En salle

25 septembre 2013

Impossible écologie politique

Cathy, Pierre-Alain, Le Cri du peuple, El Fredo et d’autres copains blogueurs politiques évoquent le bordel chez EELV avec le départ de Noël Mamère et l’annonce du départ prochain de Pascal Durand de la direction du parti. Faut-il en penser quelque chose ? Non. Assurément non. Il faut en rigoler, en toute amitié d’autant que j’ai de bons potes dans ce machin qui doivent bien se demande où ils vont…

Mes condoléances. Une pensée pour la famille et les proches.

L’écologie politique est difficile mais les écolos français, qu’ils soient proches de EELV, du FdG ou PS me paraissent être particulièrement forts pour accumuler les erreurs grossières que cela soit dans leur organisation ou dans leur communication. Le résultat est catastrophique et nuit probablement à la cause de l’environnement. Quelques exemples.

Elections

Dès la primaire, il était évident qu’ils avaient désigné « le mauvais cheval ». Eva Joly ne pouvait pas réaliser un score significatif. Si EELV avait été un parti sérieux, ils auraient présenté Cécile Duflot (en admettant qu’elle soit d’accord). On ne va pas refaire l’histoire mais elle a un minimum de charisme et représente l’avenir. Une candidature aurait été très formateur…

Quelques mois avant les élections, EELV a négocié un accord de gouvernement avec le PS qui leur était très favorable. Voyant que la mayonnaise ne prenait pas avec la candidature d’Eva Joly, ils auraient du la retirer pour éviter une claque aux élections et surtout pour avoir une ligne claire auprès des électeurs. On ne peut pas présenter une candidature contre un parti qui allait vraisemblablement gagner une élection tout en concluant un accord avec eux pour un projet politique et d’autres élections.

S’il y avait un accord, il aurait pu rester confidentiel et apparaître après le premier tour, d’autant qu’il a créé des tensions (mais plus de la faute du PS que des écolos).

Enfin, les cadres du parti font périodiquement entendre leurs revendications auprès du gouvernement… Comment peuvent-ils passer pour un parti de gouvernement sérieux ?

Nucléaire

Je ne suis pas spécialement partisan du nucléaire mais la communication politique autour de cette histoire est très mauvaise. Les termes de l’accord électoral ont d’ailleurs beaucoup nuit à François Hollande.

On ne peut pas communiquer sur la sortie du nucléaire et l’arrêt des centrales. Cela sonne comme une terrible régression et un arrêt de l’indépendance énergétique de la France, indépendance certes fictive, mais très importante pour certains braves électeurs, dont moi, d’ailleurs… Auprès de ces électeurs, on passe pour des apprentis sorciers qui risquent de provoquer des pénuries d’électricité… En outre, le message est très négatif pour les salariés du secteur qui représentent une part intéressante de l’électorat.

Par contre, on peut communiquer positivement sur le développement des énergies alternatives et sur le fait de produire 50% de la consommation d’électricité à partir de machins renouvelables.
La fermeture de centrales ne peut pas être une fin en soi. Par contre, on peut facilement admettre qu’on peut éviter d’en construire d’autres… Pourquoi communiquer sur des arrêts ?

Avec une coupure d’électricité pendant l’hiver, l’élection aurait été perdue. On pourrait donc se mettre la transition énergétique dans la poche…

Notre-Dame-des-Landes

Je vais parler de fond, mais c’est uniquement à titre d’exemple parce que j’en ai beaucoup parlé depuis un an…

Les risques que cet aéroport fait courir sur l’eau sont une excellente raison pour être opposé. Les Verts ont donc raison de s’y opposer. Par contre, les autres formations politiques font une erreur d’utiliser les considérations environnementales pour lutter contre : ils montrent qu’ils ne pensent pas aux emplois créés et au développement économique de la région.

Notre-Dame-des-Landes est emblématique d’un mauvais traitement politique car les considérations environnementales sont mélangées avec toutes les autres, notamment les aspects économiques. Et comme tous les autres me paraissent mauvais, j’avais complètement zappé les enjeux écologiques.

Je résume les arguments que j’estime mauvais :
  1. Ca va coûter cher. On s’en fout, c’est en grande partie payé par Vinci. On aura peut-être un dépassement pour les infrastructures (routes,…) mais ce sont des clopinettes.
  2. C’est un PPP. Bof. Ce sont les compagnies aériennes qui vont payer Vinci.
  3. L’ancien aéroport n’est pas à saturation, des aéroports similaires ont un trafic bien plus important. Certes, mais c’est aérogare qui coince.
  4. On peut refaire le nouvel aéroport. Certes, mais à quel prix ? Il faut détourner une voie SNCF et personne ne dit ce que l’on fera pendant la construction du nouvel aéroport. Plus d’avion à Nantes ?
  5. On lèse les habitants des départements au sud de Nantes. Et ceux du nord, on s’en fout ?
  6. Il y a déjà trop d’aéroport en Bretagne. Et alors, s’ils ne fonctionnent pas ? Z’avez qu’à engeuler les Allemands qui les ont construits pendant la guerre…
  7. Il ne sert à rien. Faux. Il mettra un tas de PME à un jet de pierre d’un tas de villes Européennes.
  8. On détruit un bocage. Faux. Avant que les terres ne soient progressivement réquisitionnées pour l’aéroport, c’était des terres cultivées.
  9. Le transport aérien n’est pas une industrie d’avenir à cause de la diminution du pétrole. Heu… Pourquoi des industriels, dont Vinci, continuent-ils à investir ?
  10. Le transport aérien est mauvais pour l’environnement, il ne faut pas l’encourager. Il n’est pas encouragé, il est optimisé et le nouvel aéroport est conçu pour faire des économies d’énergie en limitant le « roulage » des avions.

Je me répète, je ne refais pas l’instruction du dossier, je montre à quel point une argumentation partiale et bordélique peut nuire à une cause, celle de l’environnement, car il existe un vrai argument.

Par ailleurs, les luttes menées ressemblent à un combat d’arrière garde. Il ressemble beaucoup à ce qui s’est passé dans le Larzac mais, à l’époque, on se battait contre des militaires, c’était rigolo. Là, on lutte contre le développement économique d’une région, c’est moins drôle.

Enfin, ce n’est pas un combat de gauche. On est là pour défendre les gens, en principe. A NDDL, on finit par défendre des propriétaires terriens (qui en plus, comme la plupart des agriculteurs, votent à droite).

Je le disais : il y a un argument de poids. Je vais tenter de l’expliquer même si je n’ai pas compris grand-chose. Les deux pistes de trois kilomètres de long vont être construites en zone humide. Les « fondations » devront être très profondes pour reposer sur « du dur ». La circulation des eaux souterraines pourraient donc être coupée, provoquant des dommages importants et, peut-être, la coupure de l’alimentation en eau de la ville de Nantes ce qui les obligerait à boire exclusivement du Muscadet.

Cet argument étant proprement imbittable, les opposants ont multiplié les autres arguments dans une espèce de méli-mélo abominable et un tas de contrevérités. Non seulement, il est imbittables mais la loi semble mal faite : je ne vois pas comment on pourrait compenser un tel truc.

Dans leur lutte contre NDDL, les opposants ont omis les arguments en faveur de l’aéroport, ce qui est de bonne guerre, mais il y en a qui touchent l’environnement qui ont été très minimisé :
-         déconstruire l’aérogare de Nantes permettra de construire des logements et des bureaux, permettant de diminuer l’expansion urbaine de la métropole,
-         l’aéroport actuel de Nantes provoque probablement autant de nuisance pour l’environnement que n’en provoquerait le futur tout en gênant considérablement des gens.

Je me répète encore : l’objet de ce billet n’est pas de parler de NDDL et je ne doute pas que des opposants pourraient fournir d’autres arguments ou casser les miens. Je veux dire qu’il apparaît clairement à tous ceux qui s’en foutent, c'est-à-dire 90% de la population, que ce combat est mené par principe.

La cause de l’environnement n’en sort pas grandie.

N.B. : j’ai oublié un autre argument contre NDDL car je n’ai pas de réponse : il n’y a pas de transport ferré entre Nantes et l’Aéroport. C’est effectivement une belle connerie. C’est comme pour Orly, en fait ! Ils ont mis des années à penser à ça. Orlyval a été mise en service 30 ans après l’aérogare et il faut être un spécialiste des transports en commun parisien pour savoir où le prendre. Le tramway entre Villejuif et Orly devrait entrer en service à la fin de l’année. Mais je m’égare.

La fiscalité écologique

Je suis contre toute fiscalité écologique. On ne devrait pouvoir taxer que les richesses existantes et surtout celles produites : les revenus dont les bénéfices des entreprises et la valeur ajoutée. A droite on préfère la TVA, à gauche on préfère les revenus. La routine. Nous sommes de gauche. Toute taxe carbone ou écologique est l’équivalent d’une taxe sur la consommation puisqu’elle finit payée par le consommateur final. Il n’y a pas de solution : il ne faut pas de fiscalité écologique.

Une fiscalité écologique revient à acheter un droit à polluer : c’est abominable. Si la pollution est mauvaise, on limite la pollution on ne la fait pas payer. Tiens ! Si un gros 4x4 est mauvais pour la santé des Parisiens, on interdit les gros 4x4 dans Paris. Les beaufs gueuleront et on pourra les traiter de crétins vue l’utilité de ces machins. Ce n’est pas une taxe complémentaire qui leur interdira de faire les cons.

Peu importe. Encore une fois, ce n’est pas le débat. Toujours est-il que le message passé auprès du public est très mauvais :
-         les riches ont le droit de payer,
-         on augmente les taxes et les impôts.

Récemment, il y a eu un débat à propos de l’alignement des taxes sur le gazole avec celles sur l’essence. Les écolos devraient penser à ce que vont ressentir les électeurs… Ce n’est pas seulement une charge supplémentaire pour eux mais aussi un sentiment d’injustice : ils ont acheté des Diésels parce que le carburant était moins cher. Ils se font donc baiser. Ils se font baiser, en plus, par des apprentis sorciers puisqu’on leur expliquait, il y a dix ans, que le gazole était moins polluant que l’essence, ce qu’ils ne croyaient d’ailleurs pas, à cause de l’odeur.

On les a pris pour des cons. Ils ne pardonnent pas.

Logique électorale

C’est ballot mais une politique écologique ne peut pas être mise en place si on n’est pas élus et on ne peut être élu qu’en étant sérieux. J’ai cité quelques exemples :
-         une approche délirante des élections nationales qui ressemble à des caprices de mômes,
-         l’arrêt du nucléaire qui fait prendre un risque pour les ouvriers du secteurs et surtout pour l’alimentation en électricité,
-         un projet d’infrastructure orienté vers le futur avec une argumentation qui ne tient pas la route et qui laisse de côté la communication sur les enjeux écologiques,
-         la fiscalité environnementale qui aboutit à taxer les pauvres et à prendre les usagers des voitures pour des cons tout en ridiculisant les experts scientifiques.

Vous admettrez que les conditions ne sont pas remplies pour une belle victoire électorale qui ferait avancer la cause. J’ajoute que le comportement actuel des Verts provoque une exaspération du public.

Si Hollande fait la moitié de ce qu’il a promis, la cause de l’environnement aura bien avancé. Beaucoup plus que si la droite avait gagné l’élection.

Ce qui aurait pu arriver. Il aurait suffit d’une coupure électrique de trois heures au cours l’hiver avant les élections.

28 commentaires:

  1. C'est pas drôle : je suis d'accord sur exactement tout.
    Et de plus, je suis scotchée que tu nous ait sorti un billet, comme ça de derrière tes fagots aussi documenté et construit, en quelques minutes, à chaud sur l'evènement.
    Respect et Bz

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    1. Merci. Il n'est pas spécialement documenté.

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    2. Mais si !
      Sauf que tu n'as plus à chercher. Tu connais ce sujet.

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    3. Ben oui un peu. J'ai quand même fait plein de billets sur le sujet.

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  2. Difficile de porter le message d'"une autre croissance", voir, pour certains EELV, d'une décroissance, dans un pays qui cherche par tous les moyens à renouer avec sa croissance perdue et à se réindustrialiser...

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    1. Oui. C'est pour ce qu'ils devraient changer de cheval de bataille.

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    2. Ben non. S'ils croient à la décroissance, il faut qu'ils restent fidèles à leur conviction (mais qu'ils en paient le prix électoral)

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  3. Le problème du nucléaire me paraît tout autre.
    Parler de l'indépendance énergétique relève de la grande fumisterie. La France possède tellement peu de minerai qu'elle le conserve pour le nucléaire militaire et est donc obligé d'acheter à l'étranger.
    Les réserves mondiales semblent correspondre à environ 80 ans de consommation et pour assurer la transition il faut beaucoup de temps.
    Il faut réfléchir et imaginer collectivement les solutions de remplacement (iter par
    exemple).
    Les écolos y sont-ils prêts ?
    Certains refusent par avance les essais de iter alors que l'on sait que cela pourrait fonctionner, que les risques sanitaires sont moindres et les coûts???

    Même les fabriques de bougies sont polluantes

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    1. Tiens ! J'avais oublié de te répondre. Le problème des écolos est surtout la communication qui les rend ridicules. Tu parles d'ITER. Ils en font question de principe. C'est grotesque.

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  4. C'est curieux, je trouve que votre billet est de bon sens. ça m'inquiète. Vous croyez que je deviens socialiste ?

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    1. Non, rassurez-vous, si l'auteur de ce blog use trop de son bon sens les vrais gens de gauche sauront lui rappeler qu'il n'est pas vraiment socialiste, plutôt social-traître, et que d'ailleurs d'affreux réacs viennent souiller son site de leurs commentaires qu'il ne censure même pas tous.

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    2. Bon, les réacs de droite ! Laissez faire les réacs de gauche.

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  5. Pour avoir pratiqué l'allégorie verte au niveau d'un exécutif local, je ne suis pas étonné que ce parti se trouve dans les pires difficultés. Je pense que globalement ses militants sont les plus sectaires de tous les militants. Leur combat est noble mais l'absence de réalisme politique les rends insupportables pour leurs alliés.

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    1. Ils le sont largement ! Lors des municipales de 2008, les candidats de tous les partis sont venus me voir pour papoter. Le candidat des verts a entamer une action en justice.

      Depuis j'ai sympathisé avec lui mais il mériterait une avoinée. Tous les autres venaient voir l'andouille connue pour son blog politique number one. Lui n'avait aucun recul sur la vie électorale et l'évidence que les candidats seraient élus au premier tour (je dis les parce qu'il y avait les cantonales en même temps).

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  6. J'allais mettre un commentaire du style de celui de David, les Verts sont insupportables et c'est l'écologie qui morfle.

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    1. C'est d'autant plus dommageable que c'est vraiment le moment de pousser l'écologie, on parle de "durable" et d'économie circulaire avec le recyclage partout, ça a l'air d'enfin avancer dans les mentalités et eux, ils se sabordent.

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  7. Ils sont bêtes. On a un vrai axe de développement en vue et ils se donnent des bâtons.

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  8. Ah merde ! J'aiencore viré un com par mégarde. Le voilà :

    .Arnaud, de VINCI Airports a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Impossible écologie politique" :

    Bonsoir,

    Comme d'habitude, vous nous gratifiez d'un billet très construit et très clair sur une situation où l'on ne comprend pas forcément tout ...

    Vous avez raison de souligner sur le transfert de l'aéroport qu'il y a des arguments écologiques pour et contre (on pourrait parler de la proximité de Grand-Lieu notamment ...) mais dans cet échange de noms d'oiseaux depuis des mois autour du sujet, les positions se sont durcies pour arriver à des "jusqu'au boutisme" ne permettant plus de voir l'ensemble d'un projet, avec ses points positifs et ses problèmes, pour en juger la pertinence globale. Ne choisir de voir qu'un aspect d'une question, certains appellent ça du militantisme, mais ça ne fait avancer aucune vraie question ...

    Bien à vous,
    Arnaud, de VINCI Airports

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    Envoyé par Arnaud, de VINCI Airports à Partageons mon avis le 26 septembre, 2013 00:00

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    1. Ils vous font bosser â minuit, chez Vincy ? Je vais finir par être contre.

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    2. Cela étant, vous allez finir par passer plus bêtes que les écolos moyens, si vous troller à cette heure. Faites gaffe bordel.

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    3. Bonsoir,

      Je vois que je ne suis pas le seul à passer en fin de soirée ! Je ne fais que passer quand je trouve le temps pour vous lire, et c'est toujours un plaisir !

      Bien à vous,
      Arnaud, de VINCI Airports

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  9. Il fallait bien que j'ajoute quelques mots.
    Les écolos d'EELV sont tout, sauf cohérents s'ils en restent dans la logique actuelle. Mamère l'a bien compris. Quant aux "droits à polluer" monnayables, c'est pire que le grand n'importe quoi.

    Le nucléaire ? Il va falloir prendre le dossier à bras le corps, car il va finir par nous tuer tous, et ce n'est franchement pas une boutade. Concernant Iter, en revanche, pas plus que ceux qui bossent dessus je ne sais si cela a effectivement de l'avenir. En tout cas, tout développement d'énergies non polluantes, ou moins polluantes, est un plus. Avec la recherche de gaspillages à résorber aussi bêtes que l'effet joule qui fait perdre 10% de l'énergie produite dans le transport maillé, et qui serait moins prégnant si les productions électriques étaient locales. Il y aurait bien entendu le risque, à assumer, de sur- et sous-productions selon les lieux, les dates et les circonstances.

    Pour NDDL, nous nous sommes déjà "affrontés", et tu sais bien entendu que certains de tes arguments me paraissent inadéquats, de même que tu récuses certains des miens. Nous n'allons pas recommencer. Tout ce qu'on peut dire, c'est que si ce Grand Projet Inutile se fait, ce sera désormais au prix d'un intense lobbying au niveau du parlement européen puisque la Commission affiche son scepticisme. Et aussi que chaque jour de retard rend ce machin de moins en moins intéressant. Y compris pour Vinci, mais pas pour les grands élus régionaux qui se retrouvent un peu en porte-à-faux.

    Enfin, la décroissance, à mon avis, serait assez paradoxalement un moyen de recréer des emplois, en revenant sur l'automatisation à outrance de tout ce qui requiert de la main-d'œuvre ; mais aussi sur les revenus très élevés de ceux qui ne font pas le boulot. Imaginons une PME qui pourrait tourner largement, rien qu'avec les revenus personnels... de Bernard Arnaud, au hasard.

    Oui, l'écologie politique peut exister, elle est nécessairement très à gauche, très très à gauche car elle requiert une refonte totale de la société. Peut-être, un jour, faudra-t-il l'appliquer dans la douleur, faute d'avoir anticipé. Les Cassandre n'auront pourtant pas manqué. Lire, au hasard, le bouquin de Marie C. Farca, "Terre".

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    1. Oui, mais tu n'es pas dans le sujet : son impact électoral.

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    2. Crois-tu donc que je m'intéresse à l'impact électoral, dans un contexte aussi pipé ?

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  10. Aucune des politiques menées par les Etats, notamment économiques et sociales, avec leurs aspects écologiques, migratoires, de l'emploi, de santé publique, de sécurité, etc. ne peut avoir de sens si ne sont pas pris en compte les fondamentaux de la démographie mondiale et les problèmes (dont la pauvreté, la violence et les atteintes à l'environnement) qu'elle génère inexorablement.
    L'empreinte écologique de l'humanité résulte d'une transfusion à son profit des ressources limitées de son habitat qu'est la terre. C'est ce qui est extorqué à celle-ci pour le développement de l'espèce la plus performante de toutes, notamment en termes de prédation
    L'écologie en tient-elle compte , quand elle néglige que chaque jour 200 à 250 000 êtres humains supplémentaires déferlent sur la terre ? Quand elle est mise au service d'intérêts politiques partisans, plutôt que défendue par eux. ? Non ! Elle n'est plus l'écologie mais une idéologie comme une autre, luttant pour la conquête du pouvoir, à des fins noyées dans un flot de revendications démagogiques.
    Elle devient écologie-politique, ou écopolitique, véhiculée par les partis qui la servent à travers le prisme de leurs ambitions et surtout s'en servent, en ignorant les effets d'une croissance démographique incontrôlée.
    Le seul combat écologique qui vaille est désormais celui conduisant à limiter la taille et les proportions de la pyramide sociale, pour l'adapter aux ressources de la planète. Et c'est une utopie contre nature que de voir l'homme renoncer au développement et au progrès dont il est porteur.
    Pour approfondir cette réaction, voir :
    http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com
    Les articles et commentaires publiés sur ce blog sont accompagnés de schémaset tableaux, à l’intention des visiteurs que décourage la lecture.

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