Ce matin, quand j’ai vu que la presse commençait à parler de
la prostate
de François Hollande, j’ai lu un article, j’ai vu « opération bénigne avant la primaire » et j’ai
raccroché non sans avoir pensé « ah bon qu’est-ce
qu’ils font chier, encore ? » Ce midi, j’ouvre Google News
pour avoir des nouvelles du monde et de la place de la Comète à Bicêtre et je
vois que le
sujet est encore en une.
Le blogueur a toujours l’air con quand il fait un billet à
propos d’un sujet pour qu’il n’a aucune importance, mais, pour vous, je ne
recule devant aucune connerie.
Le sujet n’a aucune importance. Qu’il fasse la une de la
presse est grotesque et montre que celle-ci est vraiment à la ramasse. Elle
devrait crever la bouche ouverte pour nous permettre de passer aux sujets
suivants.
Tiens ! J’ai une réunion hyper importante à 14 heures.
C’est pour lancer un des lots du projet dont au sujet duquel j’ai la charge. Le
but du jeu, pour moi, est de refiler le bébé à un autre type car le sujet est
assez prenant et je n’ai pas envie de récolter encore plus de boulot. Ca, c’est
un sujet important, non ? Parce que, la prostate à Pépère, hein !
Je suppose que dans sa jeunesse il a été opéré de l’appendicite,
qu’il a eu une rougeole et qu’il a fait deux ou trois chaude-lance pendant sa
jeunesse. Quoi que, avec Ségo à la maison, il ne devait pas rigoler tous les
jours. Mais je m’égare.
Je vais vous parler de ma santé. La dernière fois que je
suis allé à l’hosto, c’est parce que j’avais une couille grosse une pastèque.
Je vous assure que quand on est obligé à la fois de mettre un slip pour tenir
le matériel en place et un caleçon pour tout couvrir, on a envie d’aller voir
un médecin pour savoir ce qu’il vous arrive. Ca m’a valu quatre semaines d’antibiotiques
sans boire la moindre goutte d’alcool à part une vingtaine de bières pour la
soif. Sinon, je buvais du Vittel menthe, quand je n’avais pas soif.
Qu’on s’intéresse à la santé du président de la République,
c’est normal. C’est humain, disons. On le voit à la télé, on s’attache et on
aime bien avoir un chef assez solide pour faire chef de guerre si l’occasion se
présente ou pour aller négocier une bêtise avec Madame Merkel qui n’a pas la
prostate, elle. Mais de celle d’un simple citoyen qui s’apprêtait, il y a bientôt trois ans, à lancer sa
candidature pour des primaires est presque surréaliste.
Et certainement ridicule.
http://www.urtikan.net/dessin-du-jour/francois-hollande-operation-prostate-sante-president/
RépondreSupprimerMoi j'aime surtout la formule qu'on trouve partout ces minutes-ci (juste avant la prochaine nouvelle indispensable) "F H opéré secrètement de la prostate" (F H pas président, hein, juste un Français comme un autre). Parce que le journaliste, quand il va à l'hopital, il l'annonce à la presse ?
RépondreSupprimerFaut vraiment qu'ils aient à raconter pour se rabattre sur des trucs pareils.
RépondreSupprimer(à la limite, c'est bon signe)
Ce qui est navrant c'est cet état d'esprit de plus en plus présent dans la presse et les médias, tendant à vouloir imposer comme normal le fait qu'un Président où un ministre doit absolument se mettre à poil devant les Français. L'étape suivante ce sera que tout le monde devra se mettre à poil devant tout le monde. Et les médias ont commencé à oeuvrer dans ce sens avec leur télé-radio-journaux-"réalité". Belle société en perspective.
RépondreSupprimerComme on le voit les Gazetiers n'ont rien d'autre a glander...
RépondreSupprimervincent
D'un autre côté, plein de gens ont trouvé admirable la confession de Bertinotti. Franchement, il peut même se faire liposucer, je m'en fiche. D' ailleurs,c'est toi qui me l' apprend. La belle affaire, je crois que beaucoup d'hommes y passent.
RépondreSupprimerJe connaissais "la goutte au pépère" (Gotainer) et j'ai bien rigolé en l'écoutant même plusieurs fois mais la prostate au pépère, comme disait Chichi, ça m"en bouge une sans ...
RépondreSupprimerune histoire à se pisser sur les godasses
RépondreSupprimerÇa se voyait qu'il avait du Mitterrand.....c'est bon signe, il sera reelu
RépondreSupprimerLa vraie information de ce billet, c'est qu'un jour t'as eu la couille aussi grosse qu'une pastèque!
RépondreSupprimerArrêtez de déconner.
RépondreSupprimerM'ouarf.... y'a pire dans la vie à mon avis. Et puis, un pro statique, on a un petit peu l'habitude de le voir comme çà, non ? Suuuuper statique, même.
RépondreSupprimerSerait-ce qu'à une période de sa vie, il avait trop prostatué ? Qui sait, c'est peut-être répréhensible par la Loi, maintenant.....
RépondreSupprimerla la la la lère !
Peut être a-t-il trop procastiné?
RépondreSupprimerIl est extraordinaire de voir la façon dont les médias fabriquent eux-mêmes un non-événement pour pouvoir ensuite gloser dessus, et faire croire aux Français qu'événement il y a: on le compare au cancer de la prostate de Mitterrand (qui, lui, comme tout cancer, peut toujours récidiver), ou avec la maladie mortelle de Pompidou: aucun rapport avec Hollande.
RépondreSupprimerDéjà, l'expression utilisée en chœur est elle-même fausse : "opération bénigne de la prostate"; non, l'opération est la même que celle pour un cancer de la prostate (on enlève), et pas plus ou moins bénigne en tant qu'opération; il faut parler d'"opération pour une tumeur bénigne" -et non maligne.
Si buzz il y a, c'est à cause des informations médicales fausses répétées à satiété sous Mitterrand et Pompidou : "tout va bien"; mais alors, il faut traiter la question autrement : "La tumeur de Hollande était-elle vraiment bénigne? Ne nous ment-on pas, une fois de plus?" , et la traiter en apportant d'éventuelles contre-informations vérifiées, si elles existent; et, si elle n'existent pas ou qu'on ne les a pas trouvées, fermer sa gueule quand on n'a rien à dire.
Evidemment, ce buzz n'est pas tout à fait innocent, et n'a pas pour but que de faire vendre: il cherche aussi, chez certains journalistes, à affaiblir l'image de Hollande : "C'est pour ça que c'est un Président faible; un cancéreux, forcément, ça manque d'énergie"; la précision essentielle selon laquelle cette intervention ne fait l'objet d'aucun suivi médical (ce qui ne serait pas le cas s'il s'était agi d'un cancer) est soigneusement passée sous silence.