Certains à droite essaient de montrer que le rapport du FMI
sur la France serait assez négatif pour le Gouvernement. Pourtant, ils devraient
le lire, il est disponible sur le web (en anglais et
en pdf). Il commence par une charge contre le gouvernement précédent ou
presque qui n’aurait rien fait et donne un large satisfécit à la gauche qui a
entrepris les bonnes réformes.
C’est amusant que les types de droite critiquent d’ailleurs ces réformes puisqu’elles sont plutôt de droite, pour certaines, ou, du moins, font bondir la gauche de la gauche. J'ai fait un billet pro Hollande, à midi... Ca change.
C’est amusant que les types de droite critiquent d’ailleurs ces réformes puisqu’elles sont plutôt de droite, pour certaines, ou, du moins, font bondir la gauche de la gauche. J'ai fait un billet pro Hollande, à midi... Ca change.
Contrairement à ce que disent certains à droite, le FMI
salue les mesures du Gouvernement pour la réduction des dépenses publiques qui
se fait au bon rythme, même si d’autres pistes peuvent être recherchées.
Ils indiquent que sur les efforts prévus en avril 2013 dans
le projet présenté à la BCE, on ne pourrait prendre en compte que les mesures
de baisse des dépenses et arrêter celles de hausse des recettes.
D'ailleurs, c'est rigolo aussi : le FMI tape sur la Commission de Bruxelles (et les différentes instances) qui ont imposé n'importe quoi...
D'ailleurs, c'est rigolo aussi : le FMI tape sur la Commission de Bruxelles (et les différentes instances) qui ont imposé n'importe quoi...
Je vous en conseille la lecture et vous en livre quelques
extraits, traduits par mes soins, ce qui n’est pas peu dire…
Je me demande comment des types qui ont soutenu Nicolas
Sarkozy et le Gouvernemetn de François Fillon se permettent encore de faire les
malins alors que la lecture de ce rapport est clair : ils méritent des
baffes.
Je me lance, sans filet…
« A cause d’un renfort de la
fiscalité (ben oui, la hausse de la TVA, début 2012, et l’annonce d’une
nouvelle hausse pour août 2012) et d’un manque de confiance (envers un
gouvernement sans ligne politique franche jusque là), la reprise est restée au
point mort en 2012. La consolidation budgétaire demeure importante et il
pourrait y avoir une contraction en 2013 (ben oui, les principaux effets de la
loi de finance pour 2013 n’arrivent qu’en fin 2013 et les principales décisions
depuis, le CICE et la TVA, entrent en application le 1er janvier
2014) pour arriver à une croissance légère en 2014.
Contexte : des rigidités
structurelles dans le travail (avant les réformes libérales faites par la
gauche, on croit rêver) et dans les produits de marché (traduction… ?)
avec des actions peu rentables (ben oui, les mesures à la con de la droite) ont
sapé la croissance et contribué à la diminution des performances à l’export
(ben oui, elles baissent depuis l’arrivée de la droite au pouvoir, en 2002). D’un
côté positif (ah !), les conditions de crédit restent favorables et la « demande
privée » n’est pas plombée par ces histoires de consolidations budgétaires
(on peut donc augmenter les impôts ?) et est donc plus apte à répondre
favorablement à une amélioration de la confiance (ben oui, elle revient…).
Risques : les principaux
risquent résident dans les mauvaises perspectives de croissance en Europe, une
résurgence des tensions sur les marchés financiers, l'incertitude politique intérieure, notamment pour ce qui concerne les futurs choix de politique fiscale (qui ne bougera pas, sauf pour ce
qui concerne le financement des retraites, il a dit, le chef, le 16 novembre si
ma mémoire est bonne) et un blocage des réformes structurelles
internes. En échouant à récupérer un brin de croissance, il
serait difficile de renverser la dynamique de la dette à court terme. Les
risques concernant la stabilité financière ont néanmoins diminué depuis le
dernier rapport, les banques ayant amélioré leurs comptes. Néanmoins, leur
manque de rentabilité reste un risque (ce que j’avais déjà dit dans un billet,
provoquant les foudres de mes lecteurs gauchistes).
Recommandations : une grande
partie de la consolidation fiscale devant aboutir fin 2013 (ben oui, « on »
a bossé), le rythme des ajustements devrait être assoupli en 2014 par rapport
aux plans actuels afin de soutenir la reprise (ce qui veut dire qu’il ne faut
pas augmenter la TVA, comme promis, je suppose, ce cher impôt de droite repris
par la gauche…). Les réglages doivent aussi être opérés vers une maitrise des
dépenses pour améliorer la consolidation des comptes et pour supprimer les
incertitudes qui pèsent sur les dépenses privées.
Une maîtrise des
dépenses crédible
être soutenue par mesures budgétaires
structurelles : des économies ont été identifiées
et la réforme des retraites (celle ratée par la
droite) sera un élément clé de la
stratégie mais il est possible de
rationaliser les dépenses publiques sur une plus grande échelle. Le gouvernement a enclenché des réformes structurelles (ben oui, les
prédécesseurs n’avaient rien glandé) avec des mesures importantes
pour améliorer la compétitivité –
notamment une réduction de la fiscalité sur le travail –, une vaste réforme de flexibilité du marché du travail, des
améliorations dans les mécanismes de formation et la
simplification de la réglementation.
La réforme devra
être complétée par l'approfondissement
des réformes du marché du travail et l'ouverture des marchés à la concurrence
notamment dans les services, comme un
levier important de la croissance de la productivité et la création d'emplois
(il faudra qu’ils m’expliquent comment).
Les politiques du
secteur financier devraient viser à consolider les progrès réalisés dans la stabilité financière (qui a fait une réforme des banques ?)
et de pour préserver la capacité des banques à accorder des crédits à mesure de leur
adaptation aux nouvelles exigences prudentielles,
notamment par un meilleur alignement des incitations fiscales sur les produits
financiers en fonction des objectifs réglementaires (traduction…). »
C’était l’introduction.
Dans le reste, on trouve des choses
intéressantes. Exemples…
Page 10 : un joli schéma montre l’augmentation
continue du coût du travail depuis 2000 en France, alors qu’il a commencé à diminuer
en Allemagne quand la droite est revenue au pouvoir en France. Ca n’a
effectivement rien à voir mais ça m’amuse. Ca montre que l’Allemagne a pris des
mesures (que je désapprouve par ailleurs) qu’aurait du prendre la France…
Page 13 : les risques concernant les
liquidités se sont stabilisés en France en mai 2012.
Page 22 : ils ont pété un câble : « Face à une baisse tendancielle de la productivité
depuis les années 1990, la croissance des
salaires réels en France a été
soutenue au détriment de la part
du revenu allant vers les profits. » Ben heureusement. Après ils nous expliquent que la demande
intérieur est notre meilleure chance…
Un peu plus bas : « Face à une croissance plus faible que prévue en 2013, les autorités ont décidé de ne pas prendre des mesures supplémentaires
dans la poursuite de réduction de déficit, mais de laisser jouer les stabilisateurs automatiques
de fonctionner pleinement. »
Ah ! Et ils ajoutent que le gouvernement précise que cet ajustement qui,
selon le FMI, a été trop fort, a été imposé par l’Europe.
« Dans le cadre du programme
de stabilité d’avril 2013, l'ajustement structurel resterait importante en 2014,
avec un projet de contribution de 70 pour cent de maîtrise des dépenses et 30 pour
cent par des mesures fiscales. » Ah ! Et les réacs ronchonnent
parce qu’on ne travaille pas assez à la maîtrise des dépenses. Néanmoins, le
FMI estime que les prévisions de croissance du gouvernement sont un peu
optimistes… Toujours est-il qu’ils prévoient un déficit de 0,3% du PIB en 2016
alors que la France prévoit un léger excédent. A ce niveau d’incertitudes, c’est
du pipi de chat.
Page 25 : le FMI suggère de ne retenir du programme en
question que les 70% de maîtrise des dépenses voire de les accélérer et de les
faire durer plus longtemps.
Page 26 : le FMI insiste sur le fait que les efforts
faits maintenant doivent durer, l’Etat ne devra pas laisser remonter ses
déficits ensuite. Le FMI souligne que les projets de dépenses pour les
prochaines années sont appropriés. Ainsi, la dette devrait atteindre son sommet
(par rapport au PIB) en 2014. Patati patata (je saute les explications
techniques). Le FMI pense qu’une plus forte maîtrise des dépenses à moyen terme
pourrait être nécessaire.
Je vous passe la suite… Vous pouvez lire vous-mêmes.
Intéressant, très...
RépondreSupprimerBon, d'accord, ceci dit faudra m'expliquer qui est le dithyrambique administrateur pour la France, monsieur de Villeroché, et combien il a eu de repas gratos.
RépondreSupprimer7 dernière pages traduites en français, genre bilan. Et c'est vrai que c'est le parfait amour, tellement que ça en parait énorme, à part quelques petits bémols d'usage et encore.
T'es mis ces quelques pages en PDF, ci dessous :
https://skydrive.live.com/redir.aspx?resid=57ECE313B3A9A311!230
(t'excuseras les retours à la ligne, copier-collé d'un PDF à Word, justement, et machiner tout à la main après)
A partir de la 83ème page du doc original jusqu'à la fin (89)
RépondreSupprimer« Face à une baisse tendancielle de la productivité depuis les années 1990, la croissance des salaires réels en France a été soutenue au détriment de la part du revenu allant vers les profits. »
RépondreSupprimerIl me semble a voir lu un peu partout, notamment chez Olivier Berruyer, que c'etait le contraire: la part des profits est en augmentation constante.
Qui croire?
Oui mais c'est comparativement à d'autres pas
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