Dans le courant de la semaine dernière, une famille de ressortissants kosovars déboutées du droit d’asile et assignée à résidence à LEVIER (DOUBS) dans un appartement du dispositif d’hébergement des demandeurs d’asile a été éloignée vers le Kossovo.
Cette famille de nationalité Kosovare, est entrée irrégulièrement en France le 26 janvier 2009. Les intéressés ont déposé une demande d’asile qui a été rejetée par l’OFPRA le 20 août 2009 puis, en appel, par la cour Nationale du Droit d'Asile (CNDA) le 31 janvier 2011.
Le 30 mars 2011, ils ont déposé une demande de réexamen de leur dossier d’asile, qui a de nouveau été rejetée par ces mêmes instances compétentes en matière d’asile. Les intéressés ne pouvant dès lors prétendre au statut de réfugié, l’autorité préfectorale a prononcé à leur encontre, le 29 septembre 2011, un refus de séjour assorti d’une obligation de quitter le territoire français, dont le Tribunal Administratif a confirmé la légalité par jugement du 26 janvier 2012. Ce jugement a ensuite été confirmé par la Cour Administrative d’appel de Nancy le 21 février 2013.
Ils se sont maintenus irrégulièrement sur le territoire puis ont sollicité leur régularisation au titre de la circulaire du 28 novembre 2012 relative à l'admission exceptionnelle au séjour des étrangers en situation irrégulière. Dans ce cadre, ils ont été reçus en entretien le 19 mars 2013. Après un réexamen très attentif, leur situation ne répondait pas aux critères d’admission exceptionnelle au séjour. En effet, les intéressés ne remplissaient pas les critères de résidence prévus par cette circulaire. En outre, ils présentaient d’insuffisantes perspectives d'intégration sociale et économique. Il a donc été prononcé à leur encontre un nouveau refus de séjour avec obligation de quitter le territoire le 19 juin 2013, auquel ils ne se sont pas conformés. Dans le même temps deux autres familles provenant du même centre d’hébergement de LEVIER ont pu bénéficier d’une admission exceptionnelle au séjour.
Lors d'un déplacement dans le Haut Rhin, le 4 septembre dernier, le chef de famille a été contrôlé par les services de police de ce département. Il a été placé au centre de rétention administrative de Geispolsheim, et il a été éloigné, par le préfet de Colmar, territorialement compétent, le 8 octobre 2013 à destination du Kosovo.
Dans l'attente du départ de son mari, l’épouse à quant à elle, été maintenue en assignation à résidence dans le département du Doubs.
Au cours de ces dernières semaines, des membres d’associations soutenant la famille ont expressément demandé de veiller à ce que celle ci soit regroupée. Il n'a pas été possible de réunir la famille le même jour sur un même vol à destination du Kosovo, mais pour tenir compte de ces difficultés, les préfectures du Haut Rhin et du Doubs se sont rapprochées afin que les procédures respectives soient conduites à des dates les plus proches possibles. C'est ainsi que le chef de famille a été éloigné le 8 octobre et les autres membres de la famille le lendemain, 9 octobre.
Si la mère et cinq de ses enfants étaient présents le matin du 9 octobre, jour prévu pour l'éloignement, il se trouve que l’une des filles, âgée de 15 ans était absente, car elle avait dormi à l'extérieur du domicile familial et se trouvait dans un bus qui s'apprêtait à partir pour visiter une entreprise locale à Sochaux. La mère, souhaitant que tous ses enfants l’accompagnent, a alors prévenu sa fille sur son portable en lui signifiant l'imminence de leur départ pour un vol programmé à Lyon à 13 heures. Répondant à ce souhait, la jeune fille est descendue du bus pour attendre les fonctionnaires de police qui sont venus la prendre en charge et lui permettre de rejoindre sa famille.
L'opération s'est déroulée dans le plus grand calme. L'embarquement de la famille à destination du Kosovo s'est ensuite effectué sans aucune difficulté.
L’hébergement libéré par cette famille sera immédiatement mis à la disposition d’une autre famille nouvellement arrivée comme demandeur d’asile afin de lui permettre d’attendre dans les meilleures conditions l’instruction de son dossier de demande d’asile.
Il convient de souligner que cette opération d’éloignement d’une famille déboutée du droit d’asile s’inscrit dans une gestion globale et équilibrée des flux migratoires dans le département du Doubs. Ainsi, depuis le début de l’année, 515 demandeurs d’asile ont été pris en charge par le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile de la préfecture du Doubs (contre 171 en 2011).
Ce qu'il aurait fallu faire ? Pour sûr affréter un avion du GLAM
RépondreSupprimervincent axix
Oui mais ça n'existe plus.
SupprimerTu suis un traitement ou pas Nicolas ? Je devine un appel à l'aide auquel je ne sais quoi répondre.
RépondreSupprimerBen ne réponds pas ! Tu te prends pour qui ?
SupprimerAh ben tout va bien alors... C'est ce qu'on appelle une politique de gauche ? C'est ça ?
RépondreSupprimerSi la politique est d'amener la droite au pouvoir...
SupprimerIl serait intéressant de savoir dans le détail les critères et l'appréciation de ces critères d'attribution du statut de réfugié.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne les perspectives d'intégration sociale, certains enfants (article de Mediapart), avaient un diplôme attestant de leur niveau de français.
Expulsons les parents et pas les enfants, alors.
SupprimerAh ben ça va alors... C'est ce qu'on appelle une politique de gauche ? C'est ça ?
RépondreSupprimerNicolas , il n'y a pas un centre de rétention à la gare Montparnasse ? Non, ça c'est d'une autre époque ... On est au 21ième siècle aujourd'hui
RépondreSupprimerAh ! Un connard anonyme qui m'appelle par mon prénom.
SupprimerPour ma part, je ne vois pas vraiment où est le problème. Ce sont des illégaux, toutes leurs demandes ayant été rejetées, je ne vois pas au nom de quoi ils devraient rester.
RépondreSupprimerCe n'est pas la première fois que je constate une forme certaine de schizophrénie chez les gauchistes. Ils adorent la loi comme d'autres une idole, sauf bien sûr lorsqu'elle ne va pas dans leur sens.
Il faudra un jour qu'ils intègrent que le droit n'est pas un machin malléable que l'on peut tordre à sa convenance, un jour d'un côté, le lendemain de l'autre, au gré des lubies. Certains appellent ça grandir.
Combien d'illégaux hébergés chez ces belles âmes qui aimeraient tant que ces clandestins soient pris en charge avec l'argent des autres ? Parce qu'à un moment, il faut être un minimum cohérent. On ne peut pas encenser des films stupides comme "Welcome" et rester chez soi, devant l'ordi ou la téloche, confortable dans son fauteuil. On notera que ces mêmes, internationalistes en carton, faux dévots de l'humanisme et de la charité, ne se pressent pas au portillon pour donner de leurs personnes. Un peu comme ces acteurs qui soutiennent le DAL mais vivent à 2 dans un 400m² dans un arrondissement parisien particulièrement bien coté.
Combien de ces gandins ont payé de leur poche vêtements, repas et nuits d'hôtels ? Parce que moi je peux vous citer, rien que dans mon entourage proche, constitué d'affreux réacs, cathos tradis, une bonne vingtaine de gens qui mouillent la chemise pour soulager la misère des gens, français de souche ou étrangers. Ce qui ne nous empêche pas de trouver normal l'application de la loi.
Ils sont comme ça...
SupprimerPareil je ne vois pas vraiment ou est le problème. Ce serait une politique de gauche de les régulariser alors qu'ils ne remplissent visiblement pas les critères pour l’être?
RépondreSupprimerIl n'y a pas de pb...
SupprimerQuand la droite sera à nouveau au pouvoir, tous les gens de gauche pourront à nouveau se plaindre des "rafles" et des traitements indignes réservés aux merveilleux, forcément merveilleux, étrangers.
RépondreSupprimerLa gauche n'est à l'aise avec elle-même que quand elle n'a pas à gouverner.
L'affaire des retraites en est un autre exemple. Dans quatre ans, les ex-ministres socialistes défileront dans la rue pour exiger une retraite pleine pour tous à 60 ans.
Et la régularisation automatique de tous les clandestins et demandeurs d'asile.
Ne confondons pas les sujets. J'ai gueulé contre la réforme des retraites précédente et celle là. Je ne ma suis pas époumoné contre les expulsions de Sarko mais uniquement contre la politique du chiffre et son inefficacité.
SupprimerC'est quelqu'un de gauche, je crois, qui a dit que "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Depuis lors, la situation de la France ne s'étant pas améliorée, cette phrase reste vraie.
RépondreSupprimerTout à fait.
SupprimerDésinformation et menteries ! Allons au bout de la citation :
Supprimer« La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa part. » Michel Rocard (article du Monde, 1996)
Rien n'est simple
RépondreSupprimerLes versions sont différentes entre la préfecture et une enseignante sur place... Quoiqu'il en soit cette expulsion devient le symbole d'un malaise..
On ne peut pas accorder l'asile à tous les demandeurs ? Certes.. Peut être
Tant qu'on ne les voit pas, c'est acceptable (j'écris ceci sans cynisme) mais lorsque les cadavres s'alignent à Lampedusa ou que le visage d'une gamine de 15 ans s'affiche sur nos tablettes, ça réveille comme un malaise...
Je ne me reconnais pas dans les discours actuels sur les Roms, les immigrés et j'ai du mal à supporter qu'on enlève un enfant de l'école pour le renvoyer à sa misère, c'est comme ça et je me fous de ce que dit la gauche, la vraie gauche, la fausse gauche, la gauche du milieu...
Il ne fait pas confondre les sujets. Enfin si, tout est lié à l'immigration clandestine. Il fait lutter contre.
SupprimerÇa veut dire lutter contre les passeurs qui mettent la vie des gens en danger. Mais ça veut aussi dire prendre des décisions pour ceux qui vivent illégalement chez nous. Sinon ça encourage les passeurs...
Si on adresse le signal "venez chez nous" il y a toujours des gugusses qui prendront le bateau. Et qui périrons.
1- qu'aurais-tu dit si EXACTEMENT le même scénario avait eu lieu sous Sarkozy/Hortefeux. Ou bien, qu'as-tu dit quand EXACTEMENT le même scénario a eu lieu ? Pas le temps de chercher les archives mais je suis certain que ça se trouve. Et dire qu'il y a politique du chiffre et inefficacité dans un cas mais pas dans l'autre, c'est un peu spécieux.
RépondreSupprimer2- à courir après le FN, qu'on soit à l'UMP ou au PS, on fait son lit. Marine pourra dire merci à Fillon, Copé ET Valls quand elle sera présidente. Non, le FN ne pose pas les "bonnes questions", et il faut refuser de le suivre.
hyp
Tu me sembles avoir tout faux sur les deux points.
Supprimer1- tu peux chercher. Je n'ai pas l'indignation facile. J'ai donc fait des billets sur la médiatisations des opérations et sur la communication du gouvernement précédent qui communiquait beaucoup, y compris sur des objectifs chiffrés de reconduites à la frontière.
Je n'ai pas critiqué les décisions de justice du précédent gouvernement ni les actions de police mais les ordres donnés, le climat imposé...
2- qui fait un scandale ? Qui fait en sorte que la communication soit maximale ? Qui critique les décisions de justice et les actions de police pour les faire appliquer ?
Cette gauche.
Qui fait le lit du FN ?
Cette gauche !
Le problème est ce qui motive ces décisions de police et ces actions. Ces expulsions coûtent cher. Ces gamins qui vont à l'école ne nous coûtent rien, au contraire, leur solde est et sera positif. Ils pourront nous apporter quelque chose. Alors pourquoi les expulser si c'est plus simple, plus économique, plus humain de les laisser là où ils sont ?
SupprimerLa seule réponse que je trouve à des politiques qui, a priori, n'ont pas leur carte au FN, est qu'ils veulent répondre aux mauvaises questions que pose le FN. Pour être populaire auprès de l'électorat potentiel du FN.
Valls communique un peu différemment, mais on reste dans le registre de la gesticulation, dans l'exhibition de la fermeté. Les ordres donnés, le climat imposé, en sont des conséquences et ils sont toujours là.
Alors oui, je m'indigne. Et je persiste. Je n'aime pas ces politiques pour qui ce qui compte, c'est la com et les sondages. Qu'ils soient de gauche (un peu ou beaucoup) ou de droite.
Tu peux t'indigner ça n'empêchera le fait que la police doit appliquer des décisions de justice. Ce ne sont pas des décisions du gouvernement.
SupprimerUne OQTF est une mesure administrative prise par un préfet, pas un jugement. Je sais, le texte officiel utilise habilement le mot jugement, au sujet d'un des recours, mais ne jouons pas aux naïfs. C'est une OQTF, donc une décision administrative, prise en suivant des recommandations du gouvernement.
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