En salle

31 mars 2014

C'est Valls qui va mener la danse

Bon ! Je vous préviens ! Je déserte les blogs ce soir jusqu’à au moins 20 heures 15. A chaque fois que je tente de pondre des informations, un nouveau scoop arrive.  La presse annonce maintenant que Manuel Valls succédera à Jean-Marc Ayrault.

Je sens que le job de blogueur de gouvernement ne va pas être simplifié. Il va falloir que j’offre des bières à Bembelly et Sarkofrance…

L’autre jour, j’avais fait un billet pourquoi Valls était un bon choix, pour des questions bassement politiciennes.

Sa première décision sera d’annoncer qu’il arrête Notre-Dame-des-Landes pour faire revenir Cécile Duflot… Tant qu'à enfoncer Jean-Marc Ayrault, autant lui casser son jouet.


Et maintenant ?

Après une bataille électorale, surtout si elle s’est soldée par une lourde défaite, il est de bon ton d’en  tirer un tas de conclusions, d’en expliquer les motifs, de déterminer ce qu’il faudrait faire. C’est ce qu’on fait un tas de copains blogueurs. Je vais en citer deux qui dénotent un peu. El Fredo nous explique pourquoi cette défaite une bonne nouvelle et Dedalus qui, contrairement aux autres, estime, pour résumer, que François Hollande ne doit pas faire un virage à gauche.

Je suis évidemment d’accord avec lui : ça ne fait pas de moi quelqu’un de droite, je regrette qu’on ne puisse pas faire une politique de gauche en France, mais c’est ainsi : la France est un pays de droite. Les électeurs nous l’ont rappelé hier. C’est à droite qu’ils ont voté, pas à gauche.

De fait, je suis persuadé que François Hollande ne changera pas franchement de cap en matière de politique économique. Pour moi, un remaniement ne fait aucun doute mais je ne suis même pas sûr que Jean-Marc Ayrault sera viré : il n’est pas responsable de la défaite puisque la direction est fixée par le chef de l’Etat depuis qu’on est passés au quinquennat. François Hollande décidera tout seul. Il prendra en compte le risque que les députés socialistes s’opposent à Jean-Marc Ayrault et ne lui renouvellent plus la confiance ainsi qu’un tas d’autres sujets.

S’il conservera la politique économique et, peut-être, le premier ministre, François Hollande devrait donc donner quelques gages à sa majorité. Par exemple, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes pourrait fort bien être abandonné, décision somme toute assez facile à prendre et qui enlèvera un motif de critique idiot. D’ailleurs, on me souffle dans l’oreillette que la décision est déjà prise. Ou alors il va se lancer dans une réforme constitutionnelle avec le droit de vote des étrangers et des trucs comme ça (avant qu’il soit sûr ne plus trouver de majorité pour le faire, lorsque le Sénat aura rebasculé).

François Hollande va continuer sa politique économique car il n’a pas le choix : il faut redresser l’économie et moderniser nos entreprises. Les industriels ne comprendraient pas un changement et les électeurs non plus, probablement. Il passerait pour un charlot alors que le gouvernement a déjà la réputation d’être un ramassis d’incompétents.

De toute manière, il fait bien ce qu’il veut ! Il se retrouvera forcément avec la moitié des gens à ronchonner. Qu’il agisse rapidement…

Surtout, s’il pouvait annoncer le nom du nouveau ministre avant 18 heures, ça le laisserait le temps de faire un billet. Je pourrais préparer trois ou quatre billet à l’avance pour les publier ce soir selon les différentes hypothèses :

« Comme convenu, Manuel Valls remplace Jean-Marc Ayrault. »
« François Hollande fait la surprise en appelant Bertrand Delanoë. »
« La preuve qu’Hollande picole : il a nommé Harlem Désir. »

30 mars 2014

Bravo à Jean-Luc Laurent

Réélu avec 55% au Kremlin-Bicêtre. Je dois reconnaître avoir eu peur. La boule au ventre dont je parlais ce matin. Ce qui m'amuse est que je vais pouvoir vider mon sac. Chappellier et Weber machin seront les prochaines "victimes" de ce blog. J'ai des dossiers contre eux. Que la population soit au courant. Que les électeurs sachent tout. 

Mais je vais probablement oublier. De faire un billet seulement. 

Bravo encore à JLL. 

Toulouse, ça veut dire quoi en anglais ?

Grâce aux efforts conséquents du Front de Gauche, Toulouse est repassée à droite. La démocratie est en marche. Les traîtres seront tondus à la libération. 

L'andouillette muncipale

A chaque élection, c’est pareil ! Vers la fin, deux ou trois heures avant la publication des résultats, j’ai cette espèce de boule au ventre qui montre l’angoisse. C’est presque rigolo. Ce matin, je suis allé voté sans y penser. Je me disais que ça allait être une formalité. Tout au long de la journée, ma bonne humeur a décru. J’ai mangé avec des copains et, à la fin du repas, on y croyait plus. Je suis rentré à la maison, j’ai fait une brève sieste. J’ai fait mon tour dans la commune, je suis rentré à la maison, j’ai préparé à bouffer pour ce soir et je reviens sur internet le temps que ça cuise. Ma boule est toujours là, pire qu’avant. Je pense aux copains de la ville, des communes voisines, et je me dis que c’est loupé, que je vais sortir vers la mairie pour faire un constat d’échec, que cela n’est rien, que cela ne changera rien.

Je vous explique. Vous prenez cinq ou six pommes de terre. Vous les épluchez et les coupez en rondelles de cinq ou six millimètres. Vous les foutez dans une poêle et vous les recouvrez d’eau. Vous prenez vos andouillettes. Vous les coupez en rondelles et les foutez dans la poêle. Vous prenez un peu d’échalotes et d’ail. Vous ajoutez. Vous laissez cuire une demi-heure. Pendant ce temps, vous allez faire des conneries sur internet et vous allez touiller de temps en temps.

Vous éteignez. Vous continuez à vaquer sur internet en vous demandant quoi faire, s’il ne serait pas opportun d’appeler votre mère en Bretagne, par exemple. Vous vous rappelez que la Bretagne est en avance et que la gauche y a déjà pris une veste le week-end dernier.

Vous vous levez et allez vérifier que la bouffe est au top : il faut que les patates n’aient pas commencé à rissoler. Qu’elles soient prêtes à être recuites. Vous allez sortir mais vous ne savez pas ce que vous allez faire. Votre bon sens vous dit que vous allez faire un tour au dépouillement ou à la mairie mais vous n’arrivez pas à vous faire une raison. Vous vous dites que la dérouillée va être totale. Vous décidez d’aller dans le petit bistro, en bas de chez vous, où vous savez que le patron a voté comme vous, que vous pourrez pleurer ensemble, au cas où, ou faire la fête.

Perdu, vous allez gouter votre andouillette. Vous l’avez déjà goutée deux ou trois fois, il en reste peu.






























La saucisse et Ruquier

C’est qui le trou du cul avec des grosses lunettes, chez Ruquier ? J’allume la télé par hasard à l’instant en voyant un truc dans Twitter. Je n’avais pas envie d’acheter une pizza comme tous les samedis. Je me suis cuit une saucisse de Morteau. Je vous résume : vous épluchez les pommes de terre et les mettez dans l’eau. Quand c’est presque cuit, vous ajoutez la saucisse et vous poussez le gaz. Vous ajoutez un peu de matière grasse, pas trop et quelques échalotes hachées finement et vous regardez Ruquier. Quand ça commence à vous faire chier, il ne faut que cinq ou dix minutes, vous allez gouter au cas où les patates seraient trop cuites et vous en profitez pour manger une partie de la saucisse puisque vous en aurez profité pour la couper en rondelle parce que vous avez peur qu’elle ne soit pas assez cuite.

Maintenant, il y a un vieux con chez Ruquier qui prétend qu’il prétend avoir inventé la musique au cinéma.

Ils parlent de Johnny Hallyday. J’en profite pour manger un morceau de ma saucisse de Morteaux. Je rappelle la recette : vous coupez les pommes de terre en lamelles pas trop fines. Vous coupez la Morteau en lamelle pas trop fines. Vous avez eu de l’entrainement en coupant les patates. Vous me collez ça dans une cocotte en couvrant largement de flotte. Comme Ruquier n’a pas encore commencé à raconter des conneries, vous prenez un oignon, vous le hachez finement et vous le rajouter dans la cocotte.

Ruquier a commencé. Vous constatez qu’Aymeric Caron a une coiffure ridicule alors que Lelouche est poivre et sel. Vous vous rappelez donc que vous avez oublié d’ajouter du poivre dans votre cocotte. Vous faites. Vous réparez l’erreur. N’oubliez de touiller un peu, sinon, ça va attacher. Il faut surveiller votre cocotte. Il faut, justement, détecter le moment où l’eau s’est évaporée. N’hésitez pas ajouter un peu de matière grasse, une goutte d’huile, pas beaucoup. Vous touillez un peu, vous surveillez délicatement. De toute manière, l’émission de Ruquier n’a aucun intérêt.

Caron donne son avis sur un film que vous ne verrez jamais et dont vous n’avez rien à cirer. Deux nouveaux clochards arrivent chez Ruquier. Les réalisateurs d’un machin passé à la télé. Dont Mathieu Kassovitz. Vous commencez à déprimer. Avec Lelouche et Kassocial à la télé, je comprends. Tournez donc votre saucisse en cuisine avant que ça attache. Revenez devant la télé, il y a un vieux con qui demande si Caron a aimé.

Notez dans un coin : Caron est votre nouvelle conscience intellectuelle. C’est un con comme vous et moi, mais, au moins, il passe chez Ruquier. Il est aussi peu baisable que Zemmour mais il est mieux coiffé et probablement moins réac si j’en crois ce que j’entends.

Vous prenez une assiette et y glissez délicatement vos patates qui commencent à peine à roussir et la Morteau.  C’est qui la rouquine qui semble être une grosse cochonne, chez Ruquier ?


Et vous éteignez la télé. En principe, il n’y a pas d’invité politique ce soir à cause des élections demain.

29 mars 2014

Municipales : dernière ligne droite

J'ai réussi à faire mon dernier billet, hier soir, avant minuit. 23h59 exactement. Un miracle. Si j'avais loupé d'une minute, j'aurais été obligé de le supprimer. La législation est étrange, ou, plutôt, floue, on ne sait pas trop ce que l'on a droit de faire. Je ne vois pas en quoi on pourrait dire que je fais campagne vu que je ne suis sur aucune liste et que je n'ai aucun contact avec le candidat pour lequel je vais voter en dehors de rencontres sur le marché (et au bistro).

Je sors dans cinq minutes. Ils seront là, devant Leclerc. Je vais encourager.

Demain soir, je ne serai surement pas devant la télé. J'irai probablement à la mairie. L'ambiance sera étrange, que l'on soit déçu ou pas, au niveau municipal comme au niveau nationale. La vague sera-t-elle une onde ou un tsunami ?

Les guignols de la télévision feront des commentaires sans aucun intérêt. J'espère qu'il y a de bons programmes sur certaines chaines. 

Au Kremlin-Bicêtre, le parti de gauche soutient Jean-Luc Laurent

Communiqué du Parti de Gauche au Kremlin-Bicêtre, ce soir (merci à eux) :

Au Kremlin Bicêtre, le  Parti de Gauche a participé activement à la constitution et à la campagne de la liste Alternative à Gauche rassemblant notamment des personnes et des organisations citoyennes issues de la société civile. Il s’agissait de faire de la politique autrement et de défendre un projet et des programmes basés sur plus de démocratie, plus de progrès social et plus d’écologie que le rassemblement conduit par Jean-Luc Laurent. Nous nous félicitons qu’une partie non négligeable des électeurs nous aient suivi.
Cette liste a tenté d’opérer une fusion technique  (sans automaticité de soutien politique durant la mandature) avec celle du Maire. Ce qui s’est avéré impossible. Dont acte.
A l’heure actuelle, le danger d’une droite dure proche de l’extrême droite existe dans bon nombre de villes, et notamment au Kremlin Bicêtre. Dans ce cas, il est clair que notre seul mot d’ordre en tant que Parti de gauche est  de barrer la route à cette droite qui ne peut qu’aggraver les souffrances sociales des habitantes et des habitants de cette ville, sous prétexte de bonne gestion, de soutien aux classes moyennes et de sécurité.
Dans ces conditions nous n’avons pas d’autre choix qu’appeler le 30 mars d’abord à ne pas s’abstenir (nous avons clairement compris le sens de l’abstention dans les quartiers populaires de notre ville) et à voter pour la liste de rassemblement d’une partie de la gauche et des écologistes conduite par Jean Luc Laurent.

À Villejuif, la gauche est stone...

Dans la commune voisine de la mienne où résident le vieux Joël et Tonnegrande, la maire sortante, Claudine Cordillo, du Parti Communiste, est opposée à un type de l'UMP au second tour, soutenu par des lascars d'EELV et des divers gauches qui ont joyeusement fusionné les listes. 

Si je devais dire ce que je pense des connards de gauche qui soutiennent l'UMP, on me qualifierait d'homophobe. 

Un des deux copains, le plus sombre, est au bord du suicide. Il n'a pas voté au premier tour pensant que Mme Cordillo allait passer directement. Les abstentionnistes de gauche vont se bouger le cul au second tour. Le plus vieux se serait bien suicidé mais il a réussi à avoir trois places pour les Rolling Stones. Il ferait bien de se suicider pour que je puisse aller au concert à sa place. 

Je me lâche : il y a quand même de sacrés enculés à gauche (soi-disant), y compris un type qui a failli être candidat écolo à une présidentielle. 

Lâchez-vous aussi. Insultez les espèces de cretins qui se prétendent de gauche et qui soutiennent l'UMP à Villejuif, ville très bien gérée, par une maire communiste. 


L'immense solitude des pro-Hollande

Olivier Pasté, économiste, professeur à Paris VIII décrit la difficulté de défendre la politique du gouvernement dans les diners en ville… Cliquez sur l’image pour agrandir (trouvée ici par @estelle058 ; merci à elle) pour lire dans des conditions à peu près bonnes…

Il raconte de manière ironique les conversations qu’il a pu avoir au fil de l’avance des projets du gouvernement. Extrait : « Puis vint la réforme bancaire et la situation devint intenable pour moi. Soit je défendais la limitation de certaines activités spéculatives des banques et j’étais traité de dangereux gauchiste, soit je critiquais l’idée de couper les banques en deux et je me voyais ravalé au statut de suppôt de la finance. Aucune issue possible. »

Il conclut en disant qu’il n’a plus de vie sociale et qu’il va finir par préféré les diners de droite aux diners de gauche. « D’abord parce que dans les diners « de droite », la maitresse de maison, connaissant mes positions, me protège, pendant un temps au moins. Ensuite, parce que le « Hollande Bashing » de la « gauche caviar » d’aujourd’hui m’est de plus en plus insupportable. Quand j’étais à l’école primaire, on appelait ça « faire pipi dans ses chaussures ». C’est à la fois bête et méchant. »

Ensuite, pour contrebalancer, il évoque les erreurs de ce gouvernement, notamment celle d’avoir trop cru que la reprise de la croissance permettrait de différer certaines réformes. Enfin, il s’interroge sur la poursuite de son positionnement politique. « Si François Hollande continue au rythme d’une réforme structurelle, certes imparfaite, par semestre, à la fin du quinquennat, cela commencera à mériter le respect, y compris de ceux qui n’ont pas voté pour lui. » Il conclut en énumérant des réformes qu’il reste à faire, celle que, si Hollande ne les met pas en œuvre, le ferait rentrer à nouveau dans l’opposition. Ce qui est extrêmement plus confortable.

Inutile de dire à quel point je me retrouve dans ces propos. Pas nécessairement sur les détails mais sur les difficultés rencontrés et les réactions des gens dans les réseaux sociaux, surtout à gauche, d’ailleurs, comme il le souligne (j’y reviendrai) et cette manie qu’ont certains à adresser des brevets de vraie gauche ! François Hollande a défendu une ligne politique parfaitement claire avant la primaire et a été désigné par une majorité des sympathisants de la plus grande force politique en France… Pour une phrase dans un discours, lancée pour dynamiser la campagne, la gauche a cru qu’il était devenu cryptocommuniste !

La vie sociale ?

Je ne vais pas dans des dîners mais il m’arrive très souvent de discuter politique au comptoir, y compris avec des gens de droite, voire simplement d’écouter des conversations, y compris dans le métro. Quand deux collègues rentrent de la Défense ensemble, c’est très souvent qu’ils parlent politique (bossant à la Défense, ils sont probablement cadre dans des grandes entreprises ou dans des boites de service, donc pas spécialement significatifs de l’électorat… Si les mecs qui passaient en métro ou en RER à Neuilly-sur-Seine votaient, la ville passerait probablement à gauche…).

Je me fous de ce que j’entends de la droite : l’opposition est de principe. Plus exactement, elle vient du cœur, exactement pour les mêmes raisons que nous critiquons la plupart des actions de la droite, ce n’est pas objectif… L’électeur est ainsi. Je m’en fous mais j’écoute, j’apprends,… C’est peut-être ce qui fait défaut à beaucoup, qui rentrent dans le débat pour tenter de contrecarrer l’autre sans se rendre compte qu’il ne pourra pas le convaincre. Ainsi, chaque militant politique est persuadé comprendre ce que ressentent les gens alors qu’il ne les écoute pas vraiment, uniquement dans le but de prouver, éventuellement à lui-même, qu’il a raison…

Il n’empêche que je vis dans un milieu plutôt à gauche et que je discute souvent politique. Les gens sont beaucoup moins opposés à la politique de François Hollande que l’on peut le lire. Ils apparaissent résignés face à la crise et n’attendent pas une sortie immédiate. Encore une fois, les militants politiques se trompent souvent. Je prends l’exemple de l’ANI, ce fameux accord signé début 2013 à propos du droit au travail et tant critiqué par la gauche de la gauche. Dans la vraie vie, tout le monde s’en fout. Dans les réseaux sociaux, il faudrait faire une enquête mais il est probable que les principaux opposants de gauche à ce texte sont tous des salariés de grandes entreprises qui sont relativement protégés et qui sont assez peu représentatifs de l’électorat, composé aussi de chômeurs, de retraités et de salariés de petites entreprises…

Les critiques faites à pépère ou au gouvernement ne portent pas sur les lois, le budget,… Elles portent un peu sur le matraquage fiscal et sur l’âge du départ à la retraite (j’y reviendrai aussi). Elles portent surtout sur les couacs, sur le sentiment d’amateurisme dégagé par le gouvernement,… Je suis désolé mais un président qui va voir sa gonzesse en scooter et se fait avoir par les journalistes, ça ne fait pas professionnel… Les gens en rigolent mais jaune…

Cela étant, les gens qui me connaissent savent que je m’étais engagé avec François Hollande et évitent certaines discussions, contrairement aux invités des diners de gauche d’Olivier Pasté.

Dans les réseaux sociaux ?

Le comportement des intervenants est différent du fait qu’ils s’expriment en public. Il faut donc affirmer le positionnement politique plutôt que la raison. Ils font deux grosses erreurs. Soit ils pondent des tartines dans les blogs et les commentaires de blogs ne se rendant pas compte de l’inutilité. Soit ils font des réponses en 140 caractères. Je ne m’exclus pas du lot.

Venant de la gauche, elles visent uniquement à démontrer que les auteurs sont plus que l’autre (j’ai dit que j’y reviendrai, bordel !). Ce qui n’offre aucun intérêt, ne fait rien avancer à part la satisfaction d’un loustic.

Et c’est usant pour le sympathisant. C’est probablement ce que connaît Olivier Pasté dans ses diners. Parfois, j’évite de faire des billets de blog parce que je sais que des militants socialistes vont me tomber dessus et que je n’ai pas envie de subir ça. C’est le cas pour l’ANI, par exemple, puisque j’en parlais plus haut. Et ça sera le cas pour ce qui sortira du pacte de responsabilité.

Je vais donc préciser ma position pour vous faire plaisir. Feue France Télécom a perdu 40 000 salariés entre 1997 et 2008 alors que, pendant ce temps, sont apparus internet et la téléphonie mobile (du moins, ils sont montés en charge). On peut donc supposer que de plus en plus de gens ont travaillé sur le sujet. Donc France Télécom a augmenté la sous-traitance, la mise en « gérance » d’agence,… Les gauchistes qui défendent les salariés des grandes entreprises font peut-être une erreur : le nombre de salariés des grandes entreprises va fondre. C’est inéluctable. Il n’est pas interdit de penser, dans ces conditions, que le droit du travail doit bouger…

La vraie gauche

Je crois bien que j’avais promis d’y revenir. Je vais prendre un exemple récent, à l’étranger : en Allemagne. Le parti de droite est arrivé en tête mais n’avait pas la majorité absolue, détenue par trois partis de gauche. Le plus gros parti de la gauche, le SPD, n’a pas réussi à former une coalition, il sait qu’une partie de son programme ne serait pas passé parce qu’il aurait été bloqué le parti de la gauche de la gauche. Il n’avait aucun moyen de former cette coalition. Alors il a choisi d’aller voir le parti de droite et de discuter.

Du coup :
Petit 1 : les salariés allemands vont avoir un salaire minimum. C’est une mesure de gauche.
Petit 2 : les Allemands ont à leur tête une coalition représentant 75% des électeurs. C’est démocratique. Donc c’est de gauche (je me comprends : la vraie gauche ne peut être que démocratique). Ils ont négocié, ont trouvé une plateforme de gouvernement,… Ca roule…

Le SPD est donc plus à gauche que la gauche de la gauche, en quelques sortes, vu qu’il arrive à faire passer des mesures pas de droite.

Les erreurs du gouvernement

Ce n’est pas le sujet du billet mais j’avais promis d’y revenir. C’est la réforme des retraites et l’augmentation de la TVA.

C’est une double erreur parce que ce sont des trucs contre lesquels on s’est battus quand c’est la droite qui les proposait. Comment voulez-vous qu’on soit crédibles ? C’est mauvais quand c’est la droite qui le fait et bon quand c’est la gauche… Bravo…

L’augmentation de la TVA est une erreur parce qu’on ne peut pas argumenter quand on nous parle de matraquage fiscal. La gauche a augmenté l’impôt le plus injuste. En plus, c’était pour récupérer 7 millions qu’il fallait absolument et on nous dit qu’avec le pacte de responsabilité, on va trouver 30 à 50 milliards supplémentaires…

La réforme des retraites est d’une bêtise absolue. Augmenter le nombre d’année de cotisations alors que le chômage des séniors est important est grotesque : les gens le voient bien. Tiens ! Le nombre de chômeurs de 60 ans a augmenté de 874% en un an. Ce n’est pas une erreur de frappe, il a réellement été multiplié par près de 10 !

Alors comme, en France, on commence à attendre la retraite à 45 ans… Ce n’est pas malin…

Et alors ?

Je continue.

J’ai beaucoup aimé les réactions quand on a créé Stopbashing, de la part de la droite comme de la gauche de la gauche. Ils n’ont pas compris qu’on s’adresse aux soutiens de François Hollande, pas à eux.

Qu’ils continuent à jouer entre eux dans les réseaux sociaux, nos braves critiques…

27 mars 2014

Municipales au Kremlin-Bicêtre : la droite soutient la gauche

Le Kremlin-Bicêtre est une commune originale. Le candidat de la droite en 2008 appelle maintenant à voter pour le maire sortant, de gauche, parce qu'il a pu constater qu'il était largement plus compétent que le visiblement parachuté candidat de l'UMP. 
http://dali-raphaet.blogspot.fr/2014/03/raphaet-dali-elections-municipales-du.html

L'élection municipale n'est pas uniquement un rapport droite gauche mais aussi un rapport de bonne gestion. Qui est à gauche. 

Les grosses conneries de Jean-Luc Mélenchon


Traînant dans Twitter, je tombe sur ce tweet. Mélenchon aurait déclaré que le travail est la source de toutes les richesses. C'est encore une grosse erreur de communication. Voilà pourquoi la gauche perd. 

Il aurait dû dire : le travail des autres est la source de toutes les richesses. 

Parce que le type qui bosse sait qu'il ne sera jamais riche avec son travail. Quant au type qui ne bosse pas et aimerait bien, il sait bien qu'il ne sera jamais riche en récupérant un SMIC. 

Un de ses jours, Méluche reprendra les slogans de la droite. Tiens ! Travailler plus pour gagner plus, ça ressemble beaucoup au nouveau slogan de JLM. 

Valls, premier ministre ?

Futur premier ministre : ça va chier.
Elie Arié, dans son billet, se demande comment peut faire François Hollande pour tenir jusqu’à la fin de son mandat, vu qu’il a sa propre majorité contre lui et qu’on ne voit pas trop quels changements il pourrait pratiquer vu qu’il a annoncé qu’il ferait une politique de l’offre il y a moins de trois mois.

Je lui ai répondu rapidement en commentaire. Il peut nommer Manuel Valls à Matignon même si cela implique le départ de Cécile Duflot.

Compte tenu d’un des commentaires à mon précédent billet, je dis en préalable que ce n’est pas la solution que je souhaite mais une des solutions offertes à François Hollande, peut-être bien la seule compte tenu du choix fort qu’il a fait de redresser les comptes du pays tout en augmentant la compétitivité des entreprises. D’ailleurs, mon commentateur n’a pas dit qu’il était contre le redressement des comptes et l’amélioration de la compétitivité… Attendons de voir le fameux pacte de responsabilité.

Eventuellement, dans notre hypothèse, à la sauce Valls.

Sauf s’il remporte une forte opposition des députés socialistes, il pourra probablement trouver assez facilement une majorité vers le centre pour faire passer les textes refusés par sa gauche. Néanmoins, la probabilité d’une forte opposition me parait faible : les députés ne pourront pas admettre leurs propres erreurs et ils n’ont plus qu’à croiser les doigts pour que la situation se rétablisse.

Pour 2017, il y a deux hypothèses : la France est rétablie, le chômage baisse,… et la France n’est pas rétablie, le chômage reste au dessus de 10%,… Dans ce dernier cas, l’élection est assurément perdue ou presque. Presque parce que si la gauche baisse les charges et aide les entreprises, la droite traditionnelle n’aura plus rien à proposer et on pourrait très bien avoir un 2002 à l’envers, à l’endroit, les pieds sur les épaules et l’estomac dans les talons.

Dans le premier cas, que je souhaite évidemment (mais pas aux prix payés par les Allemands…), il pourra alors gauchir son projet et en entamant une deuxième phase de redistribution. Les électeurs de droite n’auront aucune raison d’être fâchés, le mariage pour tous aura été digéré…

Valls passera pour un épouvantail à gauche et rassurera à droite.

Si son plan ne marche pas et s’il ne génère pas une baisse sensible des inégalités, j’arrête le blogage, la bière et de raconter des conneries.

Par contre, s'il n'y a pas de remaniement, je ferais un billet avec "Remaniement à l'eau" comme titre.

Municipales : les socialos perdraient la métropole du Grand Paris ?

Un dommage collatéral de la déroute électorale annoncée pour dimanche est que la gauche pourrait ne pas avoir la gouvernance du futur conseil métropolitain du Grand Paris alors qu’elle lui semblait acquise. Ca fait la tronche dans les états-majors d’autant que c’est une structure puissante, un poste de rêve pour l’opposition. C’est le système électoral qui est ainsi…

Pour ma part, je ris jaune. Comme le souligne l’article de Libération, ce sont surtout les élus socialistes qui ont joué aux cons…

Je ne vais pas refaire l’histoire mais rappeler rapidement les étapes. Le gouvernement avait présenté une première version qui a été totalement retoquée par le Sénat au point d’en faire une coquille vide. Un nouveau texte avait alors été présenté à l’Assemblée et le tout avait abouti à une espèce de compromis que je vais résumer : les EPCI (actuelles structures intercommunales) des départements 92, 93, 94 et 75 sont remplacées par des territoires et leurs compétences de même que certaines de la mairie de Paris sont transférées à une nouvelle structure : la métropole du Grand Paris. Une partie des compétences de l’Etat en matière de logement dans la région sont réorganisés dans une autre structure, unique. Ces transferts ne sont pas simple : il ne s’agit pas uniquement de changer des gouvernances mais de transférer le personnel de gigantesques administrations.

Parmi les élus, il y en a deux catégories : les fédéralistes qui étaient partisan de faire de la métropole une fédération des intercommunalités pour leur permettre de mieux travailler en ensemble et ceux partisans du regroupement en une seule structure juridiques, telles qu’adoptée par le Parlement.

Si les fédéralistes avaient gagné, la métropole aurait été moins puissante et sa direction par la droite n’aurait pas été problématique…

Pour ma part, j’étais plutôt du côté des fédéralistes. Jouant le jeu, je n’avais pas trop critiqué la majorité dans mon blog mais j’ai bien relayé les avis de mes élus municipaux qui se trouvent aussi dans ce camp. Globalement, j’aurais voulu que soient conservées les intercommunalités actuelles. Par exemple, la mienne, le Val-de-Bièvre, qui regroupe 200 000 habitants, me semblait être la chose adaptée pour gérer l’eau, les déchets,… Les communes étaient habituées à travailler en ensemble. Je ne vois pas l’intérêt de transférer des compétences à un échelon supérieur. Mais la loi interdit la participation d’une commune à plusieurs EPCI, il aurait fallu faire des modifications plus profondes. Néanmoins, je considère que les élus sont plus compétents que moi pour juger de ce qui est le mieux…

Moquons tous des socialistes, avec Claude Bartolone à leur tête, qui s’est dépêchée de monter cette structure qui va redonner plein de pouvoirs à la droite alors que la gauche était largement majoritaire comme dans beaucoup de zones urbaines !

Comme le souligne l’article de Libération, l’Etat pourrait être obligé de revoir sa copie pour maintenir les EPCI (intercos) actuelles. Et le projet de Jean-Marc Ayrault de fusionner les départements au sein de cette métropole est bon pour la poubelle.

Comme lui, d’ailleurs, visiblement.

Le triple salto arrière de la courbe du chômage ?

La mauvaise nouvelle est tombée et fait mal entres les deux tours : le chômage a fortement progressé et l’inversion de la courbe est inversée. Mon confrère Bembelly note que certains s’en réjouissent, à droite, parce que cela conforte leur stratégie électorale. Les éditorialistes s’en donnent à cœur joie comme le résume cet article de 20 minutes.

« Cette hausse du chômage «est venue rappeler une préoccupante vérité: ce gouvernement paraît dépassé par les événements», juge Paul-Henri du Limbert, pour Le Figaro. » Ce monsieur a probablement raison mais il devrait préciser que tous les gouvernements depuis 1974 l’étaient et ceci dans la plupart des pays de l’OCDE… Sauf que…

« L’Etat ne peut pas tout » avait dit Lionel Jospin à une époque ce qui lui a probablement valu, en partie, sa déroute aux élections. L’Etat ne peut que légiférer et réformer sur le long terme ce qu’avait fait la gauche de 1997 à 2002 avec la diminution du temps de travail…

Tiens ! Parlons de chiffre. Voir la jolie courbe comparant le chômage en France et en Allemagne généreusement communiquée par la maison Google. Je parle des chiffres bruts puisque c’est l’objet de la mauvaise nouvelle du jour. Je ne cherche pas du tout à vanter le « modèle Allemand » avec sa précarité et son taux de pauvreté délirants.

J’interromps mon billet pour une page de publicité. Vous tapez « chômage en Europe » dans Google et il vous sort un machin interne avec plein de chiffres, de courbes,… Très fort.

Reprenons notre étude des chiffres, par période politique en France. Nous sommes en mars mais Google ne fournit les chiffres que jusqu’à janvier (ce qui arrange ma démonstration…). Devant vos yeux ébahis, je vais comparer l’évolution du chômage entre le début du mandat et janvier, près de 2 ans après, et entre le début du mandat et la fin du mandat.

Période 1 : 1993-1997 – Droite. Cohabitation avec Edouard Balladur comme chef du gouvernement puis présidence de Chirac avec Juppé comme chef.
Période 2 : 1997-2002 – Gauche. Cohabitation avec Lionel Jospin.
Période 3 : 2002-2007 – Droite. Avec deux chefs de gouvernement.
Période 4 : 2007-2012 – Droite.
Période 5 : 2012-…


Au bout de 20 mois
En bout de période
Période 1
-0,4
-1,3
Période 2
+0,3
-1,8
Période 3
-0,2
+0,1
Période 4
+1,3
+4,9
Période 5
+1,1


On le voit : la période où l’écart s’est le plus réduit est quand Lionel Jospin était premier ministre. L’Etat ne peut pas tout qu’il disait mais il y a bien eu un changement en France, d’autant que le début de la législature a bien connu une augmentation.

On le voit moins mais entre 2002 et 2012, l’écart a commencé à baisser mais a fini par une augmentation de 5 points ! Du jamais vu. Ainsi, ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est l’évolution du chômage en 2017.

Je compare avec l’Allemagne mais c’est une caricature. On voit bien que la crise (l’effondrement de la bulle numérique vers 2001) n’a pas eu les mêmes effets chez eux que chez nous. La forte baisse du chômage commence au moment où les socialos et les écolos du coin ont fini de mettre en œuvre leurs réformes du code du travail mais trois mois plus tard, ils sont éjectés du pouvoir mais les électeurs ne pouvaient pas savoir que le chômage allait baisser durablement pour perdre 6 points.

La situation n’est pas équivalente à celle qu’a connue Jospin en 2002, le système électoral étant bien différent mais, pourtant, c’est bien la poussée de la gauche de la gauche qui a empêché Gerhard Schröder de former un gouvernement. Du coup, ils nous ont fait une vaste coalition. En 2002, c’est bien l’électorat de Jospin (ou plutôt le non électorat !) qui était dispersé et a empêché son arrivée au second tour.

Où je veux en venir ? A dire que tout va bien ? Non. Pas du tout. Je répète ce que l’on disait au début de l’année dernière : il va falloir des résultats en 2017 si la gauche veut sauver ses fesses. Mais les mauvaises nouvelles se poursuivent : « L'emploi intérimaire, considéré comme un indicateur avancé de la situation générale de l'emploi, a reculé en février pour le troisième mois consécutif, selon les données du baromètre Prism'emploi publié jeudi. »

Par contre, je suis ulcéré de voir les commentaires de certains blogueurs de droite et surtout les cadres de l’UMP, comme Jean-François Copé qui disait ce matin (je crois) que seule l’UMP peut sauver la France alors que l’on voit clairement qu’elle a foutu la France dans la merde. Ce matin, il disait également qu’il voulait revenir sur les 35 heures alors que l’on voit aussi que c’est la seule mesure d’un gouvernement qui a réellement eu de l’action sur le chômage en France.

Je suis également énervé quand je vois toutes ces andouilles qui pensent que le gouvernement peut supprimer le chômage d’un claquement de doigts et qui sortent des recettes toutes faites. J’ai soutenu François Hollande parce que j’avais confiance en lui pour entreprendre les restructurations dont on a besoin en France.

J’ai pris l’exemple de l’Allemagne parce qu’il est emblématique avec ces réformes de droite faite par un gouvernement de gauche. On sait que cela va nous arriver sur la tronche et que pépère essaie de faire pareil mais plus discrètement…

Toujours est-il que j’aurais pu prendre les chiffres du chômage de l’Europe à la place de l’Allemagne mais l’écart reste globalement constant et très faible. J’aurais pu prendre l’exemple de la Grande Bretagne mais ce pays est atypique.

En fait, la France est le seul des grands pays de l’Union Européenne à avoir une courbe du chômage parfaitement parallèle à celle de l’Union en question.

Les réactions de tout le monde (gauche et droite) sont délirantes (à lire dans cet article de Libé). Sauf celles de Gérard Filoche à qui je laisse le mot de la fin : « Mon gouvernement devrait avoir une politique globale contre le chômage et pas seulement viser à inverser une courbe. On ne pourra pas réduire le chômage de masse sans réduire la durée du travail. C’est absurde pour des gens qui ont fait les 35 heures d’allonger la durée du travail. Comment on a fait entre 1936 et 2002 ? C’est parce qu’on est passé de 40 heures à 39 heures, et à 35 heures, qu’on a pu doubler le nombre d’emplois, qu’on a pu produire plus, qu’on a pu gagner plus, en travaillant moins, c’est-à-dire en partageant le travail. ».

26 mars 2014

Ecouter l'électeur ou lui parler ?

« Même si le scrutin n'est pas achevé, le président de la République a souligné que, sans attendre dimanche, il convenait d'entendre les Français quand ils s'expriment, et même, d'ailleurs, quand ils s'abstiennent de le faire » a déclaré Najat Vallaud-Belkacem a l’issue du conseil des ministres. Jean-Pierre Bel a dit : « Je l'ai trouvé calme, je l'ai trouvé serein, et je crois que François Hollande prend la mesure de la situation et qu'il saura s'exprimer très rapidement. »

Il semblerait que pépère prépare un plan d’action pour répondre à la colère des Français. Il devrait lancer le pacte de responsabilité très prochainement (Jean-François Copé, qui n’en loupe pas une, a exigé qu’il le fasse !). Il fera probablement un remaniement mais je ne vais pas supputer sur la nature de ce dernier.

La porte parole du gouvernement a ajouté que pour François Hollande, « le gouvernement doit tirer une leçon de ce scrutin municipal: celle de travailler au redressement du pays avec plus de force, plus de cohérence et plus de justice sociale. »

Je souhaite au président de la République bien du courage pour présenter ses plans aux Français. Le redressement du pays passe par un redressement des comptes et la ré-industrialisation de la France. Peu de gens nieraient la nécessité de réindustrialiser. Je pourrais le faire : le travail n’est pas un but en soi. Si d’autres veulent produire pour nous, ils peuvent le faire. A condition qu’on ait du pognon pour acheter des conneries et boire des bières. Le redressement des comptes me parait indispensable. Encore une fois, je conçois très bien qu’on puisse ne pas être d’accord avec ça. Si on est à gauche de la gauche, on va dire que l’austérité c’est mauvais et tous ça. Si on est à la gauche de la gauche ou à la droite de la droite, on dira qu’on baisse notre pantalon devant Bruxelles.

L’équation est assez facile à poser. Si j’en crois François Hollande, il faut maitriser les déficits et réduire le coût du travail par une baisse des cotisations. Je suis parfaitement d’accord avec lui. J’espère donc qu’il aura dans son pacte de responsabilité suffisamment de points qui contrebalanceront les baisses des cotisations et les saloperies qui vont nous arriver sur le coin de la tronche.

Quoiqu’il annonce, il sera critiqué. D’ailleurs, je pense que les Français se foutent des annonces. Ils veulent des résultats.

Le remaniement ne sera qu’une annonce parce qu’il est d’usage, après une gifle électorale, de dire qu’on écoute les électeurs…

Quels électeurs ? Ceux du discours du Bourget, convaincu par « mon adversaire est la finance » et ce volontarisme qui a suivi ?

Il faut que ce pacte de responsabilité (quel non idiot et fourre-tout) contienne cette lutte contre la finance pour que l’on reprenne la confiance, qu’on retrouve un cap, qu’on se retrouve bien, à gauche, à travailler pour les citoyens. Il ne s’agit pas de s’adresser aux militants de gauche qui ont tous des meilleures solutions à proposer mais aux électeurs, ceux qui finissent par penser qu’il n’y a pas d’autres cap que celui qui consiste à prendre du pognon dans leurs poches pour colmater les brèches, ceux qui désespèrent de voir l’économie toujours dégradée, des fermetures d’usine.

Baisser les cotisations ! OK, chef ! Réduire les charges de l’Etat de 50 milliards ! OK, chef !

Mais ce n’est pas que à nous de payer… Sinon, les prochaines élections seront catastrophiques d'autant que toutes les nouvelles ne sont pas très bonnes.

La bataille du second tour

Selon Le Lab, selon le Canard Enchaîné, François Hollande a déclaré : « Pour faire campagne, il faut hausser le ton et faire du second tour une bataille contre le Front National. » « C’est le meilleur moyen d’atteindre les abstentionnistes et de remobiliser l’électorat de gauche. »

Je n’ai pas trop l’habitude de critiquer les stratégies électorales de Pépère. Après tout, la gauche lui doit de belles victoires, dont la sienne à la présidentielle. Il n’empêche qu’il me semble que ce qui n’a pas marché dans les années 80, les années 90, les années 2000, ne devrait pas fonctionner plus dans les années 2010.

Tout d’abord, il y a des listes FN dans environ 1% des communes… N’oublions pas les communes où il n’y a pas de liste FN et celles où il n’a aucune chance de gagner. N’oublions pas, non plus, celles que l’on pourrait gagner grâce aux triangulaires.

Pour faire campagne, il faut bien hausser le ton et se battre sur le terrain pour montrer quel est le meilleur projet et quelle est la meilleure équipe pour gérer la ville. Point barre. Qu’on laisse les guignols des médias et les blogueurs bedonnants s’occuper du FN.

Etude de cas

Dans ma grande mansuétude, nous allons partir du dernier billet de blog que j’ai lu, celui de la sympathique, mais droitière, Lady Waterloo. Elle évoque l’élection à Paris dans une espèce d’ode à Mme KM. « Quelle merveilleuse ambassadrice de charme elle serait pour Paris. Sublissime, brillantissime, si elle était élue, elle boosterait Paris, avec classe et élégance, elle seule peut rendre à Paris un peu de son charme d'antan ! »

Il faut reconnaître qu’elle est canon, Nathalie Kosciusko-Morizet mais ça n’en fait pas une potentielle bonne mairesse pour notre capital. Quant au charme d’antan de Paris, elle veut parler des voies sur berge ? C’est n’importe quoi, à mon avis… Peu importe, d’ailleurs…Avec ses côtés écolo et bobo, NKM est l’archétype de l’électeur de gauche, à Paris.

Elle enchaîne la suite en comparant les parcours d’Anne Hidalgo et de NKM.

La deuxième : « son pédigrée qu'elle tente de faire oublier, polytechnicienne, ses pieds sont sur terre, écolo dans l'âme et dans l'esprit, elle est membre de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement  et possède également  une maitrise en administration des affaires. Le moins que l'on puisse dire est que la belle est loin d'être bête et surtout extrêmement bosseuse. » La première : « Paris ne se gère pas comme L'Estaque Plage,  et la simple maitrise de science sociale du travail alliée à son DEA du droit social et syndical de Anne Hidalgo la préparaient plus à diriger un syndicat que piloter Paris. »

Je rappelle à Mme Waterloo qu’Anne Hidalgo a été première adjointe pendant 13 ans (et a fait l’intérim de Bertrand Delanoë). Elle est évidemment beaucoup plus compétente que Nathalie Kosciusko-M et elle connaît beaucoup mieux Paris. Elle n’est pas parachutée et n’utilise pas la ville comme un tremplin pour une carrière nationale. Je veux bien qu’on soit viscéralement de droite et fortement opposé à la gauche, je veux bien qu’on ne soit pas d’accord avec le projet d’Anne Hidalgo et qu’on adhère totalement à celui de la droite mais encore faut-il les avoir lus…

Ensuite, elle lance des affirmations : « La ville  perdant depuis si longtemps peu à peu ses atouts qui étaient sa force économique. » Ca veut dire quoi ? Elle a quelque chose pour étayer ses affirmations ? Paris est la seconde ville d’Europe par son dynamisme derrière Londres et la région est la première d’Europe pour le PIB. Paris a plus de surfaces de bureau que Londres alors qu’elle est plus petite. Paris a plus de sièges de grandes entreprises. C’est ma ville la plus visitée au monde. « Bertrand Delanoë n'a pas su défendre Paris ville des lumières, Delanoë n'a pas su  rendre Paris  aux familles, Anne Hidalgo ne me parait pas être de taille à relever le défi. » Il y a 100 000 habitants de plus depuis que la gauche est à la mairie alors qu’elle en perdu près de 200 000 avec la droite. C’est facile à vérifier.

Enfin, il est dommage d’étudier la capacité d’un candidat à diriger une ville sans aborder son programme. Rien que le projet de la droite de couvrir le périphérique sur toute sa longueur est à plier de rire…

Une bataille ?

Les candidats se battent sur le terrain. Je les voyais ce matin distribuer des tracts, au métro.

L’échelon national doit contribuer à la campagne en démontrant que les villes sont mieux gérées quand nous les dirigeons, que les projets des autres sont irréalistes, que les nôtres sont les meilleurs,… L’échelon national doit inciter les électeurs à regarder les projets. Il doit vanter le dynamisme des villes de gauche : Paris, Toulouse, Nantes, Rennes, Lille,... Rappeler leurs atouts, leurs évolutions,... Pas pour parler aux électeurs de cette ville, pour parler à tous les électeurs, leur montrer que les villes de gauche sont mieux gérées. Leur dire que l'élection de la droite serait une catastrophe pour leur vie de tous les jours.

Or, que fait-on depuis dimanche ? On parle du Front National, de magouilles de fusions de listes, de remaniement…

Elles sont où nos communes ?

25 mars 2014

Le front républicain dégarni

On a perdu le « ni ni » ! Deux listes de droite fusionnent avec des listes du FN, notamment à Villeneuve-Saint-Georges (32000 habitants). La candidate de gauche, le maire sortant, PC, est arrivée en tête avec près de 40% des voix mais le cumul des deux listes de droite dépasse 50%. Les réserves de voix sont faibles. La FN, arrivé troisième, a fait un bond prodigieux avec des voix qui étaient allés sur une des deux listes de gauche en 2008.

L’UMP a retiré son soutien à la liste de la droite. C’est bien pratique… Ils se vanteront quand même de la perte possible d’une ville par la gauche.

J’aime bien les déclarations de principe de la droite finalement prête à peu près tout pour gagner. La décision du chef de la droite ne me scandalise pas : il n’est pas membre d’un parti politique et il veut gagner. C’est la position de l’UMP sur un plan national que je trouve délirante. Et le système électoral qui est un peu tordu…

J’espère que les électeurs voire les colistiers auront quelques scrupules. L’UMP a déclaré qu’elle exclurait tout colistier d’une liste fusionnée.

La deuxième ville est plus petite. C’est l’Hôpital en Moselle. La décision est surprenant, les listes de droite hors FN avaient a priori la capacité à gagner. C’est encore à la gauche que le FN pique des voix par rapport à 2008. Je précise cela parce mon billet de ce matin était ambigu (c’est bien la gauche qui perd des voix mais comme je tirais sur la droite, j’ai manqué de précisions).

A Sevran, en Seine-Saint-Denis, la droite a demandé le soutien au FN qui l’a accordé (ce qui me semble grotesque au vu des scores : les deux listes de gauche arrivent à 67%... Je suppose qu’elles vont se maintenir toutes les deux et il est fort possible qu’elles arrivent toutes les deux devant la liste de droite). La politique ressemble parfois à n’importe quoi. On se demande bien pourquoi ils vont se compromettre…

Conformément à ses engagements, le Parti Socialiste a retiré sa liste car il y avait un réel risque de voir le Front National en tête, vu qu’il y a deux autres listes de droite… C’est le grand guignol à droite.

A Béziers, par contre, la liste qui était soutenue par le PS au premier tour se maintient, conformément aux souhaits du parti, ouvrant un boulevard pour Robert Menard.

A Avignon, les deux listes de gauche fusionnent. La victoire est possible. Comme une liste de gauche arrive en deuxième position, c’est bien le maintien de la liste UMP qui fait peser un risque sur la ville.

Dans le 7ème secteur de Marseille, le candidat PS se maintient alors qu’il est arrivé troisième. Ce n’est qu’un secteur et ça me choque moins. J’ignore quelle sera la réaction du PS, le chef de liste a le soutien de Patrick Mennucci. Il n’empêche que cette de Jean-Claude Gaudin est rigolote : « Par le maintien du candidat PS, on facilite l'élection du FN ». Avec une bonne discipline des électeurs (si ça veut dire quelque chose), la victoire de la gauche est possible, contrairement à Béziers.

Il y a des lascars qui font n’importe quoi pour être conseiller municipal d’opposition ce qui n’a pas grand intérêt…

A Bercy, le changement de ministre, c'est maintenant ?

Le service informatique de Bercy a envoyé un mail à des collaborateurs pour les inviter à préparer leurs départs. Il leur est donné des consignes (sauvegardes, nettoyage des messagerie,...).. C'est une information de l'Express.

Le remaniement serait donc imminent !

30 ans de victoires du Front National

« Le PS joue à faire monter le FN et demande ensuite à ce qu'on éteigne cet incendie qu'il a lui même déclenché » : voila le genre d’ânerie que l’on peut entendre après un vote comme celui de dimanche. Je vous laisse deviner qui a dit ça… On ne parle plus que de remaniement et de front républicain.

Le remaniement semble acquis pour les journalistes et les politiciens. La gauche a connu une large défaite électorale. Le premier ministre est le chef de la majorité. Son départ peut donc être envisagé. Il n’empêche que je n’imagine pas une seconde François Hollande changer sensiblement de politique. Michel Sapin a plus ou moins confirmé un changement de gouvernement, avec ou sans Jean-Marc Ayrault. Beaucoup disent que Manuel Valls pourrait le remplacer. J’imagine mal un tournant à gauche avec Manuel Valls comme premier ministre.

C’est d’ailleurs rigolo : tout le monde semble souhaiter un remaniement mais pour des politiques bien différentes. Le pacte de responsabilité se fera quel que soit le gouvernement… On va donc attendre sagement. Je vais faire deux recommandations à François Hollande. La première : supprimer les ministères inutiles. La deuxième : virer Pierre Moscovici. C’est symbolique. Il n’y a qu’à mettre Ségolène Royal à la place, histoire d’avoir quelqu’un d’audible.

Changer de politique n’aurait pas de sens et serait totalement incompréhensible pour les Français, d’autant que les premiers résultats semblent apparaître. On voit des signes sérieux d’une reprise économique. Vous me direz que ça ne durera pas, que ce n’est pas lié à l’action du gouvernement. Je ne suis pas là pour négocier. On verra l’état de la France en 2017.

Evidemment, ces signes n’arrivent pas jusqu’aux péquins de base, comme on dit. Les méchants, ils votent FN, du coup. C’est mal. Je dis « péquins », ce n’est pas méchant. J’en fais partie. Mais je ne vote pas FN...

Cela étant, cela fait plus de trente ans qu’on nous parle du Front National. Par exemple, on se lamente : Gilbert Collard pourrait devenir le prochain maire de Saint Gilles. Or, en 1989, c’est déjà le Front National qui avait gagné l’élection municipale. Il y a maintenant 30 ans, le Front National faisait 11% aux européennes. Harlem Désir a monté SOS Racisme pour lutter contre. Il est maintenant le patron du Parti Socialiste et le Front National fait un beau score, sur fond d’abstention record, aux municipales. Mon confrère Cyril revient sur ce score du Front National : rien n’a changé. « Non, rien n'a changé ce 23 mars au soir. Rien n'avait vraiment changé avant, rien ne changera après non plus d'ailleurs. Le 23 mars 2014, soir de premier tour des élections municipales, certains journalistes parlent de l'abstention comme grand vainqueur de l'élection (comme aux 20 dernières élections), d'autres parlent de la victoire du FN (comme aux 20 dernières élections), voire même de la victoire de Marine Le Pen dans sa quête de « dédiabolisation » du FN. » « Le scrutin de ce dimanche n'est pas un tournant dans l'histoire du FN, ce jour est à peine une nouvelle marche pour lui. Le FN est un parti faisant parti du paysage politique français, et à ce titre il est normal qu'il réalise dans certaines villes 15 ou 30 %. »

« Le pire, je le crains, est que demain, rien n'aura changé. Le FN est un parti ancré dans les mœurs électorales des Français depuis 1983 et pourtant tous ses opposants continuent à la pointer du doigt comme un jeune en pleine crise d'adolescence. »

On peut prédire que les discours des journalistes et des politiciens seront à peu près les mêmes dimanche soir et pour les élections européennes. Ouh là là, percée du FN et de l’abstention. Comme Cyril, je continuerai à me battre, à mon niveau, pour que ce parti n’arrive jamais au pouvoir mais les politiciens doivent réviser leurs discours : le Front National est un parti bien implanté en France, capable de mobiliser 20% des électeurs pour une présidentielle.

Les derniers sondages montrent une droite de gouvernement (du Modem à DLR) à 35% et un FN à 21%. Le total fait donc 56. On me dira que les sondeurs n’avaient pas prévu le score du FN mais s’il avait fallu interroger 1000 personnes par commune avec un candidat, la facture aurait été prodigieuse. En 1984, le score de la droite était légèrement supérieur mais avec 10 points de moins pour le Front National. C’est bien la droite traditionnelle qui perd des points… En 2012, la droite de gouvernement a fait 38% au premier tour de la présidentielle (avec le FN à 18%), contre 49 en 1981 et 36% en 1988 (avec le FN à 14%).

Aux municipales de 2008, la droite de gouvernement avait obtenu 44%. L’élection était qualifiée de revers pour elle. En 2012, elle a obtenu 46,5%, soit deux points de plus, alors que le chef de l’UMP avait annoncé une vague bleue. Le Front National a gagné 4 points (mais le chiffre n’est pas facile à interpréter vu qu’il n’y a pas de candidats partout).

C’est bien une victoire pour le Front National, comme il y en a eu pour différentes élections : 1984,1986, 1988, 1989, 1995, 2002, 2004, 2010, 2012,… C’est une magnifique gifle pour le gouvernement et toute la gauche qui perd 7 ou 8 points qui ne pourra guerre en tirer de leçons malgré tout ce que l’on peut lire. C’est une petite baffe pour la droite de gouvernement qui ne sait pas en profiter.

A l’heure où j’écris, les tractations se poursuivent entre les listes pour le rapprochement des listes. A Béziers, le candidat du PS se maintient. Celui du Front National devrait être élu. A Toulouse, le Parti de Gauche refuse de soutenir le maire PS. La ville devrait être perdue pour la gauche.

La gauche n’a pas besoin du Front National pour faire des conneries mais ça l’aide. Toute la gauche.

« Le PS joue à faire monter le FN et demande ensuite à ce qu'on éteigne cet incendie qu'il a lui même déclenché ». C’était NKM que je citais en introduction. Toujours la même rengaine. Si la droite s’occupait de ses extrêmes sans lui courir après, nous n’en serions peut-être pas là.

24 mars 2014

La déception

La gauche a obtenu plus de 58% au Kremlin-Bicêtre. On va dire que c’est une bonne nouvelle mais c'est tout ce que j'ai en stock ! elle faisait plus de 71% en 2008. A Loudéac, le candidat de droite a fait plus de 55% au premier tour, soit plus de deux points de plus qu’en 2008.  Tout cela est bien décevant

Ce matin, on ne parle que du Front National qui a fait de très beaux résultats. On peut même supposer qu’il n’en attendait pas tant… La victoire à Hénin-Beaumont est saluée. Le FN est arrivé en tête à Avignon, Perpignan, Béziers, Forbach, Fréjus, Tarascon,…

Le résultat à Marseille est une catastrophe pour le Parti Socialiste, arrivé après le FN. Le résultat à Tous est emblématique. Le candidat PS, Jean Germain voit la gauche arriver en tête mais avec 17 points de moins qu’en 2008…

Les guignols du PS appellent encore au Front Républicain alors que ceux de l’UMP continuent leur stratégie du « ni ni ». Comme si le PS allait faire un Front Républicain tout seul. Yann Galut a annoncé la mort de ce machin qui ne tient plus. Je n’arrive plus à avoir un avis sur le sujet. Pour l’instant, Harlem Désir a annoncé le retrait des listes socialistes dans deux villes, Tarascon et Saint Gilles.

A Fréjus, le candidat du FN est arrivé en tête avec un peu plus de 40% des voix. Trois autres listes sont en mesure de se maintenir au second tour, une socialiste et deux de droite, celle soutenue par l’UMP et par l’UDI et celle de l’ancien maire. Les trois listes devraient fusionner. Cela a-t-il un sens ? Ne vaudrait-t-il pas mieux laisser le FN se vautrer ? Ne vaudrait-il pas mieux faire comme en 1995, laisser quelques villes partir vers une droiet dure pour mieux exploser en suite.

Je suppose que les éditorialistes vont nous expliquer que le message doit être entendu, par le gouvernement, mais aussi par tous les partis politiques, dont la droite et l’UDI. On fera le décompte des grandes villes qui auront basculé de gauche à droite mais aussi de l’UMP vers le FN et on saura alors qui est le grand perdant.

Pour l’instant, il faut continuer à faire campagne, à Bicêtre, Paris, Nantes, Rennes, Lyon… Et Toulouse, tiens ! C’est la plus grande ville qui a basculé à gauche en 2008 et qui pourrait faire le mouvement inverse… Le candidat de droite est arrivé en tête mais la gauche semble majoritaire et l’union doit se faire pour conserver des chances de garder la ville, les candidats et militants doivent sillonner les quartiers pour appeler les électeurs à se déplacer dimanche prochain.

Au boulot !

Avec une pensée pour les copains de Loudéac qui ont fait une belle campagne et sont forcément déçus. Moi aussi.