électorale.
SupprimerA la limite, c'est de la publicité pour les mesures sociales de gauche. L'électeur va préférer l'original à la copie. Sur ce terrain, la droite est coincée. Sa mesure est donc une mesure de bonne gestion, de justice, de logique, mais pas une mesure de droite. En améliorant le RMI, ils ont conforté une mesure de solidarité nationale de gauche tout en détruisant par ailleurs la solidarité nationale "tout court", celle d'une droite gaulliste.
Pense aux électeurs de droite : ils s'en foutent (sans préjuger de ce que pensent les électeurs). Tout au plus ils voient une amélioration logique d'un dispositif mis en place par la gauche, admettant ainsi qu'un revenu minimum est nécessaire.
Et hop ! Un truc de plus pour montrer que la gauche n'est pas un danger.
Oui....
RépondreSupprimerEn fait Copé à tout intérêt à faire cet inventaire.
Ca plombera à la fois Sarkozy et Fillon.
De là à penser que tu roules pour Copé .... ;-))))
Oui ! Ça m'amuse. Je me foutais de la gueule de Melclalex hier parce qu'il faisait des prévisions pour la Présidentielle de 2022. Une candidature Copé serait la meilleure chance pour la gauche.
Supprimer2000 Euros par moi ???
RépondreSupprimerMais beaucoup de ménages touchent moins et paient des impôts !
Elmone, justement ! J'ai pris ce montant parce que c'est légèrement supérieur au revenu médian. Ça couterait environ 70 ou 80 milliards, soit en gros le montant de l'impôt sur le revenu. Tu augmentes ce dernier, qui est progressif, et tu as une vraie redistribution.
SupprimerOn parle souvent du taux de prélèvements obligatoires (j'en parlais hier) mais, au fond, on s'en fout. La majeure partie de ce qui est prélevé est redistribuée (notamment avec les retraites). Tu verses 500 par mois à un type au revenu médian et tu lui les prends sous forme d'impôts, c'est budgétairement neutre (et complètement con, je ne suis pas fou non plus). Mais ça résous les problèmes liés au RSA ou au RMI.
Le plus drôle est qu'on y viendra.
Alors Copé qui dit "faut pas que ça tourne à la mise en accusation de Sarkozy" là je m'étonne : je croyais que tous les militants l'adoraient et le regrettaient ? Enfin bon, au fond ça m'est égal, hein, c'est leur vie...
RépondreSupprimerCopé à une double casquette :
Supprimer- futur potentiel candidat,
- chef de parti.
Avec cette dernière, il sait que Sarkozy est le préféré des militants mais pas nécessairement le meilleur candidat à une Présidentielle sauf si Hollande échoue. Avec la première, il sait qu'il a un déficit d'image.
Il sait donc que si Hollande réussit, Sarko n'a aucune chance face à lui. Donc Copé prend des pincettes mais fait la seule chose qu'il a à faire, avec ses deux casquettes : donner la possibilité à son parti de revenir aux affaires et se donner la chance d'être élu un jour. En 2022.
Votre "aide" à M. Copé ressemble à l' inventaire de Jacques Prévert dont voici le début:
RépondreSupprimerUne pierre
deux maisons
trois ruines quatre fossoyeurs
un jardin
des fleurs
un raton laveur
(http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/inventaire)
Amen.
SupprimerBillet de feignasse !
RépondreSupprimerAbruti ! Gauchiste !
SupprimerLong billet mais inventaire rapidement fait.
RépondreSupprimerRapidement ... Deux heures trente.
SupprimerJe ne parlais que de l'inventaire
SupprimerAh !
SupprimerUn si long billet pour finalement en arriver à une citation de ce con de Prévert : misère des blogs…
RépondreSupprimerBen oui. Il faut faire des longs billets de temps en temps pour faire croire qu'on bosse plus que les autres.
SupprimerLa prochaine foie, essaye le Haïku
RépondreSupprimerT'es con Glory, foie c'est ou t'as mal après une bordée, c'était fois qu'il fallait écrire
SupprimerGoux est très fort au Haïkon...
RépondreSupprimerGoux, il t'emmerde.
SupprimerHé ! Con toi même !
SupprimerJ'suis pas Prévert.
SupprimerHop ! Dans les spams.
RépondreSupprimerInventaire très précis et pertinent. T'étais en forme sur ce coup ;)
RépondreSupprimerToujours !
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