Comme toujours après la prise de parole du président de la
République, les commentaires sont amusants à observer. Je vous passe ceux,
habituels, de la vraie gauche, surtout entendue par elle-même, je passe
directement à la fine fleur de l'UMP.
« Si c'est une prise de conscience solide sérieuse, on ne peut qu'accompagner cette démarche » François Fillon
« Quand j'entends parler de politique de l'offre, de soutien aux entreprises, de simplification, je suis prêt à soutenir, à dire : “oui, c'est la bonne direction pour la France” » Bruno Lemaire
« changement de discours bienvenu » et « une vision lucide de la situation économique mondiale ». Jean-Pierre Raffarin
Du même camp
« Ce qui est annoncé n'est ni lisible ni crédible » Brice Hortefeux
« Je ne fais aucune confiance à François Hollande pour mettre en œuvre ce qu'il a annoncé hier », Xavier Bertrand
« Cela ne suffit pas pour redonner de la compétitivité aux entreprises » François Copé.
Ils sont incapables de tirer dans la même direction. Les premiers font le coup de la droite raisonnable, les seconds de la parfaite opposition. François Hollande vient de réussir une superbe triangulation, comme on dit. C'est exercice qu'aimait bien pratiquer Nicolas Sarkozy mais il n'y arrivait pas. Ceux qui succombaient à l'ouverture se faisaient qualifier immédiatement de traîtres.
Là, la droite est unanime. Étant incapable de formuler un projet, elle ne peut critiquer celui de François Hollande autrement que sous l'angle de la crédibilité.
Ce qui me fait rigoler, c'est que les sondages donneront raison à pépère et son pacte de responsabilité, alors qu'on ne sait pas trop comme il compte convaincre les entreprises d'embaucher. Il nous avait déjà fait le coup avec le CICE... Quelles contreparties en échange des baisses de cotisation ? Ça me fait rigoler parce que la frange la plus à droite de l'UMP dit à peu près la même chose que les inaudibles de la vraie gauche puisque ces derniers n'osent pas dire que le coût du travail n'est pas trop élevé.
On va dire "chapeau l'artiste à Hollande". Il a réussi à faire hurler les réactionnaires avec quelques mesures sociétales qui font voir à la presse un large virage à gauche après mi 2015, en préparation de 2017, alors que c'est ce que Pépère disait dans ses engagements : d'abord le redressement du pays puis la redistribution.
Les élections de 2014 semblent pliées. Tout le monde devrait les perdre. Certains me rétorqueront "sauf l'abstention" mais si cette dernière se présentait, ça se saurait.
François Hollande a continué à plonger l'UMP dans le bourbier dans lequel elle est enlisée depuis 6 ans ou presque, c'est rigolo.
Et les deux derniers présidents de ce parti cherchent une ouverture pour pouvoir s'opposer alors que les deux derniers premiers ministres de droite (hors Villepin qui a disparu) disent clairement que la politique envisagée par François Hollande est la seule possible parce qu’ils n’ont rien à proposer.
On est bien...
« Si c'est une prise de conscience solide sérieuse, on ne peut qu'accompagner cette démarche » François Fillon
« Quand j'entends parler de politique de l'offre, de soutien aux entreprises, de simplification, je suis prêt à soutenir, à dire : “oui, c'est la bonne direction pour la France” » Bruno Lemaire
« changement de discours bienvenu » et « une vision lucide de la situation économique mondiale ». Jean-Pierre Raffarin
Du même camp
« Ce qui est annoncé n'est ni lisible ni crédible » Brice Hortefeux
« Je ne fais aucune confiance à François Hollande pour mettre en œuvre ce qu'il a annoncé hier », Xavier Bertrand
« Cela ne suffit pas pour redonner de la compétitivité aux entreprises » François Copé.
Ils sont incapables de tirer dans la même direction. Les premiers font le coup de la droite raisonnable, les seconds de la parfaite opposition. François Hollande vient de réussir une superbe triangulation, comme on dit. C'est exercice qu'aimait bien pratiquer Nicolas Sarkozy mais il n'y arrivait pas. Ceux qui succombaient à l'ouverture se faisaient qualifier immédiatement de traîtres.
Là, la droite est unanime. Étant incapable de formuler un projet, elle ne peut critiquer celui de François Hollande autrement que sous l'angle de la crédibilité.
Ce qui me fait rigoler, c'est que les sondages donneront raison à pépère et son pacte de responsabilité, alors qu'on ne sait pas trop comme il compte convaincre les entreprises d'embaucher. Il nous avait déjà fait le coup avec le CICE... Quelles contreparties en échange des baisses de cotisation ? Ça me fait rigoler parce que la frange la plus à droite de l'UMP dit à peu près la même chose que les inaudibles de la vraie gauche puisque ces derniers n'osent pas dire que le coût du travail n'est pas trop élevé.
On va dire "chapeau l'artiste à Hollande". Il a réussi à faire hurler les réactionnaires avec quelques mesures sociétales qui font voir à la presse un large virage à gauche après mi 2015, en préparation de 2017, alors que c'est ce que Pépère disait dans ses engagements : d'abord le redressement du pays puis la redistribution.
Les élections de 2014 semblent pliées. Tout le monde devrait les perdre. Certains me rétorqueront "sauf l'abstention" mais si cette dernière se présentait, ça se saurait.
François Hollande a continué à plonger l'UMP dans le bourbier dans lequel elle est enlisée depuis 6 ans ou presque, c'est rigolo.
Et les deux derniers présidents de ce parti cherchent une ouverture pour pouvoir s'opposer alors que les deux derniers premiers ministres de droite (hors Villepin qui a disparu) disent clairement que la politique envisagée par François Hollande est la seule possible parce qu’ils n’ont rien à proposer.
On est bien...
N.B. : l’illustration est de @Undessinparjour.
Les citations m’ont été communiquées par un sympathique commentateur.
Je note que vous semblez mettre en doute l'efficacité promise du futur observatoire des contreparties : c'est mal, c'est indigne d'un blogueur hollandolâtre.
RépondreSupprimerAh merde.
Supprimervirage à 360° = garder le cap
RépondreSupprimerFH n'a jamais été vrauchiste et ne le deviendra pas
Je suis d'accord sur tellement de choses... D'abord sur le résultat des élections futures et ensuite sur l'idée de supprimer la notion de droite-gauche, je la trouve hyper réductrice, je ne sais pas si elle n'a été jamais représenté vraiment des opinions, je l'estime très réductrice et finalement un poids pour l'avancée d'une démocratie.
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire. Je vais tenter de faire un billet de réponse, ça vaut bien ça !
Supprimerje ne crois plus au clivage gauche droite, mais plutôt entre démocratie et lobbycratie, libéralisme et ultralibéralisme. Une finance forte, affranchie des regles et des états ou l'on vient se servir et prospérer sans jamais y cotiser.
SupprimerJ'en ai fait billet.
SupprimerBelle petite note pimpante !
RépondreSupprimerSauf l'illustration, malgré ma sympathie pour l'auteure : non, être social démocrate, ce n'est pas gommer la distinction entre la gauche et la droite.
Le gommage de la gauche et de la droite est un projet totalitaire de rassemblement derrière un chef charismatique : idée qu'on trouve depuis longtemps dans l'idéologie de l'Action Française et qu'on retrouve dans celle du Front National et de toutes les extrêmes droites.
Ça n'est qu'un dessin !
SupprimerJe ne comprends pas d'ailleurs la réaction du PCF : peut-il renier le projet social du C.N.R. et oublier que celui-ci représentait toutes les composantes de la société française ?
RépondreSupprimerSont comme ça...
SupprimerMille excuses corrige STP, la première citation c'est François Baroin et non F.Fillon
RépondreSupprimervincent
Si je pense. Je suis avec l'iPhone. Mais peu importe.
SupprimerJe n'ai rien vu de la conférence, j'avais une vraie vie à ce moment là. Visiblement, le lendemain, comme tu le dis, la droite est pour le moins fragmentée !
RépondreSupprimerReste à voir comment seront financées les Allocations Familiales.
On peut aussi les torpiller. Le seul truc utile repose sur les aides au logement mais ça finance la spéculation sur les loyers. Pour le reste, on peut négocier mai ça me parait paradoxal de payer plus d'impôts pour les ordures ménagères alors que je ai pas d'ordures (pas de pack de lait, de couche culotte,...) que des gens aidés. C'est un vrai problème. Mais j'aurais préfère que le gouvernement supprime carrément les parts...
SupprimerJe te cite : "les inaudibles de la vraie gauche puisque ces derniers n'osent pas dire que le coût du travail n'est pas trop élevé."
RépondreSupprimerPar rapport à qui ? Aux travailleurs qui sont sous-payés et n'ont aucun droit ?
Et à quoi ? M'est avis que c'est le capital qui est élevé...
Mais bon, tant qu'on restera dans les rails du libre-échange sans entrave, il est certain que pour devenir compétitif, il faudra toujours aller vers le moins-disant social pour concurrencer d'autres salariés-esclaves...
C'est clair ?
Je dis à longueur de billets qu'il faut imposer plus et progressivement les revenus ? C'est clair ? Comment veux tu qu'on aille vers les plus démunis quand on ne produira plus en France ? Quel rapport entre les plus démunis et le fait de diminuer le coût du travail ? Quel intérêt de faire payer par le travail une politique familiale ? Est-ce gauche de verser des prestations (notamment des aides au logement par cette politique familiale) quand ce pognon passe directement dans le secteur privé ?
SupprimerC'est clair ? Tu vis dans un autre monde, un monde qui taxe les pauvres et les entreprises pour filer le pognon dans les circuits financiers ? Parce que c'est quoi à ton avis d'augmenter la dépense publique ? Dépenser dans le privé avec une dette qui profite au privé.
C'est quoi cette gauche qui défend des immigrés qui sont employés par par des patrons pour entretenir le fameux moins-disant social ?
C'est clair ?