Au cours de l'examen du projet de loi
sur la consommation, un amendement visant à créer un label « fait
maison » pour les restaurant a été rejeté
ce qui émeut des pseudo amateurs de gastronomie française qui ne
vont probablement en cuisine que pour se faire photographier. Cet
amendement était évidemment une monstrueuse connerie telle que sait
si bien faire la droite et la gauche française : ce n'est pas à
la loi de dire comme une profession doit fonctionner.
Ce sont des députés UMP qui avaient
déposé une proposition de loi que le gouvernement a repris à son
compte sous la forme d'un amendement au projet de loi sur la
consommation et ce sont les sénateurs UMP, aidés par les
communistes, qui ont supprimé l'amendement. Le tout pour nous
montrer que notre démocratie est bien malade. Des mauvaises langues
diront que leur choix est poussé par des lobbys d'industriels du
secteur...
Les consommateurs sont des ânes. Je me
rappelle d'un client félicitant le patron de l'ancienne Comète pour
la qualité de ses frites maison. Les frites étaient surgelées...
A partir du moment où les produits
« faits ailleurs » peuvent être aussi bons que les
produits « faits maison », je ne vois pas pourquoi on
s'empresserait d'exiger qu'ils soient faits maison. Et les produits
faits ailleurs sont souvent aussi bons voire meilleurs que les autres
parce que les entreprises industrielles ont souvent plus de facilité
pour sélectionner des bons produits. Par exemple, Mc Cain aura les
meilleures sources de pommes de terre, les machines pour les
trier,... ce que n'a pas la brasserie du coin. Ainsi, si une
brasserie fait elle-même ses frites, c'est pour pouvoir indiquer
« frites maison » sur la carte, les vendre plus cher. Ca
attire les guignols.
L'important est la qualité de ce qu'on
a dans l'assiette. Je dois avouer qu'il ne m'est jamais arrivé de me
demander d'où venait le plat du jour dans le restau où je vais tous
les midis. A vue de nez, je dirais que tout est fait maison (ils ont
une carte simple, avec peu de choix dont des grillades... Je me méfie
des restaurants avec plus de 10 plats, hors salades et snack, à la
carte). A la Comète, ils indiquent explicitement ce qui n'est pas
fait maison.
Les défenseurs du « fait
maison » sont des snobs qui confondent les quelques restaurants
étoilés avec tous les autres, les 200 000 en France, dont les chefs
et les patrons essaient de faire une cuisine adaptée aux goûts et
besoins de la clientèle. S'ils font trop cher ou pas assez bon, sauf
dans les coins touristiques, les clients fuient.
Et parce qu'ils ne doivent pas faire
cher, ils font majoritairement la cuisine eux-mêmes parce qu'il
revient moins cher de faire soi-même la blanquette de veau à
l'ancienne que de l'acheter toute prête. Le « fait ailleurs »
est marginal contrairement à ce que semblent penser les journalistes
qui aiment bien titiller l’instinct de gastronome tapi au fond des
lecteurs ou auditeurs. Le « fait ailleurs » ne concerne
que les produits annexes élaborés pour les trous du cul qui
n'aiment pas le plat du jour, les premiers à gueuler contre la
mauvaise qualité.
Ce sont les premiers aussi qui vont
demander à changer de garniture et à gueuler parce que les haricots
verts sont surgelés en décembre.
La gastronomie française ne meurt pas
de ses cuisiniers mais de ses clients imbéciles. Je me rappelle de
l'ancien patron de la Comète qui faisait des escalopes de veau
milanaises tous les quinze jours. Une fois, le boucher s'était
trompé et avait donné des escalopes de dinde, à la place. Les
clients avaient complimenté le patron : ah, elle est tendre la
viande, c'est bien. Tu parles ducon, elle n'a aucun goût.
Quand on n'y connaît rien, on laisse
les professionnels faire. C'est aux patrons de bistros et à leurs
cuisiniers de décider de ce qu'ils vont nous faire à manger. Pas au
Parlement.
Le conseil du jour : si vous voulez que vos frites surgelées ressemblent au vraies, faites les bien décongeler et pratiquer une double cuisson, une première assez longue, à feu moyen, et une deuxième, à feu très fort, pour réchauffer et brunir avant de servir.
Le conseil du jour : si vous voulez que vos frites surgelées ressemblent au vraies, faites les bien décongeler et pratiquer une double cuisson, une première assez longue, à feu moyen, et une deuxième, à feu très fort, pour réchauffer et brunir avant de servir.
Judicieux conseils, l'ami !
RépondreSupprimerEt pour tout te dire : quand je veux un steack préparé comme je l'aime, eh bien je m'y colle. Pour pas mal d'autres plats aussi.
Oui. Enfin dans un restaurant, le steak est rarement fait ailleurs.
SupprimerEst ce que maman Jégou précise ?
RépondreSupprimerNon, je vérifie...
SupprimerLà, j'applaudis ! Bien d'accord avec vous.
RépondreSupprimerMon côté réac et libéral de gauche...
SupprimerPour la double cuisson des frites, c'est vrai qu'elles soient surgelées ou pas.
RépondreSupprimerOui. Pas surgelées c'est évident. Surgelées moins.
Supprimer« ce n'est pas à la loi de dire comme une profession doit fonctionner. »
RépondreSupprimerSauf quand elle leur interdit de travailler le dimanche, je suppose…
La loi n'interdit pas à une profession de travailler le dimanche mais à toutes sauf exceptions. La loi définit le rapport entre employeurs et salariés. La loi sert à un tas de trucs comme interdire la publicité mensongère donc l'affichage à tort d'une mention "fait maison".
SupprimerTu deviens libéral ? <3
RépondreSupprimerJe l'ai toujours été. Mais de gauche. Il faut que la loi protège les entrepreneurs et les salariés. Pas des conneries.
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