Vous avez probablement déjà vu ce logo, sur un site web, un blog, un avatar Facebook ou Twitter. L'hermine, le "symbole" de la Bretagne. Le drapeau breton coiffé d'un bonnet rouge.
Figurez-vous que je suis au bistro. Je sais, ce n'est pas une information. Je suis au bistro mais en Bretagne. Ceci est peut-être une information. Au comptoir. Ce n'est pas une information. En train de boire une bière. C'est un scoop, non ?
Un type que je connais depuis 20 ou 30 ans se met à côté de moi. Je le salue et me rappelle qu'on est depuis peu potes dans Facebook. Je lui donc : ah mais tu es vachement actif sur Facebook ! Il me répond : oui, ça marche très bien mon truc. Moi : quel truc ? Lui : tu as du voir, l'hermine à bonnet ! Moi : ???
Il m'explique : le drapeau breton avec un bonnet rouge, j'ai créé ça comme ça avant de réfléchir, sur le coup de la colère ou un peu énervé. Le buzz a été immédiat ! Il a été repris par des sites web, des pages Facebook avec des milliers de visiteurs.
Du coup, me dit-il, j'ai lancé la production de stickers et les tee shirts seront bientôt disponibles. Ça va me faire un bel argent de poche.
Elle est belle la lutte contre l'écotaxe, non ?
L'extrême droite cache sa fièvre nationaliste derrière un puissant régionalisme sur la corde duquel il est si facile de tirer pour manipuler les gens.
RépondreSupprimerTon pote n'a manifestement même pas eu conscience des intérêts délétères qu'il était en train de servir et aujourd'hui, il ne pense qu'à l'argent de poche qu'il va se faire, sans imaginer les dégâts qu'il peut causer quand de simples gens iront voter : c'est ça l'aliénation.
Triste histoire et bien dommage car son logo est pas mal ... Si encore le bonnet rouge était phrygien, ça changerait tout !
Bah...
SupprimerEuh un bonnet rouge avec 1 étoile ?
Supprimer@ladyapolline
SupprimerQuelle extrême-droite ?
Parce qu'une extrême-droite bretonne soit, au minimum, régionaliste, c'est sûr, elle souhaite un changement des institutions. Quant aux forces vives du régionalisme breton, il est avant tout de gauche (maintenant, et historiquement, sauf pendant la guerre mais la stratégie irlandaise ou "l'ennemi de mon ennemi est mon ami" a joué à plein). Ya certainement plus de gauchistes que de nazillons dans les manifs. Et yen a pas beaucoup.
Quant à l'extrême-droite française, elle est, au pire, pour un régionalisme de folklore.
L'idée de reprendre le symbole de la révolte du papier timbré en Bretagne (vu que cette révolte était un peu partout dans le royaume et a commencé à Bordeaux), c'est plutôt antifrançais, vu les massacres commis (quand le gars Le Foll rappelle que la Bretagne s'est écroulé économiquement après la révolte, il se garde bien de rappeler que c'est suite à la mise au pas du duché... s'il avait un minimum de clairvoyance sur son insinuation, ça se traduirait comme un avertissement).
L'extrême-droite française, elle cherche à récupérer le mouvement parce que tout ce qui conteste le pouvoir socialiste lui plait (l'ennemi de mon ennemi...). Si on part dans le délire "la République s'écroule et l'extrême-droite prend le pouvoir à Paris", son premier objectif serait de mettre à bas ce type de mouvement (allez, après la fermeture des mosquées et des synagogues on va dire).
Je rappelle que les mobilisations se passent dans des régions bretonnes qui votent majoritairement à gauche depuis des années. On pourrait aller plus loin, ya des études qui montrent que les foyers géographiques les plus violents durant la révolte de 1675 sont aussi les bastions historiques du communisme breton.
J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal à y voir de l'extrême-droite dans le symbole.
Les bonnets rouges actuels sont conscients du risque d'amalgame. D'où la réunion à Carhaix, qui a eu un grand succès en regard du mois écoulé, du lieu lié à la gauche, après une manif syndicale et de la présentation médiatique (après une certaine mansuétude, il a pas fallu longtemps pour lire dans la plupart des papiers ce qui ressort du com de ladyappolline). On peut penser de ce qu'on veut de Troadec ou autres Le Fur mais pas qu'ils soient prêts à s'allier avec l'extrême-droite française.
On peut penser que des intérêts délétères sont derrière (s'arrêter à une annulation de l'écotaxe ne peut pas être une fin en soi, le système breton est à revoir et ya pleins de modèles possibles), mais intrinsèquement, l'extrême-droite française n'en fait pas partie. Dans les manifs, ce sont les parasites comme peuvent l'être les anarcasseurs.
Le FN, en tant que parti politique institutionnel le plus proche de la tradition de l'extrême-droite française, est le parti le plus opposé aux régionalistes (le père Le Pen, il est le 1er à rappeler que son père était un marin-pêcheur breton -le foklore, oui- mais aussi le 1er à voter non à la charte des langues minoritaires -l'institutionnel, non).
Si le FN venait à monter en Bretagne, ça sera pas à cause des bonnets rouges. C'est bien pratique d'en faire des boucs émissaires, ça évite de sortir des schémas prémâchés. C'est faire de l'analyse politique façon Petit Journal, ça va vite, ça demande pas à réfléchir. On peut trouver le mouvement con ou dangereux, ya des raisons pour, mais le chiffon rouge "extrême-droite" bien pratique pour s'essuyer la bave, il peut rester dans la poche des rageux.
Sinon, par rapport au sujet, c'est certainement pas écrit dans les chroniques, mais je doute que les mecs qui faisaient des bonnets phrygiens le faisaient gratos. Et La Fayette, il a dû s'assurer de dormir au chaud avant de se lancer dans le design de la cocarde.
S'il fallait un Gandhi à chaque fois que se crée un mouvement politique, on serait bien tranquille, il se passerait pas grand chose.
Je publie ton commentaire parce que tu t'es fatigué à le faire. Mais je ne sais pas si tu te rends compte que tu défends la Bretagne, ce qui est nationaliste, et le socialisme, ce qui fait national socialisme.
SupprimerTu es en train de justifier l'horreur.
Abruti.
J'ai viré ton deuxième commentaire.
SupprimerIl profite des andouilles finalement.
RépondreSupprimerOui c'est assez drôle.
Supprimerje suis l'auteur de ce logo et nous nous sommes jamais rencontré.
RépondreSupprimerAh bon, Jacques.
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